Chapitre 16 : Bombe à retardement

Ecrit par kaynaliah

2 jours plus tard

*****Adanna*****

Paf !

Je me tiens la joue encore sous le choc de la gifle que je viens de recevoir de ma sœur Claire. Nancy se place entre nous immédiatement car la tension commence à se faire ressentir.

- Comment oses-tu lever la main sur elle Claire ?
- Mais tu n’as pas entendu ce quelle vient de te dire ?
- J’ai bien entendu et est-ce une raison de lever la main sur elle ?
- On avait un pacte Adanna. Tu sais ce que c’est un pacte Adanna ?
- Bon ça suffit Claire maintenant. Tu vas te calmer immédiatement. Hurle Nancy.
- ……..
- Tout le monde va se calmer.
- …..
- Bonne journée. Dis-je en me dirigeant vers la porte.
- Mais où vas-tu ? demande Cathy.
- Je rentre chez moi.
- C’est ici chez toi. Dit Claire.
- Non Claire. Contrairement à toi, je ne peux plus vivre dans cette maison. Je ne peux pas. Je ne me sens plus à ma place dans cette maison mais ça tu t’en fous comme d’habitude.
- Comment peux-tu me dire cela ?
- Je ne fais que dire la vérité Claire.
- D’après toi j’ai trahi notre secret, je ne suis plus digne de confiance mais t’es-tu déjà mise à ma place une seule seconde ?
- ……
- Non Claire car tout ce qui t’intéresse n’est que ta petite personne.
- Tu n’as pas le droit de me dire cela.
- Oh que si je te le dis. J’en ai marre de tout ce qui se passe autour de moi.
- ……..
- Je ne veux plus que cette histoire me pourrisse la vie. Je veux avancer et atteindre un autre niveau. 
- …..
- Je me retrouve avec du sang sur les mains et cela éternellement. Sais-tu ce que cela fait de savoir qu’on a tué une personne ?
- Ce n’était pas de ta faute Adanna. Dit Nancy.
- On en sait rien Nancy. J’aurai peut-être dû agir autrement.
- …….
- Je sais que j’aurai pu faire autre chose au lieu d’ouvrir ce tiroir et d’en sortir cette arme. Je n’aurai pas dû lui tirer là-dessus.
- ……
- Je n’arrive pas à vivre avec cela.
- ……
- Cela fait trop longtemps que je me sens mal. Cet homme était ce qu’il était mais il était avant tout mon père.
- ……
- Il m’a sortie d’un orphelinat et a participé à mon épanouissement ainsi que mon éducation.
- ……
- Je me refuse donc d’être ingrate.
- ……
- Pour te répondre Claire oui j’ai trahi notre pacte pas parce que je le voulais mais parce que je n’en pouvais plus tout simplement. Je ne peux plus vivre avec cela Claire. Je ne me suis pas rendue à un commissariat pour dénoncer mon crime. Je me suis confiée à une personne qui ne me trahira jamais. Si tu ne peux pas comprendre que je souffre à l’intérieur de moi à cause de tout ce que cet acte a engendré, j’en suis vraiment navrée. Il est temps que je reprenne ma vie en main et je n’irai pas me sacrifier émotionnellement pour cela. 
- Ne pars pas Adanna.
- J’ai besoin d’air Cathy.
- ……
- Je vous appelle plus tard.
- Adanna attend…. Dit Claire

Je n’ai pas voulu en entendre plus de sa part. Je suis sortie de la maison et suis restée un moment sur le seuil de la porte. J’essuie les larmes qui coulent sur mon visage et porte mes lunettes de soleil avant de rejoindre Khaleb dans la voiture. J’éteins mon téléphone avant de monter dans la voiture.

- Ca va ?
- Pas vraiment.
- Ca s’est mal passé ?
- Très mal passé.
- Tu veux qu’on rentre ?
- Oui s’il te plaît.
- Ok.

Nous sommes rentrés rapidement à la maison. Nous étions entrain de regarder un film avant que nous ne décidions de nous concentrer sur autre chose.

- J’ai décidé de voir un psychologue.
- C’est vrai ? Où ?
- Ici.
- Je ne suis pas d’accord Adanna.
- ……
- Je préfère que tu rentres encore aux Etats-Unis. Je me sentirai plus en sécurité.
- …..
- Je refuse que tu te mettes en danger tout comme ton secret. Je n’ai confiance en personne.
- De quoi as-tu peur ?
- Qu’une personne divulgue ton secret et que tu te retrouves derrière les barreaux pour meurtre.
- ……
- Dans un pays tant corrompu je refuse de prendre ce risque.
- ……..
- Tu as envie d’une glace vanille-fraise ?
- Comment tu le sais ?
- Tu aimes bien en prendre lorsque tu es triste.
- Je suis désolée.
- Pas de quoi ma princesse. On va faire un tour ?
- Ok.
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*****Orlane******

Je suis dans la chambre de ma mère avec mon père. Il a préféré la conduire ici lorsqu’il a remarqué qu’elle ne revenait pas à elle. Autant il était paniqué autant j’étais zen. Je me demande même si elle ne le fait pas exprès. PFFFF. Le médecin nous dit de patienter tout simplement. Elle s’en sort trop facilement. Je suis assise d’un côté du lit et mon père de l’autre. Je n’arrête pas de le fixer.

