Chapitre 16
Ecrit par sokil
Chapitre 16 :
Nous étions deux âmes différentes à la recherche de quelque chose qui nous manquait. Nous venions de deux mondes différents, avec chacun son éducation, ses expériences et même la vie personnelle. Mais après avoir découvert une partie de lui, je finis par conclure que certes nous étions différents mais nous avions plusieurs choses en commun, entre autre la famille. Tout comme moi il n’avait pas grandit dans ce cadre là. Je me retrouvais dans son histoire à quelques différences près, mais le fond était pareil. Jess était tout simplement, sous cette apparence physique de plus de 1 mètre 88, une âme fragile et sensible. Il s’était tout juste façonné une carapace, une coque à travers laquelle il se protégeait et faisait face à l’adversité. Il avait juste oublié qu’il en faisait un peu trop, ce qui lui donnait l’impression d’être une personne imbue d’elle même.
Toujours allongés l’un contre l’autre, Jess paraissait toujours aussi mal en point, mais ma présence semblait lui faire beaucoup de bien. Il me serra un peu plus fort ensuite il me fit un baiser sur le front, puis progressivement sur le nez et enfin sur la bouche…
- Non … Jess ! On … On ne peut pas !
- Oui je sais… Tu es encore mariée !
- Pas seulement ça !
- Quoi d’autre ?
- Je ne peux plus, je n’y arrive pas !
- Je comprends… Je ne peux pas non plus te forcer !
- Tu es souffrant en plus ! Ce n’est pas recommandé !
- Tu me fais rire ! J’ai juste envie de t’embrasser et rien d’autre !
- Non… Laisse tomber !
- D’accord !
- Soignes toi, c’est le plus important.
- Je n’y crois pas trop en ces choses mais je te fais confiance…
Un mois plus tard…
Je dévalais les escaliers, j’étais en retard ; Jess m’attendait en bas depuis plus de quinze minutes. Je n’avais pas voulu qu’il monte, c’était encore trop tôt. Il m’invitait à sortir ce soir là, c’était notre premier vrai rendez-vous.
En l’espace d’un mois nous n’avions fait que nous rapprocher ; j’avais accepté de lui apporter mon aide par rapport à son état de santé qui au final se dégradait à vue d’œil. Jess était arrivé à un stade où il peinait à parler et à marcher. Les dispositions furent prisent et père Benoît, en plus de ses dons de guérison proposa à Jess de loger dans son foyer situé tout près du presbytère. On supposa qu’il était victime d’un empoisonnement qui était censé le tuer à petit feu ; par conséquent nous avions décidé que le traitement se fasse dans la plus grande discrétion. Il n y avait que Pascal qui était dans la confidence parce qu’on avait besoin de lui pour les déplacements. Son père n’en savait rien sauf que son fils était malade et en pleine convalescence. Il lui avait rendu visite une seule fois avant qu’il ne quitte l’hôtel.
Entre mes allées et venues constantes entre le bureau, la maison et le foyer, j’essayais de jongler comme je pouvais; je m’y rendais tous les soirs à son chevet ; je veillais sur lui dès que j’avais un moment libre et je l’incitai à la croyance et à la prière ; il n’était pas habitué mais il se laissa dompter bien que cela fut assez difficile pour lui. Même ma tante avait remarqué mon changement d’attitude et mes mouvements constants ; gênée, elle finit par me poser la question bien qu’elle me prit au dépourvu.
- Jess est malade ?
- Co… Comment le sais-tu ?
- Père Benoît me la dit !
- Oui… Il est très malade !
- C’est toi qui l’as introduit là bas ?
- Oui ; il m’a demandé de l’aider. Il est victime tout comme moi de Placide et de cette vipère…
- Weeee ! L’enfant d’autrui ! Il va faire comment ? Son père est au courant?
- Justement il ne veut pas l’alerter… C’est compliqué, il se sent seul et sollicite mon aide.
- Oui heureusement que tu l’as amené chez le prêtre ; il va s’en sortir !
Jess retrouva peu à peu des couleurs, assez de force et surtout le sourire. Nous pensions et étions convaincus qu’il était victime de Placide et de « Petite Fleur », mais ce qui nous rassura était que Jess n’était pas attaqué mystiquement, il fallait juste lui faire boire des remèdes à base de plantes et autre décoctions pour enrayer tout ce qui affaiblissait son organisme. Nous nous posions sans cesse la question de savoir comment ces deux êtres, Placide et Priscilla avaient agis, cela paraissait très étrange.
