Ma famille, ma perte.

Chapitre 15 : Josiane ENAWAGNON épouse BOLADJI

La rentrée a commencée il y a trois semaines et j'ai réussi à inscrire mes trois enfants à l’école. Oui j'ai trois merveilleux enfants. Vous connaissez déjà mon aîné Miracle. Après elle, il y a Annah ma cadette et enfin le seul coq de la base cour, Alan. Vous aurez le temps de connaître ces deux derniers.

Ces trois merveilles sont la raison de mon existence sur cette terre si non que j’allais déjà me suicider. Même si l’idée m'a traversée l'esprit plusieurs fois, quand je regarde mes enfants et ce monde cruelle, je refoule cette idée loin de moi. Ils n'ont pas demandé à n'aître et ils ne m'ont pas demandé non plus de faire tous les mauvais choix que j'ai fait dans ma vie qui m’ont conduit à ma perte. Je me doit de rester en vie et de me battre pour eux. Ils réussiront là où moi j’ai échouée. Je dois être leur guide dans ce monde remplit de loups déguisés en agneaux. J'ai toujours placé ma confiance aux fausses personnes mais la leçon que j'ai reçu de la part du père de mes enfants m'a suffisamment éduqué. Plus jamais je ne placerai ma confiance en un être humain sauf en mes enfants. À part eux et Dieu plus personne.

– Josiane
Je sursaute et me rend compte de la présence de mon amie. J’étais vraiment loin dans mes pensées.

Moi : soit la bienvenue mon ange gardien.

Marguerite : merci et arrête de m'appeler ton ange gardien.

Moi : tu l'es ma chérie. Si j'ai un toit sur la tête aujourd’hui avec mes enfants c'est grâce à toi. Je te serai reconnaissante toute ma vie Marguerite.

Marguerite : tu récoltes ce que tu as semé ma chérie. Si je suis sage femme aujourd’hui c’est grâce à toi. Si j'arrive à tenir une seringue aujourd’hui c'est bien grâce à toi. Si tu ne m’avais pas appris tout ce que je sais je n'en serai pas là aujourd’hui. C'est moi qui te remercie pour tout tes conseils qui m’ont permis de tenir bon et de finir ma formation. Tu as un cœur en or crois-moi ce n'est pas de la flatterie.
Bon bref si je suis venu te voir c'est pour t'informer que je veux quitter le pays pour aller rejoindre mon mari à l’étranger. Donc je te donne ce terrain qui sera en ton nom pour que ma famille ou qui que ce soit ne vienne te le réclamer en mon absence. Tiens signe ici j'ai fait tous les papiers en ton nom. Dit-elle en me tendant un stylo.

Moi : (plus-que émue) quoi ? Mettre le terrain en mon nom ? C’est déjà trop pour moi. Tu n’as pas besoin de faire ça. Tu as déjà fait beaucoup pour moi.

Marguerite : c’est avec l'accord de mon mari que je te donne ce terrain et ni moi où personne d’autres ne viendra te le réclamer. À partir d’aujourd’hui ce terrain t'appartient. On a plusieurs terrain ici à Cotonou et dans d'autres villes du pays donc te donner celui-ci ne nous ruinera pas. C'est la moindre chose que je puisse faire pour toi avant de partir.

J'ai pleuré pendant des minutes incapable de me retenir. Je m'attendais à tout sauf à ça. Malgré tout Dieu me montre qu'il y a encore des gens bien dans ce monde et qui ont un cœur. Qui aurait cru que moi Josiane qu'on traite de folle a un terrain en son nom aujourd’hui ? Dieu est grand et voit tout vraiment et son heure est toujours la meilleure. J'ai remercié chaleureusement mon amie avant de signer les papiers.

À un moment donné j'ai arrêté de penser à tout ce que j’avais eu comme bien dans le passé pour pouvoir avancer. Des terrains j'en avait plein. Quand on vous dit que même un milliardaire peut tout perdre en quelques mois et revenir bât que terre croyez-moi, c'est vrai. Je suis l’exemple vivante. C’est vrai que je ne comptais pas des milliards mais être à un niveau de vie donné et revenir au bat de l'échelle du jours au lendemain est très pénible.

