Chapitre 16 : la bagarre.

Ecrit par Dele

Ma famille, ma perte.

Chapitre 16 : la bagarre

** Josiane ENAWAGNON épouse BOLADJI **

Mira : maman, elles ne peuvent pas se comporter comme ça avec moi juste par pur plaisir. Si tu veux que je passe outre ce qu’elles m’ont fait, alors explique moi ce que tu leurs à fait pour qu’elles nous détestent autant.  Tant de méchanceté ne peut pas être faite par pure plaisir.

Moi : je te dirai tout ce que tu veux savoir quand tu auras l’âge de comprendre certaines choses. Sache juste que je ne leurs ai rien fait pour mériter autant de haine de leurs parts. Que leurs actes ne te détruisent pas ma fille. Oubli tout et reprend à zéro. Je le dis pour ton bien. Si tu me considère vraiment comme ta mère, ne revient plus sur cette histoire et suis mes conseils.

Comment dire à mes enfants que c’est leur père qui est à l'origine de notre situation actuelle ? Mes enfants sauront la vérité un jour mais pas maintenant. Ils sont trop jeunes pour comprendre. Je ne veux pas leur laisser une mauvaise image de leur père. Malgré ce qu’il a fait, je sais qu’il aimait ses enfants et eux aussi l’aimaient en retour. Je préfère qu’ils aient une bonne image de lui si non le contraire pourrait les détruire à leurs âges.

La venue des trois enfants aînés de mon mari a été le début de ma chute. Leur père m’avait dit le jour où je suis venu les retrouvés à la maison qu’ils sont là juste pour une semaine. Les une semaine se sont transformés en mois et au final ils ont passés les vacances avec nous.
À la veille de la rentrée, exprès j’ai acheté leurs fournitures scolaires pour leurs départs. C’est alors que mon mari m’annonce qu’ils vont commencer la rentrée chez nous. Là je n'ai pas mâché mes mots. Je lui ai dit que je ne prendrais pas leurs frais de scolarités en charge. Je les nourries déjà. Il est hors de questions que je paie leurs scolarités alors que leurs mères sont vivantes et me montrent a chaque fois que je suis dans les parages qu'elles ne m’aiment pas.

Comme je l’avais promis à mon mari, je lui ai laissé la gestion de mes deux grands magasins. Il me faisait le point chaque deux semaines comme il l’avait suggéré pendant un moment puis les points sont devenues rares. Il trouvait toujours d’alibi pour reporter la séance de travail.
J’étais là un week-end quand il est revenu à la maison à bord d’une nouvelle voiture.

                           **** flash-back ****

Moi : c’est la voiture de qui ?

Lui : ma voiture.

Moi : ta voiture ?

Lui : (souriant) oui je viens de me l’offrir.

Moi : que quoi ? C'est une blague ?

Lui : (plus sérieux)  j'ai l'air de blaguer ?

Moi : (pétant un câble) Tu es sérieux là Élie ? Tu m’as laissé payer la scolarité de tes enfants le lundi avec mon salaire en me disant que tu n’as pas d’argent et cinq jours après tu reviens à la maison à bord d’une voiture neuve en me disant sans état d’âme que c’est la tienne ? Mais de qui se fou t-on ?

Lui : tu baisses d’un ton quand tu me parles.

Moi : ah oui ? Parce que tu as raison peut-être ? J’espère pour toi que ce n’est pas avec mon argent que tu l’as acheté ?

Lui : c’est toi seule qui travaille dans cette maison ? Je te rappelle que j'ai un salaire.

Moi : le salaire que tu prends pour aller prendre soins de tes deux autres épouses sans penser à moi et aux enfants n’est-ce pas ? D’ailleurs on va faire tous les points aujourd’hui et je reprends la gestion de mes magasins. C'est l’héritage de mes enfants.

Lui : je n’ai pas ce temps là aujourd’hui. Dit il en se dirigeant vers les escaliers qui mènent aux chambres.

Moi (derrière lui) : tu m’arrête ça tout de suite. Le faite que je fais semblant de croire à tes alibis bidons depuis huit mois ne veut pas dire que je suis bête. On fera ce point aujourd’hui qu'il pleuve ou qu'il neige.

Lui : ne m’énerve pas. Je n'aime pas le bruit et tu le sais.

Moi : si tu veux avoir la paix dans cette maison aujourd’hui faisons le point. Rends-moi ce qui m’appartient. Je t'ai fait confiance en mettant le revenu du travail de toute une vie entre les mains et tu vas t'y accaparer ? Pas de mon vivant.