- J’ai le souvenir de notre dernier dîner… Ils m’avaient invités tous les deux chez eux à Londres ! Je venais de découvrir le pot aux roses et je leur avais dit bien avant que je n’admettais pas cet acte que je trouvais indigne surtout venant de la part d’un compatriote. Je leur ai dit que je comptais les dénoncer… Priscilla quelques jours après me recontacte, ils m’attirent et me flattent, mais je les vois venir ; je m’y rends malgré tout mais avec la ferme conviction que je savais que c’était un coup foireux et dans l’intention de leur faire comprendre que je n’étais pas dupe ! Mais… Je n’ai goûté à aucun de leur repas, ils m'ont proposé à boire j'ai juste eu le temps de humer mon verre et de le déposer sur la table. Quelques jours après, j'ai commencé à ressentir des effets bizarres, ça a commencé par le ventre et ainsi de suite…
Jess était sauvé et guéri. Ce dernier avait pu vite se rétablir et reprendre ses activités étant donné qu’il était là pour un séjour de six mois. Son éternelle reconnaissance envers moi était sans pareille, sans limites. A plusieurs reprises il m’invita à sortir, à plusieurs reprises il voulut tenter une approche afin de nous retrouver seuls, en tête à tête pour converser ou autre, mais je restais sur mes gardes, je rejetais tout net ses avances. Un soir il vint me trouver dans mon bureau après que tout le monde soit parti ; il se faisait bien tard ; son père lui-même venait de s’en aller, nous étions seuls.
- Chérie, Qu’est ce tu fais demain ?
- Non… Je suis très occupée demain !
- Ce week-end ?
- Exact! Ce week-end !
- Jaïda, rien qu’un petit diner!
- Écoute, je ne peux pas ! Je ne veux pas d’amalgame ; ce qui s’est passé, je l’ai fait parce que je voulais t’aider, tu étais mal en point et je ne pouvais pas te laisser dans cet état sachant que je connaissais peut être la solution. Dieu merci tu es sain et sauf ! Mais ça s’arrête là !
- Je t’en suis reconnaissant et j’aimerai devenir ton ami ! Ton geste m’a beaucoup touché et j’en serai marqué à vie ! Alors pourquoi ne pas rester amis ? Je ne te de mande pas de coucher avec moi ou de sortir avec moi !
- Dans ce cas…
- Dans ce cas je peux t’inviter à sortir ? A diner ? Si … Si tu veux bien !
- Je veux… Bien !
Je me sentais assez présentable pour l’occasion. Pour une fois depuis des lustres, je me laissais aller, je décidai de me distraire un peu. Par moment je me demandais si j’avais bien fait d’accepter cette proposition, me prenant pour une folle; mais je crois que j’avais juste peur et que je manquais de confiance en moi. Tante Sidonie, je savais qu’elle n’était pas dupe et soupçonnait sûrement que je fréquente quelqu’un ; elle se retenait de me poser directement la question ; moi non plus j’avais de la retenue pour lui parler de cette amitié entre Jess et moi; c’était encore trop tôt, pensai-je.
Il venait de me faire signe par message qu’il m’attendait en bas, j’avais un peu traîné à cause de mon embarras à trouver une tenue adéquate et présentable. J’eus juste le temps de dire à ma tante que j’étais invitée à une soirée avec mes collègues ; elle avait gobé, mais nous deux nous savions que je lui racontais bien des salades. Elle finit par me lancer.
- Amusez – vous bien ! Et qu’il te raccompagne à temps !
Je plissai la bouche honteuse. Je dévalais donc ces escaliers à toute vitesse ; il était là debout adossé sur la voiture ; son éternelle allure lui donnant cette apparence frimeuse ne le quittait jamais ; mais il fallait le côtoyer de près pour savoir qu’il était tout le contraire de ce qu’il laissait paraître.
- Excuse-moi, j’ai mis du temps à cause de…
- De ta tenue ? Tu es ravissante… Trop belle !
Il me prit la main sans omettre de faire un baiser dessus. C’est lui qui était au volant ; pour une fois qu’il ne se fasse pas chaperonner par Pascal. Une fois bien installés et confortablement assis au restaurant, on se découvrait tout simplement, on riait on causait on trinquait sans cesse ; je posais ma main sur ma joue en souriant et en lui lançant des petits coups d’œil ; il ne détachait pas son regard du mien en me caressant de temps en temps du bout de ses doigts la joue. Il me parla encore de lui en profondeur et de toute sa vie jusqu’ici.
