Chapitre 15
Ecrit par Hübsch
Tout allait bien. Je passais un très bon moment. Je voulais réaliser l'un de mes fantasmes avec Ari ici à Bahamas avant de rentrer demain. La première fois qu'on s'est rencontré, quand il m'a regardé dans ce café à Montréal, je n'ai pas cessé de penser à comment je voudrais me déshabiller devant lui et le voir me regarder de la même façon sans pouvoir me toucher. De me supplier à travers son regard. Tout se passait bien. On prenait du plaisir et je me sentais femme dans les bras d'Ari. Pas une personne brisé qu'on devait réparer mais une femme qui se sentait aimé.Mais quand j'ai vu le pénis d'Ari à l'entrée de ma chatte prêt à me pénétrer tout est revenu. Les flashs de chaque fois qu'il a mis les mains sur moi, qu'il m'a violé,que je devais le regarder faire, il y'a eu dès fois où j'étais passible et que j'encaissais sans me défendre et j'ai pas pu m'en n'empêcher. J'étais terrorisée. j'ai eu envie de vomir. J'ai alors couru dans la salle de bain et je me suis enfermée. J'ai vomi de toutes mes forces mais cela n'arrivait pas à effacer ces images de ma tête. Ari ! Je l'ai laissé en plan. Il doit se demander ce qui m'est arrivé. Je lui dois une explication et je n'ai aucune envie de le faire maintenant. Alors je suis restée là par terre dans la salle de bain en laissant le temps passer mais je savais que tôt ou tard j'allais devoir affronter mes démons. Aujourd'hui on retourne à Montréal et ce serait mieux pour nous tous et pour moi que je dise la vérité à ceux que j'aime. Heureusement qu'ils sont pas beaucoup. Ari et ensuite Charlotte quand je serai rentrée.
_Miranda ça va ? Tu veux que j'appelle un docteur ?
c'est pas mignon ça. Il s'inquiète encore pour moi. Je pense que c'est l'homme idéal. Je suis sûr qu'il me comprendra.
_Je vais bien Ari. Je prends une douche et j'arrive.
Je me plonge dans la baignoire et la remplit d'eau froide. J'aurais besoin de plus qu'une douche cette fois ci. Je me plonge totalement dans l'eau jusqu'à ce que j'aille beaucoup mieux. Alors je sors de la douche et je m'habille de mon peignoir. Je m'assois sur la terrasse et demande à Ari d'en faire autant.
Ari:
Miranda m'effraie. On dirait que j'ai fait quelque chose de grave. Je pensais qu'elle était prête. J'aurais du lui demander son avis mais rien ne s'est passé. J'ai peur qu'elle me quitte.
_IL faut qu'on parle.
_Miranda quest ce qui se passe. Tu m'effraie.
_je suis désolée Ari mais il y'a des choses que je dois te dire avant qu'on retourne à Montréal .
_Miranda tu me fais vraiment peur.
_Voilà ! J'ai passé un merveilleux moment avec toi. Depuis que je t'ai connu ma vie n'a plus jamais été la même. J'ai passé de moments fous.
Je sens qu'il y a un mais qui arrive. S'il vous plaît dites moi qu'elle ne va pas me le briser elle aussi.
_Je ne peux plus imaginer ma vie sans toi. Je t'aime Ari. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne.
Ouf j'ai cru que j'allais y passer. Elle m'aime.
_Miranda !
_Laisse moi finir s'il te plaît. Tu as été honnête avec moi et il y a Quelque chose que je dois te dire.C'est avec des pleurs que je me décide pour la première fois à lui raconter mon récit.
