Chapitre 16: Des amitiés précieuses

Ecrit par Plume Inspirée

Chapitre 16: Des amitiés précieuses


- Mon chéri je sais que Dieu va nous sortir de là continuons à garder la foi chéri.


- Oui Johanna je le sais aussi mais entre aujourd’hui et le jour où il va nous sortir de là, j’ai peur que le temps soit trop lent.  Tu te rends compte que le procès est fixé pas avant un mois et le pire c’est ce refus de liberté sous caution. Johanna j’ai tant besoin de toi j’ai tant besoin de voir ton sourire j’ai tant besoin de toi Jo.


Je ne voulais pas que ma voix montre ma tristesse. Martial devait déjà supporter le fait d’être transféré dans une prison dans deux jours jusqu’au jour du procès. Je ne voulais pas l’inquiéter en lui montrant ma tristesse. Je me devais d’être forte pour lui. Jusqu’ici lui, il avait toujours été fort pour moi.


- Chéri peu importe ce que cela nous coûtera je te promet que tu sortiras de là. Je te le promets.


- Je meurs d’envie de voir mes enfants. Je meurs d’envie de parler à mes enfants.


- Cheri tu pourras les parler le week-end prochain. Nous attendrons ton appel ensemble avec les enfants. Mais promet moi de garder la foi car sans elle tu ne pourra pas palper du doigt la justification que l’Éternel vient déjà de déclencher en ta faveur. Je le crois de tout mon cœur il te sortira de là


- Johanna j’aurais du t’écouter je m’en veux tellement. 


- Tu n’es pas le seul à blâmer. Moi aussi j’avais baissé ma garde mais crois moi ils vont payer pour ce qu’ils te font subir. Ton avocat a promis trouver des gens capables de témoigner pour parler du trafic dans lequel se trouve l’un des pasteurs de leur réseau qui parait t-il à plusieurs condamnations contre lui pour escroqueries et une condamnation pour viol au Zimbabwé et serait venu aux USA avec une fausse identité. En plus ton avocat essaie aussi de contacter l’hôtel pour avoir accès aux caméras de surveillance. 


Martial ne disait mot, je pouvais sentir son désespoir par ce lourd silence. 


- Chéri tu es là 


- Oui Johanna


- Tu es notre héros ne l’oublie jamais!


J’avais comme l’impression de me parler à moi même. Martial ne me répondait presque pas. J’avais tant mal de ne pas pouvoir être là à ses côtés. Quelques minutes plus tard l’appel avait coupé. Certainement que le temps d’appel était terminé.


Assise dans ce restaurant où je devais rencontrer un client. Je sentais une larme couler de mon œil gauche, je l’essuyais rapidement, avant de ranger mon téléphone dans mon sac. J’avais patienté un moment encore avant l’arrivée du client qui avait fini par arriver. 


Vers 14 h 30 je sortais du restaurant,ravie d’avoir au moins pu signer ce contrat qui allait faire respirer un peu mon cabinet. Alors que j’allais monter dans ma voiture j’écoutais une voix familière appeler après moi


- Jooooo


- Mimaaaa


Elle me serra fort dans ses bras 


- Tu sais que je vais finir par croire que tu ne veux plus de mon amitié. Est ce parce que je me plains trop de ma vie ou quoi?


- Mima ne redis plus jamais ça. Je ne peux pas me fatiguer de tes plaintes c’est juste qu’en ce moment je passe une période difficile. 


- Mais tu aurais pu me le dire qu’est ce qui ne vas pas? Jo!


- Écoute je passerais chez toi ce week-end mais là je dois filer au cabinet de Martial j’ai un rendez vous là bas.


- Ok et Martial il est sur place?


- Non ma chérie il est aux USA. On parlera mieux ce week-end. Fais des bisous à Rhodes et à Isaac de ma part 


- Promis ma chérie je t’aime et des bisous aux enfants de  ma part


Je la serrais très fort dans mes bras, j’en avais tellement besoin mais il fallait aussi que je cours rencontrer un prestataire au cabinet de Martial. 


- Je t’aime Mima.


Je montais dans ma voiture, alors que Jemima entrait au super marché juste à côté du restaurant du quel j’étais sortie.


En conduisant ma voiture, je me posais la question de savoir si je devais me confier à Jemima de tout ça. J’en avais besoin mais je ne voulais pas exposer mon mariage. Je ne savais plus ce qui convenait d’être fait. 


