Partie 14
Ecrit par Djamila Diallo
Bonne lecture à vous
"Un bébé inattendue"
- je me demande encore ce qui a pu te mettre une telle idée en tête... Je sais que parfois le destin conduit nos pas sur d'étranges chemins que nous n'aurions jamais pris, mais tu n'aurais pas dû agir de cette manière, car ce n'était nullement la meilleure solution pour te séparer de lui, complète ma tante calmement puis elle commence à couler les larmes.
- je suis désolée de te dire cela, mais je ne regrette pas mon acte, ce crétin méritait bien de mourir, dis-je d'un ton frustré.
- Personne ne mérite de mourir de cette manière, ajoute-t-elle en pleurant
- Et moi, je méritais la manière dont il me traitait ? Répliquai-je en colère
- tu n'as pas été contrainte de retourner avec lui, tu es allée de ton plein gré et crois-moi si ce n'était pas à de ton père je t'aurai moi-même livrée à la police meurtrière, a-t-elle protestée en pleurant à chaudes larmes.
Ne supportant pas ses propos, je me lève pour aller m'isoler dans la chambre le temps qu'elle se calme.
Je pensais vraiment que Bakary était mort alors qu'en réalité, il ne lui avait absolument rien arrivé.
EN VILLE :
- je m'étais littéralement trompé sur son compte... elle possédait bien en elle un cœur de pierre et des intentions satanique, dit Bakary à son chauffeur devant ma mère.
Ma mère : qui donc ?
Bakary : votre fille Mariam, elle a essayé de me tuer hier dans l'après-midi et à l'heure où l'on parle, elle est persuadée que je suis mort.
Ma mère : comment ? Non, vous ne parlez pas sérieusement ma fille ne serait jamais capable de faire une chose pareille.
Il tourne son verre à plusieurs reprises avant de le porter aux lèvres.
- vous ne me croyez pas, c'est ça ? Poursuit-il
Ma mère : écoutez... Ne croyez pas à ce que vous raconte les gens, car ils sont toujours mal intentionnés
- je l'ai vu de mes propres yeux en train de mettre du poison dans ma nourriture, on ne me l'a pas dit, réplique-t-il.
Ma mère : (étonnée) ce n'est pas possible elle n'a pas fait ça
Lui : si, elle l'a fait, et après avoir fini de mettre du poison dans la nourriture, elle me l'a apporter à table en faisant comme si de rien n'étais, j'ai aussi joué le jeu en allant m'installer à table, elle s'est dirigée vers la chambre.
quelques secondes après je me suis rendue dans la cuisine verser une partie de la nourriture dans la poubelle pendant qu'elle était dans la chambre ensuite, je suis revenu poser l'assiette sur la table puis je me suis allongé à terre les mains plaquées sur le ventre comme si j'étais sur le point de mourir "rire" c'est alors là qu'elle est réapparue pour déverser toute sa colère sur moi.
Ma mère : incroyable... je vois pourquoi elle pense que vous êtes mort.
Lui : "rire" elle ne sait pas qu'elle a à faire avec un génie.
- quand vous m'aviez appelé chef, j'ai eu la peur de ma vie, car je pensais qu'il vous était arrivé quelque chose de grave, dit son chauffeur sur un ton gentiment moqueur.
Lui : "rire" je t'avais appelé pour deux raisons la première, était de t'empêcher de venir chez moi à mon insu et la deuxième pour que tu me serves de témoin
- mais vous m'aviez parlé de l'hôpital, poursuit son chauffeur.
Lui : "rire ", c'était pour te faire venir rapidement.
Ma mère : ne me dites pas que vous allez poursuivre ma fille pour tentative de meurtre !
Lui : non, j'ai décidé de lui rendre sa liberté et ne plus jamais interférer dans sa vie
Ma mère : vous allez faire quoi ? Lui rendre sa liberté pour qu'elle aille retrouver ce type ?
Lui : je l'ai assez causé du tors, je pense que c'est ce qui l'a transformée en une femme cruelle sinon en réalité elle n'est pas comme ça.
Ma mère : si vous regrettez vos actes au lieu de dissoudre votre union, vous ne pensez pas que le mieux c'est de lui demander pardon ?
Lui : ça ne sert plus à rien qu'elle reste avec moi raison laquelle j'ai décidé de lui rendre sa liberté
Ma mère : pourquoi dites-vous cela ?
Lui : non, oubliez, c'est rien.
Bouleversé à l'idée qu'il puisse ne pas avoir un enfant Bakary décide de dissoudre ses deux mariages.
Une semaine plus tard, j'ai appris que ma mère était de retour au village. Et sans plus attendre j'ai daigné la voir donc du coup, je me suis rendue chez elle.
Arrivé au seuil de la porte, je la trouve assise sur une natte avec mes deux petits frères.
Vu la manière dont je l'avais traité chez mon mari, je n'ai pas eu le courage de rentrer chez elle donc du coup, j'ai décidé de me retourner.
