CHAPITRE 16: J'AI SIGNÉ

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA


CHAPITRE 16 : J’AI SIGNÉ 


**LESLIE OYAME**

Cet imbécile vient de partir et j’ai tellement la rage au cœur que j’en tremble même. Ce salopard vraiment ne s’en tirera pas comme ça. Et dire que je ne pouvais même pas l’insulter sinon il devait encore prendre ça pour mettre dans son sale dossier là. Jamais je ne lui laisserai m’arracher mes enfants, jamais, pour cela il faudra qu’il me tue d’abord. Des enfants que j’ai souffert moi-même à élever ? Il faudra me passer sur le corps. Je baisse les yeux sur les documents qu’il a déposé devant moi et je les balance par terre. Il n’a qu’à aller se faire foutre avec son contrat car je ne signerai rien du tout. Il faut que j’essaie de me renseigner pour voir quelles sont mes chances de réussite si jamais il me traîne devant les tribunaux. 


C’est toute furieuse que je me lève et me dirige vers la chambre en prenant les 30 milles qu’il a posé sur la table, ce soir j’irai dans les magasins de Nkembo là pour regarder un filtre là-bas, l’eau du robinet là me grattait déjà la gorge. Et oui, je prends l’argent, c’est son fils qui a cassé mon filtre donc c’est normal qu’il me rembourse. Je suis sûre que l’agitation que les enfants là ont pris vient de lui, moi je ne suis pas comme ça. 


J’arrive à la chambre et j’enlève mes vêtements avec violence avant de me rendre dans la douche. C’est là-bas que je me rends compte qu’il est venu me gronder dans la maison que je paie avec mon argent.


Moi : Regardez moi sa tête sans cheveux. Il a grondé qui ? Un chien. Il a eu la chance que je ne me suis aperçue que maintenant. En plus il s’est assis sur mes coussins comme s’il connaissait le prix. Imbécile. Avec sa fausse veste là, quand tu vois même là, tu sens que ce n’est même pas la qualité, n’importe quoi. 


Je me suis lavée avant de ressortir et venir frotter la crème pour mettre un pantalon large avec un débardeur. Je suis retournée au salon et j’ai vu que les enfants avaient ramassé les documents, mon sac et les sachets que j’avais laissés tomber quand j’essayais de retenir mes enfants. Ils avaient laissé tout sur la table à manger. Ils étaient assis dans un coin en train de me regarder certainement en se disant que j’allais les gronder parce que cet homme était dans la maison. Je ne vais pas perdre mon temps aujourd’hui à crier sur eux inutilement, si même moi j’ai eu peur en voyant les gendarmes, ce n’est pas Lucrèce qui devait résister. 


Moi : Vous m’avez salué quand je suis arrivée ?

Eux : Non.

Les garçons : (Venant me faire un câlin avec de larges sourires sur les lèvres) Bonsoir maman.

Moi : (Esquissant un sourire en les serrant dans mes bras) Bonsoir, vous allez bien mes amours ?

Eux : Oui maman. 

Lucrèce : Bonsoir tantine Leslie.

Moi : (La regardant) Bonsoir. Tu as fait rentrer les serpillères ?

Lucrèce : Oui, j’ai déjà rangé ça où ça reste.

Moi : Ok. (M’asseyant sur les coussins avec les enfants de part et d’autre de moi) Donne-moi les sachets que j’ai apportés là. 


Elle s’est exécutée et me les as donnés. J’ai fait le trie entre les choses de la maison et les vêtements. 


Aimé : (Apercevant une culotte dans les sachets, content) Maman tu nous as acheté les habits ?

Moi : Oui. Enlevez ce que vous avez au corps là pour essayer (remarquant les sucreries qu’ils avaient) Vous avez eu les sucreries là où ?

Amour : (Déposant pour lui sur la table) Chez le boutiquier, c’est papa qui nous a donné l’argent pour qu’on achète. 

Aimé : On t’a aussi pris les biscuits que tu aimes toujours manger là, ya Lucrèce a mis ça au frigo.

Moi : D’accord. Enlevez les habits. Lucrèce vient prendre le sachet bleu là, c’est pour toi. 

Lucrèce : (Prenant le sachet un sourire sur les lèvres) Merci tantine Leslie.

