Chapitre 16 : le projet Rosée'A-Espoir.

Ecrit par afi92



je finis de raccrocher que mon assistante  toc à la porte et me fait savoir que le directeur adjoint voulait me voir. ( et oui vous avez bien entendu je ne suis pas n’importe qui inh. Imaginé Mon malin avant tout ça et mon malin maintenant avec tout ça. vous ne pouvez pas, tenez-vous juste bien on ne joue pas dans la même catégorie).
   Je sais bien qui est ce directeur adjoint ce fameux sorcier de Bernard il a intérêt à ne pas gâcher ma première journée trsss...

Moi : d’accord, j’ai compris merci. C’est où déjà son bureau ? Excuse-moi ! Ton nom s'il te plaît ? 

Elle : Tina madame, c’est le premier bureau au sixième étage madame.

Moi : ok Tina enchantée une fois encore. Et je voudrais que toi et moi, on fasse une petite réunion dans l’après-midi portant sur les procédures d'exécution du travail. Au passage, appelle-moi tout simplement Nina. Et c’est mademoiselle. (sourire)

Elle : d’accord mademoiselle Nina. C’est bien noté. (sourire)

Ah ! combien de fois j’ai rêvé de ce moment-là, c’est bien réel je travaille dans un bureau. je m’essuie bien les yeux histoire de bien voir la réalité, mais ce n’est pas un rêve,  je travaille dans un bureau. Je me lève de mon fauteuil repasse bien mon tailleur histoire d’enlever les plis imaginaires qui s’y trouvent et sort pour aller voir Bernard.

Quelques instants après…

Moi : bonjour madame, SVP, je suis appelée par monsieur l’adjoint, je suis la nouvelle responsable du département de sociologie. 

Elle : ah oui enchantée mademoiselle, je vous souhaite la bienvenue dans l’organisation. Ici, c’est la famille. Pour quoi que ce soit fait moi signe, le resto, les habits, même les ragots, ma chère, je suis au parfum de tous.

Moi : (riant) ah weh enchanté alors, d’accord, c'est bien noté comptez sur moi. (sourire)

Elle : ok, c’est bien, je sens qu’on va bien s’attendre vous et moi. Un instant, je vous annonce au directeur (sourire).

Moi : (sourire) je l’espère. 

     Elle m'a l’aire sympa et très belle dame. Mais ces genres-ci, il faut s’en méfier comme de la peste. Les gens qui sont au courant de tout chercheront à savoir aussi tout sur vous. Il faut que je reste sur mes gardes et me concentre juste sur ce pourquoi, je suis là. Le travail et le salaire point barre. Je ne veux pas m’attacher à quelqu’un. Je croirais entendre Richard, sa manière, de penser, commence par me contaminer. Elle revient un instant et me fait savoir que je peux aller.

Moi : excuser ! 

Bernard : oui mademoiselle Nina, faite

Moi : (mademoiselle lol) m’arrêtant devant lui les mains croisées derrière, la mine très sérieuse. Oui, vous m’aviez appelé Monsieur.

Lui : oui, Nina il faut que je te souhaite la bienvenue non ? Je suis très heureux que tu aies voulu travailler avec nous. On avait vraiment besoin de quelqu’un pour ce département, et je te connais assez pour savoir que tu es une fille intelligente et pleine de ressources. Je me repose beaucoup sur toi pour apporter un plus à l’évolution de notre organisation.

Moi : merci monsieur, je ferai tout ce que je pourrai pour ne pas vous décevoir et relever les défis.

Lui : Nina, tu sais, on peut se tutoyer INH !c’est vrai, on n’a pas été assez proche, mais tu es la meilleure amie de ma sœur et tu traînais presque tous les jours chez nous. Tu as oublié ? 

Moi : non-non monsieur, je n’ai pas oublié. Mais je préfère vous appeler monsieur lorsqu’on est au bureau. Je me sentirai plus à l’aise.

Lui : tu es sûr ? D’accord, c’est toi qui vois. Bon, je t’ai appelé pour te faire un résumé rapide de ce que toi et moi, on va faire pour cette organisation. Je sais, c’est ton premier jour, mais on est pris par le temps les gens qui financent le nouveau projet nous réclament déjà des rapports donc on doit s’y mettre.

Moi : (sérieuse) d’accord monsieur, il n'y a pas de soucis ça ne me dérange pas du tout.

