CHAPITRE 142: LA MALÉDICTION

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 142 : LA MALÉDICTION***


(Pour les couches tard, je n’ai fait aucune correction)


**ARSÈNE MFOULA**


J’ai regardé ce couple et je me suis dit que vraiment l’amour faisait faire des choses. Ils sont restés à se regarder avant qu’il ne la prenne dans ses bras pour un câlin. 


Mbazogho : (Se détachant) Tu me fais confiance ?


Mefoumane : Oui. 


Mbazogho : Ok. Sinon, tu as passé une bonne journée ?


Mefoumane : Oui et toi ?


Mbazogho : Beaucoup de charges comme d’habitude mais bon, je suis déjà habitué.


Mefoumane : Tu ne devrais pas rester longtemps ici, les gens du village commenceront à parler.


Mbazogho : Tu me chasses ?


Mefoumane : Non mais


Mbazogho : Ne t’inquiètes pas, j’y vais. Je reviendrai te voir prochainement.


Mefoumane : D’accord.


Ils se sont levés, se sont fait un câlin et il est parti. Elle est restée à le regarder et sourire toute seule jusqu’au retour des femmes qui étaient avec elle et les deux gardes. Ils ont pris de l’eau et sont partis(…)


Mbazogho : Pourquoi tu as mis autant de temps Obiang, tu avais dit deux semaines, pourquoi tu ne reviens que maintenant ? Dans deux jours, mon père me convoquera, j’étais inquiet.


C’est le garde qui est revenu de sa mission.


Obiang : Je le sais mais j’ai pu venir à temps avec des nouvelles. 


Mbazogho : Alors ?


Obiang : Elle n’a pas menti. Elle est bien de ce village. Elle a effectivement un père, une mère, deux frères et une sœur, tous ses aînés.


Mbazogho : Mais alors pourquoi on nous disait le contraire ?


Obiang : Parce que certaines personnes de ce village ne veulent en aucun cas qu’elle se marie et ses parents ne savaient pas qu’elle était vivante.


Mbazogho : Comment ça se fait ?


Obiang : Tous les émissaires que vous avez envoyé ont été arrêtés à la frontière et immédiatement conduit chez le chef qui leur a fait dire que Mefoumane n'était pas de ce village et sa famille non plus avant de les escorter vers la sortie. Mais je n’ai pas procédé ainsi. J’ai dit que j’étais d’un autre village et que je cherchais ma route pour aller plus au nord voir des parents. C’est ainsi que j’ai pu rester et apprendre des choses. Au début ce n’était pas facile parce que les gens étaient méfiants et me surveillaient en permanence mais après trois semaines, la vigilance est retombée et ils ont repris leur activité sans plus penser à moi. 


Mbazogho : Et donc ? Tu as pu parler avec ses parents pour leur faire part de mes intentions ?


Obiang : Oui. J’ai pu parler à son père et sa mère d’abord pour leur dire que leur fille était vivante, qu’elle était ici et que vous aviez l’intention de l’épouser. Il est d’accord mais à la condition que Mefoumane reste ici jusqu’au jour du mariage et pas avant.


Mbazogho : Mais pourquoi ? Elle est censée regagner sa famille pour que je vienne la chercher comme le veut la tradition.


Obiang : Il a été formel là-dessus. Vous partirez là-bas avec Mefoumane et la dot le jour du mariage. La cérémonie se fera en petit comité dans sa maison.


Mbazogho : Je ne comprends pas pourquoi mais bon si c’est ce qu’il souhaite, nous ferons comme il a dit. Nous ferons une petite dot chez lui et une grande cérémonie ici à notre retour. Il faut juste que j’arrive à convaincre mon père pour cela.


Obiang : Ce n’est pas tout ce que j’ai appris.


Mbazogho : Quoi d’autre ?


Obiang : Mefoumane, on dit d’elle qu’elle est spéciale et est destinée à rendre prospère celui qu’elle épousera.


Mbazogho : Quelle est cette histoire ?


Obiang : Avant sa disparition du village, tous les hommes voulaient l’épouser. Elle les a tous rejetés et certaines personnes ont essayé de se débarrasser d’elle en allant l’abandonner dans la forêt. 


Mbazogho : Tu as pu découvrir qui c’était ?