Moi : Hum. Va essayer à la chambre et tu viens me montrer pour que je vois si c’est juste. Avec tes grosses fesses et tes gros seins là, je ne sais même pas si ça va passer. 


Je lui ai pris deux jeans, deux chemises et une robe. J’ai pris aux garçons des t-shirts, des débardeurs et des culottes. J’ai tout pris en double. Je les habille de la même façon de la tête aux pieds. Pas par choix mais à cause d’eux . Quand ils étaient plus jeunes, j’avais essayé de les habiller différemment et ils s’étaient mis à pleurer parce qu’ils disaient que je voulais les séparer. J’avais même tenté le même vêtements dans des coloris différents, mais même là c’était pareil. Denise (la mère de Lucrèce) m’avait dit de les laisser et de leur porter ce qu’ils voulaient, quand ils allaient grandir, chacun allait choisir son style pour se distinguer de l’autre, tant qu’ils ne manifestaient pas le besoin, je devais les laisser être identiques. J’avais donc fait comme ça et depuis, ils aiment toujours cela. Il n’y a que Lucrèce, sa mère et moi qui arrivons à les distinguer. Les autres prononcent un prénom au hasard ou disent simplement « le jumeaux » et ils répondent. Je leur ai essayé ça et tout était juste. Lucrèce a fait les tours entre la chambre et le salon pour les essayages, tout était également juste et elle était très belle dedans. 


Moi : (La regardant qui revenait de la chambre avec le dernier ensemble chemise/jean) Finalement toi et moi on fait maintenant la même taille des vêtements hein. Ça veut dire que bientôt tu vas me dépasser. Je ne sais même pas où tu vas avec le gros corps là. Dimanche soir on va donc trier tous les jeans que j’ai là-bas, tu vas prendre ça. 

Lucrèce : (Contente) Merci tantine Leslie.

Moi : Et mes habits ce n’est pas pour aller porter ça et montrer aux garçons hein.

Lucrèce : Non tantine Leslie, j’avais compris quand tu avais parlé l’autre jour, je ne regarde plus les garçons et quand on m’appelle , je ne réponds plus.


Oui, j’avais eu une conversation avec elle comme j’avais dit que je devais le faire. C’était il y a deux semaines maintenant. Je l’avais prise à part à la terrasse pour lui parler pendant que les enfants regardaient la télévision. J’étais sortie avec ma chaise et je lui avais dit de me suivre avec la sienne. 


Moi : (Après qu’elle se soit assise en face de moi) Lucrèce ?

Lucrèce : Hun ?

Moi : Tu as quel âge ?

Lucrèce : 15 ans. 

Moi : Et quand on a 15 ans on comprend maintenant les choses non ?

Lucrèce : Oui. 

Moi : Tu as vu ton père non ?

Lucrèce : Oui. 

Moi : C’est un homme qui sort tous les matins et rentre tous les soirs bourré comme un trou, il marche en train de tomber dans tous les caniveaux à la route et ce sont les petits chanvreux là qui le soulèvent pour le ramener à la maison. Ta mère même c’est Alicia (sa grande sœur)et toi qui la nourrissez parce qu’elle ne peut plus rien faire avec son dos qui est déjà pourri et la cloue à la maison. Tes deux frères braqueurs là, à part fumer le chanvre et boire le vin, ils font quoi de bien ?

Lucrèce : (Tête baissée) Rien.

Moi : Et Alicia ? 20 ans 5 enfants chacun son père, tu as vu ?

Lucrèce : Oui.

Moi : Bon toi quand tu suis les petits garçons sales et fumeurs du quartier là, tu comptes sur quoi ?

Lucrèce : (Silence)

Moi : Ou bien tu veux finir comme tes parents c’est ça ?

Lucrèce : (Bougeant négativement la tête, voix enrouée) Non. 

Moi : Et c’est jusqu’à tu te permets de te faire coucher sans préservatif et dans la saleté, tu vois comment tu veux être bête ? Tu ne sais pas que tu peux tomber enceinte comme Alicia ou même que tu peux attraper les maladies ?