J’avais garé devant le cabinet de Martial je jetai un coup d’oeil à ma montre, j’avais encore une vingtaine de minutes devant moi avant mon rendez vous de tout à l’heure alors je fis un message à maman Nathalie 


«  Bonjour maman en fait j’ai tellement besoin d’en parler avec quelqu’un que je ne sais pas si je devrais le faire. Penses tu que c’est bien de vouloir en parler avec une amie? Je t’aime »


J’avais appris à faire confiance en la sagesse de maman Nathalie je savais qu’elle n’était pas une personne ordinaire dans ma vie. Elle était une personne de destinée, Dieu l’avait envoyé dans ma vie je le savais alors je pouvais faire confiance en sa sagesse. 


Le message était envoyé, elle allait certainement le lire une fois connectée. Je me repoudrais le visage avant de descendre de ma voiture. 


J’avais eu une longue journée, j’étais arrivée à la maison aux environs de 19 heures, Doxa et Lola étaient chacun devant leur cahier. La cuisine était bien rangée et propre. Mady avait tout rangé avant de quitter. Sans vouloir les déranger j’avais juste touché leur tête tour à tour avant de rejoindre la chambre. Et eux m’avaient souris alors que Lola qui n’aime pas trop rester silencieuse avait lancé 


- Tu es fatiguée c’est sure maman. Attend je viens te raconter un truc 


Je souriais en m’éloignant. 


Aux environs de 22h, j’avais terminé de prier avec les enfants. Puis je m’installais sur le fauteuil et pris mon téléphone, maman Nathalie m’avait fait une note vocale 


- Johanna comment vont les enfants et toi même? J’ai lu ton message mais j’étais tiraillée toute la journée. Bien sure que tu peux te confier à tes amies.  Déjà que je te connais sage tu n’as donc pas toute une masse d’amis et tu sais auprès de quel genre d’amis te confier. Mais ne pense pas que garder ce problème pour toi même c’est ce qui fera de toi une épouse exemplaire. Tu dois juste connaître le juste milieu c’est à dire ne pas exposer ton mariage aux près de qui que ce soit. Les gens n’ont rien à faire de tes problèmes de couple tout ce qui les intéressera c’est juste le scoop que tu vas les donner pour avoir de quoi discuter entre eux. Mais par contre tes vrais amis ne peuvent pas prendre tes soucis comme un scoop mais ils porteront cela à cœur.   Leurs prières peuvent t’être utile. Et aussi le fait de pouvoir en parler avec eux peut te soulager du poids alors oui tu peux te confier à des amis de confiance ma fille. 


J’étais assise et j’écoutais la note vocale de maman Nathalie. Comme toujours cette femme savait m’apaiser. 


- Coucou maman, je ne sais pas si t’es encore connectée mais c’est à peine que j’ai pu me libérer. Les enfants dorment et ils vont bien. Cet après midi j’avais rendez vous avec un client de Martial au cabinet. Je t’ai fais un mail pour te montrer ce qu’il nous propose concernant le contrat dont je t’avais parlé. Merci pour ton conseil maman à vrai dire j’ai vraiment envie de parler. Il est vrai que j’en parle avec toi tous les jours mais le fait de le garder par exemple à mon amie Jemima, m’oblige à rester à l’écart et ça m’isole. En fait j’évite de la voir parce que j’ai peur de me laisser aller et de me confier surtout qu’elle est l’une de mes rares amies ou je dirais de mes deux amies. Je n’ai que Yasmine et elle. Mais je suis obligée d’éviter de la voir parce que je ne veux pas qu’elle me pose des questions alors que j’ai aussi besoin de parler avec elle.


Maman Nathalie était connectée car aussitôt qu’elle avait reçu ma note vocale, elle m’en fit une en retour


- Je te comprends très bien et je suis d’accord avec toi. La Bible déclare que  si quelqu’un est plus fort qu’un seul, deux peuvent lui résister. J’aime beaucoup cette parole du sage dans Ecclésiaste parce que ça me rappelle que quand on s’associe à la bonne personne on devient fort. Le seul problème de l’association c’est de choisir les bonnes personnes et ça c’est le Saint-Esprit qui doit diriger nos choix. Et toi je sais que Jemima et Yasmine sont de très bonnes amies alors ne reste pas seule dans ton coin parle à te amies. Elles aussi ont bien l’habitude de te parler quand ça ne va pas alors pourquoi pas toi. Tu n’es pas un robot ma fille Johanna. 


