Chapitre 15 : André...
Ecrit par Prunsy
Au bout de 3 mois, on a décrété qu'on était officiellement ensemble, ce qui n'a pas plu à BG.
Un soir où je m'ennuyais parce que André était en voyage d'affaire, BG a bien voulu m'inviter à l'Aqua Rhum histoire de me prendre un verre. A l'heure prévue je le rejoignis et nous avions passé une bonne soirée, décidant de terminer avec un dernier petit verre de vin chez moi. A peine je nous sers et m’installe, qu'aussitôt une sensation étrange m'envahie. Je sens qu'il y a quelque chose, BG n'est pas à l'aise, son regard est fuyant, j'ai envie qu'il me dise ce qui le tracasse.
Moi: Parle-moi si tu en as besoin, lui dis-je en posant ma main sur sa cuisse.
BG: Non... Je peux pas Cycy...
Pendant 10 minutes encore j'ai insisté mais il tenait encore et toujours sa langue jusqu'au moment où je sortis:
Moi: Ok j'abandonne!! Pfft & on appelle ça un "frère"... Après tu diras que je ne suis jamais là quand il faut...
BG: NE ME DIS PAS CA! Gronda-t-il avant même que je n'ai terminé ma phrase.
Mon coeur fit un bond et je ne savais même pas s'il était revenu à sa place. C'est avec mon regard interrogateur que BG dit enfin en me regardant droit dans les yeux:
BG: Cycy je te connais depuis que t'as 14 ans. Je sais tout ce que tu as vécu même si c'est difficilement que tu m'en as parlé. On a quasiment tout partagé ensemble. J'ai toujours été là pour te relever lorsque tu trébuchais dans la vie, alors s'il te plaît ne m'enlève pas ce privilège.
Moi: Mais pourquoi avoir pensé que toute cette complicité s'achèverait ?! Au contraire, je t'en parlerai tous les jours, te demanderai de l'aide à propos de choses typiquement masculines. Tu reste ....
BG: Si tu me parle de frère je pète un câble! Chancy JE T'AIME!!! Je ne sais pas depuis quand sincèrement, mais ton regard me fait frémir, ton touché me fait fondre, et ta voix sonne juste comme une symphonie à mes oreilles. Je n'ai rien contre André, loin de là, il est charmant mais je ne veux en aucun cas te partager.
Je suis littéralement attendrie par ce que vient de me dire BG. Franchement quelle fille ne le serait pas. Mais le fait est là, je l'aime.... Mais comme un frère. Il a été l'homme de ma vie pendant longtemps mais maintenant il doit accepter de me partager. J'ai déjà remarqué sa façon de me regarder, de m'écouter, de réagir par rapport à moi mais j'ai toujours préféré me voiler la face.
Cette nuit-là j'ai dormi la larme à l'oeil parce qu'après lui avoir expliqué que c'est André que je veux il s'est levé en souriant et m'a dit : «je t'aime et t'aimerai toujours ma Cycy. Juste je dois prendre mes distances pour accepter la chose. Bonne nuit et à bientôt». Un bisou sur le front et il s'en est allé.
J'ai passé une nuit assez longue mais j'ai bien dormi. 2 semaines passent, André est de retour, mais BG est toujours dans la nature. Aucune nouvelle de lui, il ne répond pas à mes messages encore moins à mes appels. Tatiana le voit toujours je le sais, mais elle ne me dit rien. Enfin bref je prends mon mal en patience mais ca me fait mal.
De l’autre côté avec André c’était bizarre. Depuis son retour je le sentais distant. J’en avais parlé à Tatiana mais elle me disait que je me faisais des idées. Et quand j’essayais d’en toucher un mot à André, il me sortait l’excuse du travail. J’ai donc fini par essayer de me convaincre que c’était mon imagination qui me jouait des tours. Du moins jusqu’à ce fameux jour.
C’était vendredi soir et comme convenu je passais le week-end avec André. On revenait d’une petite soirée avec Tatiana et Antoine. Je me déchaussais en étant au téléphone avec Tatia (oui je sais on abuse on venait de se quitter), pendant qu’André prenait sa douche, et j’entendis le portable d’André sonner.
Moi: Tatia ne quitte pas, y a le téléphone d’Andy qui sonne.
Tatiana: Kieh ton type là est même encore plus demandé qu’un ministre. Même pendant qu’on mangeait ça vibrait. Il fait même déjà quel job comme ça et puis ça sonne tout le temps?!
Et elle continua de parler alors que je regardais le numéro qui s’affichait. C’était marqué Vanessa, je ne connaissais pas mais bon je répondis quand même tout en criant:
Moi : Bébé y a Vanessa qui appelle, attends je réponds.
Vanessa : Pourquoi tu as mis autant de temps avant de répondre ?
Moi: Désolée ce n’est pas André.
Vanessa: Ah! (Puis d’un air hautain) et je peux savoir c’est qui et pourquoi vous vous permettez de répondre au téléphone d’André?
