CHAPITRE 15: PRENDRE LE TAUREAU PAR LES CORNES.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 15 : PRENDRE LE TAUREAU PAR LES CORNES.
**ARSÈNE MFOULA**
Un mois est déjà passé depuis cet incident. Je ne suis pas encore au top de ma forme mais je dois dire que je vais beaucoup mieux. J’ai repris le boulot il y a une semaine et petit à petit les choses sont rentrées dans l’ordre. J’ai fait trois semaines chez mes parents à me faire chouchouter par maman, Lucia, tantine Nadine (la dame de ménage) et Reine qui passait faire des séjours. Ça a du bon d’être le seul garçon de la famille et ce d’autant plus lorsque tu es convalescent.
Durant la première semaine, Carmela, Cynthia et Bibiche, la dernière arrivée dans le lot, tout juste 4 mois que nous couchons ensemble, m’avaient appelé pour essayer de se plaindre encore de mon attitude, de mon silence etc. J’avais pris deux photos de mon état et j’avais envoyé aux concernées avec pour légende.
‘’Si je ne réponds pas c’est parce que j’ai de vrais problèmes dans ma vie. Je me suis fait agresser et j’étais à ça de passer de vie à trépas. Du coup je n’ai ni le temps, ni l’énergie pour des jérémiades. Si cette relation ne te convient plus, mieux chacun reste de son côté et continue sa vie. J’espère que j’ai été assez clair. Bonne soirée !’’.
Les minutes qui ont suivi, mon téléphone s’était mis et à signaler la réception des messages.
-Carmela : Ah bébé pardonne moi, je ne voulais pas t’énerver . Sauf que ça va faire un mois que l’on ne s’est pas vu alors que tu étais censé me rappeler pour que l’on se voit. Je ne savais pas que ce silence c’était parce que tu t’étais fait agresser. Tu es où ? Je peux venir te voir et m’occuper de toi ?
-Bibiche : Ah, mon cœur pardon, on n'est pas encore arrivé là-bas. Je te demande pardon. Je ne savais pas. Tu es dans quel hôpital pour que je passe te voir ?
-Cynthia : Mfoula et le petit cœur, on ne peut pas un peu te taquiner hein ? Je suis désolée. Je vais passer à la maison demain pour te voir.
-Moi : (Message à toutes) Ce n’est pas la peine. Je suis rentré en famille, mes parents s’occupent de moi. Le médecin m’a demandé de me reposer et de ne rien faire comme effort car j’ai reçu un énorme coup sur la tête. T’écrire même là est en train de m’épuiser, c’est pourquoi je vais garder le silence durant une période de de deux à trois semaines, selon les recommandations du médecin. Au revoir. (Emoji qui fait un bisou).
Elles avaient répondu à mon message mais moi je ne l’avais plus fait. J’avais d’autres chats à fouetter et parmi lesquels se tenait le plus gros de tous, dénommé « Leslie OYAME ». Il fallait que je sois pleinement concentré sur elle car je devais mener ma mission à bien. J’avais demandé à Brice s’il pouvait me la faire filer durant le mois, non seulement pour savoir ce qu’elle faisait dans la vie, où, quand, à quelle heure et avec qui faisait-elle ses choses ? Était-elle en couple ou non ? Si oui, avec qui ? Mais aussi pour essayer de me faire une vision assez globale de l’environnement dans lequel vivait mes enfants. Le gars en question l’avait suivi diligemment durant tout le mois et m’avait fait un rapport détaillé de ce qu’il avait appris. Elle était apparemment caissière dans une banque au Centre ville et avait une bonne réputation car elle s’entendait avec tout le monde. Les gens la décrivaient là-bas comme une fille calme, polie et respectueuse qui était très souvent sur la réserve et n’aimait pas beaucoup les sorties étant donné qu’après le boulot, elle rentrait tout de suite chez elle où elle retrouvait ses enfants. J’avais du mal à en croire mes oreilles. Cette folle pouvait être « calme », « polie » et « respectueuse » ? Il était sûr qu’on parlait vraiment de la même personne ? Il m’avait assuré que oui en m’envoyant des photos d’elle à son lieu de travail. Il m’avait même envoyé deux vidéos d’elle parmi lesquelles elle s’occupait des clients en les traitant avec beaucoup d’égard et l’autre durant la pose déjeuner avec ses collègues. J’étais vraiment étonné, le mot approprié c’est choqué, j’étais choqué de l’apprendre .
