Chapitre 15 : Retrouvailles
Ecrit par Mayei
Partie 15 : Retrouvailles
...Salomé...
Voilà plusieurs jours que mon père ne quittait toujours pas mon esprit. Maintenant j’avais un mauvais pressentiment et si quelque chose lui était arrivé alors que j’étais ici en ville à vivre la belle vie. J’allais tellement m’en vouloir si notre dernière discussion restait celle que nous avions eue avant qu’il ne me foute hors de sa cour. Je devais le voir. Je devais voir mon père dans les plus brefs délais. J’avais un défilé en Guinée dans une semaine alors je pouvais profiter de ce temps libre pour aller le voir.
Maxime : ma princesse quelque chose ne va pas ?
J’étais tellement prise dans mes pensées que j’avais oublié que Maxime était chez moi.
Moi : désolée mon cœur, je pense tellement à mon père si tu savais !
Maxime : pourquoi ne l’appelles-tu pas tout simplement ?
Moi : j’ai peur de sa réaction.
Maxime : qui ne tente rien n’a rien appelle le et ainsi tu seras située. Ça ne sert à rien de rester là les bras croisés et de te faire du souci.
Il n’avait pas tort. Je me faisais plus de mal en refusant de le joindre. C’était d’ailleurs la meilleure solution. Je pris donc le téléphone et lançais l’appel. Comme la dernière fois cela sonna longtemps avant que l’on ne décroche. Encore cette même voix, celle de sa sorcière de femme Agnès.
Agnès : allo c’est qui ?
Moi : pourrais-je parler à monsieur Gnahoré s’il vous plaît ?
Agnès : c’est mon mari vous êtes qui d’abord ?
Moi : pouvez-vous simplement me le passer ?
Agnès : eeeeh ! Encore une de ses maîtresses ! C’est avec moi que tu veux faire l’impolitesse ? Viens t’occuper donc de ton gars qui traîne ici dans la maladie même pour pisser il ne peut pas. C’est la pine morte que...
Je raccrochais immédiatement, je n’avais pas envie d’entendre plus. Durant tout ce temps Agnès n’avait pas changé. Sa bouche était un dictionnaire de vulgarité et elle n’hésitait à se battre avec toutes les filles du coin qu’elles soupçonnaient être les maîtresses de papa. Pourtant elle-même avait été sa maîtresse du vivant de ma mère. Elle était la cause des souffrances de ma mère dans son foyer. C’était le passé. Pour le moment, je devais m’attarder sur le plus important.
Moi : il faut que j’aille à Daloa le plus vite possible
Maxime (inquiet) : qu’est-ce qu’il y a ?
Moi : mon père est malade et je suis sûre que personne ne prend soin de lui. Je dois m’y rendre dès demain.
Maxime : nous irons ensemble alors !
Moi : tu es sur ? Tu ferais ce déplacement pour moi ? et ton boulot ?
Maxime : pour toi je ferais tout, je verrai comment arranger ça.
J’avais les larmes aux yeux. Je n’arrivais pas à croire qu’il ferait ce pas là envers moi. Daloa était vraiment éloigné d’Abidjan. Il fallait rouler près de 380 kilomètre afin d’y arriver. Dès ce soir mène, je commençais à ranger mes affaires. Maxime était rentré chez lui en faire de même. Il passerait me prendre demain à huit heures et après quelques courses nous prendrons la route pour rejoindre mon père. J’essayais d’imaginer sa réaction lorsqu’il me verrait. Sera-t-il heureux ? Aurait-il toujours gardé sa colère contre moi ? Je ne savais pas mais une chose était sûre c’est que j’avais hâte de le voir, de pouvoir le serrer dans mes bras et lui parler de vive voix après tout ce temps. Ça faisait tout de même cinq ans.
... ... ...
Maxime et le monsieur du supermarché chargeaient tout ce qu’on avait acheté dans le coffre. J’avais pris des sacs de riz, des boites de conserves, des pâtes du lait un peu de tout pour remplir le garde-manger de mon père. Je ne pouvais pas me permettre d’arriver les bras ballants. A la caisse j’avais voulu payer le tout mais Maxime s’était interposé. Selon lui, il était le seul à devoir payer ces courses pour son beau-père. Parler de mon père en ce terme était sorti naturellement de sa bouche. Et sans que je ne le révèle, ça m’avait touché énormément. Il voyait du sérieux dans notre relation. Faudrait que de mon côté je laisse vraiment tomber ces tontons.