- D’accord maman j’ai compris merci je ne sais pas ce que je ferrais sans tes précieux conseils. Tu sais aujourd’hui j’ai parlé avec Martial et c’est déjà dans deux jours qu’il sera transféré à la prison. Je commence à désespérer maman! Cette affaire est entrain de devenir plus complexe qu’elle n’en avait l’air. Il m’a demandé de convoquer les membres du conseil pour les expliquer la situation et ça sera à eux de décider s’il faut l’annoncer au collège de l’église et à toute l’église ou juste au collège. 


- Johanna ne désespère pas. Le diable est entrain d’user de tromperie pour nous affaiblir, mais nous ne jouons pas à son jeu. Serge nous a rassuré que cet avocat est un très bon avocat et déjà par rapport à des investigations il a découvert que ces pasteurs avec qui Martial s’était lié en amitié l’un d’entre eux à plusieurs chefs d’accusation pesant sur lui au Zimbabwe et il serait aux USA avec une fausse identité. Continuons à prier pour que le Saint-Esprit révèle plus de sagesse pour la suite. 


- Oui maman j’ai aussi pu parler à l’avocat en question de mon côté et il m’a aussi fait savoir la même chose. Je sais qu’il faut que je garde l’espoir et la fermeté mais c’est dure en ce moment de positiver 


- Voila pourquoi il faut que tu te confie à ton amie Jemima je sais qu’elle n’a pas la solution mais parfois savoir que tu peux le partager avec une amie te fera du bien rien que pour ce contact là. C’est une chaleur utile je pense ma fille.


Nous étions restées encore quelques minutes à s’échanger les notes vocales avec maman Nathalie. Alors que je lisais une autre note vocale de maman Nathalie, il y avait Yasmine qui tentait de me joindre aussi. Je décrochais l’appel c’était un appel vidéo 


- Eeeh ma Congolaise préférée ça fait plaisir de te voir. Je profite du calme qu’il y a ici, ils dorment tous et je suis si fatiguée j’ai eu une longue journée 


Je souriais en répondant,


- Yazie je suis si heureuse de te voir, je trouve que tu as pris du poids. Ici aussi c’est calme ils dorment.


- Ah oui tu n’as pas tort j’ai récupéré en effet. Mais toi je ne dirais pas la même chose je te trouve pas en forme ou peut être que c’est juste l’effet de la vidéo hein


Je lançais un long soupir avant de répondre 


- Yazie tu me manques tant tu ne peux pas comprendre 


- Tu me manques aussi Blessing mais heureusement qu’on se voit bientôt pour le mariage d’Angie. J’ai parlé avec elle hier et j’ai appris la bonne nouvelle.


Le mariage d’Angela approchait en effet et la cérémonie religieuse allait avoir lieu à Cape Town


- J’espère seulement que je pourrais être là Yazie c’est dure en ce moment. Martial a rencontré un problème au USA dernièrement et c’est tellement compliqué ma chérie 


Je pouvais voir Yasmine se redresser du fauteuil où elle était allongée pour s’asseoir avant de me demander de tout l’expliquer. Rien que cette phrase «  Dis moi tout Blessing » me fit penser à nos causeries interminables alors que nous partagions la même maison à Cape Town. Cette amie qui était devenue ma soeur avec qui je me sentais libre d’être vulnérable, elle me manquait tellement. Je me mis à l’expliquer tout dans les détails.


Mon récit avait pris beaucoup de minutes, Yasmine m’écoutait sans m’interrompre. A la fin de mon récit, elle avait su comme toute bonne amie me rassurer qu’elle savait que tout ira pour le mieux.