Au moment où j'allais partir, elle m'intercepta en ces termes :
- Ton Mari te passe le bonjour, me dit-elle calmement comme si de rien n'était.
- Mon mari ??? Répétai-je en me retournant
Elle : quoi, t'es étonnée ? Tu t'attendais que je t'annonce sa mort ?
- il... Il... Il n'est pas mort ? Dis-je en beguayant
Elle : donc c'est vrai ? Tu avais vraiment essayé de tuer ton mari Mariam ?
- je n'ai pas essayé de le tuer, j'avais envisagé de le faire en guise de punition pour le mal qu'il m'a fait ??? Dis-je en colère.
Ma mère : eh bien, je suis désolée de te dire cela, mais ton mari se porte parfaitement bien et à l'heure où l'on parle, il est chez son père
- non, non, non, ce n'est pas possible Bakary est mort, il est mort... il avait mangé la nourriture.
Ma mère : tu l'avais vu mangé ?
Moi : ...
Ma mère : réponds !
Moi : je ne l'avais pas vu mais je sais qu'il avait mangé
Ma mère : ça, c'est ce qu'il t'a fait croire et comme tu peux le constater tout le monde n'est pas bête comme toi.
Moi : tu me traites de bête ?
Ma mère : oui, tu l'es tellement que tu as cru qu'il allait te faire confiance alors qu'il sait que tu le détestes!
Moi : s'il n'est pas mort maman, tu vas devoir te débrouiller toute seule cette fois pour le restituer son argent parce que moi, je ne compte plus me retourner chez lui... Divorcer ou pas ce n'est plus mon problème.
- ne t'en fais pas pour cela, car ça ne sert plus à rien que tu restes avec moi donc tu peux être tranquille à présent, me dit une voix que je reconnaîtrai parmi tant d'autre derrière moi.
Lui : bonjour !
- bonjour, entre... et ton père ? Il se porte bien ? Poursuit ma mère en souriant.
Lui : oui, il se porte parfaitement bien
Ma mère : alhamdoulilah !
Lui : Mariam tu ne me dit pas bonjour ?
Moi : ...
Lui : qu'y- a-t-il ? Tu ne peux plus parler ?
Moi : ...
Ma mère : elle a perdu sa langue.
Moi : ...
Lui : puis-je m'entretenir un instant avec toi s'il te plaît ?
Moi : je n'irai nulle part avec toi.
Lui : je ne suis pas venu pour te faire du mal au contraire, c'est pour dissoudre notre mariage
Moi : pardon ??
Lui : oui, j'ai décidé de te rendre aussi ta liberté
Moi : je ne te crois pas !
Lui : accorde-moi juste cinq minutes s'il te plaît... Je t'en supplie.
Je me suis dirigée vers la porte en silence, il m'a poursuivi, on est allés isoler derrière la maison.
Nous avons longuement discuté, il m'a demandé pardon pour le mal qu'il m'a causé en me promettant de ne plus jamais interférer dans ma vie.
- excuse ma franchise, mais je ne pense pas pourvoir un jour te pardonner tout le mal que tu m'as injustement infligé, dis-je sur un ton sec les bras croisés en regardant de travers.
Lui : ...
Un mois après que mon Mariage fut dissous, j'ai fait tout mon possible pour devenir l'épouse de Djibril ce qui fut fait malgré l'opposition de la mère Djibril.
La maman de Djibril au début, elle m'apprécait beaucoup, mais depuis qu'elle a découvert que j'étais en réalité la femme de Bakary elle a littéralement changé et ne voulait plus que son fils me prenne pour épouse tout simplement parce que j'ai été auparavant l'épouse de quelqu'un d'autre.
Quelques semaines après mon mariage avec Djibril, elle remarqua que j'étais enceinte une chose que moi-même, j'ignorai.
Vous allez certainement vous demandez comment ce fait-il que je sois enceinte alors que Bakary est stérile, mais vous allez le découvrir à travers les explications de Oumou.
Alors ma belle-mère m'interpella pour me tenir informer de ses soupçons par rapport à ma grossesse pensant que je le savais alors que ne me doutais même pas de cela.
Dans sa chambre :
- vous m'aviez appelé belle maman ? Dis-je en m'incrustant dans sa chambre
- assis-toi, m'a-t-elle dit calmement.
-En silence, je vais m'asseoir auprès d'elle sur une chaise qui lui faisait face.
- qui est le père de ton bébé ?Commence-t-elle sur un ton sec en me fixant droit dans les yeux ?
Perdue, je réponds en ces termes :
- excusez-moi, mais je ne comprends pas le sens de votre question ! Dis-je timidement ?
Elle : tu ne sais pas de quoi je parle ?
Moi : non, pour être honnête
Elle : je parle de ta grossesse... L'enfant que tu portes, il est de qui ?
Moi : "rire" vous croyez que je suis enceinte ?
Elle : parce que ce n'est pas le cas ?
Moi : il y a à peine trois semaines que je suis mariée à votre fils comment je pourrai être enceinte ?
Elle : c'est la grosse question que je me pose aussi.
Moi : c'est absurde tout ça ...