Maxime (passant sa ceinture) : prête à décoller ?
Moi : prête chef
Maxime : on y va alors...mets la musique comme tu veux
Moi : ok
Il passa sa main sur ma cuisse et me regarda en souriant. Je mis mon visage sur le côté et regardais à travers la vitre tout ce qui passait. A vrai dire j’angoissais tellement. Après m’être endormie un bon nombre de fois et après cinq heures de route, nous rentrons dans la cité de Daloa. Mon cœur se mit à battre de vive allure. Je reconnaissais toutes ces rues et des bribes de souvenirs me revinrent me forçant à sourire. Il fallait que j’indique la maison à Maxime et bientôt nous étions arrivés.
Moi : rentrons d’abord et mon frère pourra t’aider à décharger la voiture
Maxime : ok
Je poussais le petit portail de la cour avec hésitation. Rien n’avait changé par ici. Tout était comme dans mes souvenirs même si on sentait le passage du temps sur ces murs fissurés à certains endroits. Nous avançons vers la maison lorsque Agnès apparut devant nous.
Agnès : je peux vous aider ?
Je fus surprise qu’elle ne me reconnaisse pas
« Salomé...Salomé »
Sans peine, je reconnu la voix de Georges, mon petit frère. Il avait quinze ans lorsque je quittais la cour. Il accourut vers moi et se jeta dans mes bras. Mes yeux s’humidifiaient. Je n’en croyais pas mes yeux. Mon cœur était rempli d’amour en ce moment précis
Moi : Georges ! C’est toi qui a grandi comme ça ?
Georges : on va faire comment ? C’est moi oh
Moi (le serrant encore plus fort) : tu m’as tellement manqué
Agnès : Salomé c’est vraiment toi ?
Moi : ... ....
Agnès : que fais-tu ici ?
Moi : je suis venue voir mon père qui traîne ici sans pouvoir uriner
Agnès : oh ! C’est donc toi qui a appelé hier ?
Moi : George je te présente Maxime mon bon ami
George : enchanté monsieur
Maxime : de même mon petit
Moi : et papa ? il est où ?
George : suis-moi
George avait fait sortir une chaise à Maxime pour qu’il s’installe en attendant que j’aille voir papa à l’intérieur de la maison. Je poussais la porte de sa chambre et le trouvais couché sur son lit. Mon cœur se brisa en mille morceaux en le voyant aussi amaigri sur ce lit. Ce fier enseignant qui dirigeait cette cour d’une main de fer était réduit à cet état-là ! Il faisait de la peine à voir. Je m’assis tout près de lui et pris sa main frêle dans la mienne.
Papa (levant la tête) : c’est qui ?
Moi : c’est moi papa, c’est moi Salomé
Papa : sa...ma fille (serrant ma main) ma fille c’est bien toi ?
Moi (pleurant) : oui papa c’est moi !
Il se redressa avec difficulté et éclata en sanglot
Papa : je suis tellement désolé ma fille...
Moi : ne sois pas désolé papa...ne pleure pas s’il te plaît
Papa : je craignais tellement que la faucheuse ne passe sans t’avoir vu pour une dernière fois. Maintenant que tu es la pardonne moi, pardonne-moi s’il te plaît ainsi je pourrai m’en aller en paix.