Obiang : Non. Il faudra faire attention car on ne sait pas à qui faire confiance dans ce village.


Mbazogho : Ok. Merci pour tout. Je vais de ce pas le dire à mon père et convenir d’une date pour le mariage que tu iras annoncer discrètement à son père.


Obiang : Ok.


Les deux hommes se sont séparés et Mbazogho a rejoint ses parents. Ce n’était pas facile mais il a pu les convaincre de faire ce mariage aux conditions du père de Mefoumane. Ils ont convenu d’une date qu’il a envoyé dire à son beau père et il a prévenu sa bien-aimée de leur futur mariage. Quelques semaines plus tard, ils se sont rendus en petite délégation dans le village de Mefoumane et ont été reçus par son père, sa mère et quelques notables dont le chef du village qui ne savaient pas que c’était pour le mariage de Mefoumane et qu’elle-même était vivante et faisait partie de la délégation. La dot a été acceptée par la famille sous le regard impuissant des autres et quand la nouvelle s’est répandue, le mariage était célébré.


 Deux jours plus tard, la délégation des Mbazogho s’est retirée avec la mariée et ses parents pour aller le fêter comme il se devait au sein de leur village. Les frères et sœurs de Mefoumane ainsi que leurs compagnons vu qu’ils s’étaient mariés entre temps, avaient été conviés à la fête. Cette dernière s'était étendue sur deux semaines avant que les choses reviennent à la normale et que les invités chargés des présents ne retournent chez eux. Les mois qui ont suivi, Mbazogho a été investi à la place de son père avec Mefoumane à ses côtés comme sa reine (…)


 Obiang : Mon roi, un garde vient d’arriver du village, votre femme vient d’accoucher.


Mbazogho : (Se retournant) Et alors ?


Obiang : Votre tre héritier est né et c’est un costaud garçon.


Mbazogho : (Heureux) Et ma femme ? Elle va bien ?


Obiang : Les deux se portent bien.


Mbazogho : Reste ici pour finaliser les échanges, il faut que je rentre trouver ma femme et mon fils.


Aussitôt dit, aussitôt fait, il est parti avec certains gardes pour aller retrouver les siens et est arrivé à la tombée de la nuit.


Mbazogho : (À ses deux frères) Où sont ils ?


L’un d’eux : Dans ta case.


Mbazogho : Je vais les voir.


Il s’y est rendu précipitamment et les a trouvé tous les deux sur le lit. Mefoumane et lui se sont souris avant qu’il ne s’approche et ne s’asseye sur le lit ému.


Mefoumane : (Tournant le petit vers lui) Ton père est arrivé mon bébé, regarde.


Mbazogho : (Heureux) Je peux le prendre ?


Mefoumane : Bien-sûr, c’est ton fils.


Il l’a soulevé et l’a mis en hauteur. 


Mbazogho : Le futur roi est né, tu t’assoiras sur le trône de ton père car tu es un Mbazogho, ce fauteuil que j’occupe aujourd’hui sera le tien dans quelques années. Bienvenue parmi nous mon fils, Mbazogho.


Il l’a ramené vers lui avant de se tourner vers sa femme.


Mbazogho : Merci d’avoir fait de moi un époux et maintenant un père. Ma joie est complète. Je t’aime ma femme.


Mefoumane : (Souriante) Je t’aime aussi mon mari.


J’ai suivi le quotidien de ce couple par épisode. J’ai vu l’influence de Mbazogho s’accroître de plus en plus, les villages environnants venaient se soumettre à lui pour qu’il soit leur chef, il a conquis presque tout le nord du pays et ses richesses ne cessaient de s’accroître au fur et à mesure que le temps passait. Cinq années seulement après son intronisation, il était l’homme le plus prospère de la région et tous ses administrés en profitaient également. L’opinion générale s’accordait à dire que c’était un bon roi qui rendait ses sujets heureux avec sa femme qu’ils avait décidé d’appeler ''Éclat'' car disaient-ils, elle avait apporté l’éclat à son mari. Moi-même j’ai pu constater que ce qui se disait d’elle dans son village était réel (…)


Je me retrouve dans un village que je reconnais comme étant celui de Mefoumane, son ancien village. Je regarde autour de moi et je constate qu’il est morne, les choses ont l’air de tourner au ralenti ici. Je marche sans savoir où je vais jusqu’à ce que je me retrouve derrière une maison où un groupe de personnes est en train de discuter, je reconnais facilement la sœur et les frères de Mefoumane avec d’autres visages que j’avais vu au paravent.


