Chapitre 14.
Ecrit par Ladiva225
Cynthia.
J'ai broyé du noir, les trois jours qui ont suivis. Je ne sortais plus de ma chambre, plus rien ne m'intéressais. J'avais désespérément tenté de rappeler Alexandre mais mes appels étaient redirigés immédiatement sur sa messagerie. Puis j'en ai eu assez, Cici ne te rabaisse pas à ce niveau pourquoi l'avoir appelé ? Laisse le faire ce dont il a envie et vit ta vie. Justement c'était ça le plus compliqué, faire comme ci de rien n'était. Yasmine à dû me prendre un certificat médical pour que je ne sois pas pénalisé au boulot,Larissa s'était chargé d'informer monsieur Koffi de ma '' maladie'' en parlant de lui, il m'avait bien prévenu mais je ne l'ai pas écouté... Tu vas en sortir brisée. Avait-il dit.
J'étais soulagé que Yasmine ne me pose pas de questions, c'était mieux ainsi. Je crois qu'elle avait compris qu'il ne fallait pas.
- hey ! Ma chérie, je t'ai apporté ton petit déjeuner, j'espère que ça va te plaire. Lance ma cousine qui dépose le plateau sur la table de chevet.
- merci... Mais je n'ai pas faim.
- Cici s'il te plaît fait un effort, cela fait des jours que tu te nourris à peine.
Pour lui faire plaisir, je me force à manger les délicieuses crêpes au chocolat qu'elle m'avait préparé.
- je ne sais pas ce qui t'arrive, mais la Cynthia que je connais ne se serait pas laissé abattre au point de baisser les bras. Sache que la vie est faite de haut et de bas et que tu le veuilles ou non, tu rencontreras des difficultés ma chérie.
Tati.
Assis dans le bureau du docteur, après m'avoir ausculté il vient prendre place en face de nous.
- madame vous êtes enceinte d'environs quatre mois, et ce n'est pas tout.
- Quoi d'autre docteur ? Demande inquiet Mathias.
- ne vous préoccupez pas monsieur Doudou ce que je m'apprête à vous annoncer est une bonne nouvelle. Votre fiancée attend des jumeaux.
Moi et Mathias nous regardons instantanément choqués.
- doc.. teur vous avez... Dit une grossesse géméllaire ??
- oui madame Assoumou.
- oh merci mon Dieu, je ne voulais qu'un enfant et tu m'en as donné deux. Quelle joie !
- oh mon chéri, je suis décidément la femme la plus heureuse de cette terre, je vais te donner des jumeaux. Dis-je les larmes aux yeux, j'étais trop émue pour rester tranquille.
Vous allez certainement vous posez la question de savoir pourquoi, je prends toute cette histoire à cœur vu que il y a plusieurs intérêts derrière, mais en dehors de cela j'aime Mathias oui vous avez bien entendu, j'ai appris à l'aimer ces derniers temps, et pour rien au monde je ne souhaite me séparer de lui s'il faut que je persiste avec ces choses occultes pour le garder à mes côtés je n'hésiterais pas à le faire. Porter ces enfants est une joie immense pour moi. En plus de mon mariage, j'allais avoir deux bébés eh la vie me sourit oh.
Maman Roselyne.
Quand j'arrive dans la cour de Brigitte, je vois des maçons partout toute la maison est en reconstruction. Et des bâches en train d'être installés non loin de là. J'aperçois Brigitte qui rigole avec plusieurs femmes en s'exprimant en baoulé. Je m'arrête suffisamment à distance pour les regarder, pas question que je me mêle à cette affaire. Une des femmes avec qui elle parlait lui fit signe que j'étais là puisqu'elle se retourne et vient à ma rencontre.
- Roselyne quel joie de te voir, sa fait deux jours hein. Dit-elle en voulant me faire la bise,je l'esquive rapidement.
- ayi que se passe t-il ?
Je sors la carte que je lui montre.
- Brigitte c'est quoi ça ?
Elle lève les yeux au ciel comme exaspérée.
- bah ce que tu vois non, c'est bien écris noir sur blanc, ou bien c'est le français que tu ne comprends pas. Si tu veux je peux t'expliquer ça en baoulé ou en nouchi laquelle des langues tu préfères ?
- donc si je comprends bien tu étais au courant du malheur que ta fille a infligé à la mienne tout ce temps ?
Elle éclate de rire.
- Tati infliger malheur à ta fille ? Pardon faut dire que c'est elle qui est poisseuse. Ma fille que tu vois là est une battante hein, tu crois qu'elle était seulement allé laver les assiettes chez Cynthia ?
- donc c'était un coup monté ? Tu m'as supplié de prendre Tatiana pour qu'elle travaille chez Cici pour lui voler son fiancé.