Moi : tu as encore la vie devant toi papa ! Ne dis pas de bêtise et il y a bien longtemps que je t’ai pardonné
Papa : merci…merci ma fille
Je restais à discuter avec lui. Il souffrait de prostate. Faute de moyens, il n’avait pas pu recevoir les soins adéquats et sa condition avait empiré. J’allais tout simplement le faire venir avec moi sur Abidjan afin qu’il soit proprement pris en charge. J’allais y laisser mes économies mais ça en valait le coup car la vie n’avait pas de prix. Je finis par le laisser se reposer un peu. En sortant de la chambre je vis Amandine s’en fuir vers la chambre de sa mère. Cette petite peste était toujours dans les parages. Elle devait avoir dix-neuf ans maintenant. Agnès avait donné naissance à Amandine un an après que George soit né, pour vous dire à quel point mon père n’avait pas attendu que le corps de ma mère soit froid ! Amandine était les yeux et les oreilles de sa mère dans cette cour. À chaque fois que l’un d’entre nous faisait une bêtise, elle s’empressait de tout raconter à sa mère qui nous battait ou ne trahissait chez papa. Je suppose donc qu’elle continue toujours sa sale besogne.
Moi : Georges comment se portent Thierry et Albert ? avez-vous de leurs nouvelles ?
Georges : ils sont à la scierie ! Ils rentreront sûrement vers 21 heures
Moi : quelle scierie ?
Georges : la même scierie non !
Moi : qu’est-ce qu’ils font à la scierie ?
Georges : ah ils travaillent là-bas maintenant !
Moi : quoi ???? Et toi ? Et l’école ? Tu as eu le bac ?
Georges : j’ai arrêté en première ça n’allait plus. Je fais la cabine un peu un peu
J’avais l’impression que tout allait mal dans cette cour. Thierry et Albert étaient super intelligents et à l’université lorsque je quittais ici il y a cinq ans. Ils devaient avoir fini avec leurs études et degote2 de postes à Abidjan au lieu de se retrouver ici à la scierie. Et Georges qui arrêtait les cours comme ça alors que tous ses bulletins étaient parfaits de la sixième jusqu’à la troisième. Il avait même décroché le brevet avec mention bien. Il y avait anguille sous roche tout ne pouvait pas dégringoler de la sorte.
Agnès était de l’autre côté de la cour avec ses deux filles et nous regardait de temps à autre comme si elle murmurait des choses contre nous. Je demandais à Georges d’aider Maxime à faire descendre tout ce qu’il y avait dans le coffre de la voiture. Il ne fallait pas voir les éloges de Agnès qui puaient l’hypocrisie à plein nez. Même Maxime l’avait remarqué puisqu’il en parla alors que nous nous dirigions à l’hôtel.
Moi : je compte faire venir mon père et mon frère sur Abidjan
Maxime : c’est une bonne idée mais ton appartement ne pourra pas vous accueillir tous
Moi : va falloir que je cherche un plus grands. J’espère que le propriétaire me comprendra
Maxime : il y’a des trois chancres dans l’immeuble non !
Moi : oui mais le prix est tellement élevé ! Il ne faut pas oublier que je dois m’occuper des frais d’hôpitaux de mon père
Maxime : je peux gérer la maison t’inquiète
...Linda...
Livreur : vous pouvez signer ici
Moi : c’est fait
Livreur : passez une excellente journée madame
Moi (lui glissant un billet) : vous de même
Il s’agissait d’un nouveau livreur, différent de celui que j’avais reçu chaque jour ouvrable depuis notre dîner. Nathanaël ne cessait de me faire livrer des petits colis. J’avais reçu des fleurs, des boites de chocolat, des cartes déclarant un amour fou et bien d’autre. J’allais découvrir ce que je recevais aujourd’hui dans ce paquet qui était un délice pour la vue. Je regardais à l’intérieur et tombais sur une boîte d’un bleu foncé. Il ne s’agissait sûrement pas d’une bague puisque l’étui était plat. J’ouvrais et découvrir une belle chaîne scintillante. Elle brillait de mille feux comme on le dit.
Moi : oh !
Le bijou était d’une beauté indiscutable. Il devait être bien fou. Je n’avais plus essayé de le joindre depuis notre dîner et évitais de répondre à ses messages et à ses appels. Je m’étais rendue compte de mon erreur et ne voulais plus succomber. Monsieur Kalou éveillait en moi ce que je n’imaginais pas, même dans mes rêves les plus déplacés. Il était la tentation incarnée dans ma vie, néanmoins je ne voulais point céder.
