CHAPITRE 16: JE TE PARDONNE.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 16: Je te pardonne.
**RAYONNE TSAMBA **
Je suis rentrée et j'ai salué tout le monde avant de monter déposer mon sac à la chambre et redescendre.
Moi : (debout à côté de Daniel) Vous êtes là depuis ?
Nadège: 20 minutes à tout casser.
Moi : On s'est occupé de vous ?
Nadège: Si tu n'es pas là, qui peut s'occuper de nous ? Ton mari là ? Est-ce qu'il sait même où sont posés les verres ?
Nous nous sommes mis à rire. Nadège vraiment.
Daniel : Je suis convalescent, je ne dois pas trop bouger.
Nadège : C'est ça ! Dis plutôt que ça renforce ta paresse oui.
Nous avons ri. Je me suis excusée et je suis allée à la cuisine pour préparer quelques boissons et amuse-bouches. Annie s'est proposée de m'aider , je n'y ai pas vu d'inconvénients. À deux nous avons fait plus vite et sommes revenues au salon. Nous avons parlé de tout et de rien tous ensemble sauf Annie qui était un peu en retrait. Elle se contentait de sourire et d'écouter sans intervenir. À un moment donné, papa a pris la parole.
Papa: Nadège, tu nous as fait venir ici parce que tu nous a dit que tu avais quelque chose à nous dire , on t'écoute.
Nadège : (Regardant Daniel) Alors je tiens d'abord à m'excuser d'être venue à l'improviste sans vous en informer au préalable Rayonne et toi. Je tiens aussi à m'excuser d'avoir déplacé papa. En principe c'est chez lui que cette réunion devrait avoir lieu mais compte tenu de la santé de Daniel et des antécédents que nous connaissons tous, j'ai préféré que ça se fasse ici. (Petite pause) Si je vous ai fait venir ici c'est à la demande d'Annie qui a quelque chose à vous dire à tous les quatre. Je vous prie de bien vouloir l'écouter s'il vous plaît.
Papa: Je vois, Annie nous t'écoutons.
La concernée a pris une inspiration profonde avant de parler.
Annie: J'ai demandé à Nadège de m'aider à vous réunir parce que je voulais m'excuser. Je vous demande pardon d'avoir mal agi contre vous.
Elle est venue s'agenouiller au milieu de nous.
Annie : (la tête baissée) Je reconnais que mes actes n'étaient pas bons. Papa je sais que je t'ai gravement déçu, par mes agissements, j'ai remis en cause l'éducation et toutes les valeurs que tu m'as enseignées. J'ai tellement honte de moi. David, toi aussi tu n'as pas arrêté de vouloir attirer mon attention en me répétant que ce que je faisais n'était pas bien, mais je ne t'ai pas écouté. Daniel ce que je t'ai fait ainsi qu'à Rayonne n'a pas de nom. Sans aucune raison valable je me suis mise à manquer de respect à ta femme et par conséquent à toi. Je suis consciente que par mon comportement j'ai moi-même détruit les liens qui nous liaient et je regrette tellement aujourd'hui. J'ai réalisé que si tu étais mort dans cet accident je n'aurai plus jamais eu l'occasion de te parler et de te demander pardon. Je n'aurais pas pu vivre en sachant que tu étais parti en étant fâché contre moi, je ne l'aurais pas supporté. Rayonne quand tu es rentrée dans notre famille, tu as été comme une grande sœur pour moi et moi je t'ai maltraité sans aucune raison. J'ai été injuste et méchante avec toi. J'ai tellement honte de moi aujourd'hui quand je repense à tout ce que je t'ai fait. À cause de mon comportement, vous vous êtes éloignés de moi et vous me manquez. Je prie que vous trouviez dans vos cœurs la force de me pardonner.
Elle parlait et pleurait en même temps. J'avais mal de la voir ainsi surtout qu'au fond je savais qu'elle n'était pas mauvaise. Je me suis déplacée et je suis allée la prendre dans mes bras.
Moi: Je t'ai pardonné depuis longtemps ma puce, c'est oublié.
