La maison hantée

Ecrit par Verdo

Description

**** PROLOGUE (partie 1) **** *NB : Les noms utilisés dans cette histoire sont celui de mes lecteurs les plus proches. Juste une manière pour moi de leur affirmer ma reconnaissance vis-à-vis de leurs soutiens infaillibles portés à mon égard. Je tiens aussi à m’excuser auprès de ceux qui ne trouveront pas les siens, pourtant me sont fidèles. L’aventure ne fait que commencer et je me chargerai personnellement comme je viens de le faire de vous satisfaire dans les prochains écrits. Je vous aime tous car vous me donnez la force d’avancer. Bonne lecture à toutes et à tous.* ****Moi**** Dans la vie, il faut savoir où on va et pour être précis, il faut avoir une finalité à atteindre car cela ne sert à rien d'aller trois fois à gauche si c'est la droite votre destination. Vivre riche est bien mais pour moi, vivre heureux est mieux surtout si vous avez à vos cotés ceux qui tiennent le plus à vous et qui remueront ciel et terre pour vous faire sortir du gouffre lorsque vous en aurez le plus besoin. Le lâche recule devant tout obstacle qui lui barre la route. Pour lui, l'assertion *reculer pour mieux sauter* devient *reculer pour mieux s'engloutir*" tandis que le courageux est prêt à traverser tous les champs bourrés de mines pour atteindre l'autre rivage de la vie où se trouve l'unique chose à qui il tient le plus "le bonheur". Dans la vie, il faut faire des choix et moi j'ai choisi de faire le plus judicieux. Je m'appelle *Cortisan*. J'ai vingt ans. Mes problèmes ont commencé après l'obtention de mon baccalauréat deuxième partie. Mes parents ont péri dans un accident de circulation me laissant tout seul au monde et brisant mes rêves. Une douleur que je n'oublierai jamais jusqu'à ma mort. Ne me laissant rien comme héritage, ni assurance éducation, j'étais obligé de sarcler le champ des autres, histoire de rassembler beaucoup de jetons pour l'Université. Pour rien au monde, je ne laisserai tomber mes rêves. Même s'il faut que je lave les caniveaux ou faire du pousse-pousse au grand marché pour y arriver, je suis déterminé à le faire. C'est ainsi que je quittai *Tsévié* (ville togolaise située à trente cinq kilomètres au nord de Lomé ; la capitale) pour Lomé après leurs funérailles. Aucun membre de la famille ne m'a apporté son aide car pour eux, mes parents n'ont pas été utiles dans leurs vies alors pourquoi feraient-ils le contraire pour moi, leur fils? Un coup de chagrin de plus mais je ne me suis pas laissé abattre. Au port Autonome de Lomé, je faisais les dockers et au grand marché, je transportais les marchandises des clients qui viennent d'effectuer des achats. Et les week-ends, je lavais les voitures à la frontière Togo-Ghana (Aflaou) pour les clients qui partaient à Accra et vice-versa. Au moins je gagnais cinq mille francs par jour juste que je ne me reposais pas assez. En plus, je n'avais pas encore les moyens pour louer une chambre. Alors je suis obligé de dormir au grand marché devant le magasin des grandes commerçantes plus tard dans la nuit et se lever tôt le matin. Toujours mon petit sac à coté de moi dans laquelle figuraient mes attestations et relevés, quelques vêtements et aussi le fruit de mes durs labeurs (l'argent). Je changeais presque souvent de dortoir par peur que ces NANA BENZS me découvrent le lendemain et au cas où j'eus la paresse de me réveiller tard, elles me confondraient à un vulgaire voleur et m'interdiraient de ne plus jamais crécher devant leurs magasins. Pour éviter tous problèmes, je changeai carrément de lieu pour la plage. Aux temps de pluies et de fraîcheurs, je passai les pires moments de mon existence jusqu'au jour où je tombai gravement malade. A l'hôpital, je suis hospitalisé pendant trois semaines. Les infirmières étaient étonnées que depuis tout ce temps, personne ne m'a rendu visite. C'est en ce moment que je leur narrai mon histoire. Elles eurent pitié de moi. Je fis aussi la connaissance d'une jeune demoiselle au nom de *Cutie Mom*. Elle avait une