Paula....

- Oui ma puce !

-Suis-je l'investigatrice de tes problèmes ?

- Sophie ! De quoi parles-tu ?

-Edifie-moi sur ton attitude.

-Sophie, ne te fait pas de film. Je suis juste fatiguée. Ma journée a été longue...

-Hum ! Paula, si tu penses que je te suis nuisible, dis-le-moi

-Je ne comprends pas, Sophie ! Pourquoi de tels propos ? Je ne t'éjecte pas de ma vie...

-Tu sais exactement que c'est le cas, Paula...

-Mais non, Sophie. J'ai eu ce sentiment lorsque tu as accouché mon fils, souviens-toi. Pourtant, ça n'a jamais été le cas...

-Paula ! Tu as changé ! Tu as beaucoup changé. Hum, même au travail, tu es absente...

-Je sais... Hum... Je sais ! Ma grande phiphie... J'irai à l'hôpital demain à quinze heures, tu viendras, avec moi ? On en profitera pour passer un peu de temps ensemble. Ainsi, je te raconterai le détail qui t'échappe, dis-je souriante.Tu viens avec moi ?

- Qu'as-tu à avoir avec ce viol...

- Il s'appelle Patrick, Sophie ! Ce type s'appelle Patrick...

- Ok ! Je ne viendrai pas .

-Allé, s'il te plaît, Sophie ! Viens avec moi ! J'ai besoin de ma sœur à mes côtés.

-Quel est son nom de famille ?

-Pardon??? Sophie...

-Quel est son nom de famille...

Je ne peux répondre ; j'ai un autre appel. Je coupe pour décrocher ma bosse. Il s'agit d'un coup de fil très important, certainement en rapport avec mes absences répétées au travail.

Sophie est très capricieuse pour tout et en tout ces derniers temps. Après ma conversation, je ne la rappelle pas. Je n'y vois aucune urgence.

Je fais le tour de mon appartement avant de verrouiller les portes. Ensuite, je reviens prendre ma douche.

Je m'étale sur mon lit. Je relis le mot de Patrick en caressant mon cheveux. "Seigneur quel chemin dois-je emprunter"

Je m'en dors, les larmes aux yeux.

Le l'an demain...

J'arrive en retard au boulot. Je travaille dans le silence, m'interrogeant sur l'attitude de Sophie.

À quatorze heures, je me mets en chemin pour l'hôpital. J'ai informé nos avocats de ma visite.

Aissi, au hall, j'appelle l'infirmière dont j'ai échangé le contact.

-Il va mieux, ma fille ! Il reste en réanimation, mais sache qu'il s'en tire bien d'affaire. Sauf que pour l'instant, tu ne peux le voir. L'ordre vient du parquet... 

-Merci beaucoup, maman ! Je suis malgré tout très inquiète.

Je ne peux voir Patrick, les raisons ne sont pas élucidées.

-Par contre une jeune femme de la même tranche d'âge que toi s'est présentée à l'accueil, hier soir. Elle prétend être sa fiancée.

Je sursaute de peur ! Patrick, aurait-il une petite amie ? Je m'attriste à l'instant. Néanmoins, pour si peu, je garde mon calme.

-Elle n'a pas été convaincante par son allure. Elle dit être sa fiancée sans connaître son nom. Continue-t-elle.

-C'est bizarre ! Ok maman, merci beaucoup.

-Je t'en prie, ma fille. Prend soin de toi. Et surtout ne t'inquiète pas. Elle n'accédera pas à son chevet. Je ne sais pourquoi, mais sa présence ne présage rien de bon.

-Dans ce cas, nous devons doubler de vigilance. Encore merci maman. Bonne journée,

-Merci, à toi également.

Clic.

Je raccroche déboussolée par ce qu'elle vient de dire. Qui peut bien être cette femme ? Malgré tout, je ne m'en tiens pas à cette information. Il s'agit peut-être de sa compagne.

Quatre jours plus tard...

Je suis encore à l'hôpital m'assurer que tout va bien pour Patrick. Il a été transféré en médecine interne.

- Il est inconscient, affirme l'infirmière.

- Patrick soit fort, je murmure d'inquiétude. Ok ! Je reste là.

- Comme vous voulez! Sachiez que la fin des visites est dans moins d'une heure.

Patrick porte encore une culotte et un haut très léger, donné par l'hôpital.

-Infirmière ! Pourquoi est-il sans habits ? J'ai apporté ses vêtements lorsqu'il a été admis...

-Il n'a pas fait de toilette. Ses vêtements sont à son chevet dans ce tiroir, réplique-t-elle me montrant l'endroit.

Je lui donne son bain ; puis, je lui mets des vêtements propres. Et en lui parlant, je pose un baiser sur son front.

(Aucun droit sur image)

....