- Donc si je comprends bien tu n’as pas vite connu ton père et ta mère ?
- A l’âge de onze ans quand ma mère s’est mariée elle m’a envoyé dans un pensionnat ! Je n’ai fais que ça, des internats divers par la suite. Elle était entrain de refaire sa vie ; alors avoir un bâtard sous le bras constituait en quelque sorte une gêne énorme dans son couple. Conscient de ça, j’ai appris à vivre et à me battre seul. Voila pourquoi je suis si souvent renfermé ; d’un autre côté ça m’a beaucoup affecté !
- Et tu n’as personne ? Je veux dire quelqu’un chez qui tu te sens assez proche ? Quelqu’un que tu considères comme faisant partie de ton existence ? Et qui t’as vu grandir ?
- Non ! J’ai vécu ainsi jusqu’à l’obtention de mon bacc et ensuite j’ai pu obtenir une bourse pour les Etats –Unis ! A part mes amis et surtout deux êtres qui me sont chers, je n’ai personne…
- Deux êtres ?
- Mes enfants !
- Quoi ? Tu … Tu as des enfants ?
- Oui, j’en ai deux ! Un garçon de quatre ans et une fille de deux ans !
- Ah bon ? Et leur mère ? Ils sont avec leur mère ?
- C’était ma copine ; elle est décédée juste après la naissance de la fille !
- Oh je suis désolée ! Ils sont donc chez … Qui ?
- Ils sont chez leurs grands parents maternels ; mon vœu le plus cher c’est de pouvoir les récupérer, un jour… J’ai juste la possibilité de leur rendre visite tous mois ! J’aimerai vraiment les récupérer. Je n’aimerai pas qu’ils vivent ce que j’ai vécu et se mettent à m’en vouloir plus tard ! Je ne le souhaite pas.
- Il faut beaucoup prier pour cela et dis toi que rien n’est impossible ; il faut croire et espérer, tout comme moi !
- Parle-moi de toi !
- Ma vie… C’est … C’est compliqué !
Nous avions décidé de sortir marcher un peu. Pendant ce diner il me parla de lui en toute franchise, il s’ouvrit à moi sans gêne et je pus lire sa profonde tristesse et les blessures de son passé ; mais lorsqu’il voulu en savoir un peu plus sur moi, sa question resta sans réponse. Pendant que nous marchions dans le parc éclairé situé tout près du restaurant, il me prit la main, et je n’opposais aucune résistance.
- Viens t’assoir !
Je ne le fis pas à contre cœur, mais j’étais sur la défensive ; il s’adossa et passa une fois de plus son bras autour de mes épaules.
- Ce que tu as pu vivre par le passé, cette blessure profonde, je sais ce que c’est !
- Quoi ? Tu… Tu n’en sais rien ! Rien du tout !
- Oui… Mais tout n’est pas perdu !
- J’ai tout perdu, j’ai perdu confiance en moi, confiance en tout le monde…A cause de lui ! J’ai juste été sauvée à temps, je suis en pleine reconstruction ; j’ai de terribles séquelles, mais aujourd’hui je me sens frustrée, je me sens…
- Tellement indésirable, au point de ne pas mériter l’estime d’un homme ? Jaïda, nous sommes pareils à quelques différences près ! Cette souffrance que tu ressens en permanence, ce cœur qui est blessé, c’est pareil pour moi !
- J’ai fais la rencontre de Placide, on s’aimait, je l’aimais tellement, à la folie, j’ai mis toute ma confiance en lui, nous avions traversé beaucoup d’épreuves… A peine on s'est mariés que je découvre toute la supercherie! J’avais complètement oublié d’ouvrir les yeux, mon aveuglement et ma naïveté l’ont poussé dans les bras d’une autre…
- Non ! C’est lui qui ne te méritait pas tout simplement ! Il a abusé de ta confiance et a pensé te mener par le bout du nez ! Il a tout simplement cru que tu ne te rendrais compte de rien, il a joué là dessus ! Actuellement il est jaloux de ta réussite ; il ne savait pas que tu en arriverais là. Je fais leur rencontre lors d’un de mes passages à Londres ; j’ai un ami qui me parle d’eux comme d’un couple nouvellement arrivé et qui cherche des contacts pour se faire de la place dans les affaires afin de vite obtenir les papiers ; on me met donc en contact avec eux. Le jour où je le vois Placide pour la première fois, je l’apprécie beaucoup; au fil du temps il se rapproche de moi et me parle sans cesse, surtout lorsqu’il apprend que je suis le fils de Victor ; à ce moment là tu venais d'être recrutée dans la boîte de mon père. Son histoire ne m’intéresse franchement pas, encore moins tout ce que mon père fait ; mais il a tellement insisté, il s’est mis à me parler de toi…
- Qu’est ce qu’il t’a dit ?
