Chapitre 14
Ecrit par sokil
J’ai
bien du mal à encaisser cette une bonne claque venant de lui… Il l’a
fait, il l’a vraiment fait, il a eu le cran de le faire et de me « raser
» en bonne et due forme. Son insolence, vient de dépasser les bornes.
Assise sur le lit et incapable de faire le moindre mouvement, je peine à
digérer… A l’intérieur de moi ça bouillonne comme une marmite d’eau
à 100 degrés ; je repense aux paroles de ma tante et à tout ce que nous
avons vécu jusqu’ici, en faisant allusion à la maîtrise de soi. Ne pas
s’emporter, rester calme, sont les mots clés à adopter face à ce genre
de situation. Mais c’est vraiment au-dessus de moi, alors je me lève
d’un bond et je m’exclame à haute voix.
- Non mais! Il est entrain de se foutre de ma gueule!
Je sors en toute vitesse, mais vraiment dans le but de lui faire une
scène magistrale, et digne de ce nom. Au diable la maîtrise de soi,
foutaises ! J’ai le cœur gros comme un melon, mes nerfs sont en feu. Je
cours à sa recherche dans l’espoir qu’il n’ait pas encore emprunté un
taxi. Toute haletante, je finis par le rattraper à une certaine
distance ; je marque une pause lorsque je vois un gros 4x4 vitres fumées
se garer devant lui ; je reconnais bien l’une des voitures que Fabrice
son ami à l’habitude de conduire. Pas tout à fait rassurée, je veux en
avoir le cœur net. L’expérience vécue avec mes parents m’ont rendue
bien plus suspicieuse qu’auparavant ; chat échaudé craignant l’eau
froide ...
J’ai pris un taxi en course ; je ne sais pas
pourquoi, mais mon intuition me pousse bêtement à me rendre chez Fabrice
à la recherche de la clé du mystère ! Je refuse encore d’admettre
cette évidence, tellement flagrante et contre laquelle j’ai toujours
trouvé des raisons valables. J’ai toujours cru en lui, nous avons
grandi ensemble, cheminé ensemble, partagé tant de moments ensemble…
Nous avons toujours été comme les doigts de la main, inséparables.
Steve c’est bien plus que cela, mon âme sœur, mon autre moi…
- Tu es mon âme sœur, ma meilleure amie, sans toi, je ne suis rien Klariza, je te jure ! Sans toi, la vie n’a pas de sens !
Dans le taxi qui me conduit chez Fabrice, la tête appuyée contre la
vitre, je me ressasse inlassablement toutes ses belles paroles qu’il
avait l’habitude de murmurer au creux de mon oreille, comme les paroles
d’une chanson, je souriais tout simplement, heureuse et confiante.
- Steve... C’est sans pareil, je ne sais pas ce que ça fait de ne pas être avec toi ! Tu es tout simplement moi !
- Je suis toi mon cœur, tu es moi, mon amour …
Ces paroles datent d’à peine 6 mois, c’étaient presque les dernières.
Je réalise à quel point l’amour, ça fait vraiment mal, surtout lorsque
l’autre semble vous échapper du bout des doigts et lorsque consciemment
ou inconsciemment, du jour au lendemain son comportement se mue en une
autre personne. C’est le chauffeur qui me tire de ma rêverie en me
faisant comprendre que je suis arrivée. En temps normal, je n’ai pas
cette habitude de débarquer chez des gens sans prévenir. Je tergiverse
un court instant avant de retrouver encore la motivation.
- Il
n’avait pas le droit de me parler avec arrogance et de me planter là
avant de s’en aller et de claquer si violemment la porte ! Je ne sais
pas ce qu’il cache et ce qui se trame ! Je veux savoir ! Il faut que
je sache !
Avant même que je ne me dirige vers le portail, je
vois un véhicule 4x4 débarquer, la même voiture qui se range tout juste
sur le côté. Ma respiration devient saccadée, mais je fais tout pour me
contenir… Steve descend en premier, suivi de son pote et de …
LaSimone…Il se dirige vers moi et me dit à voix basse, le regard surpris
et très sévère.