Annie : (en pleurs) Merci.
David et papa aussi se sont déplacés pour venir la prendre dans leurs bras et lui ont dit qu'ils lui pardonnaient eux aussi. Daniel est resté silencieux pendant un long moment à la fixer. On aurait dit qu'il cherchait à la pénétrer par son regard.
Daniel: ( au bout d'un moment) Lève-toi.
Chose qu'elle a faite avec la tête baissée.
Daniel : Essuie- moi tes larmes. (elle s'est exécutée rapidement) Maintenant regarde-moi. (Elle a levé la tête pour le regarder) . Tu sais au moins que tu es très vilaine quand tu pleures ?
Elle a bougé la tête en signe affirmatif et s'est mise à essuyer davantage ses larmes .
Daniel : Allez viens dans mes bras petite idiote.
Elle a couru se jeter dans ses bras telle une enfant qui sautait dans les bras de son père.
Daniel : Regarde-moi une vieille fille comme ça, tu ne sais pas que tu pèses ? Tu veux me renvoyer à l'hôpital ?
Annie: Non.
Daniel : Alors ne saute plus sur moi comme ça. D'ailleurs attends que je te taloche même. Tu le mérites pour ton sale comportement.
Il l'a bien talochée avant de rire avec elle. Finalement nous avons passé un bel après-midi tous ensemble. Ce n'est qu'en début de soirée qu'ils ont pris congé de nous….
**DANIEL TSAMBA **
Je suis assis au salon tout seul à réfléchir. L'action d'Annie m'a beaucoup fait réfléchir aujourd'hui. Je pense que c'est aujourd'hui que je vais parler à Ray, cette situation ne peut pas continuer. Nous sommes ensemble sans l'être véritablement . J'ai besoin de savoir où nous en sommes et à quoi m'en tenir. Ce jour-là à l'hôpital alors que j'étais mort, je l'entendais et la voyais pleurer et me dire tout plein de choses avant de s'endormir sur moi. J'étais debout près d'elle mais je ne pouvais pas lui parler ni la toucher. J'avais senti une chaleur m'envahir et avant que je ne comprenne ce qui m'arrivais, je m'étais senti aspirer et m'étais réveillé dans mon corps avec elle qui dormait sur ma poitrine. J'avais ressenti un sentiment de bien-être et de plénitude qui m'avaient envahie. J'avais l'impression d'être à nouveau complet et à ma place. Depuis nous n'en avons pas parlé. Elle est revenue me trouver au salon et s'est mise à ranger les poufs sur les coussins.
Moi: Tu penses être disponible ce soir afin que nous parlions ?
Rayonne : (Après un moment) D'accord. Mais nous le ferons dans le bureau.
Moi : Comme tu veux, j'y vais donc de ce pas. Quand tu auras fini, rejoins-moi.
Rayonne : OK.
Je me suis levé et je suis parti dans le bureau. J'avais une appréhension par rapport à ce qui allait se passer. À la fin de cette discussion, je saurai si elle nous redonne une chance ou si je l'ai perdue pour de bon. Je prie de tout mon cœur que ce ne soit pas la deuxième option parce que je ne sais pas ce que je ferai. Au bout de 5 minutes, elle est rentrée dans le bureau avec ce visage neutre, elle est venue s'asseoir en face de moi sur le canapé en me regardant droit dans les yeux. J'ai beau avoir vu ce visage plusieurs fois en 20 ans de relation, mais je ne m'y fais toujours pas. C'est toujours aussi étrange pour moi lorsqu'elle arbore cette expression.
Moi: Merci d'être venue afin que nous puissions parler. Ça fait une semaine que tu es revenue à la maison, je sais que si tu es là c'est avant tout pour veiller à ce que je me rétablisse normalement suite à mon accident et je t'en remercie de tout cœur pour ça. Seulement je ne sais pas où nous en sommes exactement toi et moi par rapport à nous. À quoi nous devons nous en tenir, je ne sais pas si nous sommes ensemble ou non.
Rayonne : J'ai vu Romaric ce matin.