J’avais imaginé que si je ne répondais ni à ses messages, ni à ses appels et que je ne retournais pas des mots de remerciement il se serait découragé mais non ! Il avait fait de la ténacité son second prénom. Je pris donc la chaîne et découvris un mot à l’intérieur du paquet. Je le pris en humant le parfum. Une odeur que je reconnu sans grand mal. Il avait délibérément aspergé ce mot de son parfum, j’étais prête à mettre ma main au feu. C’était tout lui, il fallait toujours qu’il laisse son empreinte là où il passait.
« J’aurais aimé être là pour te passer ce magnifique bijou au cou, voir comment il te tomberait entre les seins et enfin te poser un tendre baiser dans le cou. N.W.K »
Chaque mot s’imprégnait dans mon esprit et mon imagination se mettait en marche. Je l’imaginais tout près de moi, derrière moi. Je l’imaginais me tenir dans ses bras et me mettre cette chaine comme il l’avait signifié dans la note. Mes poils se dressaient et je ressentais cette intense envie de me retrouver dans ses bras.
« Madame ! »
Je sursautais et revenais à moi-même, me tournant vers Emmy.
Emmy : excusez-moi madame, c’est que depuis je vous interpellais mais vous me sembliez perdue dans vos pensées.
Moi : excuse-moi Emmy ! (Me raclant la gorge) Il y’a un problème ?
Emmy : votre mari a demandé que je l’annonce
Moi (totalement surprise) : pardon ?
Emmy : votre mari est là...
Moi : laisse-moi cinq minutes et fais-le venir
Emmy : bien madame
C’était la sonnette d’alarme dans ma tête. Depuis quand Dharan se déplaçait jusqu’à mon bureau ? Je ne savais même pas qu’il était de retour. Je me pressais de ranger le paquet que Nath m’avait fait parvenir dans les toilettes qui se trouvait dans mon bureau et en profitais pour me rafraîchir le visage. Dharan était déjà dans mon bureau, debout alors que je refermais la porte derrière moi.
Dharan : madame me fait maintenant attendre
Moi : j’étais aux toilettes comme tu peux le constater.
Il ne dit pas un mot de plus et mit ses mains dans les poches de son badin richement brodé. Il avait toute la classe d’un riche homme d’affaire. Je le dépassais et pris place derrière mon bureau, dans mon fauteuil.
Moi : je ne savais pas que tu étais à Abidjan...comme d’habitude
Dharan : je comptais te faire la surprise
Moi : après trois semaines d’absence ! Trois semaines, sans appels mais un message chaque jour. Trois semaines sans que je ne sois autorisée à t’envoyer des messages en premier.
Dharan : je fais de mon mieux pour te donner de l’attention
Moi : tu appelles ça me donner de l’attention ? Je dois être dans une seconde dimension alors. Pour moi ce n’est en aucun cas de l’affection.
Un silence pesant s’imposa à nous, il me regardait et je le regardais en retour. Il essayait de m’intimider mais j’étais loin de cette jeune fille qui ne savait pas tellement ce qu’elle voulait et qui acceptait tout ce qu’il me disait. J’étais jeune et tout ce qu’il sortait de sa bouche était parole d’Évangile à mes oreilles. Il était bien silencieux, ne disait absolument rien du coup je me demandais ce pourquoi il avait fait le déplacement jusqu’à mon bureau. Si c’était pour ne rien dire, il aurait du tout simplement attendre à la maison et on se serait vu ce soir à ma descente.
Moi (sans détour) : je veux un enfant, je veux être mère Dharan
Dharan : j’étais sur Abidjan pour la signature d’un document important... (regardant sa montre) mon avion repart dans exactement quatre heures. Je ne voulais pas repartir sans t’avoir vue au paravent.
Moi : pourquoi fais-tu toujours ça ?
Dharan : faire quoi ?
Moi : prendre la fuite à chaque fois qu’une situation ne t’arrange pas ? Pourquoi fuis-tu lorsqu’il s’agit de prendre des décisions importantes ?
Dharan : je ne prends pas la fuite, j’évite juste de perdre du temps à revenir sur des choses déjà abordées.