- oui oh oui !!! Roselyne oui aujourd'hui oui demain et puis tu vas faire quoi ? Tu croyais qu'à chaque fois que tu venais étaler ton bonheur ici là moi j'étais contente ? Toujours c'est toi qui a bon mangement maintenant ma fille est en train de goûter aussi, n'est-ce pas que tu venais tout me raconter ? Hein moi aussi j'étais curieuse donc j'ai envoyé ma fille inspecter les lieux en tout cas merci hein.
J'étais abasourdie ma propre amie, à toujours été jalouse de moi ? Elle s'est servit des confidences que je lui faisais pour détruire mon enfant. Eh mon Dieu ! en me fiant trop à cet femme j'ai gâché le bonheur de ma propre fille je racontais pratiquement toute de ma vie à Brigitte.
- donc tu es devenu bobo(muet)
- Brigitte qu'est-ce que je t'ai fais d'aussi mauvais pour que tu t'en prennes à mon enfant, donc à chaque fois que tu venais t'asseoir chez moi c'était avec le mauvais cœur ? Mais l'homme noir est méchant.
- comme tu as la mémoire courte toi ! Quand tu m'as volé Henri il environs 28 ans de cela tu croyais que tu avais gagné la guerre.
- mais cette histoire remonte à longtemps, en plus tu ne sortais même pas avec lui. Alors où étaitt le problème ?
- le problème c'était toi, si tu n'avais pas tout gâché se serait moi madame Anouan et mes enfants les siens. Mais en un claquement de doigt tu as détruis ma vie. Hier tu riais aujourd'hui c'est moi qui saute même.
- Brigitte est ce que tu sais que tu n'es pas loin d'être une sorcière ?
- oui oui c'est ça aller dégage de ma cour, il ne faudrait pas envoyer votre poisse là ici ma fille se marie bientôt. Et laisse moi te dire elle et Mathias c'est jusqu'à la gare donc au lieu de venir faire ton cinéma là va plutôt chercher un homme pour ta fille qui vieillit de jour en jour.
J'étais à cours de mots, tellement le choque était grand. J'ai tout simplement préféré rebrousser chemin, en aucun cas moi Roselyne je ne vais me rabaisser en lui portant main pour ces injures. Mais avant je la rappelle.
- Brigitte ?
- Quoi?
- Dieu là haut te voit, il voit la souffrance que ta fille et toi causez aux autres, seul lui saura se charger de vous. Aujourd'hui tu ris mais demain tu verras sa colère s'abattre sur vous et vous n'y échapperez point. Sauf si vous vous répantez à temps. Je me lave les mains de cette histoire même un mot je ne dirais plus, je te souhaite le bonheur malgré le mal que tu m'as fait et seul le maître suprême décidera du reste.
- pardon ma cour n'est pas une église, va plutôt évangéliser ailleurs, dans les rues où les marchés là bas c'est sûr que tu vas trouver des gens désespérés comme toi qui vont te suivre. Ici c'est moi qui fait la loi chez moi pas ton Dieu.
Je m'en vais les larmes aux yeux, une fois dans ma chambre je fléchi genoux et élèvé les mains en l'air.
- papa regarde à quel point mon cœur de mère est blessé, papa regarde comment je suis attristée, j'ai permis à l'esprit malin de déstabiliser la vie de ma fille, en lui ouvrant les portes de sa maison, afin qu'il s'installe chez elle. Papa toi qui est mon roi tu as dis dans ta parole que tout arme forgée contre nous sera nul et sans effet, tu as aussi dis que tu dressera une table entre nos ennemis et nous. Aujourd'hui tu m'as fais voir qui sont mes ennemis mon Dieu je te prie du plus profond de mon cœur d'agir puissamment dans ma vie et dans celle de ma famille. Papa ne me tourne pas ta face, pitié ne m'abandonne pas, touche le cœur de Brigitte et Tati afin qu'elles se répentent à toi la gloire père, à toi la gloire. Au nom du Père, du Fils et du saint Esprit j'ai prié amen.
Je me relève pour m'asseoir sur mon lit, le regard dans le vide. Henri me rejoins dans la chambre et vient s'installer à mes côtés.
- ne me dit pas que tu continues de penser à cette histoire.
- Henri tu ne sais pas à quel point j'ai mal. Dis-je en éclatant en sanglot.
- arrête de pleurer Roselyne, arrête de te blâmer s'il te plaît.
- je sais à présent la véritable personnalité de Brigitte mais elle m'a eu !
- comment ça!?
Je raconte tout à mon mari.
- mais Roselyne tu es allé faire quoi là bas au juste ? En voyant que Mathias prend pour épouse Tati ça ne t'a pas mis la puce à l'oreille ?
