Chapitre 16

Ecrit par Riri

Ayna 

  -Maman mais qu’est ce qui se passe ? Pourquoi veux-tu fermer la boutique ?

  -Ma fille des officiers de justice sont venus nous menacer la dernière fois.

 -Officier ? Pourquoi ? Ils sont venus au nom de qui ?

-Un certain Mr DIALLO Idriss. Il parait que la boutique ne m’appartient pas. Je leurs ai expliqué qu’en effet elle était à la mère de Ndeya qui me la léguer à sa mort. Ils ont alors voulu voir les papiers attestant ma version mais il n’y avait rien car l’héritage s’est fait verbalement.

 -Mais néné ils n’ont pas le droit. Idriss DIALLO c’est le fils de feu maman Roukhya, la mère de Ndéya. Il n’est plus en France ?

 -Ma fille je n’en sais rien. Ressasser le passé ne nous mènera nulle part. Depuis Ndeya se comporte  étrangement depuis son départ de chez moi. Soukheyna raconte partout que j’ai laissé ma fille pervertir sa nièce. Dakar est petit et sa parle énormément donc fait attention à toi. Ne laisse pas ces colporteurs de ragots avoir  raison sur moi. Si le fils de ma meilleure amie veut récupérer l’héritage de sa mère ce n’est pas moi qui l’empêcherais.

     Tout va trop loin je n’arrive plus à comprendre. Je suis  triste pour Ta Oumou FALL j’espère qu’elle trouvera un nouveau travail. Maman ne se plaint pas mais je suis certaine que cette histoire l’affecte énormément. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi le sort s’acharne autant sur nous.

    On a diné tôt puis après avec maman et Birane nous sommes restés discutés tard. Maman nous as finalement faussé compagnie et elle est allé se coucher.

    -Birane je suis sure que tu vas faire le tour des boîtes de nuit ce soir

   -Toi tu es trop rey(impolie)on dit grand frère Birane . Et oui ce soit je vais me poser au Dak’show et danser jusqu’au matin avec des potes. Dommage que tu ne sois qu’une petite fille sans quoi je t’aurais embarqué

  -Watal(Jure) je suis dans ma seizième année-là. Je veux trop voir Dakar by nigth. En plus le bac est presque là et vue les évènements de ces derniers mois danser ne me ferais pas de mal.

 -Donc tu sais danser toi ? Laisse-moi rire ! Je veux bien mais maman Assya me fais énormément confiance et je ne veux pas que tu deviennes comme ces filles du dehors. Quoique  tu mérites de souffler un peu. Ce n’est pas tous les jours tu me  supplies pour sortir de la maison.

       Hé Allah  je suis excitée comme une puce là. Je suis monté dans ma chambre enfilé à la hâte un minuscule short en pagne  et un tee-shirt avec des baskets. Pour brouillée les pistes je suis allé souhaiter bonne nuit à ma mère et direction la voiture de Birane. Dakar by night allait me sentir ce soir. J’ai toujours adoré dansé et ce soir j’ai l’opportunité de mettre ma vie sur pause. Alors croyez moi je vais en profiter même si demain je vais mourir sous la colère de ma mère.

   -Non jeune fille tu vas me suivre avec ce bout de tissu? Même pas en rêve vas te changer mets un beau jean et après on en reparle.

  En boudant  je suis finalement monté dans la voiture de Birane vêtu d’un jean boyfriend et d’un crop top. Birane m’a saoulé avec ses ‘conseils de papa’ sur les boîtes de nuit durant tout le trajet. Je devais rester à trente mètre des hommes et ne pas répondre aux dragueurs potentiels sauf si :<<grand frère Birane me demande de répondre >>.

   Nous nous sommes rendus au Dak’show situés au quartier Almadies. Depuis l’extérieur on entendait la musique battre son plein. L’effet était grisant il y avait des potes de Birane que nous sommes allé rejoindre. Ils étaient tous des Thiofs (Canon) et en plus ils sont sympas. Très vite je me suis retrouvé sur la piste de danse me déhanchant comme jamais.

  A un moment j’avais la gorge en feu et mes yeux picotaient à cause de la fumée. J’ai  donc décidée de sortir prendre un peu d’air frais. Après avoir cherché mon pseudo papa Birane durant quelques minutes j’ai renoncer et j’y suis allée seule.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

   Je me suis adossé à une voiture histoire de souffler quand finalement le propriétaire de la bagnole a ouvert sa portière. Merde je le connais !

Je me souviens parfaitement de lui mais j’ai passé tout mon temps à refouler cette nuit et le voir à raviver une douleur sourde en moi.

   -Hey apparemment tu n’as pas compris la leçon de la dernière fois toi. Tu as encore le culot de sortir toute seule la nuit

  - Bonsoir, merci pour la dernière fois mais je ne vous permets pas de me parler comme si vous me connaissez

  -Ah ouais donc aujourd’hui tu as la langue bien pendue dis donc. J’aurais dû laisser le connard de cette nuit-là en finir avec  toi.

   Je n’arrive pas à y croire pourquoi il me crache ces méchancetés déjà. C’est plus que je ne pouvais en entendre il faut que je retrouve Birane et qu’on rentre. J’ai fait demi-tour pour rentrer dans la boîte de nuit quand mon interlocuteur m’a rattrapé. Il empestait l’alcool et semblais incontrôlable

  -Pourquoi, pourquoi sale connasse ? Pourquoi ta mère à t’elle décider d’en finir avec la mienne ? Pourtant notre mère aimait la tienne. Mais ne t’inquiète pas je vous détruirais toute les deux. Votre vie sera misérable à t’elle point que la mort sera comme une rédemption. Mais vous n’allez pas mourir. Vous allez vivre et souffrir.

   Je suis tombé des nues quand il a finis sa phrase. Il s’agissait du  frère de Ndéya et il accuse ma maman d’avoir tué sa mère. C’est énorme comme accusation. Mais je dois avoir la confirmation sur son identité.

     -C’est vous Idriss DIALLO ?

   -Oui je suis le fils de la victime de ta mère Ayna cracha-t-il avec dédain

   Le coup est partie sans que je m’en rende compte. Je venais de le gifler avec une force qui m’étonna moi-même .A ce moment précis j’ai aperçu Birane qui se dirigeait vers nous.

  -Bro Driss enfin tu es venu. A ce que je vois tu as rencontré Ayna. Mais pas touche c’est ma sœur de cœur et elle est mineure nak

  -Loooll elle est ravissante Ayna et sauvage par-dessus tout. Bon on va rejoindre les autres ? Il n’est que trois heures et je dois éliminer l’alcool de mon corps.

  Mais je rêve il est devenu tout gentil le connard de Idriss qui me sortais des insanités tout à l’heure. L’hypocrisie c’est dans le sang de cette famille de malheur.

  A l’intérieur de la boîte de nuit je n’avais plus le cœur à danser. Mais Birane avait l’air de bien  s’amuser. Pour ma part autant mourir ici mais hors de question que je rentre en taxi toute seule. Je m’emmerdais grave comme si ça ne suffisait il fallait recaler tous les mecs qui osaient me tourner autour.

   Sur la piste l’Idriss DIALLO était inspiré nak. Le mec dansait comme si sa vie en dépendait. Et puis faut l’avouer il dansait super bien. D’ailleurs lui Birane et d’autres mecs ont transformés la piste en un lieu de Battle.

   Si je n’avais pas la tête ailleurs volontiers j’aurais admiré le spectacle. Mais là je réfléchissais à comment faire. A mon Bac qui était proche, au risque que ma mère allait tout perdre

AYNA