Boum !
C'est le bruit qu'a fait mon cœur.
Moi: Je vois.
Rayonne : Où sont les papiers du divorce ?
Je l'ai je l'ai regardée un moment avant de répondre.
Moi: Ils sont dans le tiroir.
Rayonne : Je les veux.
Mon rythme cardiaque a commencé à s'accélérer . Je suis allé les récupérer et je suis revenu m'asseoir en face d'elle. Elle m'a tendu la main pour que je les lui donne, ce que j'ai fait.
Rayonne : (Les sortant de l'enveloppe) Tu les as signés ?
Mon cœur a raté un battement. Donc elle veut toujours divorcer, elle n'a pas changé d'avis sur la question.
Moi: (Triste) Non, je n'ai pas eu la force de le faire.
Après un moment à me regarder dans les yeux, elle s'est mise à déchirer les papiers du divorce à mon grand étonnement. Elle a tout déchiré en silence, avant de les jeter dans la poubelle et d'y mettre le feu. Elle est revenue s'asseoir en face de moi, son expression avait changé, le regard qu'elle dardait sur moi était le même que celui qu'elle avait à l'hôpital quand je me suis réveillé.
Rayonne : Je disais donc que j'ai vu Romaric ce matin et je lui ai demandé d'annuler la procédure de divorce. J'ai décidé de ne plus divorcer.
Je l'ai regardée sans parler et sans faire aucun mouvement, j'étais comme figé. Une joie inexplicable a commencé à se saisir de moi.
Rayonne : Ça fait exactement 10 mois que j'ai appris cette horrible nouvelle qui a brisé mon cœur en milles morceaux (coulant des larmes) ça fait également 10 mois que ma vie s'est arrêtée, que j'ai perdu ma joie de vivre, que je ne dors plus, que je me sens vide de l'intérieur ( touchant son cœur) Je crois même que s'il n'y avait pas les enfants pour me maintenir, je serais certainement devenue folle ou je serais morte de chagrin. Je me suis demandée pourquoi tu nous as fait une chose pareille ? De quoi as-tu pu bien manquer ? Quand et comment tu as pu entretenir une relation extraconjugale et je n'ai rien vu ? Depuis combien de temps ça dure ?Je me suis mise à réfléchir et j'ai constaté qu'à mon retour du Nigéria, tu étais étrange et avais du mal à me regarder dans les yeux. J'avais bien vu que quelque chose n'allait pas mais je n'ai rien dit, j'ai attendu que tu me parles toi-même de ce qui te tracassait mais tu n'as rien fait et tout est rentré dans l'ordre jusqu'à ce fameux jour où ma vie a basculé. Ce jour où je me suis rendue compte que je n'étais pas la seule, que tu avais aimé une autre femme que moi, qu'une autre femme porterait tes enfants. Est-ce que j'étais prête à vivre avec ça ? L'autre jour j'avais rencontré cette femme à Mbolo avec Aude et son bébé, mon cœur s'était serré et j'avais eu envie de pleurer, j'avais tellement mal au cœur. (Essuyant ses larmes) Mais cette douleur n'était rien comparée à celle que j'ai ressenti lorsque tu as eu cet accident. J'étais à la maison avec Estelle et Alliance, je me suis levée pour me rendre à la cuisine quand j'ai senti une violente douleur au niveau de mon cœur, c'était tellement violent que je me suis évanouie.
J'ai écarquillé les yeux, je ne savais pas qu'elle avait ressenti la douleur de mon accident. Personne ne me l'avait dit.
