Chapitre 15
Ecrit par YadRosa
**Liliane**
...Lorsqu'il s'est à nouveau étendu sur moi, j'ai réussis à prendre le vase et kpa ! Je l'ai fracassé sur son crâne. Il est tombé net.
Es t-il mort ?
Je ne sais vraiment pas et j'ai trop peur pour essayer de le toucher afin de prendre son poul. Je suis chamboulée et j'ai extrêmement chaud malgré l'air conditionné. Si cet homme est mort je serai bonne pour terminer ma vie en prison. Que faire ? Que faire ?
Je me suis précipitée, j'ai pris mon sac et je me suis enfuie de la chambre. Lorsque je suis sortie, des gardes étaient arrêtés au portail. C'est sûr qu'ils ne me laisseront pas passer aussi facilement et s'ils se rendent compte de ce que j'ai fais... J'ai enlevé mes escarpins et j'ai contourné la villa en faisant attention à ne faire aucun bruit. J'aperçois une petite porte à l'arrière de la villa. Elle n'est pas fermée ! Alléluia !!
Je suis parvenue à sortir de la villa grâce à cette porte. Et c'est en courant que je me suis éloignée, tout en regardant sans cesse derrière moi.
Il fait vraiment nuit et j'ai peur.
Je me suis soudain mise à marcher, fatiguée de courir. Je ne sais même pas dans quelle direction je dois aller. La voie est déserte et silencieuse. Aucun signe de vie. Immédiatement plusieurs scénarios défilent dans ma tête. J'imagine des hommes me poignardant ou des policiers m'interceptant ou des violeurs... Oh mon Dieu ! Je n'arrête pas de lui demander de me venir en aide. J'ai fais quoi de mal pour me retrouver dans cette situation ? Je déteste la ville à présent. Je préfère de loin sarcler dans le champ de mes parents et avoir mal à la hanche après. Là au moins, je n'aurai pas aussi peur. J'étais à quelques mètres de la villa lorsque j'ai vu une voiture arriver droit devant moi. C'est sûrement des braqueurs.
Liliane tu es morte !
J'ai commencé par faire mes dernières prières en pleurant.
<< Je vous salue Marie pleine de grâces...>>
La voiture s'approche et j'ai de plus en plus peur. La lumière des phares me rend floue la vue. Que dois je faire ? Courir ? Crier à l'aide ? Le conducteur a garé à ma hauteur et a baissé la vitre. Je peux enfin voir son visage : Daysie !
Elle fait quoi ici cette pimbêche ?
Daysie(ton autoritaire): monte !
Moi : mais je...
Daysie : je te dis de monter. C'est Prisca qui m'envoie te chercher. Grouille toi.
Je suis montée dans la voiture en me posant un tas de question.
**
Nous sommes arrivées trente minutes après dans la maison de Prisca. Elle était au salon et avait l'air très en colère. Dès qu'elle nous a vu, elle s'est levée et s'est approchée de moi.
Moi : Prisca...
( Gifle)
Elle m'a donné une gifle que je ne suis pas prête d'oublier. Je suis sûre qu'elle et l'autre se sont concertés pour m'applatir la joue sinon comment puis je déjà avoir reçu trois gifles en une seule soirée ? Je ne sais vraiment plus quoi dire. Je suis fatiguée de tout ça. J'ai juste tenu ma joue en refoulant mes larmes.
Prisca ( hurlant) : tu n'es rien d'autre qu'une ingrate, une imbécile. Comment as tu pu faire un truc pareil à Chief? Tu sais au moins ce qui risque de t'arriver s'il a quelque chose ?
Comment le sais t-elle ? Et d'ailleurs je m'en fiche. Qu'il aille voir en enfer si j'y suis son CHIEF ! Qu'ils aillent tous se faire foutre !
Moi ( me défendant) : il m'a battu. Tu sais très bien que je suis vierge mais tu n'as pas trouvé mieux que ce vieux porc pour me déflorer. Pourquoi es tu aussi mauvaise avec moi !? Nous venons de la même famille Prisca. Pourquoi ?
Elle s'est mise à rire comme une hystérique.
Prisca : tu voulais quoi ? Une nuit aux chandelles avec des pétales de roses et tout !? Nous ne sommes pas là pour tes stupides réflexions encore moins pour réaliser tes minables rêves. Demande à Daysie, elle t'en dira des nouvelles.
J'avais oublié celle là ! Elle s'est arrêtée dans un coin du salon et nous regardait sans broncher.
Moi : je n'accepterai pas qu'un homme me brutalise. Jamais !
