Chapitre 15
Ecrit par Djamila Diallo
Salut j'espère que vous allez tous bien ? Je sais que vous êtes facher pour le retard des suites, mais je vous prie encore de me pardonner, car c'est indépendmment de ma volonté.
Bonne lecture à vous kiss
Elle soupire avant de reporter son attention sur moi.
- En fait ta deuxième option correspond assez a ce que j'ai en tête, poursuivis-je perplexe
Bintou : elle n'est pourtant pas la bonne de ça, j'en suis certaine
Moi : alors que dois-je faire à ton avis à propos de mon bébé ?
Bintou : débarrasse-toi de cette grossesse maintenant qu'il est temps pour t'éviter des ennuis parce que si tu dis la vérité à Djibril, il considéra ton acte comme une trahison et risquerai de te quitter à cause de ta grossesse. Et si Bakary découvre aussi que tu portes son enfant, il fera tout ce qui est à son pourvoir pour avoir la garde de l'enfant surtout qu'il a envis de devenir père donc le mieux, c'est de ne rien dire à Djibril.
Moi : tu oublies que sa mère est au courant de mon état
Bintou : sa mère a juste des soupçons et ses soupçons peuvent s'averer infondées si tu le souhaites
Moi : et si elle le dit à Djibril avant que je ne me fasse avorter ?
Bintou : si elle le dit à son fils que t'es enceinte, tu nieras tout simplement
Moi : tu voudrais que je mente ?
Bintou : tu l'as une fois fait non... donc tu pourras le faire encore
Moi : (soupire)
Bintou : pour rien au monde tu ne dois dire la vérité à Djibril par rapport à ta grossesse laisse les choses telles qu'elles sont surtout ne te laisse pas influencer par sa mère. Quoiqu'elle dise et fasse continu à la faire croire qu'elle se trompe jusqu'à ce qu'on se débarrasse de ta grossesse d'accord ?
Moi : (soupire)
Bintou : eh, tu me suis ?
Moi : oui... D'accord
- t'as compris ? Pas un mot à Djibril. Me répète-t-elle.
Moi : d'accord.
Moi : c'est tellement... Complexe
Bintou : je le sais, mais crois-moi, c'est un choix mûrement réfléchi
Moi : ...
Après avoir conversé avec Bintou, je me suis retournée chez moi en ayant un énorme poids sur la conscience.
Mal à l'aise à l'idée que Djibril ne découvre par sa mère que je suis enceinte, je décide de mettre les conseils de Bintou de côté et de tenir Djibril au courant de mon état une fois qu'il sera de retour à la maison en espérant de tout cœur qu'il me pardonnera de l'avoir caché la vérité par rapport au contrat que j'avais signé avec Bakary.
Le soir après le boulot, j'attendis que l'on soit seul pour engager la conversation.
- Dis-moi Djibril, tu n'as pas faim ? dis-je en m'incrustant dans la chambre
- Si, j'allais justement te demander de me servir attendant que je prenne ma douche, me répond-il en se déshabillant.
Moi : eh bien, vas-y je vais préparer la table en attendant
Lui : ok ça marche.
Je l'ai laissé dans la chambre puis je suis allée préparer la table entre-temps, sa mère est apparue en affichant une mine serrée.
- que fais-tu ? Me demande-t-elle sur un ton frustré.
Moi : je sers mon mari à manger
Elle : il est revenu du boulot ?
Moi : oui, il se lave
Elle : parfait, alors quand il termine dit lui de passer me voir, je suis dans ma chambre, car il faut absolument que je lui parle
- de ma grossesse, c'est ça ? Lui demandai-je confuse.
Elle : aaah ! Tu reconnais à présent que t'es enceinte ?
Moi : (soupire) je vous assure que j'ignorai cette réalité et c'est après avoir conversé avec vous, je l'ai découvert en faisant un test de grossesse
Elle : t'es enceinte de ton ex mari, c'est ça ?
Moi : ...
Elle : réponds ! Tu étais avec lui pendant tout ce temps, n'est-ce pas ?
Moi : oui...
Elle : je le savais.