- Qu’est-ce que tu fais là ?
- A ton avis ? Tu… tu… sors…Tu claques la porte, on dirait que je te…
Il m’interrompt en me prenant doucement la main, sans gérer les autres,
il me fait rentrer à l’intérieur. LaSimone et Fabrice, surpris de me
voir, ils ont l’air gênés et se mettent à sourire maladroitement ; ils
me donnent l’impression de compatir, alors que non. Ils savent tous ce
qui se passe, sauf moi. Je me sens bien ridicule, mais je vais au bout
de mon action, il n’y a plus moyen de faire marche arrière. Steve, on
dirait qu’il connait bien les lieux et agit comme s’il était le maître
de la maison. Il me tire à l’intérieur et me dirige vers la terrasse, à
l’arrière.
Elle bien belle la maison de Fabrice, avec la
terrasse qui donne directement sur la piscine, et séparée du salon par
une large baie vitrée. Je ne suis venue qu’une seule fois, à l’occasion
de sa fameuse fête à Noël ; il n’ y avait pas moyen de noter tous ces
détails. A la terrasse il y a surtout les transats, ces chaises longues
et pliantes qui sont disséminées çà et là, et même au bord de la
piscine. A la simple vue de ce décor, je n’ose pas imaginer les
différentes « piscines – parties » qui y sont sûrement organisées ;
j’avale péniblement ma salive tout en déduisant tout ce qui pourrait
bien se passer sur ces lieux, bien sûr avec la présence de Steve. Ce
dernier, d’un ton sec, m’invite à m’assoir.
- Assied toi !
- Non ! Je ne m’assois pas !
- Quoi ? Mais alors dans ce cas… Qu’est-ce que tu fais là ? Pourquoi m’as-tu suivi ?
- Pour la simple et unique raison que je veux savoir ce qui se passe
réellement avec toi ! Ton attitude ! Ce changement brusque, je ne
comprends pas ! Tu es devenu tellement méprisant à mon égard, tu
n’écoutes plus quand je te parle, tu es absent, distrait par je ne sais
quoi, pour qu’on se voit il faut que je pleurniche et à ce moment –là tu
apparais ; je n’ai pas envie de jouer les victimes tous les jours, tu
sais ce qui se passe on partage presque tout ! Je ... suis enceinte et
ça me fait très peur, j’ai pensé te le dire parce que tu es tout aussi
concerné que moi ! Alors je veux savoir ce qui se passe !
- Je
vais te dire … Tu me soupçonnes à tous les coups ! Tu penses que je
suis comme ton père ??? Tu penses que je couche avec d’autres filles !
Merde ! Ça m’énerve à un point où je ne le supporte plus !!! J’en ai
marre de me justifier tout le temps tu comprends ? Si tu veux
réellement savoir ce qui se passe, je suis sur un coup, le coup du
siècle et si ça marche je pourrai enfin réaliser mon rêve ! Voila ce
qui me préoccupe, voilà pourquoi je suis tout le temps soucieux et pour
cela il me faut de l’argent et cette somme je ne suis pas sûr de
l’avoir… Je ne te demande pas de m’aider, je sais ce qui se passe ! Tu
as déjà fait beaucoup comme ça pour moi, je t’en serai éternellement
reconnaissant ; alors j’essaie de me battre comme je peux, Je ne veux
même pas te mêler à ça, avec tous tes problèmes, alors quand tu te
plains, ça m’irrite encore plus ! Je veux pas ça, je veux sentir que tu
me fais confiance et non me sonder, me questionner, me soupçonner en
permanence, non ! S’il te plait, non ! Arrête !
- Avec tout
ce que je vis en ce moment, je ne me rends peut être pas compte que toi
aussi tu as aussi tes propres problèmes ; je suis désolée, je n’ai pensé
qu’à moi tout le temps, mais c’est aussi à cause de cette grossesse que
j’ai peur… je ne sais pas quoi faire, j’ai besoin de toi, de t’en
parler, de partager ça avec toi ! Parle-moi Steve ! Parle-moi ! Tes
soucis, comme les miens, nous devons les partager ensemble ! Ne me
donne pas l’impression que je suis invisible et inutile ! Ça m’embête !