Il s’approcha de moi et essaya de me laisser un baiser sur le front. Aujourd’hui je n’étais pas d’humeur et poussais le visage sur le côté. Je ne voulais point qu’il me touche. Il recula sûrement vexé par mon geste mais j’en avais juste marre d’être négligée, marre que mes sentiments, mes avis ne soient pas pris en compte.
Dharan : Linda tu sais parfaitement ce que je ressens pour toi...je t’en prie ne nous fait pas ça !
Moi : c’est plutôt toi qui nous fait ça
Dharan : je vais devoir y aller
Moi : bon voyage !
Il s’en alla sans plus rien rajouter. Je me levais de mon fauteuil et me mit à regarder à tracer la vitre de mon bureau. Je voyais comment son chauffeur se précipitait pour lui tenir la portière afin qu’il puisse s’installer sur la banquette arrière. J’aurais dû voir depuis longtemps que Dharan n’était qu’un égoïste. Seuls ses intérêts comptaient pour lui et lorsqu’il fallait penser à une autre personne que lui-même, cela devenait tout un problème. Sa voiture quitta les locaux de ma société alors que montait une certaine colère en moi.
Je me précipitais dans les toilettes et sortis le paquet que Nath m’avait fait livrer. Je pris l’étui et mon sac au passage avant de sorti de cette pièce.
Moi : je rentre à la maison Emmy
Emmy : mais vos rendez...
Moi : reporte tout à demain
En quelques secondes, je sortais de l’ascenseur et montais à bord de ma voiture. La vitesse ! Comme toujours cela me faisait un bien fou. J’avais pris des routes qui n’étaient pas très fréquentées. J’aimais la vitesse oui mais je n’allais pas entraîner avec moi des personnes innocentes. Je roulais à vive allure avec ma destination bien décidée dans mon esprit. Je ne m’autorisais pas à réfléchir. Pour une fois j’allais faire ce que je voulais sans penser aux conséquences, sans penser à qui je blesse ou pas. Je voulais en ce moment faire quelque chose de fou. Quelque chose que Linda ne ferait pas en général.
Je traversais les portes automatiques et pris l’ascenseur jusqu’au dernier étage où se trouvait son bureau.
Moi : pourrais-je voir monsieur Kalou s’il vous plaît ?
Elke : quel est votre nom ?
Moi : Linda kho...Linda
Elle : ok (regardant je ne sais quoi à l’ordinateur) avez-vous rendez-vous ?
Moi : non !
Elle : dans ce cas je crains que ce ne soit possible que vous puissiez le rencontrer. Vous pouvez toujours prendre...
Je m’éloignais d’elle et sortis mon téléphone de mon sac, composant le numéro de Nathanaël.
Nath : quelle surprise mademoiselle !
Moi : es-tu à ton bureau ?
Nath : oui
Moi : dois-je te retrouver à l’intérieur ou prendre un rendez-vous pour une autre fois ?
Nath : ne bouge surtout pas.
A la seconde qui suivait la porte s’ouvrit sur Nath toujours aussi beau et bien mis. Il intima l’ordre à sa secrétaire de reporter ses rendez-vous et précisa qu’il ne souhaitait être dérangé sous aucun prétexte. Jusque-là j’avais encore le temps de faire machine arrière d’ailleurs ma conscience me le conseillait mais j’étais plus que décidée. Il me prit la main et nous avancions jusqu’à son bureau. Je venais ici pour la deuxième fois et rien n’avait changé. Tout était à sa place, propre comme la première fois.
Nath : quelle surprise ! Je ne m’atten...
Moi (le coupant) : passe-moi la chaîne au cou !
Il me regarda un instant puis se leva et pris le boîtier entre mes
mains. Je relevais mes cheveux et lui présentais mon cou. Il était juste
derrière moi et je parvenais à sentir souffle et son parfum comme je l’avais
imaginé des minutes plus tôt. Il me passa la chaîne et suivit sa trajectoire
jusque entre mes seins où elle s’arrêtait. Il me retourna brusquement et se mit
à me contempler.
Nath : je savais que cette chaîne embellirait encore plus ta
poitrine.
Moi : ... ...
Nath : pourquoi m’ignores-tu Linda ?
Moi : je ne t’ignore pas Kalou
Nath : pourquoi me fuis-tu alors ?