Rayonne : (poursuivant) Quand je me suis réveillée, elles m'ont expliqué ce qui s'était passé et c'est alors que G nous a appelées pour nous dire que tu avais eu un accident. Je ne sais pas ce qui s'est passé mais je suis rentrée comme dans un état second et je me suis rendue à l'hôpital. 1h après le médecin nous a dit que tu avais fait un arrêt cardiaque et que tu étais mort. (Souriant à travers ses larmes ) , ce n'était pas possible. Mon cerveau et mon cœur ont refusé cette information. Tu ne pouvais pas mourir et me laisser moi, ici toute seule. (Levant ses yeux vers moi pour me fixer) J'ai alors compris que je ne pouvais pas vivre sans toi, aucune douleur n'est comparable à celle que j'ai ressenti ce jour dans ma tête, mon cœur et mon corps. J'ai senti mes forces me quitter. Je ne peux pas vivre sans toi D, je ne veux pas le faire. Peu importe ce qui s'est passé avec cette femme et son enfant on vivra avec ça. C'est pour ça que j'ai pris la décision de te pardonner. Je te pardonne D.
Je me suis levé et je suis allé m'agenouiller devant elle et me suis mis à embrasser ses mains pour la remercier.
Moi : (pleurant de joie) Merci mon cœur, merci de nous donner cette chance et je suis désolé de t'avoir fait autant souffrir. Ce n'était pas mon intention. Je suis désolé de t'avoir menti que je ne la connaissais pas. Ce jour j'avais paniqué. Je n'ai jamais entretenu une relation extraconjugale bébé, ça s'est fait une seule fois, cette nuit je ne sais pas ce qui s'est passé. Je me rappelle juste que lorsque je partais de la maison des parents, maman m'avait demandé de la déposer chez elle et que je ne me sentais pas bien. Je te jure sur ce que j'ai de plus cher que jamais je n'ai désiré une autre femme que toi depuis que je te connais. Je n'ai aucun souvenir de cette nuit, tout ce que je sais c'est que je me suis réveillé nu dans son lit sans savoir comment cela est arrivé. Elle m'a dit que nous avions couché ensemble, je ne me rappelais de rien. Je suis parti de chez elle et je n'ai plus eu de nouvelles jusqu'à ce qu'elle me recontacte pour me dire qu'elle était enceinte. Je ne t'ai rien dit parce que j'avais peur de te perdre. Tu ne m'as rien fait, je ne manquais de rien, ce n'était pas calculé, je te le jure.
Rayonne : Je te crois D, relève-toi s'il te plaît.
Je me suis levé et je l'ai prise dans mes bras pour un câlin. Je suis tellement reconnaissant actuellement, un sentiment de paix est en train de m'envahir, j'ai retrouvé ma moitié.
Moi: ( à son oreille) Ce bébé n'est pas le mien.
Elle s'est redressée pour me regarder pour voir si elle avait bien entendu mes paroles.
Rayonne : Qu'as-tu dit ?
Moi: J'ai dit que ce bébé n'était pas le mien. Tu es et resteras la seule mère de mes enfants.
Elle est restée à me regarder profondément comme si elle voulait me sonder pour voir si je mentais ou non. Au bout d'un moment, elle a resserré son étreinte et s'est remise à pleurer. Je l'ai maintenue dans cette position jusqu'à ce qu'elle se calme complètement. J'ai desserré mon étreinte et je l'ai saisie par les joues avant de l'embrasser. Je suis le plus heureux des hommes actuellement, je me sens revivre…
**RAYONNE TSAMBA **
J'ouvre les yeux et je le vois en train de me regarder en souriant. Je m'étire avant d'essayer de me redresser, j'ai particulièrement bien dormi cette nuit. C'est d'ailleurs la première fois que je fais une nuit complète depuis le début de cette histoire.
Moi: Bonjour D.
Daniel : Bonjour ma reine , tu as bien dormi à ce que je vois. Tu ne voulais plus te réveiller apparemment, même les enfants n'ont pas pu le faire ce matin.
Moi : Ce matin ? Qu'il est quelle heure ?
Daniel: ( souriant) Il est 12h30.
J'ai écarquillé les yeux, ce n'est pas possible. Comment j'ai fait pour dormir autant ?
Moi: C'est une blague ?
Daniel: Regarde en face de toi.
J'ai regardé l'horloge et il était effectivement 12h30. Comment ça se fait ? J'ai voulu me lever en panique pour aller me débarbouiller et m'occuper de la maison, des enfants et de D quand ce dernier m'a retenu.