Tous les couples ont des problèmes, rien n’est parfait ! Voilà la
situation actuelle, et je ne sais pas comment gérer, on doit partager
tout ça, tes projets, le bébé et… que vais-je dire à la mater ?
- Non !
- Hein ?
- Je ne veux pas en parler, du moins pas ici ! Je te ramène à la maison !
- Il faut vraiment qu’on en parle, je le suis vraiment, c’est la vérité !
- A condition que je te ramène !
- Non seulement tu me ramènes, mais tu dis au revoir à tes potes !
C’est terminé pour aujourd’hui là ! On s’en va tous les deux !
- Tu es sérieuse ?
- Je blague ? Tu veux que je fasse à mon tour le scandale ? Tu crois
que tu es le seul à te vex comme ça et pas moi ? Essaie alors ! Tu vas
voir la vraie folie des Tsoungui ! Comme je te fais chier… Ce sont les
vrais…
- Ok ça va ! On rentre ! Mais c’est la dernière fois !
C’est la toute dernière fois que tu me suives ou que tu m’épies, je ne
suis pas un enfant !
- Est-ce que je t’ai traité d’enfant ? Tu sors en claquant la porte ! Parce que je m’exprime !
- Je ne t’ai jamais fermé la bouche ! Tu caquettes, et tu piailles sans arrêt comme une poule…
C’est la guerre froide entre nous deux désormais ! Personne n’a plus
reparlé à l’autre ; bientôt trois semaines que je suis sans nouvelles de
lui ; je n’ose pas faire le premier pas, jamais de la vie ! Les choses
ont complètement dégénérées ce jour – là ! Je n’ai pas supporté sa
dernière phrase que j’ai trouvé encore plus méprisante lorsqu’il m’a
traitée de « poule » ; j’ai explosé, je l’ai copieusement engueulé,
insulté, traité de tous les noms. Il m’a pointé du doigt et m’a
menacée.
- Klariza ! On va se séparer si tu continues ! Je vais vraiment le faire !
- Tu n’as qu’à le faire puisque c’est ton plus grand souhait, ton désir
le plus ardent maintenant est celui de te pavaner auprès de toutes ces
sangsues qui te lèchent si bien le cul ! Un cul que j’ai pris le soin
de bien nettoyer avant…Tu n’es même pas capable de prendre tes
responsabilités de père !!! Je porte ton enfant ! Qui est le tien !
Oui c’est le tien et tu as la trouille ! Tu n’es qu’un lâche ! Lâche !
- C’est bon ! Fiche moi la paix ! Et tu sais quoi ? Je n’en veux pas de cet enfant !
- C’est le tien !
- Je le rejette ! Je refuse et je ne le reconnais pas ! Tu en fais ce que tu veux, mais sans moi !
Je n’ai jamais pleuré autant, même lorsque Ferdinand nous a
abandonnées, j’ai pu tenir bon. Actuellement c’est la grande déprime,
le vrai coup de blues ! Je ne sais pas où donner de la tête, et plus
les jours passent plus ça évolue, ma grossesse cachée. J’ai du mal à
m’y faire, j’ai du mal à réaliser qu’entre lui et moi c’est terminé, je
suis au plus bas de l’échelle, je sens que je vais toucher le fond.
L’amour ça fait vraiment mal ; je l’aime encore Steve et j’en souffre
énormément, terriblement. Avec ma mère je suis devenue très fuyante, en
plus elle est très occupée, et ne reste pas très souvent à la maison.
Je trouve des prétextes pour ne pas rester longtemps à côté d’elle, de
peur qu’elle ne décèle le mal qui m’anime et même mon état.
Heureusement que je passe souvent la plupart du temps au campus à la
cité U ; ma nouvelle copine, Christelle et moi nous broyons souvent du
noir et noyons nos soucis ensemble.
- Christelle, il faut que je te dise un truc, s’il te plait ne répète ça à personne !
- C’est quoi comme ça ? Tu es enceinte ?