Par contre dans son quartier, c’était une tout autre personne. On comptait sur les bouts des doigts les personnes avec qui elle s’entendaient et parlaient. Là bas, tout le monde disait que c'était une sauvage et une orgueilleuse qui regardait tout le monde de haut avec son regard hautain. Les seules personnes qui avaient la « grâce » d’apercevoir son sourire en dehors de sa maison, c’était une femme malienne qui faisait les gâteaux (beignets) à leur sortie et le petit garçon qui portait ses courses à chaque fois qu’elle faisait le marché. En dehors d’eux, elle ne parlait à personne d’autre hors de sa maison.
À l’intérieur de sa maison, elle vivait uniquement avec ses deux garçons qu’elle élevait toute seule car aucun homme n’y avait mis les pieds depuis les six années qu’elle y vivait. En dehors d’eux , seule la petite fille dénommée Lucrèce qui d’après ses collègues était sa première fille mais d’après ses voisins était la nounou de ses enfants, la fille d’une femme qui habitait à quelques mètres de chez elle avec ses parents, sa grande sœur, ses deux frères et 5 petits enfants dans la maison, y avait accès. Toute fois, lorsqu’elle n’était pas à son école, elle vivait quasiment dans la maison de Leslie et ne rentrait chez elle que pour dormir.
En ce qui concernait Leslie, elle semblait n’avoir aucune vie amoureuse car une fois qu’elle sortait de son boulot, elle se rendait directement chez elle où elle ne ressortait que le lendemain. Les sorties qu’elle faisait les week-ends c’était soit avec ses enfants soit avec ses enfants et la petite fille pour se rendre à la plage, au restaurant ou à la piscine. Le reste du temps, elle était chez elle. Elle n’avait aucun ami proche ni famille qui la fréquentait ou qu’elle fréquentait.
J’avais remercié le gars en lui versant son argent pour le travail effectué. Fort de ces informations, j’avais monté mon dossier et j’avais tout mis en place pour le jour où j’allais lui rendre visite. Pour faire plus crédible, j’avais même pensé à mettre un de mes amis huissier sur le coup, il devait juste faire de la figuration. Celui-ci m’avait dit que quand j’allais être prêt, je devais lui faire signe et il devait se pointer avec deux agents qui opérait souvent avec lui. J’avais trouvé l’idée géniale et j’avais approuvé, tout était prêt.
Après trois semaines, j’étais rentrée à la maison. J’avais pu retirer mon bandage et les médicaments étaient finis, il ne me restait plus que la pommade que je frottais pour les cicatrices et les brûlures. J’avais suivi le traitement à la lettre et j’avais une marque bien visible sur le côté gauche de ma tête. N’ayant pas de cheveux pour la cacher, je ne pouvais rien y faire. Le médecin m’avait dit que cela diminuerait avec le temps mais ne disparaîtrait jamais, je pouvais donc officiellement dire que cette fille m’avait de nouveau marqué à vie et que je portais dans ma chair et mon âme, les traces de son passage dans ma vie. Elle ne payait vraiment rien pour attendre.
Ce matin, étant mercredi et sachant son programme ainsi que celui des enfants, j’ai décidé de mettre mon plan à exécution. La veille, j’ai fait signe à Bob (l’huissier ) que c’était pour le lendemain et il m’a dit qu’il n’avait aucun problème. À 14h, nous nous sommes rendus chez elle où nous avons trouvé Lucrèce et les enfants. J’ai décidé de partir une heure plus tôt pour avoir l’opportunité de m’adresser à la petite et aux enfants tous seuls, histoires de les rassurer et les mettre dans le coup. Oui je savais que je jouais gros et donc il n’était pas question que je me mette les enfants à dos. Si j’allais de façon brusque et que je ne parlais pas aux enfants, ceux-ci pourraient se braquer en pensant que je voulais faire du mal à leur mère et cela allait forcément se retourner contre moi. Je savais que je ne pouvais pas les emmener à faire un choix entre elle et moi, je ne faisais pas le poids et forcément, ils devaient la choisir elle. Alors j’ai pris les devants.
Quand je suis arrivé dans son quartier, beaucoup de gens me regardait. Il y en avait qui me reconnaissaient d’autres non, les curieux sortaient leurs têtes par les fenêtres pour voir. Il faut dire que les deux colosses de Bob ne passent pas inaperçue et dans un quartier comme celui-ci où la délinquance est à son paroxysme, chacun se cache pour ne pas être celui qu’on attraperait pour une infraction quelconque.