- Tu es tout le contraire Jaïda, tu n’es pas ce qu’il ma dépeint ! Ça ne compte plus et ce n’est pas important !
- Non je veux quand même savoir ! Il me fait passer pour n’importe quoi !
- Je te l’ai dit la dernière fois, c’est vrai que j’étais dans un état presque second, jusqu’à ce que je réalise ! Le moment viendra ne t’en fais pas, tout ira bien !
- Je l’espère… Je n’ai pas de vie, je me sens comme emprisonnée ! Je me sens perdue…
- Nooon !!! Je suis là ! Tu as ta mère tu n’es pas seule… Aller arrête de pleurer, viens là ! Tu es une femme courageuse Jaïda ! J’aime ça en toi, ton caractère, ta personnalité ! Je recherche ça depuis longtemps ! N’oublie pas que tu viens de me sauver en quelque sorte ; sans toi je n’en serai pas là où j’en suis ! Alors arrêtes de dire des bêtises !
Il m’attira contre lui et me prit dans ses bras ; cet acte me fit un drôle d’effet et je fondis en larmes ; il était si expressif dans ses gestes ; au lieu de me les sécher ses larmes il me fit plein de petits baisers sur le visage question de me consoler et lorsque nos bouches se rencontrèrent brutalement, et comme par magie cette symbiose fut unique en son genre. Je répondis naturellement à son baiser avant de le stopper net. Je baissai la tête timidement ; je sentis qu’il en voulait encore, je sentis sa bouche effleurer la mienne avant qu’il ne se ravise de peur de me brusquer. Il finit par dire un mot, avec un sourire accompagné d’une petite crainte.
- Je… suis… fou de toi !
- Jess !
- Je suis fou de toi Jaïda !
- Jess !
- Je crois que je suis amoureux de toi !
- Oh… Jess !
- Je me fou que tu ne sois pas amoureuse de moi, mais moi je le suis et je finirai par te convaincre de m’aimer !
- Je n’ai pas encore divorcé !
- Tout se passe dans le cœur… Je sais qu’il fait saigner ton cœur, alors j’aimerai le panser! Tu m’as aidé, alors à moi de t’aider à mon tour ! Je voudrai te réapprendre à aimer…
Ses paroles me firent brusquement relever la tête ; en plus, l’intensité et le reflet de ses yeux sur moi adoucirent mon cœur ; je le regardai, surprise de l’entendre parler de cette façon ; Jess, il était tout simplement un agneau, une personne hyper sensible ; moi aussi j’étais comme en manque, j’avais besoin de me reposer sur quelqu’un, à part ma tante qui me tenait la main ; je sentis à ce moment là que j’avais besoin de quelqu’un comme Jess. Lui aussi était en manque d’amour et de tendresse ; il me l’exprima assez longtemps par des gestes et des signes que je repoussais sans cesse avant de me rendre compte que nos âmes avaient besoin de l’une comme de l’autre.
- Jaïda, j’ai vraiment besoin de toi…
- Moi aussi j’ai besoin de toi !
Il avait parcouru autant de kilomètres pour venir jusqu’ici et comme le hasard sait bien faire les choses, il a fallu que nos chemins se croisent, il a fallu qu’en l’espace de quelques semaines que je devienne sa petite amie. Personne n’était au courant de notre relation que je qualifiai d’ultra secrète ; je ne me sentais pas prête à ce que cela soit diffusé au grand jour. Ni même à ma tante à qui je disais tout, j’avais pris soin de lui cacher cela. Le souvenir de ma relation avec Placide nous avait tellement marquées que j’appréhendais à lui dire quoi que ce soit. Mais son regard insistant lorsque je sortais tous les dimanches après midi me mettait très mal à l’aise.
Trois semaines que ça durait et trois semaines que nous n’avions rien fait ; il était patient et ne forçait rien. Au travail, c’était pareil, il avait la même attitude, le même air, celui du mec le plus hautain, distant et froid qui soit. Ça n’empêchait pas qu’au moment de partir il venait frapper à ma porte, l’ouvrait et me faisait un clin d’œil rapide avant de disparaître.