de ses amies (*Nicole*), malade également qui partageait la même chambre que moi. Ce fut là où tout a commencé. Mes plaisanteries et blagues l'ont attiré vers moi. On a discuté un peu mais son humeur changea lorsque je lui narrai mon histoire. Je remarquai qu'elle était vraiment touchée et les larmes commencèrent à couler dans ses yeux. Elle reçut un appel et promit de repasser après. C'est à son départ que son amie avec qui je partageais la chambre me fit savoir que c'était la fille d'un ministre très puissant et qu'elle vient aussi de décrocher son baccalauréat deuxième partie. Selon elle, c'est une meuf gentille et très sympa comme le pense la plupart des autres. Évidemment, elle avait raison. Elle était simple, gentille, sympa et empathique ; sinon quelqu'un qui ne m'a jamais vu, va s'intéresser tout d'un coup à moi et mon histoire ? Je n'en revenais pas. Souvent les gosses de riches n'aiment pas fréquenter ces genres d'endroits comme cet hôpital. Pour elle, c'était l'exception. Sans doute, Elle est une belle et ravissante jeune femme avec la peau naturellement lisse et probablement très douce. Elle n’a point de rides, de longs cheveux noirs et légèrement bouclés avec de grands yeux et des sourcils arqués. Ses longs cils sont mis en valeur par une coloration noire de mascara. Son regard est languissant et interrogateur. Avec ses rouges à lèvres, on pouvait voir la clarté de ses dents blanches. Je me permettais de la revoir dans mes pensées et à chaque fois, un joli sourire apparut sur mes lèvres. J'oubliai du coup que je me trouvai dans un hôpital. Cette jeune et belle femme de mon âge a fait oublier tous mes soucis. Je l'avais sans cesse dans mes pensées. Mais tout au fond de moi, je savais bel et bien que je ne pourrais même pas être son ami et pire sortir avec elle. C'était l'enfant d'un ministre et moi je peine à trouver mon pain quotidien. Je n'ai même pas de toit où dormir. Il est permis à tout le monde de rêver mais je crois que je suis en train d'outrepasser la limite des miens. Peu de temps après, *Nicole* fut libérée mais je n'ai plus eu aucune nouvelle de *Cutie*. Elle avait promis de repasser, ce qu'elle n'a pas fait et moi je croyais qu'elle m'a oublié. Même à la sortie de son amie, elle était absente. J'essayai de la sortir de ma mémoire. De jour en jour, mon état s'améliorait et cinq jours après la sortie de *Nicole*, je fus aussi libéré. Je vis ces trois semaines passées dans cet hôpital comme trois ans. Une des infirmières me raccompagna jusqu'à la sortie et voilà la grande surprise. *Cutie Mom* et *Nicole* dans une berline noire m'attendaient à la sortie. J'étais ému. Comment savaient elles que j'allais sortir ce matin? C'est en ce moment que l'infirmière qui me raccompagnait me fit savoir qu'elle appelait chaque jour l'hôpital pour prendre de mes nouvelles. Waouh! Elle me proposa de me raccompagner chez elle où je pourrais squatter tout le temps qu'il me faudrait car ses parents étaient déjà au courant de mon arrivée. J'hésitai au début mais avec l'aide de Nicole, elle a réussi à me convaincre. J'avais un peu honte de me pointer chez monsieur le ministre dans mon état mais pour elle, son père est quelqu'un de compréhensif et c'est d'ailleurs lui même qui lui a proposé qu'elle m'amène chez eux. ****Cutie Mom**** Nous n'avons pas les mêmes chances dans la vie. Et si l'occasion se présente d'aider quelqu'un en cas de besoin, pourquoi ne pas le faire avec bon cœur? La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie. Les pauvres ont tout besoin des riches et vice versa. L'histoire de *Cortisan* m'a vraiment touché alors j'en ai parlé à mon père qui a accepté de l'héberger tout le temps qu'il faudra. Avec maman, nous avions pensé jumeler nos économies pour lui payer ses frais de scolarité parce qu'il a l'intention de faire les relations internationales. C'est un gars sympa et humble. Et vu la manière dont il se débrouille pour s'en sortir, je suis sûre qu'il est promu à un bel avenir alors on lui filera un petit