Moi : (Devant la porte) Toc, toc ?
Lucrèce : (Dans la maison ) C’est qui ?
Moi : C’est
Lucrèce : (M’interrompant ) Aimé moi je t’ai déjà dit d’arrêter d’aller ouvrir la porte avant qu’on ne connaisse l’identité du visiteur non ? Laisse ma
Elle n’a pas pu terminer sa phrase que la porte s’est ouverte devant moi et l’un des petits, que si je me fie aux propos de Lucrèce, doit être Aimé, ait apparu devant moi après avoir soulevé le rideau. Il a paru surpris une seconde en me voyant avant de me faire un large sourire et me serrer dans ses bras.
Aimé : (Me tenant la taille) Papa, tu es revenu ?
Moi : (resserrant mes bras sur lui, touché) Oui mon grand, je suis revenu.
Amour : (Se joignant à nous) Papa.
Nous lui avons fait de la place et je les ai serrés tous les deux contre moi pendant un moment. Je suis tellement heureux de les avoir ainsi dans mes bras. Au bout d’un moment, on se sépare et je rentre avec eux dans la maison où je trouve Lucrèce debout près des coussins. Elle arborait une mine inquiète en nous regardant.
Moi : Bonjour Lucrèce.
Lucrèce : (Inquiète) Bonjour monsieur.
Moi : Comment vas-tu ?
Lucrèce : (Regardant les hommes à mes côtés apeurée)
Moi : (Comprenant son silence) Ne t’inquiètes pas pour eux, ils ne vous feront rien de mal, ce sont des amis.
Lucrèce : Si vous êtes venus prendre les jumeaux
Moi : (L’interrompant ) Ne t’inquiètes surtout pas. Je ne vais pas les prendre aujourd’hui . Si je suis là, c’est pour parler avec votre mère mais aussi avec vous trois.
Lucrèce : Moi aussi ?
Moi : Oui. On peut s’asseoir ? Je te promets que je ne ferai rien. D’ailleurs je tiens à m’excuser auprès de toi pour la dernière fois, je n'avais pas le droit de te prendre les enfants de force. Je me doute que tu as dû avoir des problèmes à cause de moi et je suis désolé, ce n’était pas mon intention.
Lucrèce : (Après un moment) D’accord .
Moi : Donc on peut s’asseoir pour parler ?
Lucrèce : Asseyez vous. (Nous l’avons fait) Je peux vous donner quelque chose à boire ? Il y a de l’eau au frigo mais ce n’est pas filtrée, Amour a cassé le filtre la semaine dernière et tantine Leslie a dit qu’on devrait attendre la fin du mois pour qu’elle achète un autre, mais y a aussi les cartons de jus au frigo.
Moi : (Souriant) Non, ça va pour moi ma puce (Dans ma tête) Oui, elle me rappelle Lucia ma petite cousine que j’appelle également ainsi. (À haute voix) Viens t’asseoir . (À Amour qui était assis sur ma gauche) Alors comme ça tu as cassé le filtre à eau de maman ?
Amour : (Mettant son pouce dans sa bouche en souriant un peu embarrassé) Oui, mais je n’ai pas fait exprès. C’est quand je courais et puis j’ai cogné ça, c’est tombé.
Moi : Est-ce qu’on court dans la maison ?
Amour : Non.
Moi : Tu as vu ? La prochaine fois il ne faut plus le faire.
Amour : Oui. Je l’ai déjà promis à maman. Même si c’est Aimé qui veut me poursuivre, je ne vais plus courir.
Moi : (Souriant) D’accord champion.
Aimé : Tu es déjà bien guéri ? Maman t’avait fait mal ?
Moi : Ça faisait mal mais c’est passé maintenant, je vais beaucoup mieux.
Aimé : On avait parlé avec maman parce qu’elle t’avait fait mal avec de l’eau chaude et la bouteille l’autre jour. On lui avait dit qu’on n’était fâché avec elle.
Amour : Oui. On lui avait dit ça. Elle avait dit qu’elle ne voulait pas te faire du mal, c’était la colère et la peur parce qu’elle croyait que tu ne devais plus nous ramener chez elle. Elle a dit qu’elle n’avait pas réfléchi.
Aimé : Elle a dit qu’elle s’excuse et elle ne va plus encore refaire ça. Elle nous a promis.
Moi : Je vois.