je suis née en France où je vivais avec mon père et ma mère. C'était une femme magnifique et je lui ressemble tellement. Elle nous a quitté quand j'avais 10 ans. Mon père a essayé de m'elever seule mais avec son boulot c'était pas facile parce qu'il devait tout le temps voyager. Alors la famille lui suggéra de m'envoyer au Togo pour vivre avec ma tante jusqu'à ce que j'ai mon Bac. Selon eux, Jusque là je devais être capable de me débrouiller comme une grande.Au début mon père n'a pas voulu mais il a fini par céder. Voilà comment je me suis retrouvée à vivre avec ma tante Diana et son mari Tonton Joe.Ma tante n'avait pas d'enfants, juste des domestiques parce qu'elle voyageait souvent pour son commerce de pagnes au grand marché .Au début c'était parfait. Ma tante me choyait beaucoup vu que j'étais presque sans parents et qu'elle n'avait pas d'enfants.Puis un jour elle voyagea et c'est comme ça que tout a commencé. Tonton Joe était rentré le soir soûl et est rentré dans ma chambre. Il a commencé par me dire comment j'étais très belle et que je ferai une bonne épouse. Je l'ai supplié de ne pas me faire de mal. Je me suis debatue mais je ne faisais pas le poids. Il m'a violée et je n'ai rien dit à personne. J'ai crié mais personne n'est venue me sauver. Alors chaque fois que Tata Diana voyageait il recommençais. Il rentrait dans ma chambre pendant la nuit pressait sa paume contre ma bouche pour m'empêcher de crier et me violait. Quand il finissait et qu'il avait eu ce qu'il voulait il s'en allait. Plus je me débattais plus il me punissait.je me suis débattue les premières années. Quand je le faisais il me battais comme si j'étais une voleuse. Je me demandais en ces moments là où étaient mes parents. Est ce qu'ils savaient ce par quoi leur fille passait ? Tonton Joe trouvais toujours une raison pour justifier mes coups. J'étais tantôt une voleuse, tantôt une menteuse .Les seuls moments où j'avais du répit c'était quand j'avais mes règles. C'est dans ses moments qu'il ne pouvait pas coucher avec moi et ça le mettait hors de lui alors il me privait de nourriture. Je me suis alors mis à simuler mes règles et quand il le découvrait je le payais cher. J'ai fini par abandonner. Alors chaque fois qu'il revenait j'ecartais les jambes et le laissait faire jusqu'à l'âge de 15ans.Tout avais changé dans ma vie. Je suis passée de la fille toujours gaie et joyeuse à celle qui était toujours triste. À chaque fois que ma tante s'inquiétait, mon oncle répondais que mes parents devaient sans doute me manquer. J'ai essayé à plusieurs reprises de dire ce qui se passait à ma tante mais elle m'a traité de menteuse,de sorcière et de gacheuse de foyer. La seule qui me croyais à l'époque c'était Adjo une domestique qui était comme une mère pour moi. Elle me faisait des bains chauds et allait à l'hôpital prendre des médicaments en se passant pour moi. Tout a basculé dans ma vie. Je m'enfermais chaque fois dans ma chambre et je repoussais tout ceux qui voulaient être amis avec moi. Mes notes ont chuté et j'ai beaucoup maigri. Un jour mon père est revenu pour me voir parceque ma tante s'était plainte que je faisais de la mauvaise compagnie et que je n'apprenais plus mes leçons et que j'avais beaucoup changé. Quand je le vis je ne pouvais pas m'empecher de pleurer. C'est vrai que je lui en voulais en partie de m'avoir laissé dans cette situation mais il ne pouvait pas imaginer ce que je subissais. Mon père me connaissait bien et après avoir passé une semaine avec nous il décida de repartir avec moi en France. Mon oncle s'en est opposé disant que je suis trop choyée. Le bâtard il ne voulait pas qu'on lui prenne sa poupée sexuelle. Mais heureusement que mon père ne m'avais pas laissé là sinon j'allais peut être finir par me suicider. Et c'est comme ça que je reviens en France pour terminer mes études et avoir mon Bac. Mais chaque fois que je fermais les yeux pour dormir, je le voyais mon oncle Joe de retour pour accomplir sa sale besogne. Chaque nuit j'avais peur qu'il revienne me violer même s'il y'avais de la distance qui séparait la France du Togo. Je fermais toujours ma porte à clé et j'avais tout le temps peur de tout le monde. Je ne supportais plus qu'on me touche. Un simple geste amical et j'étais sur la défensive.La seule amie que j'ai eu après mon drame c'était Charlotte. On s'est rencontré dans des circonstances bizarre et on ne s'est plus quitté. Je te raconterai ça peut être une autre fois. Elle est devenue comme une grande soeur pour moi. J'ai grandi mais les cauchemars n'ont pas cessé. Il est toujours là mon oncle Joe à me suivre dans mes pensées et à me hanter. Je n'ai jamais dit la vérité à personne. Mais avec toi c'est différent. Je t'aime Ari et je me sens en sécurité avec toi .Tu m'as aidé à vaincre mes démons. Tu m'as touché là où personne n'avait réussi avant. La crise que j'ai fait le jour de notre retour de Paris c'était à cause de ça. Je pensais à toi ,à faire l'amour avec toi quand j'ai eu un blocage . À chaque fois que je pense à etre plus intime les flashs reviennent.C'est pour ça que j'ai vomi tout à l'heure. Je suis désolée de ne pas te l'avoir dit plutôt. De retour à Montréal j'irai voir un psychologue pour me suivre et m'aider. Et je voudrais bien que tu sois à mes côtés dans ce choix difficile. Je tendis la main pour prendre la sienne mais il s'éloigna et répondit :
_oh oh oh oh
_C'est tout ce que tu trouves à dire. Oh oh.
_Que veux tu que je te dise. Je crois que c'est trop pour moi. Je suis désolé mais j'ai besoin de temps. On part dans 10heures.
_..............