- Je sais que notre Dieu ne peut pas nous laisser dans cette situation. Il interviendra. Mais je pense qu’il faut beaucoup creuser dans la vie de ces pasteurs car s’ils sont dans des combines malhonnêtes c’est sure et certain qu’ils opèrent en laissant des traces. Ma petite expérience me laisse penser que le mal ne passe pas inaperçu il y a forcément des choses qui les condamnent. Je vais voir demain avec Yanick qui a de la famille aux USA et essayer de creuser sur ce que sont ces pasteurs. Si possible envoi moi leurs noms à tous. En fait je reste persuadée qu’il y’a la possibilité de prouver leur implication dans ce coup monté Johanna


- D’eux tous je ne connais que le pasteur Aubin car Martial l’avait récemment invité je t’envoie les photos qu’on avait pris ensemble. Mais les autres je ne les connais pas de noms. En fait j’ai le souvenir des prénoms que Martial citaient parfois en passant.


-Écoute la prochaine fois que Martial appelle demande lui leur noms et si possible s’ils ont des comptes sur les réseaux sociaux il se pourrait que Martial soit connecté avec eux alors qu’il te passe ses identifiants et connecte toi pour avoir de leurs photos. Il y a forcément des gens qui ont un mauvais souvenir de leurs expériences avec l’un d’eux. Quelqu’un qui sait dans quoi ils plongent. En fait ce que nous pouvons faire pour aider c’est de chercher à en savoir plus sur eux pour pouvoir faire un lien entre ce qui arrive à Martial et eux. Et comme tu m’expliquais tu vois bien que c’est aussi ce que l’avocat de Martial a eu comme démarche et regarde déjà ce qu’il a découvert sur l’un d’eux. 


- C’est vrai que tu as raison. Martial va appeler le week-end, donc je vais lui dire de me donner son mot de passe sur les réseaux sociaux. 


-Oui Jo je sais qu’on va s’en sortir je le sais!


C’était ça la magie de mon amitié avec Yasmine, lorsqu’il s’agissait de moi elle disait nous et lorsqu’il s’agissait d’elle je disais aussi nous. Jemima et Yasmine étaient pour moi le genre d’amitié qui c’était bonifiée avec le temps. En parler avec Yasmine m’avait fait beaucoup de bien et m’avait procurer cette chaleur dont parlait maman Nathalie. 


Après avoir raccroché, je rejoignais ma chambre.


——-


Le vendredi soir alors que j’étais assise devant la télévision, le bruit de mon grand frère dehors me fit lever. Il m’avait appelé depuis le jeudi pour me dire qu’il passait déposer mes neveux chez moi. Parce qu’ils prenaient le week-end pour faire un allé retour à Brazzaville avec sa femme.


- Alors tata Jo on dit quoi?


- Rien de spécial yaya 


On se fit la bise. A peine je prenais le temps de serrer mon plus grand nerveux dans mes bras que le plus petit courrait déjà vers les chambres en criant 


- Doxa Lola nous sommes là Doxa Lola


Puis je vis Doxa apparaître au salon tout joyeux il salua son oncle juste à la vite fait et attira mon plus grand neveux vers la chambre 


- Je vois que ça sera un week-end de fête ici!


Fit mon frère en faisant allusion aux enfants qui criaient déjà très fort de joie 


- Je t’assure


- Écoute Johanna j’ai un vol tout à l’heure. Imelda est déjà à l’aéroport pour les formalités. Je ne te sens pas avoir bonne mine mais à mon retour je pense qu’il va falloir qu’on parle ok?


Je ne voulais pas me justifier de toutes les façons il avait un vol à prendre alors il ne pouvait pas s’attarder là dessus ce qui fait que je hochais juste ma tête en signe de consentement puis je lançai un sourire qu’il me rendit en me serrant fort dans ses bras.


Je l’avais sorti jusqu’à sa voiture, il me tendit une enveloppe tiens c’est pour toi. Je fronçais mon front


- Mais yaya ce n’est pas parce que les enfants restent un week-end que tu dois laisser quelque chose je ne suis pas contente d’une telle réaction 


Je le disais sans prendre l’enveloppe 


- Johanna tu me vois faire ce genre d formalité avec toi? Ce n’est même pas la première fois que les enfants viennent chez toi pour quelques jours. Cet argent c’est juste un grand frère qui a pensé à sa petite sœur. Épouse, mère, patronne ou que sais je encore tu restes ma petite sœur et je continuerais à veiller sur toi peu importe tes titres madame!


En le disant il tendait à nouveau l’enveloppe que je pris cette fois ci.


- Merci yaya


- Je t’en prie ma puce. Je t’aime et on t’appelle dès qu’on arrive.


- Ok yaya. Je t’aime aussi fais des bisous à Imé de ma part. 