Eux : Stp, il ne faut pas être fâché contre maman, elle n’est pas mauvaise. Tu peux même demander à ya Lucrèce. Hein non Ya Lucrèce ?
Lucrèce : Non, tantine Leslie n’est pas mauvaise, c’est seulement quand on la provoque qu’elle se fâche.
Eux : Tu as entendu non ?
Moi : (Souriant) Oui.
Eux : Voilà. Et puis on s’excuse.
Moi : Vous vous excusez pourquoi ?
Eux : Parce que maman t’a fait mal.
C’est ce que je disais il y a un mois, ils aiment tellement leur mère qu’ils se sentent obliger de plaider pour elle et vont même jusqu’à s’excuser en son nom. Voilà pourquoi j’avais dit que je ne pouvais pas l’envoyer en prison pour de vrai. Que je le veuille ou non, elle est la mère de mes enfants et leur pilier.
Moi : (Leur caressant la tête) Vous n’avez pas besoin de vous excuser et je ne suis pas fâché contre votre mère. Même si je suis contre la violence et que ce n’est pas bien d’être violent, j’avais compris. Donc ne vous inquiétez pas.
Eux : (Souriant) Merci papa.
Moi : De rien. (Regardant Lucrèce) Je disais que si j’étais là c’était pour vous parler à vous trois mais aussi pour parler avec votre mère. Comme je te disais j’avais fait une erreur l’autre jour en prenant les jumeaux de force avec toi et j’ai appris de mes erreurs. C’est pourquoi je ne te les prendrai plus de force et surtout sans l’autorisation de votre mère tu as compris ?
Lucrèce : Oui.
Moi : Mais comme je te l’avais dit la dernière fois à la route, je suis leur père et j’ai l’intention de faire partie de leur vie.
Lucrèce : Tantine Leslie ne veux pas.
Moi : Je sais. C’est pour ça que je suis venu aujourd’hui avec mes trois amis ici. Ils vont m’aider à faire comprendre à Leslie qu’elle doit me laisser voir les enfants parce que je suis leur père. Tu comprends ?
Lucrèce : Oui.
Moi : Voilà. Donc quand Leslie viendra du travail tout à l’heure , je sais qu’elle va essayer de se fâcher en me voyant dans sa maison mais elle ne fera rien. Je vais te demander de sortir de la maison avec les jumeaux et mes trois amis afin que je puisse parler tout seul avec Leslie pour lui faire comprendre les choses.
Lucrèce : Tes amis vont nous emmener loin ?
Moi : Non. Vous allez rester dans le quartier (Sortant un billet de 10 milles que je pose devant elle) Vous irez acheter ce que vous voudrez chez le boutiquier. Quand je vais finir de parler avec elle, je vais vous dire de revenir et mes amis et moi nous allons partir en vous laissant avec Leslie.
Lucrèce : Tu vas lui faire du mal ?
Moi : Non, je te le promets.
Lucrèce : Et si tantine Leslie se fâche parce que je vous ai laissé rentrer à la maison et j’ai écouté ce que vous m’avez dit ?
Moi : Je te promets aussi qu’elle ne te fera rien, tu as ma parole.
Lucrèce : (Après un moment en train de me regarder) D’accord .
Moi : Merci. (Aux garçons) Quand maman viendra, je vais vous dire de sortir avec ya Lucrèce et les trois messieurs pour que je parle avec elle et qu’elle me laisse vous voir d’accord ?
Eux : D’accord .
Après cela, nous avons attendu encore trente minutes pendant lesquelles je présente mes gens aux enfants avant que la grande dame ne se pointe. Lorsqu’elle était dehors, j’ai dit aux enfants et Lucrèce de venir s’asseoir à côté de moi, les gendarmes se sont levés et Bob a pris une posture plus solennelle.
Moi : (Aux enfants) on fait comme on a dit d’accord ?
Eux : D’accord
Leslie : (Dehors) Lucrèce, je ne t’ai pas dit de faire rentrer les serpillères là quand tu devrais rentrer des cours ? Pourquoi mes serpillères sont encore de
Elle s’est interrompue en nous voyant assis dans la maison. J’ai cru apercevoir dans son regard quelque chose qui ressemblait à de la peur. Cela n’a duré que quelques secondes avant que son visage ne se ferme et qu’elle arbore une mine confiante. Malgré moi, je ne peux m’empêcher de penser que cette fille est vraiment courageuse et solide, elle ne se laisse pas facilement impressionner et perturber.