- Comment tu as su ?
- J’ai juste deviné… Moi aussi je l’étais, mais j’ai préféré ne pas le garder !
Trois mois plus tard…
L’appartement est vraiment beau, à la limite luxueux, nous sommes sans
voix ma mère et moi, mais surtout moi. Il a promis, il lui a promis de
s’occuper d’elle et de faire en sorte qu’elle soit bien remise. Ma mère
est presqu’émue aux larmes, elle a la voix tremblotante ; elle le
regarde avec des yeux lumineux, je me retourne, très mal à l’aise
lorsque je le vois lui prendre la main avec douceur et son regard
pénétrant, si profond envers le sien confirme bien ce personne n’ose
dire tout haut. Tante Claude est également présente ; elle m’entraîne
vers une autre pièce.
- Viens allons-nous en ! Faut surtout pas qu’on les gêne !
- C’est confirmé, Richard est bien son …
- Chuuut ! Petite espiègle !
Depuis son retour, Richard a vraiment pris les choses en main ; il aide
beaucoup ma mère dans sa reconstruction progressive ; je dirai que cela
relève d’un miracle ! Tout est allé si vite ; il l’a prise sous son
aile, et curieusement, sa guérison fut si prompte que nous nous sommes
demandé quel remède miracle il a employé ce Richard. Il l’a invitée
plusieurs fois en week – end dans la ville et même hors de la ville.
Il n y a pas un seul jour où je ne l’ai pas vu, il n’a jamais failli à
son devoir, et les promesses il les tient toujours. Il a appris ce qui
s’est passé entre mon père et nous ; nous avons également appris aux
dernières nouvelles que lui et sa Carine se la coulent douce aux
Antilles ; il aurait selon une source sûre acheté une luxueuse villa au
bord de la plage à sa dame, question de se faire pardonner toutes ses
infidélités ! Et quant à leurs enfants, ils seraient tous indépendants à
l’heure qu’il est, et chacun d’eux chemine aux quatre coins du globe.
Nous sommes restés bouche bée et stupéfaites pendant de longues minutes
avant de reprendre nos habitudes et de nous contenter du peu qui nous
reste.
- Voilà, c’est ce que je dis, j’ai toujours répété !
Contentez-vous de ce que vous avez ! Me dit ma tante ; le reste viendra
! Tout ce que je souhaite c’est qu’il ne revienne pas vous embêter par
la suite !
- Ah ça ! Qu’il reste même là-bas ! S’il pense
nous avoir détruits il se trompe ! Voilà maman qui revit, elle en a
besoin ! Richard est trop chic !
Il n y a pas que ma mère
qu’il met aux petits soins ; depuis lors nous avons beaucoup sympathisés
et nous nous sommes rapprochés ; il me donne de temps en temps de
l’argent de poche pour mes petits besoins et s’attèle à ce que j’ai le
strict minimum. Un soir, pendant que lui et ma mère s’apprêtaient à
aller à un dîner dansant, moi j’étais plongée dans mes cahiers. Il a
déposé une enveloppe sur la table, sous mon nez.
- Oh tonton ! Qu’est-ce que c’est ?
- Eh ! Tu m’appelles Richard ! Tonton, ça fait vieillot !
- D’accord Richard… Merci c’est gentil ! Qu’es ce que c’est ?
- Bah ! T’as qu’à l’ouvrir !
J’ai écarquillé les yeux, il s’agissait tout simplement des bons
d’achat dans une boutique pour vêtements ; il faut avouer que depuis un
bon bout je manque vraiment de quoi me mettre, et je peine même à sortir
si ce n’est que pour aller en cours et rentrer immédiatement, ou encore
traîner un peu avec Christelle. Je suis émue et je saute à son cou !
- Merci Richard! merci beaucoup, tu es un ange…snif ! Tu … es vraiment très bon !
- Merci, ma belle ! Pas de larmes, surtout pas ! C’est pas évident !
Aller !!! Laisse et oublie, il n’en vaut pas la peine d’accord ?