Moi: (Mdrr mieux je me calme sinon je sens je vais en insulter une ici). Bref, c’est vous qui appelez, donc c’est à vous de savoir sur qui vous êtes susceptible de tomber en appelant sur ce numéro. Bref, je lui dirai de vous rappeler, je dois prendre un message?
Vanessa: Hm, m’ouais dites lui que Vanessa a appelé et…
“JE PEUX SAVOIR CE QUE TU FAIS AVEC MON PORTABLE?!” J’ai même sursauté, je n’avais pas vu qu’il était sorti de la douche. Au même moment j’entends dans son téléphone “Ah Bebou tu es là?!”. Pas la peine de vous dire que ça n’a fait qu’un tour dans mon sang. J’ai repris mon téléphone : “Tatia, je te rappelle”. Et j’ai raccroché. Puis j’ai pris celui de Mr : “Ecoute-moi très bien, d’accord?! Quand je vais raccorcher, tu vas tranquillement supprimer ce numéro comme je vais le faire avec le tien et oublier qu’André existe. Gare à toi si j’en viens à me répéter. A bon entendeur.” J’ai raccroché.
Le regard qu’André posait sur moi me faisait vraiment peur, mais avec mon orgueil mal placé je ne pouvais rien lui montrer. Pour éviter toutes confrontation j’ai posé les portables sur le lit afin de me déshabiller. Il me regardait toujours aussi durement.
André : Depuis quand tu réponds à mes appels?
Moi : Ça a sonné, ça me dérangeait, je prenais un message au moment où tu as débarqué pour hurler n’importe comment sur les gens.
André : Tu n’as pas répondu à ma question.
Moi : (je me dirigeais vers la salle de bain, et arrivée à son niveau je lui répondis) va te branler avec ta question. Et si tu n’es pas content tu sautes.
Est-ce que j’ai même eu le temps de faire un pas de plus?! Mr avait déjà saucissonné mon bras avec sa grosse main-là. Il me mit de force en face de lui.
André: Je ne suis ni ton ami, ni ta copine et encore moins ton petit camarade pour que tu me parles comme ça. Je te pose une question, tu réponds.
Moi: Bon déjà 1 tu me fais mal, 2 dans l’histoire tu sais que tu as tort donc mieux tu me laisse tranquillement aller prendre ma douche et 3…
André: FERME LA CHANCY! Je ne veux plus que tu touche à mon téléphone. S’il sonne tu le laisse sonner et on n’en parle plus.
Après ça il me poussa vers le lit et se retourna histoire de se calmer je crois. Je me suis sentie vraiment mal à cet instant. En plus à moitié nue?! Je me suis redressée pour tirer un legging et un tee-shirt dans mon sac. Après m’être habillée, j’ai rangé mes affaires et je commençais à prendre le chemin de la porte. Lorsqu’il se rendit compte que je m’en allais, il vint s’interposer pour me demander où je comptais aller.
Moi: Je rentre chez moi. Maintenant s’il te plaît laisse-moi passer.
André: Tu n’iras nulle part.
Je pense que c’était de trop, un vrai foutage de gueule.
Moi : ANDRÉ J’EN AI MARRE DE TOI. LAISSE MOI PASSER JE VAIS RENTRER CHEZ MOI C’EST QUOI?! JE FOUS QUOI LÀ?! TES PÉTASSES T’APPELLENT POUR PARLER DE FAÇON HAUTAINE AUX GENS TU VIENS TU CRIES SUR MOI. QUE TU AS DÉJÀ POUSSÉ UN ENFANT TOI POUR CRIER SUR QUELQU’UN?!
André: Arrête de crier sinon…
Moi: SINON QUOI?! HM ANDRÉ ?! Tu penses que je ne te vois pas ?! Que personne ne remarque ton petit jeu?! Tu caches et supprimes tout dans ton téléphone, tu vas répondre dans une autre salle quand ça sonne et que je suis là, et tu prétends que c’est le travail?! Comme je ne parle pas tu me prends pour une maboule c’est ça?! Et bien je dis NON. Tu as compris ?! N.O.N : NON ! TU AS TORT ET PUIS TU VIENS CRIER N’IMPORTE COMMENT SUR LES GENS! Pardon dégage le chemin hein, je vais passer.
Et je le bousculai pour pouvoir passer. Il était resté derrière là-bas je ne sais pas ce qu’il faisait. J’avais envie de pleurer mais avec mon orgueil-là quelle larme voulait même couler?! Je sortis de chez lui et attendais qu’un taxi passe. Au moment même où le taxi qui s’était arrêté accepta ma course, Mr sortit de chez lui.
André: Bébé arrête, viens on va discuter.
Moi: Regarde, laisse-moi, tu comprends?! Tu me fatigues, bref fous-moi le camp et oublie que j’existe.
Sur ce je montai dans le taxi. J’arrivai chez BG en larmes. Il m’accueillit à bras ouvert et sans poser de questions nous nous endormîmes dans les bras l’un de l’autre.