J'étais bouche bée .je n'avais pas prévu que ça se passerait comme ça. Voilà ce que je mérite pour avoir cru que ce serait différent. Voilà pourquoi j'ai toujours gardé le secret. Tu te fais violer et c'est toi qu'on regarde comme une pute.Il me laisse toute seule et part prendre une douche puis sort de la chambre. Je ne pouvais pas m'empêcher de pleurer. J'ai pleurer toutes les larmes de mon corps mais c'est mon cœur qui avait mal. j'avais l'impression qu'on me l'avait arraché. C'est ce que tu gagnes à dire la vérité. On me demande de m'ouvrir, je le fais et c'est moi qui en souffre. Je lui ai dit que je l'aimais et tout ce qu'il a répondu c'était oh oh. Je peux comprendre que ce fut un choc mais a t_il pensé au courage que ça m'a pris de lui raconter un détail si secret de ma vie ? Rien ne m'obligeais à le lui dire. Je pensais qu'il m'aimait aussi. Apparemment j'avais tort. Ça ne sert à rien de le laisser me voir pleurer. Je vais garder le peu de dignité qui me reste. J'appelle pour qu'on m'amène mon petit déjeuner dans la chambre et je ramasse mes affaires. Tout est prêt pour le départ. J'ai tellement honte de moi présentement.Je me suis ridiculiser pour rien. C'était même pas réciproque. J'arbore alors ma carapace de celle que rien ne touche, celle qui va bien. Je pourrais pleurer une fois chez moi. Je suis prête et j'attends Ari pour qu'on en finisse. Pour ce que ça vaut, j'ai fait le premier pas vers la guérison. Avoir le courage d'en parler.je me sens si soulagée d'avoir pu en parler avec quelqu'un même si le premier à qui je l'ai dis ne l'a pas bien pris, je ne me décourage pas. Je sais que Charlotte ne me laissera pas tomber elle. Je viens de réaliser que je ne pourrais plus passer une minute en la compagnie de cet homme qui vient de me briser le coeur et de me repousser. Je ne peux pas rentrer avec lui. Je ne peux pas m'asseoir dans l'avion et le regarder dans les yeux.j'appelle alors un taxi,je prends mon passeport et je descend à la réception pour lui laisser un message. J'ai commandé un billet en ligne. Je n'attendrai pas 10h de temps. Je pars maintenant. J'arbore mes lunettes de soleil pour cacher mes yeux gonflés par mes larmes et c'est avec un sourire que je me rend à l'aéroport pour rentrer chez moi. Au revoir Bahamas !
Ari:
Lorsque Miranda a dit qu'il fallait qu'on parle j'ai su que l'heure était grave mais rien ne m'avais préparé au récit qu'elle m'a raconté. Je m'attendais à tout sauf au viol. C'était trop à encaisser. J'avais besoin d'un verre .je la laissai seule et descendit au bar. Je commandai quelque chose de fort pour me remettre les idées en place. Je ne peux pas imaginer que quelqu'un ait pu faire ça à Miranda. Elle est si innocente et pure. Ça me donne envie de cogner quelqu'un. Je suis enragé. Je ne pouvais pas la protéger contre quelque chose de si traumatisant. J'ai aussi des soeurs et je n'imagine pas ce que j'aurais fait si l'un d'entre eux avait été victime d'un viol. Je serais prêt à commettre un meurtre. Je comprends maintenant pourquoi elle était à la fois si proche et si distante. Je n'imagine pas ce qu'elle a du ressentir. La voir pleurer comme ça m'a brisé le coeur. Je ne suis pas sûr d'être l'homme idéal pour elle. J'ai pas du tout bien réagi.je ne la mérite pas. Et puis elle m'a dit qu'elle m'aimait.je n'ai pas eu l'occasion de lui dire que c'était réciproque.Mais c'était trop pour moi. Merde ! Il faut que j'aille mettre les choses au clair. J'ai vu le regard meurtri qu'elle avait quand j'ai répondu Oh oh. Je sais même pas ce qui m'a pris. C'est venu tout seul. Je savais pas quoi dire.j'etais dépassé. Elle doit croire que je suis insensible à sa douleur. Un dernier verre pour me donner le courage puis je retournai dans la chambre pour parler à Miranda. Elle n'était nulle part. Elle avait pris le petit déjeuner et ses affaires n'était plus là. Je descendit à la réception pour la chercher. Elle était partie depuis quelques heures .Elle avait demandé à la réceptionniste de me dire que nos chemins se séparaient ici. C'était tout. Rien de plus. Elle est partie sans que j'eus l'occasion de m'expliquer et de m'excuser. Elle est partie en me voyant comme un démon. J'ai terni l'image qu'elle avait de moi .Il faut que je retourne à Montréal sur le champ.il faut que j'arrange ça.
Je crois que je viens de la perdre ..........