Biyoghe : On aurait jamais dû aller l’abandonner dans cette forêt, c’est à cause de ça qu’elle a rencontré ce type et qu’il profite des grâces qui nous étaient destinés.


Bekale : Tous les autres villages se joignent à lui, et à l’allure où vont les choses, tous les habitants de ce village ne tarderont pas à y aller pour trouver les meilleures conditions de vie.


Le chef : Il faut que nous la ramenions ici.


Un autre : C’est impossible, elle est mariée et jamais son mari ne la laissera revenir vivre ici.


Okome : Nous les forcerons à le faire ?


Biyoghe : Et comment comptes tu faire ça ?


Okome : Avec l’aide d’Okouk.


Bekale : (Écarquillant les yeux) L’homme esprit ?


Okome : Oui. Nous sommes allés le voir pour qu’il nous dise quoi faire.


Bekale : Vous savez qu’il ne fait rien sans sacrifices, il faudra forcément tuer quelqu’un pour qu’il décide d’intervenir.


Okome : Je sais.


Bekale : Et donc qui comptes tu sacrifier ?


Biyoghe : C’est déjà fait. 


Bekale : Et c’est qui ?


Ils l’ont tous regardé avant de regarder la direction de la maison de leurs parents.


Bekale : (Comprenant) Non.


Okome : Si. 


Bekale : Mais pourquoi ?


Okome : Parce qu’il le fallait


Le chef : Ils sont responsables de ce qui est arrivé à ce village et en dehors d’eux , personne ne bénéficie des grâces de votre sœur. Tes parents reçoivent sans cesse des présents de la part de Mefoumane et son mari pendant que nous vivons dans la misère. Ils doivent payer pour le mal qu’ils ont fait à ce village. C’est le prix à payer pour leur action.


Okome : Cette nuit nous irons chez l’okouk, toutes les personnes qui veulent recevoir leur part dans les grâces de Mefoumane peuvent venir avec nous dans le cas contraire, vous n’aurez rien.


La petite réunion s’est achevée sur ses mots et ils se sont dispersés pour se retrouver dans la nuit. C’est muni des torches indigènes qu’ils se sont rendus dans la forêt, le mari d’okome qui est désormais le chef du village, Okome, ses frères et deux autres hommes. Ils ont marché pendant un bon moment avant de se retrouver devant une vieille case aux allures étranges. Même à distance, on ressentait l’énergie funeste qui se dégageait. Je me suis approché et je suis rentré en même temps qu’eux dans cet endroit lugubre. Le vieillard ayant une plastie effrayante avec plusieurs malformations sur presque toutes les parties du corps, ne mesurait pas plus d’un mettre 50. Sa peau très sombre contrastait avec le rouge de ses yeux et le jaune de sa dentition, la voix intensément grave te donnait froid dans le dos. Tous les hommes présents avaient l’air effrayé sauf Okome. C’est d’ailleurs elle qui a pris la parole.


Okome : Nous sommes revenus comme convenu.


L’okouk : Ceux qui ne sont pas prêts, mourront.


Okome :  (Après avoir regardé les autres) Nous sommes prêts.


L’okouk : Déshabillez vous.


Ils se sont regardés avant de retirer les pagnes qui recouvraient leur corps pour rester totalement nus.