Lucrèce : (Pleurant en silence)

Moi : Non seulement ça, mais c’est toi de qui on raconte partout au quartier que tu es une bordelle et qu’on te baise partout comme une chienne parce que tu marches avec ton con à la main et ne sait pas dire non. C’est ce que tu veux ? C’est comme ça que tu veux qu’on parle de toi dans le quartier ?

Lucrèce : (Essuyant ses larmes qui coulaient en abondance, voix à peine audible) Non.

Moi : Moi-même j’ai des yeux hein, je sais voir que tu es belle et avec les seins et les fesses que tu as là, je sais que tu attires beaucoup les garçons, mais ce n’est pas parce qu’ils te draguent que tu dois accepter. Une femme ne doit pas être maboule et partir en train d’aller écarter les jambes partout. Quand moi j’ai commencé à m’intéresser aux hommes, j’avais déjà 19 ans, presque 20 ans et je ne le faisais pas avec des saligots qui ne pouvaient rien me donner de bon. On ne peut pas être né dans la misère et aller encore se mettre avec quelqu’un qui va nous garder dans la même misère. Tu as vu la vie de ta mère, je n’ai pas besoin d’aller  te chercher des exemples loin. Si je prends ma bouche aujourd’hui pour te parler, c’est parce que tu traites bien mes enfants et je sais que tu peux aller loin si tu laisses le maboulisme. À ton âge, tu n'as pas besoin de suivre les hommes mais de faire l’école pour essayer de devenir quelqu’un . Si ton con te gratte, tu fais de l’eau chaude ou tu achètes le menthelatum et tu frottes. C’est la seule et unique fois que je vais te parler comme je t’ai parlé aujourd’hui . J’entends encore ton nom dans les bêtises et tu sauras la vie. J’ai fini. 


Je m’étais levée et j’étais rentrée avec ma chaise dans la maison, elle m’avait suivi quelques minutes plus tard et était partie rincer le visage à la chambre avant de revenir s’asseoir avec les enfants. (…)


Moi : Hum. Va te changer et prends aussi les habits des jumeaux et tu me laisses ça dans le panier à linge sale là-bas. 


Elle a pris et est partie. J’ai ramassé le sachet des choses de la maison et j’ai entraîné ça à la cuisine. J’ai touché les marmites pour voir si elles étaient encore chaudes car Lucrèce réchauffe souvent ça quand elle sait que je vais bientôt arriver. C’est légèrement tiède. Je rallume donc pour chauffer un peu avant de tout éteindre, me servir et aller m’asseoir pour manger avec mon verre de jus. Je n'ai pas pris d’eau car je vais aller prendre le filtre tout à l’heure. Les enfants m’ont souhaité un bon appétit et j’ai mangé avant d’aller rincer les assiettes et les choses que j’avais ramenées. Je suis ensuite allée mettre une chemise par-dessus mon haut avant de revenir au salon. 


Moi: Je fais un tour rapide en Nkembo là, j’arrive .

Lucrèce : D’accord . 

Les garçons : Tu vas durer maman ?

Moi : Non. 

Eux : D’accord . Fais vite. On t’aime . 

Moi : Je vous aime aussi. 


Je suis sortie et je suis allée prendre un taxi pour Nkembo. Une fois sur place, je suis allée dans l’ancien magasin où j’étais rayonniste avant de devenir caissière. Là-bas les vendeurs et propriétaires me connaissent. L’un des proprios me drague même, ça va faire 3 ans maintenant, je ne lui ai jamais donné suite mais il ne se décourage pas. C’est d’ailleurs lui que j’ai trouvé au comptoir.


Moi : Bonsoir Malik.

Malik : (Content de me voir) Celle qui fait battre mon cœur, tu es venue pour me voir ? Et mes enfants, comment ils vont ?

Moi : (Souriante) Ils vont bien, ils sont à la maison en train de faire le désordre. 

Malick : Ah, ce sont de grands garçons maintenant. 

Moi : Oui.

Malik : Loucrèce (comme il l’appelle) va bien ?

Moi : Oui.

Malik : Ah, il faut la surveiller bien maintenant parce que c’est maintenant une femme avec les grosses fesses et les gros seins, je l’avais vu l’autre jour.

Moi : (Le fixant dans les yeux) Malik donc tu as mis tes yeux sur mon enfant ?

Malik : Et Allah ! Dieu m’en garde. Jamais je ne peux la regarder comme une femme, c’est toi qui m’intéresse.