Elle : réponds !
Moi : écouter, je ne sais pas ce que vous avez contre moi, mais laissez-moi vous dire que je ne suis pas comme vous le pensez
Elle : je ne crois pas à ton histoire de kidnapping...cette grossesse explique que tu étais avec un homme
Moi : (bouche bée)
Elle : c'est Djibril tu peux tromper, pas moi... Je sais reconnaître une femme enceinte dans l'ombre et cette grossesse, tu es venu avec et tu ne me diras pas le contraire.
Moi : c'est tout, je peux disposer ?
Elle : oui, tu peux disposer, mais sache que je ne compte pas m'arrêter là.
- Faites ce que vous voulez, dis-je sur un ton sec puis je me suis brusquement levée pour partir.
Je suis rentrée nerveuse dans ma chambre en claquant la porte derrière moi, je prends mon portable pour téléphoner à Bintou pour savoir si elle était seule chez elle... Elle me confirme que oui. Et sans hésitation, je me rends chez elle.
Chez Bintou :
- il faut absolument que je te parle, dis-je d'un air sérieux en rentrant chez elle
Elle : qu'y a-t-il encore ? Et surtout ne me dit pas que ce psychopathe est réapparu dans ta vie.
Moi : je ne viens pas te parler de Bakary, mais plutôt de cette sorcière qui me sert de belle-mère
Elle : ah, ouais, que s'est-il passé ?
Moi : est-ce que tu sais qu'elle me soupçonne d'être enceinte cette vieille ?
Elle : enceinte ??
Moi : enceinte oui, tu te rends compte ?
Elle : bâ dernièrement j'avais remarqué aussi que tu avais pris du poids, mais je n'avais jamais imaginé que tu étais enceinte.
Moi : prendre du poids ne veut pas forcement dire que l'on est enceinte.
Elle : ça, c'est un sujet un peu gênant, je pense que si elle a eu le courage de l'aborder avec toi, il se peut qu'elle ait raison, tu ne penses pas ? Après tout, tu as vécu quelque temps avec ton ex mari avant de te remarier
Moi : eh bien tu te trompes lourdement si tu penses que Bakary peut enceinté une femme.
Elle : pourquoi pas, ce n'est pas un homme lui ?
Moi : si, mais il ne peut pas faire d'enfant, car il est stérile donc je ne peux en aucun cas être enceinte.
Elle : comment sais-tu cela ?
Moi : c'est Oumou qui me l'a dit.
Elle : les medécins peuvent se tromper tu sais !
Moi : je ne suis pas enceinte Bintou sinon, je l'aurai su avant.
Elle : et si tu faisais un test de grossesse pour en avoir le cœur net ?
Moi : comment fonctionne ce test ? Et quelle est sa fiabilité ?
Elle ne me répond pas, elle rentre dans sa chambre et peu de temps après elle réapparaît avec son porte-monnaie en main.
Elle est allée acheter un test de grossesse que avons aussitôt utiliser et à ma grande surprise les soupçons de ma belle-mère se relevèrent fondée.
- Mariam, ta belle-mère disait vrai, tu es enceinte, me dit Bintou d'une voix faible
Moi : comment ça ?
Elle : si une seconde bande apparaît sur la petite bandelette, c'est que tu es enceinte.
Moi : je ne peux pas être enceinte Bintou, c'est impossible
Elle : va voir Oumou et demande lui des explications, parce que ce bébé est le fruit du...
Moi : du viol de Bakary ?
Elle : (soupire) oui !
Moi : (bouche bée)
- Tu as plusieurs options. La première : interrompre la grossesse et continuer à vivre comme si de rien n'était. Après tout Bakary ne se doute. Et si on n'avait pas mené cette petite enquête, tu ignorerais à l'heure qu'il est que tu portes son bébé. Dit Bintou.
Elle marqua une pause puis, elle reprit :
- la deuxième : tu dis toute la vérité à Djibril en commençant par lui dire que tu n'avais pas été kidnappée , mais que tu étais avec ton ex mari ensuite tu lui diras les raisons, Complète-t-elle
Les lèvres serrées, je redresse les épaules puis je réponds en ces termes :
- même si je sais que garder ce bébé me plongerait dans une nouvelle série de problème, je n'avorterai pas, je préfère affronter Djibril que de tuer mon enfant. Dis-je sur un ton ferme.
Elle fronce ses sourcils en secouant la tête en signe de négation.
Bintou : tu veux que je te dise... Tu as commis une grosse erreur de retourner avec ce type Mariam et je crains fort que Djibril ne te rejette à cause de cela... nous les femmes, on est capable d'adopter la progéniture de nos conjoints par amour pour eux, mais eux par contre, ils deviennent hostiles envers nous dès qu'ils découvrent qu'on a un enfant d'un autr
Moi : Djibril est different, je suis sûre qu'il ne me rejettera pas, car il m'aime.
Elle : refléchie bien avant de lui annoncer que tu es enceintes. Car ça risque de te causer des ennuies.
Merci de m'avoir lu