Moi : parce que le panneau stop s’affiche à chaque fois que je te
vois.
Il tourna autour de moi et de ses doigts, me caressa du poignet
jusqu’à l’épaule tout doucement. J’étais comme électrocutée.
Nath : pourtant tu es là ! Dans mon bureau. Est-ce uniquement pour
la chaîne que tu es la ?
Il nous faisait reculer à petits pas tout en me posant des
questions.
Moi : non !
Nath : pourquoi es-tu là Linda ?
Moi : pour toi ! Pour toi Kalou
Mon dos rentra en contact avec la porte de son bureau qui était
fermée, à clé j’espérais.
Nath : es-tu sûr de ce que tu avances Linda ?
Moi (le regardant dans les yeux) : j’en suis sure Kalou
On aurait dit que je venais de lui donner une certaine
autorisation. Il se rapprocha de moi et huma mon parfum dans mon cou avant de
me mordiller cet espace. Il releva mes bras au-dessus de ma tête et plongea son
regard dans le mien. Son regard s’était voilé, assombrit par le désir qu’il
ressentait. Sa façon de me regarder déclencha en moi une envie folle que je
n’avais jamais ressentie avant ce moment au point de sentir mon triangle
s’humidifier sur le coup.
Je fermais les yeux et ouvris légèrement la bouche pour lui
signifier que je mourrais d’envie de sentir ses lèvres contre les miennes.
Notre baiser fut fougueux témoignant de l’envie que chacun ressentait pour
l’autre. Il déboutonna ma chemise qu’il envoya valser à même le sol de même que
mon soutien. Je restais toujours contre cette porte l’entourant de mes jambes.
Bientôt sa bouche faisait du bien aux pointes de mes seins. Il les
léchait avidement chacune à tour de rôle puis les prit entre ses doigts de
façon simultanée me faisant perdre toute notion du temps. Mes gémissements se
faisaient entendre de plus en plus.
Nath : gémis mademoiselle...j’aime t’entendre gémir...lâche toi
Si je mettais une certaine réserve du faut de sa secrétaire soit
juste à côté, cette phrase arriva à enlever toute once de pudeur en moi. Je me
laissais aller comme il me l’avait demandé. Ses doigts s’aventuraient vers non
nombril. Il me posa mes pieds à même le sol et me retourna. Mes seins étaient
contre la porte. Il se mit à me caresser les fesses puis fit descendre la
fermeture éclair de la jupe. Celle-ci tomba à mes chevilles sans opposer une
quelconque résistance.
Nath (me donnant une tape sur les fesses) : où est ton dessous
Linda ?
Moi : dans mon sac !
Nath (une autre tape) : quand L’as-tu retiré ?
Moi : Humm dans l’ascenseur
Nath (encore une tape) : tu joues à la coquine ?
Moi : ... ...
Il écarta mes jambes l’une de l’autre et envoya ses doigts en moi.
Il allait et venait avec vigueur m’arrachant des cris de plaisir intense. Il
avait ses deux doigts en moi alors que son pouce me titillait le bouton. Ces
deux sensations ne tardaient pas à avoir raison de moi. J’atteignis le nirvana
de façon bruyante et mon corps tout entier était pris d’assaut par de violents
spasmes. Mes jambes étaient flageolantes et menaçaient de me lâcher.
Nath (me maintenant pas la taille) : ce n’est pas encore
fini...déshabille moi Linda
Je lui ôtais ses vêtements un par un et fini par son boxer. Je ne
pus m’empêcher de caresser ce membre si beau qui se présentait à moi. Tout
comme son propriétaire, il vous mettait l’eau à la bouche. Nathanaël m’attira
jusqu’à son bureau et s’assit dans son fauteuil. Il fit sortir un préservatif
de son tiroir et me le tendit. A mon tour, je l’ouvris et le plaçais
délicatement sur son bâton bien droit. Il poussa son fauteuil pour me faire de
l’espace. Mon dos et mon fessier lui était présentés.
Nath (me caressant le dos) : occupes-toi de moi Linda !
J’allais l’épuiser comme jamais !
« Vous pensiez vraiment que le secret de Nancy allait être révélé dans cette partie ?