Lui : ce sera après ta mort alors.

Moi : ta parole est vaincue au nom de Jésus christ. Si tu cherches ma mort sache qu'on va t’enterrer avant moi. Je n'ai jamais voulu ton mal et si tu essaies quelque chose contre moi c’est à tes risques et périls. Je comprends mieux maintenant. Ton intention dès le départ était de t’accaparé de mes biens n’est-ce pas ? Mais quel genre d'homme es-tu ? Depuis quand tu es devenu comme ça ?

Lui : sors je veux me reposer.

Moi : (les mains posées à la hanche) après le point tu pourras te reposer alors qu'on en finisse.

Lui : ne me pousse pas about.

Moi : alors fait ce que je te demande et je te laisserai en paix.

Lui : qui es-tu pour me dire quoi faire ?

Moi : la propriétaire et PDG de l'ETS LA PROVIDENCE dont tu dilapides les sous.

Il se lève et veut me dépasser pour sortir. Je me positionne devant la porte de sorte qu'il ne sorte pas.

Lui : madame quitte je veux passer. Je ne veux pas me répéter.

Je fait la sourde oreille. Il a voulu passer de force et je l'ai poussé à l’intérieur de la chambre. Paf, je n'en reviens pas. c’est la première fois que mon mari lève la main sur moi.

Moi : Élie tu viens de me gifler ?

Lui : et si tu ne quittes pas sur mon chemin d’autres gifles vont suivre.

Sans réfléchir, je me jette sur lui et lui acène une gifle et la bagarre commence. Nos bruits ont alertés les enfants qui ont accouruent pour voir ce qui se passait. Quand j'ai croisé le regard de mes enfants je me suis détaché de leur père croyant qu'il allait arrêter pour ne pas que nos enfants soient témoin d'une scène pareille. C'est maintenant qu'il est comme déchaîné. Miracle et Annah ne faisaient que pleurer en criant mon nom. J'ai essayé d'encaisser les coups de mon mari en lui demandant d’arrêter et que les enfants étaient toujours là entrain de nous regarder sans succès. À un moment donné ses coups était devenus insupportables alors j’ai commencé par répliquer. Voyant que je ne laissais pas leur père prendre le dessus sur moi, ses trois enfants se sont joints à lui et ont commencé à me battre. Ils me retenait de part et d’autres tandis-que leur père me congnère. Je m’arrange et plante mes dents dans l’avant bras de son fils Carlos et arrache la chaire que je crache au visage du père. Il hurle et me lâche. Je pousse sa sœur Isabella de côté et veut bondir sur le père quand il détale. Valentine la troisième se place devant moi. Je l’attire à l’intérieur de la chambre et ferme la porte à clé. J’ai toujours été bagarreuse dans ma jeunesse. C’est à cause de leur père et de la maternité que j’ai laissé la bagarre. Mais là ils viennent de réveiller le lion qui sommeillait en moi. Me faire battre par des enfants que je nourrie avec mon argent devant mes propres enfants ? ça jamais ! je ne le permettrait pas. Je commence par Isabella en la rossant proprement avec le porte rideau d'une des fenêtres de la chambre. Le bois est fini sur elle et les autres ont subies le même sort. Nul été leur père qui est allé appeler à l'aide pour que les gens viennent défoncer la porte, ils n'allaient pas se reconnaître dans une glace quand j'en aurai fini avec eux. J’étais déchaîné comme une furie.

Mon mari : tu as failli tuer mes enfants pour combien Josiane?

Moi : ose encore placer un mot là et tu vas rejoindre tes enfants à l’hôpital. Toi et tes enfants avez oser poser vos mains sur moi ? Élie tu as commis l’irréparable. Tu me connais non ? Tu connais ma folie non ? Attend là je viens.

Le temps que j’aille chercher avec quoi je vais lui régler son compte il s'est enfuie.

                      **** fin du flash-back****

Le jour de l’incident, toujours avec ma rage j'ai balancé tous les affaires de ses enfants au dehors.
Ce n'est pas seulement le fait qu’il a acheté une voiture qui a fait monter la moutarde.
Une de mes collègues m'avait informé il y a 5 mois qu'il est entrain de construit à ses deux femmes au village et qu'il disait à qui voulait l’entendre que mes magasin lui appartiennent. J’ai posé la question à Monsieur mon Mari et il m'a  envoyé balader. J'ai pris sur moi et j'ai  fait mes enquêtes pendant quatre mois et effectivement il construisait au village. Il prend mon argent pour construire à ses femmes alors qu'il ne m'a jamais  donner l’argent de popote. C’est quel genre de sorcellerie ça ? Cette vérité que j’ai découverte m'a ouverte les yeux sur beaucoup de choses. Sur le genre d'homme qu’est mon mari et l’erreur monumentale que j'ai commise est de lui faire confiance. Pour une deuxième fois, celui qui est sensé me protéger et m'aider à réaliser veut me dépouiller. Je me suis promis de ne pas le laisser venir à bout comme j'ai laissé Célestin me dépouiller auparavant.

