Chapitre 16: l'impensable 1

Ecrit par King olaé

Les trois habitent à Abomey Calavi. Corine vit à Arconville avec son mari Nicolas. Corine et Jocelyne vivent à environ 200 mètres de chez Corine. 


   Les amoureux de ces dames n'ont pas voulu, par peur les séparées. Elles avaient grandit ensemble et  ont pratiquement vécu entre elles. (Les femmes savent de quoi je veux parler: confidence, comérage, ...)


   Aussitôt qu'elles sont sorties de la voiture qu'une  servante se présente.


- Bonne arrivée Mesdames. 

-Merci,répondit  Corine. 

-Est ce qu'il y a des choses à décharger? demande-t-elle.

-Non, ma jolie. 

-Compris madame.

-Et les enfants? demande Corine. 

-Endormi madame.

-Ça, c'est la meilleure, dit Grâce aussi étonnant que cela peut-être. Ils ont fait quoi comme désordre?  la questionna-t-elle.


    Hoo ces deux petits, Leonardo(le fils de Grâce âgé de deux ans) et Jonathan(l'un des jumeaux de Corine âgé de trois ans). Deux vrais têtus, deux terreurs absolues à leur âge. Tapage, crise de colère, dissimulation d'objets, casse, bagarre, etc... Ils sont  tout à leur actif. 


-L'ordinateur de tonton, répondit Lékun la servante.

-Héééé Dieu, tu m'as donné enfants hein. A qui ressemblent t'ils même? se demanda Grâce.


  Grâce au bord des nerfs sort son gros emballage de la voiture, Jocelyne quant à elle avait déjà prit la direction du séjour. 


  En ouvrant la porte du grand salon, son nez fut absorbé par une forte odeur d'épices.


-Lékun, est-ce que maman est là, demande t-elle en se retournant vers eux tous à l'arrière.

-Oui tantie, elle est venue peu de temps après votre départ. 

-Ton nez ...

-Pardon!!!  Laisse mon nez en paix , réagit Jocelyne en coupant Grâce de se moquer d'elle. Tu as toujours quelques choses à critiquer chez les gens et toi dans tout ça hein?

-Poussez-vous de là, je vais passé, j'ai faim avec cette affreuse journée que je viens de passer, je dois me décompresser,  dit Corine en les écartant de son chemin avec une vitesse de croisière.

-Manger ou aller vider sa journée avec sa bouche, s'interroge Grâce.

-Tchor Tchor, dit Corine en filant.

-Votre frère est revenue,dit Lékun.

-Quoi? Karlson est revenu aussi? demande Jocelyne.

-Non Mr John.


     A cet instant, les yeux de Grâce brillant de milles feux en entendant ce prénom. Avant qu'elle ne saute les carreaux de marche  pour pénétrer le grand salon, elle entend:


-Les filles, Karlson est aussi là, fait entendre  Corine.


    Son enthousiasme s'est  interrompu d'un coup. Non pas parce qu'elle ne voulait pas voir son second frère mais juste que John est son préféré et Karlson celui de Corine.


-Lékun, celui qui est à l'intérieur, c'est Karlson et non John, s'empresse Jocelyne  de corriger les dits de Lékun.

-Desolé tantie, Comme je ne  les ai jamais vu alors, j'ai confondu grand et petit, dit - elle timidement en voyant le sourire de Grâce virer à une mine.

-T'inquiète, ce n'est rien de grave si tu as confondu mes frères, s'adresse Grâce à Lékun.

-Merci tantie, dit elle les deux bras croisés à l'arrière , les yeux rivés au sol. 

-Rentrons à l'intérieur maintenant, leur ordonne Grâce.

 

   La grande famille HOUSSOU est presque complet.


   Corine étant déjà sur place, fut rejoint par Grâce et Jocelyne.


   La cuisine est rempli de monde. 


    Ces deux dernières, baisse leur genoux pour saluer, l'unique autorité qu'elles sont connues toute leur vie, Mélanie GBODJI.


    Comme toujours, sa simplicité avec les tenues vestimentaire est au rendez-vous. Un long boubou bazin couleur bleue nuit, avec des broderies, dont ses propres mains, créa les motifs et muni d'un morceau du bazin attaché à la tête. Elle est la représentation parfaite d'une femme malienne.


   Elle était en train de préparer la pâte noire accompagnée de sauce de légumes et d'autres. Juste à côté d'elle, se trouve Karlson qui s'est  retourné vers eux(ces soeurs ).


   Le jeune homme a bien grandi depuis  tout ce temps passé hors du reste de sa famille, tout comme son frère. 


-Quand est-ce que tu es revenu, Karlson? lui questionna Grâce. 

-Aujourd'hui, c'est maman qui est venue  me chercher, répondit ce dernier.

-Et tu ne nous as rien dit, rajoute Grâce.