Moi : laisser-moi vous expliquez, car ce n'est nullement ce que vous pensez, j'aime énormément Djibril et je ne ferai jamais délibérément une chose qui le blesserait.
- je n'ai besoin de savoir quoique soit... j'exige que tu tiennes toute suite mon fils au courant de ton état sinon, je le ferai à ta place, cria-t-elle
- non ne faite pas ça s'il vous plaît... Je le ferai. Répondis-je d'une voix tremblante.
- j'espère bien pour toi, conclut-elle sur un ton méprisant avant de se tourner vers sa chambre.
Djibril est sorti en ce moment.
- ma mère était au téléphone ou quoi, je lai entendue crier depuis la chambre, me demande-t-il en se dirigeant vers moi.
Moi : non, c'est à moi elle parlait
Lui : ah ouais !
- oui, je dois te dire quelque chose, mais avant sache que c'était indépendamment de ma volonté, car si j'ai fait ce que j'ai fait, c'était pour une raison valable, mais aussi pour éviter que tu aies une mauvaise opinion de ma mère commençai-je en ayant une peur horrible dans le ventre, puis je le sers à manger.
- vas-y je t'écoute, dit-il avant de commencer à manger.
Sans plus attendre, je lui raconte la véritable raison de ma disparition sans détour et pour finir je lui ai dit que j'étais enceinte de Bakary.
Avant qu'il ne puisse dire quelque chose sa mère s'adressa à lui en ces termes :
- et si elle n'était pas tombée enceinte de ce type, crois-moi, elle n'allait jamais te dire la vérité à ce sujet mon garçon, dit sa mère en se dirigeant vers nous
- Mariam, t'es enceinte de Bakary ??? Dit Djibril d'un ton déçu.
Je suis restée bouche bée.
L'appétit soudain coupé, il renonça à sa nourriture et sort de la table en silence et se dirige vers la chambre.
- ou vas-tu ? Reviens ici Djibril, on n'a pas fini, dis-je pour l'arrêter.
Mais il ne me répondit pas, il est allé prendre la clé de sa voiture dans la chambre puis il est réapparu peu de temps après.
- où vas-tu Djibril alors que tu viens de rentrer, dis-je d'une voix faible en me mettant devant lui
Lui : libère le passage, je vais sortir !
- Je t'en supplie Djibril ne sort pas, car on n'a pas fini de parler... Cette grossesse est le fruit d'un autre de ses viols crois-moi, je te dis la vérité, l'interceptai-je en pleurant
- Viol ? Tu oses me dire qu'il t'a violé alors que tu vivais sous son toit ? Pitié épargne-moi tes excuses rétorque-t-il
- non, non, je ne vivais pas avec lui detrompe-toi, il avait prit un appartement pour moi. Protestai-je fermement.
Djibril : (déçu) un appartement dans lequel, il couche avec toi dans le dos de sa femme... Et moi pendant ce temps, je mourrais d'inquiétude pour toi...
Moi : j'étais toujours aussi son épouse ne raisonne pas ainsi.
Djibril : alors pourquoi tu n'es pas resté avec lui dans ce cas ?
Moi : si j'avais voulu rester avec lui, je n'admettrai pas le divorce pour être avec toi.
Djibril : après avoir fini tes bêtises, tu réapparais dans ma vie comme si de rien n'était avec la bouche plein de mensonge et moi comme un imbécile, je t'ai cru, je vois pourquoi Bakary ne s'était pas opposé à notre union. Car il avait réussi une seconde fois à se moquer en me laissant épousé une femme enceinte de lui. Mais vous vous trompez largement tous les deux si vous pensez que cet enfant verra le jour. Conclut-il en colère
Ses paroles résonnèrent bizarrement à mes oreilles comme si c'est quelqu'un d'autre qui les avait prononcées.
Moi : pardon ? Qu'est-ce que tu viens de dire Djibril ?
- Bakary n'a pas laissé mon enfant naître donc je ne laisserai pas le sien naître non plus. Me répond-il en criant ?