J'ai commencé le commerce depuis le primaire. Après l’épisode avec Célestin, j'ai réussi à me relever toute seule. J’avais réussi encore une fois à avoir mon premier magasin de vente de céréale avant de rencontrer Élie. Avec le temps j'ai agrandie mon commerce en commercialisant de l'huile rouge au Nigeria. Il y a un magasin de stockage uniquement destiné à ça. Les deux autres magasins sont là où je stocke toute sorte de céréals que je vends par tonne. J'avais quatre camions qui me faisaient les livraisons.

J’ai repris la gestion des deux magasins de céréals que j’avais confié à mon escroc de mari.

Le fait que j'ai copieusement battue les enfants de mes coépouses ont envenimés nos relations qui n’était guère bonne. J’ai mis toute la famille de mon mari à dos. Ils disent qu’on ne frappe pas leurs enfants donc que je doit aller leurs présenter des excuses et moi j'ai simplement refusé. Jamais je ne demanderais pardon à qui que ce soit à cause du fait qu’on a dilapidé mon argent pour leur construire un toit sur la tête.

Après la bagarre mon mari a quitté la maison et sincèrement ça m'était égale. Il ne m’était d’aucune utilité à la maison de toute les façons si ce n’est pas m'enceinter. Je me demande souvent comment j'ai pu été aussi bête. Par amour j’ai laissé passer beaucoup de chose. J'ai commis des erreurs qu’il ne fallait pas par amour. Je faisais tout moi-même sans lui demander d'aide financier au lieu de le laisser jouer son rôle d’homme et lui-même n’a jamais pris l'initiative de faire un geste. J'ai tiré une grande leçon avec les événements qui se sont enchaîné dans ma vie jusqu’au jour de la bagarre. Les gens t’achètent au prix que tu te vends. Mon épisode avec Célestin ne m'a rien enseigné à la fin. Si j’avais été vigilante et procédé autrement avec lui les choses n’allaient sûrement pas se passer comme ça. Je croyais lui rendre service en prenant en charges les dépenses de la maison par ce qu’il était entrain de construire une maison en plus de ses clinique donc c’était ma façon à moi de l’épauler en attendant qu’ils' finisse ses constructions. Le jour où j’ai vraiment pris conscience de mon erreur, c’est le jour où je lui ai demandé de l'argent pour la popote et qu’il m’a servit cette réponse en ces termes : « c’est moi qui te donnait l'argent avant que tu ne fasses à manger dans cette maison ? »

Avec mon défunt mari j’ai compris que l’argent peut changer l’homme et à quel point. L'argent nous fait révéler le genre de personne qu’on est au fond.

Je reviens à moi quand mon benjamin me tapote l’épaule.

Alan :  maman tu pleures ?

Moi : (essuyant mes larmes) non mon cœur. Vient là (dis-je en le faisant assoir sur mes cuisses et l’enveloppe de mes bras)

Alan : mais tes larmes coulent.

Moi : c’est parce qu’une insecte est tombé sur mes yeux.

Alan : attend je vais te faire four four (souffler sur mes yeux) pour enlever le bibi (insecte) dans tes yeux comme tu me le fais souvent.

Moi : (souriante) d’accord.

Je le laisse souffler sur mes deux yeux pour enlever l'insecte imaginaire.

Je ne m’étais pas rendu compte que je coulais les larmes. Je déteste pleurer en présence de mes enfants. Je me dois d’être forte pour eux. Je suis la seule personne qui leur reste au monde. Ils sont ma force, ma réussite et ma richesse sur cette terre. Je rends grâce pour tout. Quoi demander de plus que d’être en bonne santé avec tous mes enfants réuni sous le même toit ? Rien. Ce bonheur est inégalable.
Quelques temps après le départ de mon mari de la maison j'ai découvert que j’étais enceinte. J’étais heureuse quand mon docteur me l'a annoncé mais quand je me suis rappelé de mes précédentes fausses couches ma joie a cedée place à l’inquiétude. J'ai décidé de ne rien dire à mon mari parce que je ne voulais pas qu'il croît que c’est un alibi pour moi de me rapprocher de lui. C’est mon gynécologue qui l'a informé et il est venu me faire une de ses scènes. Égale à moi-même je l'ai ignoré. Un soir il est venu à la maison et m'a demandé de ramener la balle à terre pour le bon suivi de la grossesse et qu'il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que la grossesse aille à terme. Il était excité d’avoir un autre enfant. Étant toujours amoureuse de lui j'ai pas puis lui tenir tête longtemps donc on s'est remis ensemble.