Il leur a donné à chacun un morceau de cr*âne humain en forme de tasse contenant une poudre noire. Il a prélevé à chacun des poils pubiens en dessous du bas ventre et entre les jambes, sur la fontanelle et à la nuque. Il a également prélevé les ongles des pouces et auriculaires des pieds et des mains. Il leur a fait des scarifications sur le front, la nuque, la poitrine, le dos, les épaules, l’arrière des mains, sur les côtés des genoux et aux pieds. 6 traces à chaque endroit. Il a prélevé le sang et a mis dans chacun des bols. Il a pris le bol de chacun et il a divisé en deux parties. Dans la première il a ajouté le sang d’un coq blanc qu’il a égorgé et dans l’autre la peau d’un mamba noir.  Il a mis le feu dans les bols contenant la poudre. Il a ensuite déposé une bassine d’eau devant eux avant de leur remettre à chacun un poignard en leur disant que la personne qui devait apparaître dans cette bassine, devait être poignardée car c’était le prix du transfert. Okome a sacrifié un de ses fils, son mari son père, Biyoghe sa femme et Bekale sa fille. Les deux autres ont refusé de tuer un des leurs. Le vieillard a soufflé sur eux et ils sont tombés comme des arbres qu’on abat, morts. Quant aux quatre autres il leur a donné le bol contenant le liquide à boire et celui contenant la cendre leur a été frotté en partie sur leurs scarifications, un peu sur la langue avant qu’il n’introduise ça dans leurs sexes et anus. Il a pris la petite part qui restait à chacun et a frotté ça sur son sexe à lui avant d’avoir des rapports avec chacun d’entre eux. Personne ne devait émettre un son durant les moments et après avoir joui en eux en proclamant des incantations, leur yeux changeaient d’aspect pour avoir celui du serpent. À la fin, il leur a dit qu’ils avaient maintenant le pouvoir de voir dans le monde des esprits et créer des alliances qu’ils voulaient avec n’importe quel esprit pour asservir les gens. Que les esprits des parents avaient déjà été récupérés et que la nouvelle de la mort des parents de Mefoumane et ses frères, la fera venir au village avec son mari et ses trois enfants parce qu’elle était présentement enceinte des jumeaux en plus de l’héritier du trône. Il avait un mois pour préparer l’autel du sacrifice générationnel qui allait se perpétuer de père en fils pour récupérer à chaque génération les grâces qui leur étaient attribués. 


J’étais sidéré à l’idée d’entendre ça pourtant un mois plus tard, la nouvelle est arrivée chez les Mbazogho que les parents de sa femme sont morts et qu’on a besoin d’eux pour les enterrer en famille comme le veut la tradition. Arguant une cérémonie intime, le couple ne s’est déplacé qu’avec une poignée de gardes et des présents comme cela était fait pour accompagner les défunts dans l’au-delà . Le jour même de l’enterrement, tous les gardes ont été empoisonnés et Mbazogho et sa femme drogués pour être endormis. Lorsqu’ils se sont réveillés, ils étaient ligotés tout nus, lui debout sur un poteau, Mefoumane allongée sur une pierre, attachée près d’une rivière et leur fils de 5 ans était assis par terre l’air perdu. Lorsque Mefoumane a vu le visage de ses assaillants elle leur a demandé en pleurant pourquoi ils lui faisaient ça alors qu’elle était leur petite sœur.


Le chef : Si tu avais accepté de m’épouser quand j’étais venu te demander ta main, nous n’en serions pas là. Mais il a fallu que tu ailles enrichir cet étranger en appauvrissant le village, tu lui as tout donné ce qui nous revenait de droit. Tu trouves ça juste toi ? Nous avons alors décidé de le reprendre de nous même et il s’avère que le roi Mbazogho ne soit pas non plus quelqu’un de simple. Avez-vous vu la lumière qu’il y a sur votre fils et (regardant son ventre) sur ces deux créatures qui sont actuellement dans ton ventre ? Nous allons tous récupérer.


Mefoumane : (Regardant ses frères en pleurant) Svp, je suis votre sœur, votre petite sœur. Ne me faîtes pas ça pitié.


Biyoghe : C’est toi qui nous a obligé à faire ça, si tu étais restée dans cette forêt où on t’avait laissé, nous n’en serions pas là. Mais non, il a fallu que tu t’en sortes et que tu ailles épouser quelqu’un d’autre pour continuer à nous causer du tort.


Mefoumane : (Pleurant) C’était donc vous ?