-Je me suis vite libéré pour vous aider dans les tâches du mariage, j'ai donc appelé maman et Corine, pour les informer ma venue.  

  

   Grâce se retourna vers Corine, qui avait déjà la bouche remplie de nourriture. Pour sa défense, après avoir ingurgité ce qui restait dans sa bouche:


- Je  pensais leur avoir dit cela, en reprenant une bouché de la pâte, comme si elle voulait éviter plus de questions.

-Tiens donc, tu as une trouble de mémoire maintenant, lui demande Jocelyne avec un ton comique.

-Ne me cherchez pas hein toi, dit-elle la bouche remplie.

-C'est déjà bien que tu sois là petit, affirma Grâce avec sourire. 


    La mère ne prêtait aucunement attention à leur histoire. Elle était trop occupée à ranger avec Lékun, la cuisine. Une fois terminé, elle lança aux filles:


-John, m'a appelé aujourd'hui quand je revenais avec Karlson à la maison. Je n'ai pas vu son appel à temps. Mais une fois que je l'ai rappelé, il n'a plus décroché. 


    Les trois femmes se regardent  mutuellement.


-Je suppose que vous avez une bonne raison à me fournir, demande la mère. Car il m'appelle si et seulement si vous n'avez pas décrocher ces appels.

-On a rencontré Catherina et Rachelle cet après midi, répondit Grâce en sortant de la cuisine pour le grand salon.

 

    La nouvelle ne choquait même pas maman John. Karlson, quant à lui s'empresse de la suivre, tout comme le reste sauf la servante.


  Même si Lékun est bien traité par ces employeurs, elle sait reconnaître sa place quand il le faut et sa place à ce moment, c'est bien la cuisine.


  Une fois arrivés tous au grand salon,  chacun prenait place dans des divans dont la disposition  forme un carré.


-C'est tout ce que vous avez comme justification à me donner? Comme si cela n'allait jamais arrivé, leur  demanda la mère.

-Aiiii !!! C'est tout ce que tu trouves à dire maman? dit Jocelyne.

-Donc, tu les as déjà rencontré bien avant nous? n'est-ce pas maman? la questionne Corine, intriguée par la réponse qu'elle venait de donner.

-Les deux sont venus une fois à la boutique, nous commander des modèles, affirma la mère.

-Toujours à nous cacher des choses. A faire tes petites magouilles dans l'ombre. Quand est-ce que cela va cesser maman? l'interroge Grâce le regard méfiant.

-J'ai mes raisons de vous cacher certaines choses, dit elle en se levant.

-Raison, mon oeil oui !!  Et d'abord, tu penses aller où comme ça? la stop Corine avec cette phrase.

-Je ne pense pas avoir des comptes à te rendre, la répondit la mère en leur tournant le talon puis disparaît dans la cuisine.

-Ha bon!!! Okay on est là nous aussi, la répondit fermement  Corine à haute voix en détachant son regard.


   Karlson plissa du front,en regardant Grâce et Jocelyne assises côte à côte.


-C'était quoi ça?  demanda Jocelyne choquée par les propos de sa mère adoptive.

-Je ne comprends plus rien, réagit Karlson. De quoi parle-t-elle à la fin?  Et Pourquoi elle cache toujours des choses à ses propres enfants?

-Cette dame se fout de nous depuis le début, je vous dis, affirme Corine. Imaginer, si elle nous cache des choses, elle pourrait bien faire pareil avec notre père.

-Non!!! Arrêté ça, tu vas trop loin, s'empresse de  réagir Karlson.

  

    A force de dissimuler des choses à ses propres enfants, ces derniers commencent à se poser de véritables questions sur leur propre mère.


   Même en étant dans la cuisine, la distance ne l'empêchait pas d'entendre les conversations de ses propres enfants sur elle. Une petite larme coula de ses yeux. Elle l'efface rapidement pour que Lékun ne l'aperçoit.


-Nous aimons notre mère, c'est sûr et certain, d'abord rien ne pourra changer à cela, quoi qu'il arrive. Mais je ne supporte pas qu'elle me raconte du n'importe quoi, s'adresse Corine aux autres bien vautrée dans son divan, le ton calme.


   Au même moment la mère refait surface dans le salon.


   Il eut un silence total. Elle s'en va reprendre sa place dans le carré puis fit un soupir.


-C'est vrai que je ne vous dis pas tout mais comme je l'ai dit, j'ai mes raisons. Je n'ai jamais cacher quoi que ce soit à votre paternel, vous pouvez vous enlever cette idée de la tête. Si j'ai voulu rien vous dire concernant mon entrevue avec Catherina et Rachelle, c'était pour la simple et bonne  raison que Catherina m'a affirmée que John et  elle étaient  en couple.

LA REVENGE DE JOHN