Daniel : Calme toi Ray, tout est réglé.
Moi: Comment ça ?
Daniel : Je me suis occupé de tout.
Moi: (Sceptique) Toi ?
Daniel : (Souriant) Oui madame, j'ai tout pris en main.
Moi : Pourquoi je ne suis pas rassurée.
Daniel : (souriant) Je te rappelle que j'ai vécu dix mois tout seul dans cette maison, je m'en suis occupé comme un pro.
Moi : N'est-ce pas ? C'est pour cela que je range encore les choses depuis là.
Daniel: ( riant) Ça c'est seulement de la sorcellerie.
Moi : C'est ça. Où sont les enfants ?
Daniel : Avec Annie.
J'ai levé les yeux pour le regarder.
Daniel: Ce n'est pas la peine de me regarder ainsi, elle a aussi ceux de David et de Nadège. Aujourd'hui elle va jouer les nounous.
Moi: Hum?
Daniel : Quoi encore ?
Moi: Je n'ai rien dit.
Daniel: Tu n'as pas besoin d'ouvrir la bouche pour dire quelque chose, ton corps parle pour toi et je sais que cela te dérange mais le fait est là on attend de voir, elle m'a demandé ce matin de passer déposer les enfants chez elle qu'elle voulait tous les avoir. Je n'ai pas refusé parce que j'ai voulu lui accorder le bénéfice du doute.
Moi: Je vois, on va faire comme tu as dit, lui accorder le bénéfice du doute.
Daniel: Tant mieux, va te brosser ton petit déj est prêt.
Moi : (écarquillant les yeux) Mon petit quoi ?
Daniel: Tu es devenue sourde ?
Moi :Comment ça ?
Daniel :D'où vient alors le fait qu'on doive répéter les choses par deux fois pour que tu les entendes ?
Moi: Tchuip ! .
Daniel : (sourire en coin) Je sais comment les déboucher.
Moi: Déboucher quoi ?
Daniel: ( regard de braise, voix suave) Tous les trous bouchés.
J'ai eu chaud tout d'un coup et mon bas-ventre s'est enclenché, l'atmosphère est devenue tendue.
Moi : (balbutiant) Mais, euh, mais.
Daniel : (éclatant de rire) Je parle de tes oreilles madame, je ne sais pas à quoi tu penses.
Moi : (Essayant de faire genre) Je ne pensais à rien d'autre.
Daniel: ( riant) Je sais ça, je te crois bébé.
J'ai ramassé l'oreiller et je le lui ai lancé au visage avant de descendre et d'aller m'enfermer dans la salle de bain sous ses rires.
Moi: Je ne pensais à rien voilà.
Daniel: ( riant depuis la chambre) Je viens vérifier ton sous-vêtement ?
Moi: Tu n'as rien à vérifier du tout car tu n'es pas gynécologue.
Il s'est mis à rire de plus belle, moi j'ai brossé mes dents et j'ai profité à faire une toilette rapide car effectivement mon slip était mouillé, je n'ai rien compris. Une simple phrase Seigneur, ça doit être la durée sinon cela ne s'explique pas. Je suis sortie et je suis allée le retrouver à table au salon, il me regardait amusé. Il s'est levé pour me tirer la chaise avant de se rasseoir sans se départir de ce sourire moqueur, j'ai attaché mon visage.
Daniel: ( souriant) Bon appétit ma douce.
Moi :(nerveuse) Merci.
Je piquais exagérément dans les aliments avant de les porter dans ma bouche le visage fermé.
Daniel: ( souriant) Tu ne me souhaites pas un bon appétit bébé ?
Moi : (Brusque) Bon appétit.
Il a éclaté de rire sans aucune raison valable, je me suis mise à le regarder.
Daniel: ( riant) Non toi tu es un cas, tu n'es pas simple je jure. Attends tu vas voir.
Il est sorti de table et est revenu avec son téléphone, il m'a filmée. Quand j'ai vu l'expression que j'avais sur la photo moi même j'ai éclaté de rire tellement j'étais incohérente. On ne sait pas si je veux pleurer ou rire, si je suis fâchée ou contente, c'est tout à la fois et le rendu est drôle.