- Co… comment tu …
- Je le sais c’est tout ! Un jour tu trouveras mieux, il y a un temps
pour ça ! Le moment viendra… j’ai été jeune, j’ai connu ça c’est un
minable !
- C’est gentil… Tu me redonnes confiance !
- Voilà ! Passe à autre chose !
Il a raison; j’essaie tout simplement de me remettre et je tente de
l’oublier définitivement Steve depuis bientôt trois mois maintenant. Et
ça fait également trois mois que je me suis fait avorter. Au fond je
l’aimais cet enfant, je voulais me sentir prête, mais j’ai eu la
frousse. Christelle m’a indiqué un bon médecin capable de bien faire la
chose, elle m’a accompagnée, soutenue jusqu’au bout. Je n’ai jamais eu
autant de regrets, j’ai eu mal physiquement et beaucoup plus moralement
; c’est pas bien ce que j’ai fait je le sais. Tous les soirs sur mon
lit, je n’ai pas arrêté de passer en boucle cette chanson, avant et
après cet acte ; je me suis sentie concernée, visée, j’ai mimé chaque
parole de cette chanson, les larmes aux, l’âme meurtrie, …
PRINCESS LOVER
Juste un bébé
Mais dites-moi qui
Dites-moi qui dirige ma vie
Et surtout qui aujourd'hui
A pu payer le prix
Le prix d'une vie
celle de mon tout petit qui aujourd'hui
s’appellerait …
Qui s'est permis de vivre toujours des on-dits
A qui dois-je dire merci
Merci d'avoir détruit
Le sens de ma vie
Là j'accuse n'importe qui ça soulage ma peine
ça m'éloigne de la haine
Son corps s'enchaine de mailles d'angoisses
Son cœur a peine froissé se glace (…)
REFRAIN:
Bébé, Bébé
Elle voulait d'un Bébé
D'un tout petit Bébé
un ptit bébé (…)
Oui, je l’aurai voulu, je l’aurai tant aimé ! Mais je ne suis qu’une
lâche au même titre que Steve ; aujourd’hui, les remords et les regrets
font partie intégrante de mon existence ; mais s’il y a une chose que je
regrette plus que tout, c’est le fait d’avoir tenté une dernière
approche avec lui ; je regrette amèrement ! C’est dès cet instant que
tout a basculé, convaincue qu’il fallait que je me fasse vraiment
avorter… La dernière humiliation qu’il m’a fait subir fut le coup de
grâce…
xxxxxxx
N’en pouvant plus, et las d’attendre
qu’il me revienne après notre dispute chez Fabrice, je suis allée chez
lui un après - midi dans le but et l’espoir qu’on s’explique et que tout
redevienne comme avant, parce que mes sentiments envers lui n’avaient
pas changés … J’ai reconnu la même voiture, celle de Fabrice garée
devant chez lui, le même 4x4. A peine je veux frapper avant d’ouvrir
que je suis interrompue par un éclat rire, celui de Steve en
particulier, accompagné ensuite de gémissements étouffés.
J'ai mis ma main sur la bouche, convaincue à 100 % que lui et Fabrice
sont entrain de… Je secoue la tête en guise de négation ! Je fais
quelques pas en arrière et je manque de tomber ; je suis immédiatement
prise de vertiges et l’envie de vomir me gagne. En voulant faire
demi-tour, le courage et la force s’emparent de moi et me poussent à
voir ça de plus près. Je reviens alors sur mes pas et je contourne le
bâtiment, vers la fenêtre de sa chambre…
C’est alors que je les
vois tous les deux, en tenue d’Eve assis sur le lit, Steve et LaSimone !
Il lui pelote voracement la poitrine et tout le reste du corps en
guise de préliminaires ; ensuite il l’allonge sur le lit et veut
s’allonger sur elle ; je suis restée immobile, incapable de faire un
mouvement ; il me voit et reconnait ma silhouette, il sursaute et se
redresse à la vitesse lumière.
- Merrrrde !!! Putain !!!!
- C’est pas possible ! Dis-je dans un élan.
En prenant mes jambes à mon cou, j’ai trébuché plus loin, et je me suis affalée à même le sol.