coup de main. Je l'ai installé dans la chambre d'amis. Il doit se reposer. Mais dans deux jours, je l'accompagnerai au super marché faire quelques courses histoire qu'il se procure de nouvelles fringues et quelques docs pour la rentrée qui est dans un mois. ****Cortisan**** J'ai perdu mes parents mais Dieu a laissé sur mon chemin des gens merveilleux qui ont commencé à prendre soin de moi. On dit souvent que c'est le seigneur lui-même en personne qui chasse les mouches d'un animal qui n'a pas de queue. A présent, je ne dois que le remercier nuit et jour pour ses bienfaits. J'ai commencé les cours dans une école française. Qui aurait pu imaginer ? Moi-même n'en croyais pas mes yeux. Que je fréquente la même école que *Cutie*. Elle fait l'interprétariat et moi les relations internationales. Nous nous entendons très bien elle et moi; je dirai même plus que la normale. Elle me défendait contre tout le monde même si je n'avais pas raison. A l'école, quand bien même qu'on ne fait pas la même filière, tu ne me verras jamais sans elle. On était collés, cimentés et même comme le diraient certains dallés ; Ce qui énervait ses anciens camarades vu qu'elle ne passe plus assez de temps avec eux. A la maison les week-ends, on révisait les cours les matins et plus tard dans la soirée, nous fîmes des sorties histoire de prendre de l'air. Souvent c'était en compagnie de papa et maman ou des fois avec seulement le chauffeur au cas où ces derniers sont occupés. Je faisais en sorte de ne pas les décevoir. Cette merveilleuse famille qui m'a ouvert ses bras tout en m’accueillant comme si j'étais leur propre fils. Vu que depuis que j'ai quitté Tsévié, aucun membre de ma grande famille n'a cherché à me voir alors je leur dois tout. *Cutie* est celle avec qui je passe beaucoup plus de temps. Je crois qu’elle ne m’apprécie pas comme un simple ami mais un peu plus. Elle n'aimait pas que les meufs rodent autour de moi, ni à l'école, ni nulle-part. Depuis que j'ai fait sa connaissance, je n'ai jamais vu un homme lui rendre ne serait-ce qu'une visite. ****Cutie Mom**** J'ai commencé à le voir différemment. Pas qu'un ami mais plus que ça. Je crois que j'éprouve des sentiments à son égard. Mais comment faire pour le lui dire? On se partage tout. Mais j'ai peur qu'en lui annonçant une nouvelle pareille, il prenne ses distances de moi. Je suis jalouse à chaque fois que je vois une fille s'approcher de lui raison pour laquelle je suis tout le temps collée à lui on dirait les fleurs autocollants sur la tête des jeunes filles sur Snapchat. Je ne veux pas que quelqu'une vienne me le piquer. Je dois alors trouver un moyen de le lui annoncer pour ne pas qu'il s'éloigne de moi. Hum, je l'ai à chaque fois dans mes pensées. Cortisan est un jeune homme d'environ vingt-et-un ans. Il mesure un peu plus d'un mètre quatre-vingt et est très svelte. Sportif, il mange sainement. Pesant un peu plus de soixante dix kilos, il attire énormément les regards, même celui des hommes. Il est vrai que de loin, ses cheveux et ses trais fins peuvent porter à confusion car il en a les plus beaux. Noirs, lisses et doux comme du satin avec des reflets bleus. Il a la peau café au lait très pâle. De longs cils très fins et une bouche fine semblable à celle d'une jeune fille. J'ai juste une folle envie qu'il me prenne dans ses bras tout en me serrant très fort contre ses jolies abdos on dirait celui de l’acteur américain Arnold Schwarzenegger. Son joli sourire me fait perdre les pédales à chaque fois que je suis devant lui. L'argent fait vraiment sortir la beauté d'une personne. Je ne pouvais jamais imaginer que je serai raide dingue de lui la première fois que je l'avais rencontré, mais voilà qu’il a carrément changé et est devenu un très bel homme. Je dois tout faire pour lui avouer mes sentiments avant que ça soit trop tard. *A suivre...* *Les chroniques de Verdo Lompiol* *Koffi Olivier HONSOU* *Copyright janvier 2019* *Tous droits réservés*


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