Okome : Oui c’était nous. On avait marre de toi, marre de vivre sous ton ombre et de subir ton égoïsme ainsi que celui de tes parents. On ne pouvait pas respirer avec la princesse Mefoumane à côté à qui on ne devait rien dire et rien faire. Tes parents tout aussi égoïste que toi étaient prêts à sacrifier nos unions pour ton bonheur et étaient d’accord pour faire de nous les parias de ce village pour te rendre heureuse ( rire mauvais) la précieuse petite Mefoumane. Nous étions bien mieux tous les trois et même le village entier avant ta naissance, ta venue au monde était une erreur à laquelle nous allons palier. Vous et tous vos descendants seront nos esclaves à jamais. À chaque génération tes fils et leurs femmes seront nos esclaves en commençant par celui-ci (Souriante) le futur héritier du trône, notre cher neveu. Ne vous inquiétez pas nous allons prendre soin de lui.


Mbazogho : Si jamais vous nous faites du mal, ma famille se chargera de vous.


Okome : (Riant) Actuellement même des gens sont chez toi afin de dire que vous avez disparu et n’êtes jamais arrivés ici. Nous vous avons attendu en vain. 


Mbazogho : Personne ne croira à ce mensonge.


Okome : Ah oui ? Regarde par toi-même ce qui se passe.


Elle lui a montré une bassine dans laquelle il voyait ce qui se passait dans son village et de comment les personnes qui parlaient à ses frères les convainquaient de leur disparition en cours de route. Ce n’était naturellement pas normal et ceux qui parlaient avaient des yeux et des langues de serpents. Ils ont vu comment les frères et tous le reste se sont mis à pleurer avant de décréter un deuil d’un mois pour leur mort. Mbazogho n’en revenait pas et c’est avec les grands yeux ouverts qu’il a été égorgé devant sa femme et son fils. Son sang et son cœur ont été recueillis et aspergé sur une amulette, sa femme et son fils pour le sang et jeté au feu pour le cœur. Ils ont prononcé des malédictions sur le nom Mbazogho en disant que tous leurs enfants le porteront sans interruption. Il ont introduit un petit serpent dans le sexe de Mefoumane en disant que celui-ci était là pour retirer l’énergie vitale des gens pour les lier à l’autel. Il a tourné à l’intérieur avant de ressortir et ils l’ont posé sur le pénis du petit garçon. Ce dernier a été mordu sur le gland par le serpent qui s’est agité avant de retomber au sol mort et sec. Il lui ont dit que tous ses fils recevront cela et rapporteront toujours plus de personnes à exploiter.


Mefoumane : (La voix à peine audible) C’est pourquoi c’est ma fille qui vous brisera. Elle naîtra avec la même étoile que moi et dès que vous la verrez, votre reigne prendra fin.


Biyoghe : L’okouk a dit que jamais une femme ne naîtra dans la lignée des Mbazogho.


Mefoumane : Elle ne portera pas ce nom. Aussi vrai que je m’appelle Mefoumane, je vous le jure sur la tête de nos ancêtres et le Dieu du ciel qui m’a créé que mes enfants ne resteront pas à jamais vos esclaves et ma fille mettra fin à tout ceci en libérant le nom de son père.


Okome : (S’approchant d’elle ) Et bien nous veillerons à ce qu’il n’y ait jamais de femme dans votre descendance en ne laissant en vie qu’un seul des garçons qui perpétuera le nom pour alimenter l’autel sur lequel tu seras le premier des sacrifices avec tes deux bébés. 


Ils lui ont chacun coupé les veines des membres en recueillant son sang qu’ils ont bu et versé à son fils avant de lui trancher la gorge et la poignarder à plusieurs reprises dans le ventre pour rapidement tuer les enfants. Ils ont également retiré son cœur et l’ont mis au feu avant de brûler les deux corps jusqu’aux cendres qu’ils ont récupéré. Ils ont donné au petit de la chair humaine avant de retirer son esprit de son corps qu’ils ont enchaîné avec le même genre de chaînes que j’avais déjà vu dans la famille Mbazogho. Ils ont quitté la forêt et sont allés déposer l’esprit de l’enfant dans la maison de ses grands parents pendant que la coque vide est allée vivre avec Okome et son mari. 


Le rêve s’est arrêté là et lorsque j’ai ouvert les yeux en larmes à 4h du matin, Leslie était assise sur le lit et me regardait l’inquiétude dans les yeux.


Leslie : Qu’est-ce qui se passe Mfoula ?


Pour toute réponse, je l’ai attirée à moi et serrée dans mes bras…

SECONDE CHANCE