Prisca : ça c'est ce que tu pense. Tu ne sais pas encore ce qui t'attend. Je n'ai plus envie de voir ta tête. Vas te coucher car demain, tu vas rencontrer un autre homme.
Moi : quoi !? Tu exagères. Regarde comment j'ai des bleus partout et tu veux m'envoyer déjà voir quelqu'un d'autre ?
Elle a fais quelques pas en arrière et se tenant le front.
Prisca : écoutes Liliane, tu commences vraiment par me fatiguer. Ici ce n'est pas un refuge encore moins un site pour les vacances. Tu as une dette de cinq cents mille, je dis bien cinq cent mille à me rembourser au cas où tu l'aurais oublié. Tu penses qu'ils vont rentrer dans ma poche tous seuls ? J'ai aidé ta famille donc fais ce que tu as à faire. Je suis assez énervée ce soir donc n'en rajoutes pas. J'ai dis que demain tu rencontreras un autre homme, il n'y a pas de débat à faire la dessus.
Elle est montée dans sa chambre me laissant ébahie et dévastée. Ne vais je jamais avoir de répit dans cette ville ? Je me suis laissée choir dans le fauteuil lorsque Daysie s'est approchée de moi et a posé une main sur mon épaule.
Daysie : sois forte !!
Je ne m'attendais pas à ça venant d'elle.
**Prisca**
Et merde !
J'étais assise dans ma chambre quelques heures plus tôt, entrain d'analyser certains documents lorsque Chief m'a appelé. Vu l'heure qu'il était, je savais déjà que tout ne s'était pas passé comme convenu. J'ai à peine décroché qu'il s'est mis à me crier dessus.
Chief Olamide : sale garce, tu as envoyé cette sorcière pour me tuer n'est ce pas ??
Moi( étonnée ) : quoi ? Que s'est il passé ?
Chief Olamide : figure toi que la fille m'a fracassé le crâne et s'est enfuie. Je vais te tuer Prisca !
Moi : m... mais comment est ce possible ?
Chief Olamide : c'est à moi que tu demandes ? Ecoute moi très bien Prisca, c'est la première et la dernière fois q'un truc du genre se produit. Je ne t'ai pas payé pour qu'on vienne me tuer ensuite.
Moi(le suppliant) : je vais lui donner une bonne correction mais ne sois pas fâché s'il te plaît. Ce n'est qu'une débutante.
Chief Olamide ( de plus en plus énervé) : je m'en fiche. Cherches un homme pour dévierger cette fille, n'importe lequel.
Moi : tu en es sûr ?
Chief Olamide : ne me poses pas de question idiotes ! Fais ce que je te dis et ramène moi la fille dans les plus brefs délais. J'ai bien dis dans les plus brefs délais. Tu as exactement quatre jours.
Il a raccroché sans même me laisser le temps de répliquer. C'est dans une colère inouïe que j'ai envoyé Daysie aller voir si elle retrouve cette idiote de Liliane. Cette fille veut me créer des ennuis. Jamais auparavant ne n'ai eu ce genre de problème avec Chief. Elle m'énerve à la fin, je n'aurai jamais dû accepter de la prendre avec moi.
** Maëlys**
Ça fait deux jours que je travaille au cabinet et ma relation avec mon patron, c'est à dire Kelvin ne s'est vraiment pas améliorée. D'ailleurs comment pourrait elle s'améliorer s'il n'est rien d'autre qu'un homme arrogant, prétentieux, macho et j'en passe... J'ai dû rassembler un maximum d'efforts pour ne pas succomber à ses avances car j'avoue que je me sens qu'en même attirée par lui. Il est si beau... Mais bon, ça ne suffit pas pour que je me laisse faire. J'ai un don pour détecter les intentions des gens et je suis sûre que celles de Kelvin à mon égard ne sont pas des plus catholiques voilà pourquoi je prends mes distances vis à vis de lui. Je ne veux pas m'engager dans une relation sans lendemain et souffrir par après. La perte de mes parents a été beaucoup trop difficile à supporter pour qu'un homme se serve de moi en plus. J'ai dû me débrouiller toute seule et nulle été l'aide morale et financière d'un oncle qui ne m'a pas abandonné comme les autres, je ne serai pas où j'en suis maintenant.
Je suis couchée dans ma baignoire à ruminer mes pensées lorsque j'entends mon téléphone sonner. Virginie est inscrit sur l'écran. Oups ! Avec tout ce qui s'est passé ces dernières heures, j'ai carrément oublié de l'appeler.
Moi : allô !
Virginie : donc c'est comme ça qu'on est amies à présent quoi !
Moi : je suis vraiment désolée ma belle. Ne te fâche surtout pas. J'ai pris fonctions dans le cabinet dont je t'avais et j'étais extrêmement occupée.