Leslie : (Voix calme) Qui êtes vous et que faîtes vous chez moi ?
Moi : Bonjour Leslie.
Leslie : (Augmentant légèrement le ton) Je vous ai demandé ce que vous faisiez dans ma maison.
Moi: (L’ignorant en m’adressant à Bob) Huissier, laissez les documents, je me chargerai de le faire.
Bob : (Déposant le dossier sur la tablette avant de se lever) D’accord .
Moi: (à Lucrèce) Ma puce prends les garçons et tu fais comme j’ai dit. (Aux gendarmes) Allez avec eux.
Leslie : Pardon ? Vous n’allez emmener mes enfants nulle part, vous m’entendez non, ce sera sur mon cadavre que vous allez passer avant de me les prendre.
Les gars ont escorté Lucrèce et les enfants dehors sous les agitations et les cris de leur mère. Je n’étais pas inquiété par le voisinage car vue la sauvagerie dont elle faisait preuve à leur égard, je pensais que personne ne viendrait à son secours et ce fut le cas. Pourtant dans ce genre de quartier populaire, il règne souvent une sorte de solidarité sans faille, il suffit que quelqu’un crie pour que tout le monde rapplique mais en ce qui la concerne, personne n’est venu. Cela m’a fait penser qu’elle et les enfants ne sont pas en sécurité dans ce quartier et que si quelqu’un décide de s’en prendre à elle, il n’y aura personne pour lui prêter main forte. J’ai gardé ça dans un coin de ma tête, au temps convenable, je les enlèverai de cet endroit.
Leslie : (Frappant contre la porte qu’ils ont bouclé en hurlant) Ramenez moi tout de suite mes enfants, vous n’avez pas le droit de me les prendre.
Moi : (Dans son dos) Leslie ?
Leslie : (M’ignorant) Ouvrez moi cette porte tout de suite.
Moi : Leslie ?
Leslie : (Se retournant pour me regarder en colère ) Quoi ? Tu vas rapidement rappelez tes gens tout de suite et leur dire de me ramener mes enfants sinon je te jure sur la tête de mon homonyme que je vais te tuer de mes propres mains Mfoula.
Moi : (Esquissant un faible sourire en la regardant) Tu as fini de t’agiter non ? Maintenant Assieds-toi sur ce fauteuil afin que nous parlions.
Leslie : Je ne m’assoirai nulle part avant que
Moi : (Grondant) Tu vas me fermer ta grande gueule et me poser immédiatement ton cul sur ce fauteuil Leslie.
Ne s’y attendant pas, elle a légèrement sursauté avant de s’asseoir sur le fauteuil en face de moi. Apparemment avec cette fille, il ne faut pas te montrer doux, elle ne connait pas ça. Elle aime la violence et j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes.
Moi : (Après l’avoir regardé le visage dur) Bien. Je vais te parler et tu as intérêt à m’écouter attentivement du début jusqu’à la fin sinon crois moi la folie que tu crois avoir, je vais te montrer aujourd’hui que c’est moi qui ai créé le mot et ai demandé à ce qu’il figure dans le dictionnaire. J’espère que je me suis bien fait comprendre.
Leslie : (Silence)
Moi : Bien. Il y a à peu près deux mois, j’ai rencontré de façon tout à fait fortuite au Tropicana, une fille avec qui j’avais couché une fois dans un motel et que cette dernière s’était enfouis le lendemain sans laisser de traces. Il s’est avéré que cette femme s’était enfouis ce jour avec (appuyant mes mots) des SALETÉS que j’avais laissé dans son ventre pour l’engrosser. Ces SALETÉS qui apparemment ont vu le jour sans son accord L’ONT ÉNORMÉMENT FAIT SOUFFRIR JUSQU’À GÂCHER SA VIE ET C’EST POUR CELA QU’ELLE ESTIME VOULOIR SE FAIRE REMBOURSER PAR LE PROPRIÉTAIRE DE CES SALETÉS QUI ONT GÂCHÉ SA VIE.
Je voyais son regard devenir de plus en plus trouble car elle comprenait où je voulais en venir mais j’ai poursuivi.