Ma plus grosses et pire erreur à été de laisser le père de mes enfants rentrer dans ma vie.
Jai rencontrer mon défunt mari quand j’étais en stage à l’hôpital de zone de Comé. Je suis tombé amoureuse de lui au premier regard. Les choses sont allés vite entre nous et un mois après on s’est mis ensemble. J’avais louer un studio non loin de l’hôpital et il venait y passer ses après midi. Avec lui j’ai connu beaucoup de moment de bonheur dont je me rappelle et que je chéris jalousement.

Il m’avait caché qu’il avait deux femmes. Malgré les bruits de couloir qui me mettaient la puce à l’oreille qu’il a déjà deux femmes, j’ai fait la sourde oreille. Ou je ne voulais simplement pas y croire parce que c’était le parfait amour. J’ai tout découvert à l’approche de mon premier accouchement. J’étais déçu et en colère mais que pouvais-je faire ? L'irréparable était déjà fait.

Quand je suis tombé enceinte, les choses ont changé entre mon défunt mari Élie et moi. Il ne participait plus aux charges de la maison. J’ai fait le trousseau de ma fille Miracle toute seule. Dieu merci je faisait du commerce et ça marchait très bien donc je ne me plaignais pas financièrement. Après le coup bât que Célestin m'a fait, Dieu m'a aider à me relever et j'ai recommencé avec le commerce. Reprendre tout à zéro après avoir atteint un certain niveau est plus difficile qu'on ne peut l'imaginer.

Après la naissance de Miracle les choses se sont empirés entre Élie et moi. Il découchait comme il voulait et couchait avec tout ce qui a un vagin dans la ville. Au début je l’insultais et le traitais de tout les noms. Je mettais son comportement sur le fait de l’inconscience et de l’irresponsabilité jusqu’au point où il a commencé à se soûler au risque de perdre son job.
Un midi, j’ai fait un rêve bizarre qui m’a fait comprendre que mon mari n’était pas conscient de ce qu’il faisait et qu’il avait besoin d’aide. J’ai commencé des séances de prières et quelques mois plus tard j’ai retrouvé l’homme dont j’étais tombé amoureuse.
Peu à peu je l’ai aidé à commencer à réaliser. Grand docteur qu’il était, il n'avait que sa moto comme bien alors qu’il est à des centaines de mille le mois. Tout ce qu'il a pu réaliser comme bien avant sa mort c’est moi qui l’ai aider à l’avoir mais pourtant j’ai été remercier en monnaie de singe.

La naissance de Miracle m’a ouverte les portes de la réussite et de l’argent. Après sa naissance mon commerce s’est développé à un point où je n’y croyais pas moi-même parfois. Je n’étais pas le plus riche du pays mais quand il fallait compter ceux qui sont nantie j’en faisais partie. Mais toute ma richesse s’est écroulé comme un château de sable à cause de lui et de ma famille. Oui ma propre famille. Chez d'autres quand tu te mari et que tu as des problèmes avec ton mari ou ta belle famille tu peux compter sur ta famille pour te venir en aide ou pire si tu décides de sortir du mariage, tu as le soutien de ta famille. La mienne est à l’opposé de ces valeurs.

Après la naissance de ma deuxième fille Annah, j’avais du mal à concevoir. Je ne faisais que des fausses couches ou des morts nés. La dernière fausse couche que j’ai faite a faillit me coûter la vie et j’ai décidé de ne plus essayer. Au même moment j’avais des problèmes avec mon mari. Il était jaloux de ma réussite. J’étais financièrement plus à l’aise que lui. À chaque fois, c’était des histoires par ce que je ne l’ai pas informé avant de faire ceci ou cela et pour lui c’est que je ne suis plus soumise par ce que je suis devenue plus riche que lui. Quand je lui ai annoncé un jour que je voulais acheter une voiture pour faciliter mon déplacement il m’a dit que c’est par ce que je veux me prostituer que je veux m’offrir une voiture. Il ne mangeait plus à la maison. Limite il ne me parlait plus. Pour ramener la balle à terre je lui ai offert un 4×4 pour son anniversaire. Pour me déplacer je lui demandais la permission pour prendre SA VOITURE.
Tout est redevenu normal entre nous jusqu’au jour où de retour de ma garde de l’hôpital, j’ai retrouvé trois des enfants de mes coépouses chez moi.

                            **** flash-back ****

Moi : Papa Mira, tu ne m’as pas dit que tu allais venir avec les enfants.