Virginie : assez occupée pour m'envoyer un SMS n'est-ce pas ?
Moi : je n'ai pas d'excuses. Pardonne moi.
Virginie(riant) : t'inquiète, je te taquinais seulement. Je sais que tu as du travail. Je voulais simplement voir comment tu te porte.
Moi(soulagée) : merci. Je vais bien quoique fatiguée. Et toi ?
Virginie : je vais bien aussi mais j'ai dû voyager prestement sur Kpalime.
Moi(etonnée) : ah bon ? Que s'est il passé ?
Virginie : ma grande mère maternelle a rendue l'âme hier nuit. Donc mes parents et moi sommes venus ici nous occuper des obsèques avec le reste de la famille.
Moi : mes sincères condoléances ma belle. Ça ira ?
Virginie : oui, ne t'en fais pas. Elle était extrêmement vieille mais bon, elle va me manquer. C'était ma mémé adorée.
Moi : je comprends parfaitement ce que tu ressens. Appelle moi si tu as besoin de quelque chose.
Virginie : c'est gentil Maël !
Moi ( riant) : je t'ai toujours dis de ne pas m'appeler comme ça. Maël c'est pour les garçons.
Virginie : on s'en fou. C'est la même chose.
Elle me fait rire cette fille !
Virginie : chérie, je dois te laisser. Je vais rentrer dans un mois. Je sais que je vais te manquer mais ne te suicide pas pour autant !
Moi (riant de plus belle) : c'est d'accord son excellence !! Prends soin de toi. Je salut tout le monde et mes condoléances à tes parents.
Virginie : je leur dirai. Bonne nuit !
Elle a raccroché et j'ai soupiré bruyamment. Virginie est une chouette fille, joviale et tout. Ses parents sont un peu comme les miens. Elle et moi partageons toujours tout ensemble. Je pense que j'aurais peut être dû lui dire en même temps qui est mon nouveau patron mais bon...ce n'est pas encore le bon moment.
**Maman liliane**
Cette nuit, je ne suis pas arrivée à dormir. Je n'arrêtais pas de faire de mauvais rêves concernant ma fille Liliane. Elle était dans une grande fosse et me criait à l'aide. J'ai dû me lever du lit alors qu'il est à peine quatre heures. Je me suis assise un moment et je suis sortie dans la cour de notre maison. J'ai pris un balai et j'ai commencé par balayer rageusement.
Quelques minutes après, mon mari est lui aussi sortit de sa chambre et s'est dirigé vers moi.
Lui: Vanessa, tu as quoi à balayer à cette heure de la journée ?
Moi(continuant de balayer) : rien !
Il s'est approché de moi et m'a pris le balai d'entre les mains.
Lui: je sais ce qui te tracasse mais tu n'as pas à t'en faire. J'ai appelé Prisca hier soir. Elle m'a dis que notre fille va bien et qu'elle était au travail. Tout vas bien là-bas. Arrête d'être aussi stressée.
Je me suis jetée dans ses bras en pleurant.
Moi : elle me manque trop.
Lui : à moi aussi. Mais nous devons être forts. Nos autres enfants ont besoin de nous en bonne santé. Emilie n'a rien de très grave et grâce à l'argent que nous a envoyé notre fille, nous pouvons à présent payer la scolarité de Roland qui manquait.. Si en plus de tout ça Lili va bien, quoi de plus pour se réjouir ?
Moi : snif ! tu as raison. Je suis désolée de me comporter comme ça.
Lui : ne t'en fais pas. Moi même je me sens triste mais ça ira. Vas te coucher maintenant. Je ne veux pas que tu tombes malade.
Je suis donc retournée dans ma chambre. Gildas et moi sommes mariés il y'a plus de vingt ans. Quand je dis mariés.... comprenez que ce n'est pas le genre de mariage avec robe blanche et consorts. Il m'a doté et ça s'est arrêté là. Mais il m'a toujours aimé sans réserve. Toutes ces années, nous nous sommes occupés l'un de l'autre et je remercie Dieu de m'avoir donné un homme aussi bon et généreux. Gildas n'était pas riche quand je l'ai connu mais il a fais en sorte que mes enfants et moi ne manquons de rien, jusqu'au jour où malheureusement notre champ a pris feu. C'est là que tout à commencer par devenir dur pour nous.
Si aujourd'hui malgré toutes ces souffrances ma fille Liliane a pu trouver un travail et nous envoyer jusqu'à cent mille francs d'un coup comme ça, je ne devrais pas me plaindre. Que Dieu veille sur elle.
A suivre !!