Chapitre 15 :

Ecrit par Maya my'a


Un petit bruit dont j'ignorais la provenance me fit courir en petite foulée vers le salon. Ainsi, lorsque ma mère sortit, je lui tendis le sachet de pharmacie. Elle poussa un soupir de désolation avant de le prendre. Ensemble, nous nous mettons au fourneau pour le dîner. 


George refusa de prendre son repas. Et Monique n'insista pas.


-Tu as peur de laisser partir ta proie, je suppose! rigolai-je en murmurant à côté de lui.


Il ne répondit pas.


À trois, nous passions à table sans George, plongé dans sa réflexion. 


-Mangeons ! Votre père a passé toute la journée sans manger aujourd'hui, et ce soir, il dormira le ventre vide, nous, invitait Monique.


-Rectificatif, il n'est pas mon père et il ne le sera jamais. Et puis, il a de l'argent ; il s'achètera un poisson braisé.


- Hum! Toi... Possible ! Si avant d'y aller, il trouve son argent ou sa carte bancaire. 


-Tu es dans des plans démoniaques, maman. Je le pressens. 


- Hum, tu es trop jeune pour comprendre.


-Qu'est-ce qui m'échappe maman ?


-J'aime ! quand tu m'appelles maman !


-S'il te plaît, dit moi ! 


-Commence d'abord par rattraper ton plat que tu peines à terminer. 


-Hum !


Après le repas, nous rangions la cuisine.


-Met le reste du dîner au congélateur, m'ordonna-t-elle. 


-Ton mari ne sortira pas pour manger ?


-Je te demande de ranger mes marmites. Il n'a pas faim.


-À vos ordres Monique !


Toute la journée et la soirée l'ogre la passa dans la chambre.


Au environ de minuit, George houspillait et piaffait dans la cuisine.


-Que des Sorcières ! Tout est congelé. Monique, je vous loge, vous nourris, vous habille, et comme récompense, tu me laisses dormir le ventre vide. 


Il tournait en bourrique dans la cuisine, puis revint s'allonger à ses côtés. Par sa respiration, elle comprit qu'il fut très en colère. 


Malgré son état colérique, elle lui fit encore l'amour, presque toute la nuit. Les bruits ne cessèrent qu'au environ de six heures moins.


Muette