Lui : donc pour que mes enfants viennent chez moi je dois te demander la permission ? Ou bien c’est parce que c’est toi qui paie le loyer ? Si tu ne veux pas qu’ils reste pas grave j’irai leurs prendre une chambre.

Moi : pourquoi tu dramatises ce que je dis ? Si tu m’en avais parler j’allais sortir tôt pour aller faire le marché pour faire  la cuisine. Je voulais qu’on aille dîner au restaurant ce soir.

Lui : tu es descendu de la garde à qu’elle heure ?

Moi : à 13h comme d’habitude.

Lui : et tu étais où jusqu’à rentrer à 19h ?

Moi : j’étais entrain de faire le point au magasin !  Quelle question ?

Lui : ton argent est devenu ta priorité depuis que tes affaires prospèrent. Je suis passé au second plan dans ta vie que dis-je, au dernier plan pour être juste.

Moi : pourquoi il faut que tu fasses d’histoire pour tout ?

Lui : Je veux que tu fermes tes trois magasin pour te concentrer sur nous.

Moi : Pardon ?

Lui : Tu m’as Bien entendu

Moi : Non mais tu t’entends parler ? C’est l’argent de ces trois magasins qui paie le loyer de cette maison, la scolarité de mes enfants, qui nous nourrir et qui nourrir tes autres enfants.

Lui : Tu as fini de me jeter à la figure l’incapable de mari que je suis ?

Moi : Je ne te traite pas d’incapable. Je dis juste ce qui est. Toi-même tu sais qu’à chaque fin de semaine je parcours tous les trois magasins pour le point hebdomadaire. Je ne t’ai rien caché la dessus alors pourquoi me sortir ce baratin ?

Lui : confie moi la gestion des deux derniers magasins

Moi : comment ça ?

Lui : laisse moi finir. Tu me confis la gestion et à chaque deux semaines je te fais le point. J’ai plus d’heure libre que toi donc je peux le faire volontier. Je veux que tu nous accorde du temps. Les enfants et moi avions besoin de toi. J’ai besoin de ma femme. Je veux que tu sois plus présente dans la vie de nos enfants. La quête de l’argent te fait oublier ce qui est plus important que tout. Nous, notre famille. Dis-moi, c’est quand la dernière fois que tu es aller en promenade avec les enfants ou que tu as passé du temps seul à seul avec moi ?

Je n'arrivais pas à lui répondre parce que je ne me rappelles vraiment pas.

Lui : (continuant) Tu vois ? Tu ne t’en rappelles pas. Je n’aurai pas trouvé meilleur compagnon de vie que toi ma puce. Mais ne laisse pas les vanités de cette vie détruire ce qu’on a construit depuis toutes ces années. Réfléchis-y. Je sors manger avec mes enfants que j’ai ramené chez toi. Dit-il en prenant la direction de la sortie.

Moi : arête chéri. Je fais de mon mieux pour être présente pour toi et pour les enfants. Je vais corriger ça. Je te promets. Et je n’ai jamais traités tes enfants d’étrangers.

Lui : corriger ça en faisant quoi ? En continuant d’aller faire le point de tes magasins toi-même à tes heures de repos où tu es sensé être à la maison pour prendre soin de ta famille ?

Moi : je vais engager un comptable pour me faire le point prochainement.

Lui : c’est aujourd’hui je comprends combien de fois tu n’as pas confiance en moi. Dit-il avant de sortir de la chambre sans se retourner malgré mes multiples appels pour lui dire qu’il se trompe et que j’ai confiance en lui.

                     **** fin du flash-back ****

Comment faire confiance à un homme après ce que Célestin m’a fait ? C’est vrai que avec Élie c'est différent. Il est le père de mes enfants et il me prouve chaque jour que Dieu fait combien de fois il m’aime et tient à moi, même si sa jalousie maladive me saoule par moment.
Après cette discussion, on est devenu comme des étrangers dans la maison. On dort sur le même lit sans échanger un mot. Je suis le genre de personne qui n'aime pas être en froid avec mes proches. Il est impossible pour moi de rester fâché après quelqu'un qui m'est proche même pendant 24h. J'aime resté où il y a la paix et l'harmonie c'est pourquoi j'aime beaucoup  rire et je suis toujours de bonne humeur même si ça ne va pas. La situation a durée deux mois. Fatigué, je lui confis la gestion des deux magasins comme il l’avait suggéré. MA PIRE ERREUR.

#nikê #chro

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Bon début de week-end à tous ????????????