Moi : mais qu'est-ce que tu racontes... Bakary ignore littéralement que je suis enceinte, car même moi, c'est aujourd'hui, je l'ai découvert. Et à l'heure où je te parle Bakary pense qu'il est stérile, enfin c'est ce que Oumou m'a fait croire et si tu vois qu'il a pris ses distances, c'est parce qu'il nous avait promis à toutes les deux de ne pas interferer dans nos vies si l'on gardait son secret
- je me fiche complètement de tout cela, je te dis que ce bébé ne naîtra pas sous mon toit, soit tu avortes soit on se sépare, mais il n'est pas question que j'élève un enfant qui n'est pas le mien encore moins celui de Bakary, dit-il d'un air sérieux en me fixant droit dans les yeux.
Moi : tu ne parles pas sérieusement, j'espère !
Lui : j'ai l'air de plaisanter ?
Moi : c'est de ma progéniture dont il s'agit Djibril
Lui : c'est aussi celle de Bakary
Moi : je vois clairement que tu ne m'as jamais aimé comme tu le prétendais, parce que si c'était le cas, tu n'allais pas rejeter mon enfant
Lui : si toi aussi, tu m'aimais, tu n'allais pas coucher de nouveau avec lui après tout ce qu'il nous fait subir.
Moi : ...
Lui : tu me prends pour un imbécile... Il t'engrosse et tu veux que moi, je m'en occupe ?
Moi : donc si je comprends bien si je n'avorte pas, tu me quitteras, c'est ça ?
Lui : je vais non seulement te quitter, mais aussi te détester
J'étais tellement dépassée que je n'ai pas voulu continuer la conversation, je l'ai laissé avec sa mère au salon puis je suis rentrée dans la chambre.
- je suis fière de toi mon garçon, mais à ta place, je ne poserai même pas de condition, j'allais la renvoyer sur-le-champ chez ses parents et ne jamais mettre les pieds là-bas, dit sa mère pour l'inciter à me quitter.
Lui : non, j'ai un grand respect pour ses parents donc, je préfère gérer ce problème à l'interne sans pour autant les mêlé à cela
Sa mère : mais c'est très grave qu'elle soit enceinte d'un autre mon grand
Lui : je le sais, mais ne t'inquiète pas pour autant, car ce bébé ne naîtra pas
Sa mère : pourtant, ta femme n'a pas l'air de vouloir se débarrasser de sa grossesse
Lui : ce n'est pas elle qui décide dans cette maison.
Sa mère : (soupire) en tout cas, quelle que soit la raison, il ne faut jamais baptiser un enfant qui n'est pas le sien, il ne faut jamais le faire, j'espère que tu m'as bien comprise ?
- ne t'inquiète pas mère, conclut-il ensuite il est allé chez son ami Bachir
Dans la chambre, je pleure toutes les larmes de mon corps en me demandant pourquoi il fallait que mon bébé paye pour les actes de ses parents, pourquoi il faudrait que je lui ôte la vie pour sauver mon mariage ?
Djibril est allé chez son ami avec pour objectif expliqué la situation à ce dernier, mais sans le vouloir, il trouva Oumou là-bas qui était elle aussi allée voir sa copine qui est l'épouse de Bachir donc du coup après les salutations et tous les tralalas qui vont avec, il engagea la conversation en ces termes :
- dis-moi Oumou pourrais-tu me dire la véritable raison de ta séparation avec Bakary, enfin si je peux me permettre bien sûr, commence-t-il
- eh bien, c'est parce que je ne le supportais plus du coup j'ai jugé necessaire de le quitter, répond Oumou.
Djibril : elle m'a donc mentie encore
Oumou : qui donc ?
Djibril : Mariam bien sûr, elle m'a dit que tu l'avais dit que Bakary était stérile et que c'est pour cette raison, tu avais demandé le divorce
Oumou : "rire" Bakary m'avait tenu informer qu'il voulait reprendre Mariam. Et comme je ne voulais pas qu'il me ridiculise, j'ai daigné le quitté une chose qu'il me facilita et peu de temps après Mariam est venu me voir comme quoi elle avait appris que j'étais en instance de divorce du coup, j'ai cru que Bakary avait reussi à l'amadoué, donc pour l'empêcher de retourner à nouveau avec lui, j'ai inventé cette histoire de stérilité, mais à ma grande surprise elle était déja avec lui.