Lui : (me reluquant de manière perverse) je crois que le responsable de RH ta déjà remis ton cahier de charges, on va le revoir ensemble et t’expliquer le projet sur lequel toi et ton équipe vous allez travailler.

Moi : d’accord monsieur, j’ai compris. 

On a passé en revue tout mon cahier de charge. Mon département a pour objectif de collecter et d'analyser des informations pouvant contribuer au changement social ceci à travers les rubriques suivantes :

-Synthèse documentaire
-Entretiens
-Questionnaires
-Sondages
-Récits de vie
-Études de cas
-groupes de discussion (focus groupe)
-Analyses statistiques
-Analyse de discours
-Évaluation de programmes et de politiques
-études de besoins
-Coordination de projets
-Consultation
-Rédaction de rapports
-Enseignement postsecondaire
-Publication d’articles et d'œuvres scientifiques

            Au fond après cet entretien je me sens un peu déchargée. Je fais partie des meilleurs de ma promotion après tout, j'ai  juste été victime du système qui prévaut dans la plupart des pays africains.

      le nom du  projet en question est Rosée'A-Espoir. C'est ce dernier je vais piloter avec mon équipe (eh oui, je suis débutante dans le boulot, mais je parle comme une expérimenté mon équipe lol). J’ai été bluffée par le but qu’il vise, c’est carrément un programme génial. Il  va aider beaucoup de femmes vivant dans des situations difficiles, non scolarisées en  leur permettant de s'épanouir sur le plan psychosocial, à être autonome sur le plan financier et l'alphabétisation. Mais aussi les aider à reprendre confiance en elle et à montrer le leadership qu’elles ont toujours eu en elle. Oui les femmes sont des leaders nés . Je crois, je vais me plaire dans ce travail, je vais impacter directement les femmes. C'est pour ça j'avais fait la sociologie. Le meilleur travail qu'on puisse faire dans cette vie est le social. Tu gagnes ta vie en aidant les autres, doubles bénédictions trop cool. 
     "Alerter des dangers pour l'existence de la société d'un trop grand écart entre les principes qu'elle affiche et la réalité que les gens vivent c'est ça la sociologie."
     Je ne pouvais pas rêver mieux. Notre discussion était tellement passionnante que je n’ai carrément pas vu l’heure passée. 

Lui : on va manger un truc ? Je t’invite.

Moi : euh merci monsieur, mais j’ai déjà promis à Rosine qu’on mangera ensemble.

Lui : (déçus et surpris en, même temps) en bon ? Ok, ok, c’est bien alors j’abandonne, je ne vais pas m’immiscer dans votre duo. Tu peux aller, je compte sur toi et si tu as des questions sur le projet, tu viens me voir. J’en verrai le dossier à ton assistante pour que tu puisses lire toutes les recommandations et t’approprier le projet.

Moi : ok monsieur, merci et bon appétit à vous alors.
   Je me retire, mais je sens toujours son regard de fauve sur moi et ça me met vraiment mal à l’aise. À peine, j’arrive à mon bureau que mon portable se met à sonner, c’est Rosine. Pourquoi elle m’appelle ? Ne peut-elle pas venir voir au moins mon bureau hum? De quoi je parle même ! c’est la société de son père elle connaît ici plus que moi-même

Moi : allô, hayi tu ne montes pas?

elle : non, je suis trop fatiguée viens, on y va, j’ai trop faim.

Moi : hum toi avec ton affaire de manger, comme tu veux, j’arrive clic

Je prends mon sac et vais la rejoindre en bas, la go à changer de voiture eh ma CP (copine).

Dans un restaurant au centre-ville..

Nina

Rosine m'a l’air un peu triste, son visage même a pris un coup de vieux. Mais elle est toujours égale à elle-même dans un ensemble en pagne de couleur vive qui lui va à merveille. J'espère que tout va bien pour elle. Je n'aime pas trop poser les questions sur la vie des gens. Je ne veux pas jouer à celle qui veut tout savoir de la vie de sa copine. Je crois que les gens doivent laisser les autres leur dire ce qu’ils veulent bien partager avec eux.

Moi : eh, c'est changement de voiture mah( désignant sa voiture à travers la vitre du restaurant par ma tête)  ma copine tu ne blagues pas hein.