Moi : (suspicieuse) Hum.

Malik : (Souriant) Leslie c’est toi ma femme, je ne peux pas regarder ta fille. C’est parce que depuis là tu me résistes sinon, j’allais déjà t’épouser pour t’emmener au Liban. 

Moi : Hum. En tout cas, je suis venue acheter le filtre à eau, tes enfants ont cassé l’autre là la semaine dernière. 

Malik : (Me conduisant vers les filtres) Tu veux comme pour la dernière fois ou le plus gros ?

Moi : Le plus gros c’est combien ?

Malik : C’est 25 milles.

Moi : (Le fixant dans les yeux) Maintenant mon prix c’est combien ?

Malik : Je vais te laisser ça à 20 milles.

Moi : Je gagne les 20 milles là où Malik ? Tu vois comment je me débats toute seule avec tes trois enfants, pardon il faut enlever encore je n’ai pas 20 milles. 

Malik : (Souriant en me caressant le bras) Leslie toi aussi.


Sa main sur moi me dérange énormément mais je prends sur moi pour sourire. Ce que les enfants du sorcier là m’avaient fait hein, il n’y a que Dieu seul qui sait.


Moi : (Souriante) Oui moi aussi. Tu sais que je suis comme ça. (Regardant l’un des grands miroirs) Et je veux aussi un miroir, celui que j’avais est cassé (Touchant le grand miroir avec portant de 22 milles) Je veux celui là. J’ai 30 milles pour les deux.

Malik : Ah Leslie, 30 milles pour les deux ? Toi aussi et qui paie tout le reste là.

Moi : Mais c’est toi, je suis ta femme non ? Normalement tu dois même me donner ça cadeau mais comme je ne veux pas faire tomber le magasin, je paie. 

Malik : Hum.

Moi : (Lui montrant mon plus beau sourire) Je prends non ?

Malik : Hum. (Me caressant le visage) C’est seulement parce que c’est toi et que tu es ma femme. 

Moi : (Souriant) Merci Malik, tu es un amour.


Il a interpellé un des gars qui travaille dans la boutique pour lui dire d’emballer les articles. Nous sommes revenus à la caisse et finalement c’est lui qui a payé en me donnant 50 milles de plus pour la nourriture des enfants. J’ai pris avant de monter dans le taxi qu’il a arrêté pour moi et je suis partie. Si je n’avais pas perdu ma libido et tout le reste, j’aurais certainement accepté de sortir avec Malik mais dommage pour lui. En chemin j’ai appelé Bhernie, le petit qui transporte mes courses pour qu’il m’attende à la route. Il l’a fait et a pris mes articles jusqu’à la maison avant de partir après été payé. Voilà non seulement je n’ai rien dépensé mais en plus, j’ai gagné 80 milles sans aucun effort. 


J’ai passé le reste de la soirée avec les enfants et Lucrèce avant que celle-ci ne parte chez elle autour de 21h avec ses affaires et les restes de nourriture. Quand j’ai mis les enfants au lit, je suis venue prendre les documents que l’autre connard là a déposer et j’ai regardé ça pendant un bon moment, depuis les images jusqu’au fameux contrat qu’il a déposé. J’ai fini par ranger ça dans un placard avant d’aller me coucher. Le lendemain, je suis allée voir monsieur Rogoula dans son bureau pour chercher à avoir son avis sur la question. Bien-sûr je ne lui ai pas dit qu’il s’agissait de moi mais plutôt d’une amie.


M.Rogoula : Mais ton amie est un véritable sac à problème, est-ce qu’elle est normale ?

Moi : (Le fixant en silence)

M.Rogoula : Clairement, je te le dis, ton amie a beaucoup de chance d’être tombée sur un type comme le père de son enfant. Normalement, elle mérite de faire un tour en prison et se faire retirer la garde des enfants.

Moi : (Me défendant) C’était pour se défendre qu’elle a agit de la sorte.

M.Rogoula : Je comprends que tu veuilles défendre ton amie mais Leslie, rien ne justifie ses actes. Elle aurait pu le tuer et dans ce cas, comment aurait elle fait ? Aurait elle dit aux policiers que c’était pour se défendre ?