- quoi ? Mariam a été de nouveau avec Bakary ? Dit Bachir étonné
Djibril : eh oui, pendant que je peinais pour elle, elle s'éclatait avec ce crétin
Bachir : non mais vous plaisanter là, après tout ce que lui a fait ce type elle se permet encore de se remettre avec lui.
Oumou : moi, elle m'avait dit qu'elle le faisait pour sauver l'honneur sa mère, mais pour moi ce n'est pas excuse.
Bachir : je suis déçu moi pour être honnête.
Djibril : tu n'es pas déçu attends que je t'informe de la nouvelle qu'elle vient de m'annoncer... Après tous les effort que j'ai fourni pour être avec elle, il a fallu que je l'épouse enceinte de son ex mari.
Bachir : pardon ?
- Mariam attend un enfant de Bakary, répète Djibril sur un ton sec.
Oumou : ça alors !
- non mais moi, je ne peux pas concevoir cela... À ta place, je demanderai le divorce, rétorque Bachir sur un ton frustré
Djibril : ma mère m'a dit la même chose, mais je ne compte pas divorcer, mais plutôt la faire avorter, car je ne veux pas décevoir sa famille.
- alors là moi, je ne suis pas d'accord avec toi Djibril, dit la femme de Bachir calmement.
Djibril : comment ça ?
- si tu comptes lui pardonner pour sa trahison, pourquoi l'imposes-tu d'interrompre sa grossesse ? Ajoute-t-elle.
Djibril : non mais tu ne comprends pas que l'enfant qu'elle porte est de mon ami !
- et alors, c'était aussi son mari ne l'oublie pas... Je sais à quel point c'est difficile pour toi d'accepter cette réalité, mais je suppose que si tu as décidé de ne pas divorcer, c'est peut-être parce que tu tiens vraiment à elle et si tel est le cas, je pense que tu dois l'accepter avec son enfant, c'est aussi une façon d'aimer. Ajoute-t-elle
Djibril est resté bouche bée.
- Hé ma puce calme toi, intervient Oumou.
Oumou : moi, je comprends parfaitement les craintes de Djibril par rapport à cette grossesse et crois-moi l'avortement est la meilleure solution à ce problème
Bachir : moi, je pense le contraire Oumou
- je reconnais que ce qu'à fait Mariam était très irréfléchie de sa part, mais comprenons aussi que si elle l'a fait, c'était pour éviter que sa famille subisse une humiliation. Complète la femme de Bachir.
- non mais qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi défends-tu Mariam alors que tu sais parfaitement que ce qu'elle a fait est inadmissible, rétorqua oumou.
Bachir : Oumou, je pense aussi que ce qu'elle dit est vrai si après cette découverte Djibril compte la gardée pourquoi il ne la garderait pas avec l'enfant en assumant pleinement cette paternité ?
Cette phrase a fait affiché un faible sourire sur les lèvres de Djibril comme pour dire que son ami est complètement malade.
Oumou : ta femme et toi vous parlez comme si vous ne connaissez pas le père de l'enfant en question.
- Mariam n'est plus son épouse donc il n'a aucun droit de regard sur sa vie et celle de l'enfant. Conclus la femme de Bachir.
Oumou : Djibril, il ne faut surtout pas permettre que cet enfant naisse. Parce qu'à l'heure où je te parle Bakary, est convaincu de sa stérilité. Cet homme orgueilleux et hostile que tu connaissais s'est transformé en un homme introverti, car il se sent à présent inférieur aux autres. Imagine si jamais il découvre qu'il a un gosse et que l'on s'est moqué de lui en lui faisant croire qu'il était stérile, il risque de très mal le prendre et le connaissant, il serait capable de retirer son enfant des bras de sa mère sans demander l'avis de quelqu'un de ça, tu peux en être sûr, c'est moi qui te le dit.
Djibril : ne t'inquiète pas Oumou, car ma décision est déja prise.
Oumou : merci
Merci de m'avoir lu