− Tu le savais ?
− Savoir quoi ? Dit-il en levant les yeux.
− Tu le savais qu’elle avait fait du mal à Caroline.
− Je…..
− Cela ne te sert à rien de me mentir car je saurai la vérité tôt ou tard.
− ……
− Pourquoi as-tu demandé le divorce ?
− Ta mère reste ta mère Orlane. Peu importe les erreurs qu’elle a commises.
− Pourtant tu as divorcé. Pourquoi n’es-tu pas resté avec nous ?
− …..
− Mmmh.
− ……
− Je vais te donner ma théorie.
− ……
− Je ne sais pas si tu savais ce qui se passait entre les amants diaboliques mais une chose est sûre : tu savais pour Caroline.
− …..Oui.
− Que s’est-il passé ?
− Je ne sais pas grand chose de cette fatidique nuit. J’étais en mission et je suis rentré plus tôt que prévu. Ta mère n’était pas là et je trouvais cela étrange. La nounou était là et m’a informé que ta mère lui a demandé de rester quelques heures de plus car elle avait une urgence. 
− ………
− Elle est arrivée à vingt-deux heures cette nuit là et a pleuré dans mes bras en me disant que Caroline venait de se donner la mort. J’étais effaré par cette nouvelle et surtout je ne comprenais pas. Je n’avais pas chercher plus loin à l’époque car j’avais également conclu à un suicide comme tout le monde, comme le médecin légiste à l’époque.
− …….
− Mais quelques semaines plus tard, j’ai reçu un homme à mon bureau. Je pensais qu’il état un client. Il m’a raconté sa version des faits du soit-disant suicide de Caroline. Je ne comprenais pas et refusais d’entendre des absurdités.
− ……..
− J’avais une confiance aveugle en ta mère donc je n’ai pas cru cet homme jusqu’au jour où je l’ai entendue en pleine nuit dire des choses alors qu’elle était endormie. Mon esprit s’est mis en alerte en raison des atrocités que j’entendais. J’ai revu cet homme qui m’a certifié que ta mère a bien poussé ta cousine et l’a payé des millions afin qu’il quitte les lieux, ne revienne jamais et se taise surtout.
− Qui est-il ?
− Le gardien.
− Tu es entrain de me dire que cet homme est le complice du meurtre commis par maman.
− Oui.
− …..
− J’ai confronté ta mère qui a fini par avouer.
− ……
− J’ai demandé le divorce car je ne pouvais pas continuer avec elle en sachant cela.
− ……
− J’ai beau l’aimer mais elle est avant tout la mère de mon enfant. Voilà pourquoi je ne l’ai pas dénoncée.
− Mais j’ai grandi papa. Je suis une adulte aujourd’hui. Ne penses-tu pas qu’il est temps de dire la vérité aux sœurs de Caroline ?
− ……
− Je suis super proche d’Adanna et je ne peux pas continuer à la côtoyer en lui cachant cette information.
− ……..
− Pourquoi ne m’as-tu jamais rien dit ?
− Je ne voulais pas que tu es une mauvaise image de ta mère. 
− J’ai du mal à la considérer comme ma mère à présent. Elle a fait trop de mal.
− ……
− J’ai besoin de prendre l’air.
− Je suis vraiment désolé Orlane. J’aurai vraiment aimé que tu ne l’apprennes jamais.

Je suis sortie de là en vitesse. Comment a-t-elle pu faire cela ? Comment a-t-elle pu ainsi détruire une famille ? Je ne peux pas garder cela pour moi. Je refuse de vivre ave un tel secret. Je ne peux pas. Je prends mon téléphone et envois un message à Adanna. Il faut que je lui parle. Il faut qu’elle sache. La sonnerie de mon téléphone retentit.

− Allo.
− Bonjour Orlane. C’est Nael.
− Que veux-tu ?
− Parler avec toi.
− J’en ai aucune envie.
− Je suis désolé pour tout ce qui s’est passé.
− Moi aussi.
− Je n’arrête pas de penser à toi.
− Il faut que je te laisse Nael. Je n’ai pas de temps à t’accorder.
− Attends ne raccroche pas s’il te plait.

Je raccroche et reçois instantanément un sms d’Adanna. Elle me dit qu’elle n’est pas à la demeure familiale mais avec Khaleb. Elle m’envoie l’adresse. Je monte dans la voiture et me dirige vers l’adresse. Il faut qu’elle sache ce qui est arrivé à sa sœur. Je lui dois la vérité. Je ne peux pas lui mentir.

Adanna : En quête de...