Je restais là debout et je voyais sa voiture qui s’éloignait. Ayant rejoint la cours de la maison, j’ouvris l’enveloppe et je vis 5 billets de 10 milles francs. Mon frère m’avait laissé 50 milles francs qui j’avoue allait vraiment nous aider à souffler. Avec les honoraires de l’avocat qui s’ajoutaient à nos dépenses ça risquait de devenir trop lourd. 


Je souriais juste en me rendant compte que c’était certainement Imelda qui avait soufflé un mot à mon frère concernant nos finances. En m’approchant de la maison j’écoutais le bruit des enfants et ça me faisait du bien d’avoir du monde ce week-end. Entre temps j’avais déjà confirmé auprès de Jemima que je passais l’après-midi chez elle demain. Mon grand neveu était suffisamment grand pour rester avec les autres. En plus il y’avait aussi Mady qui devait être là de la journée. 


La soirée avait été très animée, une belle ambiance avec les enfants et des causeries autour de la table au repas du soir avaient été au rendez vous. Je n’avais pas tardé à trouver le sommeil après mon moment de prière.


———-


- Mais Johanna pourquoi tu te sentais obligée de garder tout ça ma chérie. Tu sais bien que tu peux compter sur mon oreille et crois moi jamais je n’irais rire de tes problèmes d’ailleurs tu sais par quoi moi même je suis passée récemment et si Martial et toi n’avaient pas été là je ne sais ce que je serais aujourd’hui. C’est sure que Rhodes et moi serions séparés aujourd’hui. 


Jemima avait pris ma main alors qu’elle parlait. Elle s’arrêta un moment , poussa un soupir puis elle continua


- Tu n’es pas seule. Nous allons tous mettre nos genoux à terre. Les choses vont se débloquer d’ici peu crois moi notre Dieu est fidèle.


- Amen Mima. Par moment je perds espoir mais heureusement pour moi ce temps ne dure pas longtemps que ma Foi reprend le dessus et je sais aussi que notre Dieu va agir en notre faveur 


- Exactement. Et c’est quand la dernière fois que tu as parlé avec Martial?


- Ce matin. Il a eu droit à un appel ce matin. Du coup il a appelé et on a parlé . Il a même parlé aux enfants. On a encore rien dit aux enfants nous préférons préserver leur innocence et ne pas avoir à les confronter avec autant de questions pour le moment 


- En effet c’est sage. Ce genre de nouvelles peut les fragiliser. Et que dis l’avocat jusqu’ici?


Je me mis à l’expliquer ce que m’avait dit l’avocat. J’avais passé un après-midi réconfortant au calme avec une amie devant qui je ne portais aucun masque. C’était tellement apaisant d’être moi même sans avoir à feindre un faux sourire. Aux environs de 18 heures je m’étais séparée de Jemima parce que j’avais réunion de prière à l’église comme j’étais membre du département de l’intercession. 


La réunion de prière devait commencer à 18h et durer 45 minutes. Je n’avais pas vu l’heure passée tellement dans le train de la causerie. Alors je prenais très rapidement congé de Jemima puis je démarrais ma voiture. 


Arrivée devant l’église, il y’avait un attroupement de gens. Mais qu’est ce qu’ils faisaient tous là devant l’église. Pourquoi tout ce monde? 


A cause de l’attroupement devant je n’avais pas garé dans la cours de l’église mais à côté non loin du portail. Alors que je descendais les regards étaient braqués sur moi. Je voyais de loin maman Sophie la responsable de l’intercession faire un effort de chasser la foule tandis que son geste suscitait encore un grand tumulte les gens criaient sur elle 


- Euh la honte ça c’est la honte qui vous fait ça hein


Toujours permis les gens de l’attroupement, il y avait deux mamans qui parlaient en me pointant du doigt


- Elle c’est la femme du pasteur en question qui a engrossé une petite fille?


L’autre répondait 


- Oui oui c’est elle 


- Oh pauvre femme quelle honte!


Hein j’écoutais bien ce que venait de dire l’une de ces femmes, pasteur qui a engrossé une petite fille? Qui mon mari? C’était encore quoi cette histoire? Seigneur pourquoi tout devait me tomber dessus? Martial avait fait quoi? Engrosser une petite fille!

Sous Pression Tome I...