Elle : (pas du tout touchée)ahh merci ma belle, c’est un cadeau de papa, il a réussi une affaire donc il a voulu me l’offrir. 

Moi : (intriguée) tu es sûr que ça va ? Tu m’as l’air un peu triste. Qu’est-ce qu’il y a ? 

Elle : (indécise) dit ça t’est une fois arrivé de ne pas aimer ta vie ? De vouloir tout abandonner ? même si tu sais que les répercussions seront très dangereuses pour toi ? L’impression de porter un gros fardeau sur ton épaule et de ne pas savoir comment t’en débarrasser ? 

Moi : (intriguée) ma copine toi avec tes réflexions philosophiques là, je ne comprends rien inh. De quoi toi, tu manques là où tu es ? Ton père est plein aux as, tu as un boulot, tu as la bague au doigt, ton mari ne te fait pas vivre la misère tu cherches quoi ? Quel genre de fardeau peut bien toi te peser? Hum ! ma chère laisse les nous là comme ça (me montrant moi mm du doigt) se plaindre de notre vie sur terre. C’est David ? Il te trompe dit moi et on va aller refaire le visage de cette pute.

Elle : non ce n’est pas David Looo lui je gère pour le moment. Hum ma chère, tu ne peux pas comprendre, ce n’est pas toujours ce qu’on croit voir qui est la réalité oh ! Nina. Tu peux être bien surprise par tout ce que les gens comme nous là (se montrant elle-même du doigt) peuvent dissimuler. Il ne faut pas te laisser berner par l’apparence des gens.  

Moi : oui, c’est sûr, mais souffrir dans le luxe et avoir la possibilité de tout avoir est mieux que de ne pas savoir de quoi demain sera faite donc ma chère relativise. 

    Tu as une belle vie. Tout ne peut jamais être totalement rose donc ,apprécie le privilège que tu as.

Elle : oui, c’est sûr ma copine, c’est sûr j’ai une belle vie. Tu me connais quand je te dis, je suis une dépressive ambulante, tu crois que c’est faux. (se mettant à rire)

Moi : ne te fais pas trop de soucis Rosinee, tu sais comme le dit si bien ma mère, le bonheur se trouve en Jésus. Quand tu sens que ça ne va pas, fait une prière à Dieu, ça soulage beaucoup. Tu sais? Quand je me perds des fois je ferme les yeux et je m’imagine devant son trône, lui ,se dirigeant vers moi pour me blottir dans ces bras. Je sens sa présence et ses bras m’entourer. Je pose ma tête sur son épaule et me laisse consoler. C'est le même processus quand je suis triste ou quand j'ai peur je pleure sur ces épaules c’est trop apaisant. Après, j’ai une sensation de paix sans nom qui m’envahit qui est très agréable et réconfortant.

Elle : merci ! Toi avec tes habitudes bizarres là. Hum, tu sors d’où encore avec cette histoire ? Il ne faut pas aller violer Jésus sur son trône là-bas inh ? Folle que tu es.

Moi : (riant) essaie juste pour voir copine. Tu sais l’important n’est pas le nombre de pasteurs qui prie pour toi, mais le degré d’intimité que tu partages avec ton Dieu. Des fois quand je veux accéder à ce niveau de conscience, je me sens bloquer comme si quelques choses m’empêchaient d’y arriver. Avec le temps, je me suis rendu compte que c'est quand je traine des malentendus ou des situations conflictuelles non résolues que ça se produit alors je m'en débarrasse en faisant un travail sur mon humeur et ma perception des choses et après, je me retrouve très vite au pied du trône en train d’être consolé par le divin.

Elle : ah weh  ? C’est assez intéressant ton fameux thérapie lol d’accord madame l’évangéliste Nina ADROU, je vais essayer moi aussi voir ce que ça va me faire.

Moi : pardon ! Arrête ça, moi Nina, je vais évangéliser qui ? Avec tous les esprits qui me dérange selon ma maman. (entrant dans un fou Rire collectif)

Elle : venant de ta mère ça ne m’étonne pas du tout. (rire)

Le reste du déjeuner s’est déroulé dans une ambiance très joyeuse.(rire) Après avoir déjeuné avec Rosine, je suis retournée au bureau et la journée s’est déroulée à merveille : pas mal pour une première journée. Vous ne croyez pas ? 

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