Moi : (Silence) 

M.Rogoula : Voilà. À sa place, je signerai rapidement ce document car le monsieur est en train de lui faire une énorme faveur. Devant les autorités, elle n’aurait aucunement gain de cause. 

Moi : (Déçue) Je vois. 


Je m’étais levée et j’étais retournée à mon poste de service pour accomplir le reste de ma journée….


LE MERCREDI D’APRÈS .


**ARSÈNE MFOULA**

« Paul : Tu n’as toujours aucune nouvelle d’elle depuis la dernière fois ? »

« Moi : Non, elle ne m’a donné aucun signe. »

« Paul : Cette fille vraiment. Ou bien elle a fui avec les enfants. »

«Moi : Non, elle ne l’a pas fait, j’ai repris le petit de Brice là pour la surveiller, elle est là. »

 «Paul : Je vois. Tu as pensé à l’éventualité qu’elle ne le fasse pas ? Je veux dire que si malgré les risques encourus, elle décide tout de même de ne pas signer ça, que feras-tu ? »

 «Moi : Je t’avoue que je ne sais pas, c’est une éventualité que je n’ai même pas envisagée en regardant sa position, je ne pensais pas qu’elle pouvait prendre le risque de perdre les enfants en rejetant ma proposition, mais là (Regardant la montre à mon poignet) il est 16h 55 et je n’ai toujours pas de ses nouvelles, je commence à croire que sa folie va dans tous les sens du terme et »


Je me suis interrompu car j’ai entendu le bip-bip du téléphone me signalant que j’avais un double appel, j’ai regardé et j’ai vu que c’était elle qui m’appelait.


 «Moi : (À Paul) Je te rappelle tout à l’heure, elle est en train de m’appeler. »

 « Paul : D’accord. »


Il a coupé de son côté et j’ai décroché à l’appel de Leslie.


«Moi : Allô ? »

« Leslie : (Froide)Je suis au restaurant « le bon coin » qui est au rond point de Nzeng-Ayong, viens récupérer ta chose, j’ai signé. »

Clic !


J’ai regardé le téléphone et je me suis mis à sourire. Même pas me saluer hein.


Moi : (répétant sa phrase) ‘’Je suis au restaurant « le bon coin » qui est au rond point de Nzeng-Ayong, viens récupérer ta chose, j’ai signé.’’. Elle croit que je suis à son service celle là. La sauvagerie de cette fille prendra fin, aussi vrai que je m’appelle Mfoula. 


Je me suis quand même levé et j’ai pris mes clés de voiture pour la rejoindre au restaurant, j’habite à quelques pas de là donc ce n’est pas loin. En moins de 5 minute, je fais mon entrée dans le restaurant et je la vois assise toute seule avec 4 cartons de pizza à emporter ainsi que des canettes de jus dans un sachet. Je la rejoins et m’asseois en face d’elle avant de la saluer.


Moi : Bonsoir.


Elle m’a regardé un moment sans me répondre avant de fouiller son sac et poser le document sur la table.


Leslie : (Visage fermé) Ne crois pas que j’ai signé ça parce que j’ai peur de toi, si je l’ai fait, c’est à cause des enfant. Si cela ne tenait qu’à moi tu pouvais aller te faire fou ( j’ai arqué mon sourcil et elle s’est interrompue), je n’allais pas signer. Passe à la maison ce week-end pour que nous expliquions les choses aux enfants.

Moi : On n’est pas censé se mettre d’accord sur ce qu’on va leur dire ?

Leslie : Je n’ai rien à te dire. Tout est écrit dans ton fichu contrat, j’y ai mis mes conditions. (Se levant) Au revoir.


Elle a ramassé ses affaires et est sortie du restaurant. Pendant que j’ouvrais le document pour voir ce qu’elle avait écrit comme condition, la serveuse s’est approchée de moi et m’a déposé un papier devant moi.


Moi : (La regardant) Qu’est-ce que c’est ?

Elle : C’est la facture monsieur.

Moi : (Surpris) La facture de quoi ? Je n’ai rien consommé.

Elle : Vous non mais votre amie oui, elle a dit que je vienne donner la facture au père de ses enfants et que c’est lui qui réglera la note. 


Ai-je encore besoin de dire que cette fille est folle ???


SECONDE CHANCE