À quatre mois de la grossesse, j'ai commencé à saigner. Pour les autres fausses couches c’était pareille. Après les saignements je perdais mes bébés. Quand les saignements ont commencé je passais mes journées à pleurer quand un jour il vient me dire que ses parents ont trouvé un remède traditionnel qui va stopper le saignement et va m'aider à garder la grossesse jusqu’à terme. Désespéré j'ai accepté. Une semaine après il revient du village avec une potion dont l'odeur peut réveiller un cadavre. Il était revenu un dimanche soir. Le soir même il m'a demandé de prendre la potion mais j’ai refusé parce que j'avais déjà mangé et je ne pouvais plus avalé quoi que ce soit. Il a tout fait mais j'ai refusé en lui promettant que j'allais commencé le traitement le lendemain matin.

                            **** Flash-back ****

Le lendemain matin prête à me rendre au travail, il me rappelle de prendre la potion.

Moi : chéri je suis déjà en retard  je vais prendre ça le soir.

Lui : tu es sérieuse là ? Es-tu consciente de ta situation ?

Moi : (prenant mon sac à main sur la coiffeuse) bien sûr que si.

Lui : tu n'as pas l'intention de garder la grossesse n’est-ce pas ?

Moi : comment peux-tu me dire une chose pareille ? Tu t'entends parler ?

Lui : c’est moi qui devrait te poser cette question. Depuis combien de temps cherchons nous de solution pour avoir un troisième enfant ? Aujourd’hui qu’on trouve une solution madame se défile. Au moins maintenant je comprends tes vraies intentions.

Moi : tu crois que tu tiens à la venue au monde de cet enfant plus que moi ? Si je ne voulais pas le garder tu crois que j'allais attendre une seconde quand j'ai appris que j’étais enceinte ? Je ne suis pas une meurtrière. Je t'ai dit que le soir j'allais la prendre.

Lui : je suis désolé chérie. Assoit toi. (ce que je fais) désolé de t'avoir dit ces mots si cruellement. Je veux vraiment que ce enfant naisse autant que toi. Fais-moi plaisir et prend le produit stp.

Je ne sais pas pourquoi mais mon intuition m'interdit de le prendre. Je fais taire la voix qui me répète de ne pas prendre la position et le laisse me servir dans un verre à bambou. Je lui prends le verre des mains et je ne sais comment et le verre s'est glissée de mes mains et s'est brisé. Il est partie chercher un autre verre mais la même chose s'est répété trois fois.

Moi : chéri, toi-même regarde. Trois fois de suite le verre s'est brisé. Ça ne présage rien de bon. Laisse tomber le soir.

Lui : laisse moi te le faire prendre moi-même dit-il en allant prendre un quatrième verre pour me servir la potion.

Je le laisse faire et il me donne la potion que je bois d’un trait. Après avoir but un vertige terrible me prend dans les secondes qui ont suivies. Je m’accroche à son bras et il m'encercle de ses bras m’empêchant de perdre l’équilibre.

Moi : c'est quoi ce produit ? J’ai le vertige. (Ramenant ma main à mon ventre) mon bébé. Seigneur !

Lui : (me caressant le dos) ça va aller.

Je ferme les yeux et les ouvres quand je vois comme une ombre passé devant moi.

Moi : c'est qui ça ?

Lui : qui comment ?

Moi : je viens de voir quelqu’un passer par là et se diriger vers l'arrière cours tout de suite.

Lui : non il n'y a personne avec nous dans la maison. Vient (m'aidant à me relever) je vais t'aider à te déshabiller et aller te rincer ça va te faire du bien.

J'accepte et le laisse faire. Après avoir pris le bain, en sortant de la douche je revois encore la silhouette puis plus rien jusqu’à ce que je me retrouve enchaîné quelques jours plus tard dans un village qui m'est inconnu.

                      **** Fin du flash- back ****

Voilà comment ma folie a commencée. Voilà comment mon mari avec ses propres mains et avec la complicité de ses parents m'ont rendue folle pour me détruire mais le Dieu d'Israël et de Jacob en a décidé autrement.

#nikê #chro

Aimer,

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