Moi : Après m'avoir verbalement et physiquement agressé et ce devant témoin, même devant les saletés en question ce premier jour, je me suis quand même maîtrisé et j’ai demandé une audience avec la concernée pour essayer de trouver un terrain d’entente avec les enfants dont je venais de découvrir l’existence . Seulement lors de cette deuxième rencontre, en plus des propos INJURIEUX et GROSSIERS proférés à mon endroit toujours devant LES SALETÉS QUI ONT GÂCHÉ SA VIE, cette dernière m’a présentée une longues listes des choses improbables à rembourser qui visiblement étaient soit pour me dépouiller de tous mes biens, soit pour me faire état de la mauvaise foi de cette dernière qui apparemment ne voulait en aucun cas que je m’approche des enfants car ces listes étaient impossibles à rembourser. (La fixant dans les yeux) Il y a un mois, j’ai été conduit dans un centre hospitalier presque mort après m’être fait agresser par cette dernière avec DEUX ARMES BLANCHES ET UNE EAU BOUILLANTE DEVANT TÉMOINS ET DEVANT LES SALETÉS. MÉNACES DE MORT À L’APPUIE.
J’ai ouvert le dossier pour retirer une autre sous chemise à l’intérieur avant de pousser le reste devant elle.
Moi : Tu as dans ce dossier des copies de l’historique de nos échanges par messagerie, des photos de moi après avoir été agressé, les copies des factures d’hôpitaux, les copies des ordonnances et leurs factures, la copie de mon certificat médical m’obligeant à rester 3 semaines sans travailler, les photos des médicaments que j’ai dû boire et que je continue à boire jusqu’à présent, la copie d’une plainte déposée contre toi, une citation à comparaître au tribunal dans deux semaines et une copie d’une demande exclusive de la garde des enfants faite par moi.
Elle s’est agitée sur le fauteuil en écoutant mon dernier propos.
Leslie : (La crainte dans la voix) Tu, tu n’as pas le droit de me prendre mes enfants.
Moi : Oh que si j’en ai. J’ai non seulement le droit de te les prendre et ce même tout de suite mais aussi tu me l’as donné avec tes actes de barbarie et de sauvagerie sur ma personne. C’est la raison de la présence de l’huissier et des gendarmes dehors.
Leslie : (Silence)
Moi : Je peux non seulement te prendre les enfants, mais je peux également t’envoyer en prison pour au moins les dix prochaines années. (Me redressant) Mais vois-tu, je n’ai pas envie de le faire parce que malgré tout tu es la mère de mes enfants, et je n’ai en aucun cas envie de les priver de leur mère. Je suis quelqu’un de raisonnable et je sais qu’un enfant a besoin d’avoir ses deux parents pour un équilibre émotionnel c’est pourquoi je vais te proposer ceci (poussant la deuxième sous chemise devant elle) Je vais faire annuler toutes les démarches que j’ai prises contre toi, à condition que tu me signes ce contrat dans lequel tu reconnais que je suis le père des enfants et acceptes que j’exerce sur eux tous les droits qui m’incombent à leurs égards qui sont les mêmes que les tiens. Tu m’autorises à les visiter et les prendre avec moi certains week-ends et vacances. Tu m’autorises à adjoindre mon nom au tien dans leurs actes de naissance et que surtout tu t’engages à ne pas t’enfouir avec eux. Tu as une semaine jour pour jour pour m’appeler et me donner ta position. Si mercredi prochain à (regardant ma montre à mon poignet) 17h03, je n’ai pas de tes nouvelles, nous allons nous retrouver au tribunal et je vais récupérer MES SALETÉS comme tu les appelles et tu iras faire un séjour en prison. J’espère que je me suis bien fait comprendre.
Elle n’a rien dit. J’ai pris mon téléphone et j’ai dit à Bob de revenir avec les enfants. Je me suis levé et j’ai reboutonné ma veste que j’avais ouverte. J’ai pris mon portefeuille et j’ai sorti trois billets de 10 milles que j’ai déposés sur la table.
Moi : C’est pour remplacer le filtre à eau qu’Amour a cassé. J’attends ton coup de fil.
Les enfants sont rentrés avec les autres avec pleins de sucreries à la main.
Moi : (Les prenant dans mes bras) Mes champions, je suis en train de partir.
Eux : Tu vas revenir nous voir ?
Moi : Maman va vous le dire d’accord ?
Eux : D’accord .
Moi : (À Leslie) Ce n’est pas la peine de t’en prendre à la petite car elle n’est pour rien . Au revoir.
Les garçons : Au revoir papa.
Lucrèce : Au revoir monsieur Arsène.
Leslie : (Silence)
J’ai fait signe aux gars et nous sommes sortis pour partir de là, si elle sait ce qui est bien pour elle, elle a intérêt à me signer ce contrat….