Daniel : (riant) Tu as vu que même toi tu n'y crois pas.
Moi: ( Essayant de me ressaisir) C'est parce que tu m'as surprise sinon je suis sérieuse.
Daniel : Si tu le dis, c'est bon ?
Moi : (portant ma fourchette à la bouche) Ça se défend en tout cas.
Daniel: ( souriant) Tant mieux.
Il a pris un croissant en forme de saucisse et l'a porté devant ma bouche avant de me parler sur un ton mielleux.
Daniel: ( voix mielleuse) Écarte les lèvres et goûte-moi ça, laisse-le te pénétrer en douceur, il est un peu dur au toucher mais une fois à l'intérieur il te remplira de plaisir.
Je ne sais pas s'il parlait du croissant ou d'autres choses mais ma température à grimper, je me suis mise à mouiller et avaler de travers.
Moi: ( Toussant en attrapant ma poitrine) Seigneur !
Daniel: ( Me tendant mon verre d'eau) Que se passe-t-il ?
Moi : (dans ma tête) Sorcier, tu ne sais pas ce qui se passe ? (À haute voix) J'ai avalé de travers.
J'ai toussé jusqu'à ce que je me calme, il avait posé sa main sur mon dos et me donnait de petites tapes pour m'aider à me ressaisir sauf qu'après ce n'était plus de tapes mais de petites caresses, il mettait des petites pressions avec le bout de ses doigts. Sous le tissu léger de ma robe, je les recevais comme des décharges électriques. Il le faisait en me fixant intensément avec un regard emprunt de désirs. J'ai eu la chair de poule.
Daniel: ( Retirant sa main en souriant) Bien. Continuons à manger, nous aurons besoin de forces pour le grand ménage qui doit être fait.
Il a repris ses couverts et s'est remis à manger tout en parlant de tout et de rien comme s'il n'avait pas remarqué la tension qui régnait dans la salle. J'ai continué tant bien que mal à manger et à la fin, nous avons débarrassé ensemble. Il m'a même aidée à essuyer et à ranger la vaisselle. Pendant que je nettoyais l'évier de cuisine, il a pris un verre vide et est venu se servir au robinet après avoir connecté le filtre à eau. Ce faisant, il s'est fortement collé à moi par l'arrière et a ouvert le robinet d'eau à basse pression, en attendant que le verre se remplisse, il a gardé la position. J'avais son souffle dans mon cou et je pouvais sentir son érection sur mes fesses.
Daniel : (à mon oreille, voix sensuelle) Ferme le robinet, il ne faut pas que ça dégouline de partout.
La chair de poule est à nouveau sortie et mes tétons se sont dressés, ma gorge est devenue sèche et mon slip poisseux. C'est en tremblant que j'ai fermé le robinet. Il s'est éloigné de moi le 2 pas et a commencé à boire son eau. Je pouvais sentir son regard insistant sur moi, ce qui n'arrangeait pas ma situation. J'avais chaud, horriblement chaud et j'ai commencé à transpirer. J'ai posé les éponges et j'ai essuyé mon visage.
Daniel: ( sourire en coin) C'est comment tu transpires comme ça ? Tu as chaud ?
Je me suis retournée en gardant la tête baissée.
Moi: ( petite voix) Oui D, j'ai chaud.
Daniel: Regarde moi Ray .
J'ai levé la tête pour croiser son regard de braise sur moi, il était noir de désir on aurait dit un félin qui était prêt à bondir sur sa proie
Daniel: ( voix rauque) J'ai gardé mon jus au frais, tu en veux ?
La réponse à cette question pleine de sous-entendus emportera sur le déroulement de ce qui va se passer par la suite. Est-ce que j'ai chaud ? La réponse est oui. Cette chaleur me donne-t-elle soif ? Naturellement. Est-ce que je veux boire son jus qu'il a gardé au frais ?
Moi : (voix tremblante) oui D, je veux boire ton jus que tu as gardé au frais…