Chapitre 16 :
Ecrit par Maya my'a
Patrick...
Je m'éveille sans ouvrir les yeux. J'entends l'infirmière parler à une femme. Je me réserve de tout bruit suspect, montrant que j'ai repris conscience.
Elle passe un gant imbibé d'une eau tiède sur l'étendue de mon corps. À cet instant, je comprends que c'est Paula. J'ai envie de lui parler, mais je ne peux pas.
- Fait ta toilette Patrick ! Me parle-t-elle.
Sa voix raide et tremblante trahit ses larmes. Elle est émotive !
- Je ne t'aurais jamais fait du mal si les choses se seraient faites autrement. Me confesse-t-elle. Tu as le potentiel pour attirer une femme, pourquoi as-tu fait l'idiot ? Toi, un si bel homme.
Je me sens terriblement mal. Je suis un mauvais homme. Par quoi ai-je été animé ce jour ? Aujourd'hui, ma victime prend soin de moi.
Elle termine avec la toilette ; elle m'habille. J'essaie de ne pas être très lourd, lui facilitant la tâche ; je sens qu'elle fournit beaucoup d'efforts pour mon bien être. Cette femme est un ange. J'ai moins froid ! Je me sens propre. Elle me caresse la joue.
- J'ai passé le meilleur de mes week-ends dans tes bras...
Je souris intérieurement. Elle, comme moi, apprécions notre seul et unique week-end passé ensemble.
-Cet ultime week-end t'a récompensé.
Sa main est encore sur ma joue. Ses propos effacent mon sourire. Ce week-end m'a vraiment récompensé.
- À vie, tu seras marqué par cette récompense. Sanglote-t-elle.
J'ai envie de me racler la gorge, mais je ne peux pas. Alors, oui ! À vie cette punition me restera gravé en mémoire. Un homme digne, responsable et respectable devient un criminel. Trois ans de prisons suffiront largement pour détruire ma carrière. Finalement, pour quoi me suis-je battue toute ma vie ? Pour qui ? À trente-neuf ans, je n'ai ni femme, ni enfants, en plus je perds mon travail. Autant mourir en prison. Je ne dirai pas que la vie est injuste.
- Une récompense qui va changer nos vies. SNIF... Continue-t-elle en pleurant.
Je veux bien lui dire de ne pas s'inclure dans ce malheur. Sauf que non, je ne peux pas. J'ai plus tôt changé sa vie. Je comprends qu'elle se sente réduite et humilié.
- Tiens bon Patrick, tu dois voir la suite de cette histoire ; notre histoire.
J'ai froid dans le dos. Ses propos, m'effraient. Compte-t-elle me faire vivre un calvaire ?. "Veut-elle me donner une mort lente ? Si tel est le cas, belle et intelligente vengeance. Prend-elle soin de moi pour en finir lentement et sûrement ? D'accord, elle a raison ! Qu'elle fasse de moi, ce qu'elle souhaite. J'ai lié sa vie à la mienne, alors j'assumerai peu importe ce qui arrivera.
-Il va t'appeler papa !
Je suis ému ! Une larme va bientôt s'échapper de mon œil, mais je la retiens avec souffrance.
-Il sera certainement comme toi ! Patrick
Que vient-elle de dire ? Je ne peux continuer de faire semblent. J'ouvre les yeux !
- Tu es enceinte ?
Elle sursaute et quittant brusquement la chaise.
- Je ne voulais pas t'effrayer.
Elle me dévisage. Visiblement, elle est sous le choc et l'émotion. En sursautant, elle renverse le pot contenant l'eau avec laquelle, elle a fait ma toilette. À cet instant, l'infirmière entre.
- Que se passe-t-il madame ?
- Il s'est réveillé !
- Je vois ! Euh... Les visites sont terminées. L'heure est largement dépassée, dit l'infirmière.
Sans me regarder, elle prend son sac et sort de la salle.
-Paula !
Elle ne répond pas ; elle ne se retourne pas non plus. Cette fois, je laisse cette larme que j'ai retenue, se tracée un chemin sur ma joue barbue.
-Navrée ! L'infirmière, me présente des excuses, s'empressant de ramasser le seau, puis nettoyer les dégâts.
(Aucun droit sur image)
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