Je ne voulais pas perdre la tête avec Jess, mais rien que le fait de le sentir si près de moi à chaque fois me donnait des envies. Nous passions nos journées ou après midi à faire les fou, à se balader partout en ville. Parfois il m’enlaçait, se foutait du monde et m’embrassait à tort et à travers, ce qui avait le don de m’exciter. Honteuse de des effets que cela me procurait alors que lui ne semblait ne pas trop y prêter attention, je finissais pas refouler cette idée, n’ayant pas le courage de faire le premier pas. Mais ce dimanche après midi là, après le culte, il avait trop plu et il était venu me chercher, toujours pile à l’heure ; je l’attendais toujours au même endroit. Il n’avait cessé de pleuvoir si bien qu’une fois de retour chez lui dans la seconde maison que son père lui avait allouée et dans laquelle il avait fini d’accepter d’y résider, Jess venait de me surprendre…
- Viens ! J’ai quelque chose à te montrer !
- Comme quoi ? C’est où ?
- Là bas !
- Menteur !
- Ok ! Moi j’avance alors !
- Hé attends-moi !!!
Il ne se fit pas prier qu’il fonça à toute vitesse « là bas », dans sa chambre ; je finis par l’y rejoindre ; j’eus à peine le temps d’y pénétrer qu’il me prit par la taille, me colla contre le mur, me couvrit de baisers ; je m’agrippai contre lui de toutes mes forces et il me souleva rapidement. Le temps de me poser à terre pour quelques secondes, il avait déjà ôté mon haut moulant, mon soutien gorge et même mon jean. Pareillement je l’aidai à ôter son T shirt uniquement avant de me soulever encore une fois et moi de m’accrocher encore à lui. Lorsqu’il me posa une seconde fois à terre, il m’observa pendant quelques secondes, et moi j'eus le temps de caresser sa poitrine musclée aussi pendant quelques secondes ; ensuite nous reprîmes de plus belle dans la fougue de nos baisers ; pendant qu’il me maintenait fermement les fesses tout en les caressant, il finit par la baisser ma culotte. Je l’avais entouré fermement de mes bras, il était si près de moi et je sentis sa respiration profonde contre mon oreille.
- Tu es si belle… Donne-moi ta main…
C’était juste pour la fourrer à l’intérieur de son pantalon ; je fermai les yeux à ce moment là ; je le sentis si raide ; il émit un petit gémissement comme pour marquer son immense plaisir et son envie de venir en moi. Moi aussi, mes gémissements s’accélérèrent de plus belle au contact de sa bouche sur mes seins mais surtout au contact de ses doigts sur mon sexe… Le mouvement accéléré de ses doigts à cet endroit suffit assez pour me sentir prête à m’offrir à lui. Il ne se fit pas prier lorsqu’il qu’il me traîna tout en m’embrassant, sur le plumard. Au départ c’était tout en douceur, mais quelques minutes plus tard, c’était l’hystérie totale, plus le désir montait plus ça devenait fiévreux, je dirai brutal ! Le fait d’avoir été si longtemps en manque nous poussait tous les deux vers le plaisir extrême ; pendant qu’il le manifestait par des gestes vifs et brusques, moi j’étais comme électrisée avec mes mains pinçant et caressant ses fesses sans arrêt…
- C'est... C’est quoi ce bruit?
- C’est … C’est mon téléphone ! Je… Je ne décroche pas !
- Non… Vas-y ! Décroche… Ça m’excite !!!
Je finis par le prendre sur le chevet et le décrocher pendant que Jess accentuait encore plus ses mouvements et me mordillait le cou.
- Allo ? A… A… Allo ?
- Allo ? Jaïda ? Jaïda ?
- Ouiiiii… C’est … C’est qui ?
- Comment tu ne reconnais pas ma voix ? La tienne est bizarre, mais je la reconnais bien !
Je manquai d’exploser, j’étais au bord de la jouissance, déconcentrée et ne sachant vraiment pas qui était l’autre bout du fil, je lâchai inconsciemment avant de placer rapidement ma main sur ma bouche ; Jess, lui n’arrêtait dans la même cadence.
- Ohhhh… Bébé !!! Aaaaahhh !!!
Mon interlocuteur à l'autre bout du fil continuait de parler.
- Jaïda qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce tu fais ? C’est moi Placide… Je suis au pays !