- oui mais je voulais me rassurer, et les masques sont en effet tombé.
- hum je le savais, je t'ai toujours demandé de prendre tes distances de cette femme mais tu ne m'as pas écouté.
- c'était mon amie, je ne pouvais pas savoir qu'elle nourrissait des idées aussi malsaine dans la tête.
- hum la meilleure chose à faire c'est de laisser tomber, Dieu est grand et seul lui décidera.
- tu as raison. Dis-je en essuyant mes larmes. Il n'y pas de raison de pleurer si j'ai tout confié à mon père la haut.
- et il agira puissamment. Fit Henri qui m'attire dans ces bras, je me laisse aller et retombe sur sa poitrine.
Cynthia.
Après une semaine d'absence au boulot je décide de me remettre sur pied. J'ai assez pleurniché comme ça maintenant il faut que je me relève la tête haute.
La vie ne s'arrête pas, une chose est sûre refaire confiance à un homme va être difficile mais j'y parviendrai peut-être un jour qui sait. Lorsque Larissa me voit arriver elle me saute dans les bras.
- enfin tu es de retour, je suis trop contente.
- moi aussi, la compagnie, toi et Roger tout m'a manqué. D'ailleurs ou est-il ?
- lui ? Pardon monsieur est quelque part là bas d'après lui même il travaille.
- ah oh ! Moi aussi je crois que je vais l'imiter on se voit à 13h.
- oui, en tout cas tu as intérêt à reprendre des couleurs regarde comment tu as maigris.
Je me dirige vers mon bureau, ah que sa fait longtemps! Enfin je te retrouve. A peine installée monsieur Koffi vient me voir.
- Bonjour Cynthia comment vas-tu ?
- bien monsieur.
- je suis heureux de te voir rétablit, Alexandre et moi commencions à nous faire du soucis.
Mon cœur se serre lorsque j'entends son nom, je fais une petite grimace.
- ça va tu es sûr ?
- oui oui, merci.
- ok. Ce n'est pas contre toi mais tout seul je n'arrivais à rien très chère alors il y a une pile de dossiers qui t'attends dans mon bureau.
Je ris.
- pas de problème monsieur je m'en charge
- merci, bon là j'ai une réunion avec tous les autres directeurs départemental et Le PDG, on se revoit plus tard.
- d'accord monsieur Koffi.
***
À 13h comme prévu, je vais retrouver Larissa qui était avec Roger.
- Roger arrête de me taquiner, laisse moi finir mon travail sinon on ne va pas profiter de notre pause. Se plaint elle faussement.
- coucou tout le monde.
- han ! Fantomas tu es de retour. Dit Roger le sourire en coin.
-faut arrêter tes trucs là hein.
- faut le laisser il sait pas que c'est lui même qui ressemble à Fantomas là.
Nous éclatons tous de rire.
- bon, c'est bon moi je vous dévance parce que je sens le complot arriver à grand pas façon vous vous êtes unis pour me vanner là moi je pars.
- au revoir ! Lance Larissa en rigolant.
- je vous garde une place ?
- non t'inquiète,on va arriver on peu plus tard. Lui répondis-je.
- ok. Fit-il en s'éloignant.
- Larissa qu'est-ce que tu fais depuis là ? Il est déjà 13h15.
- pardon oh Cici c'est l'ordinateur qui me fait retarder seulement, j'enregistre les rendez-vous pris aujourd'hui.
- ah ok s'il te plaît dépêche toi, je meurs de faim.
Alors qu'on discutait des cliquetis de talons se firent entendre, ce qui attira notre attention lorsqu'on relève la tête, je vois une très belle métisse assez grand et fine mais avec des courbes se diriger vers nous sa longue chevelure lui retombait sur le dos. Mon ego de femme était flatté face à cette beauté, vêtit d'une robe qui lui moulait trop le corps à mon goût, on aurait dit qu'elle lui avait été cousu à même la peau. Elle dirigea vers nous.
- ou se trouve mon époux ? Demande t-elle sans aucune forme de politesse, avec un regard hautain. En s'adressant à Larissa.
- euh dans son bureau je crois madame.
- comment ça tu crois, pouf toute façon ils n'y que des idiots qui travaillent ici. Fit-elle en s'en allant.
Larissa souffle comme soulagée.
- qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu sembles aussi soulagée qu'elle soit partie ?
- hum Cynthia tu ne sais pas comment cette femme est, Roger m'a raconté que si j'ai réussi à être embauché ici c'est parce qu'elle avait fait virer celle qui travaillait ici avant moi. Du coup je suis sur mes gardes.
- comment ça ? Et qui est-elle en plus ?
- Natacha Levier.
- Natacha Levier ? C'est la sœur de monsieur Alexandre.
- non sa femme !
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