Chapitre 16: Place aux projets

Ecrit par Plume Inspirée

Il avait garé au parking d’un grand hôtel, le genre d’hôtel que je voyais juste de loin en passant. C’était le genre de lieux où je ne m’imaginais même pas en rêve arriver.

 

Rien qu’à voir toutes les voitures garées là, ça laissait deviner le genre de personnes qui étaient dans ce restaurant. Brice m’avait tenu la main alors qu’on approchait vers l’entrée. Au fond de mon cœur, je ne cessais de remercier ma sœur, car ma robe que j’avais eu au marché aux puces était très classe. Ma tenue était parfaite pour le lieu.

 

Un monsieur s’était précipité de nous accueillir et de nous ouvrir ensuite la porte avant de nous escorté jusqu’à là où se trouvait un autre monsieur debout. Puis l’autre nous avait à son tour escorté  jusqu’à une table.

 

Ils étaient tous vêtus en noir blanc, leurs vêtements étaient soigneusement repassés.

 

- Table pour deux monsieur?

 

Il s’était adressé à Brice

 

- Oui s’il vous plait

 

L’avait-Il répondu

 

Nous nous étions installés à cette table carrée de quatre places, le serveur avait très rapidement retiré deux des couverts de la table, pour n’en laisser que deux qui faisaient face. Brice avait pris le soin de m’installer avant de s’asseoir à son tour.

 

Les nappes et les serviettes de table dans ce restaurant étaient d’une blancheur si frappante que je me demandais comment allais je oser manger tranquillement sans craindre de salir la nappe. Toute la classe de ce lieu ne m’aidait pas beaucoup à me sentir à l’aise. En effet, c’était ma toute première fois de fréquenter ce genre de restaurant.

 

Heureusement pour moi, dans cette salle personne ne prêtait attention à nous, chacun était concentré soit à manger son plat ou à papoter avec ceux qui étaient à sa table. Je jetais un coup d’œil rapide autour de moi, et là je pouvais remarquer qu’ils étaient tous à l’aise. De loin, je pouvais apercevoir le bar dont le comptoir brillait on aurait dit qu’il était en vitre alors que ce n’était que du bois vernissé. Les femmes assises au comptoir avaient l’air d’être des femmes seules venues pour attendre des grands hommes.

 

Elles n’étaient pas mal vêtues comme les prostituées des rues c’est vrai mais je pouvais comprendre qu’elles étaient des prostituées. Tous ces regards que je jetais autour de moi en toute discrétion c’étaient en fait pour essayer de me sentir à l’aise. Mais je ne parvenais toujours pas. Brice qui était tout naturellement à sa place, avait remarqué que je regardais partout. Il avait commencé à me taquiner pour me mettre à l’aise

 

- Ne t’inquiète pas pour ton citron je vais t’en commander je pense qu’ils peuvent t’en faire ici à la demande.

 

J’avais souri timidement puis il avait rajouté

 

- Tu le veux avec le pain c’est ça?

 

Là il avait réussit à me décontracter, je n’avais pas hésité à rire

 

- Kiekiekiekiekiekie

 

- Brice, ce n’est pas cool de ta part

 

- Bah quoi? Je ne cesse de t’imaginer entrain de manger le pain avec du jus aigre.

 

- Je mets beaucoup de sucre en fait.

 

- Même avec un kilos de sucre ça reste du jus de citron pressé. Ce n’est pas le fait d’en prendre qui m’étonne mais de le prendre avec du pain, Camille quand même!

 

Cette conversation bien que banale m’avait aidé à me sentir à l’aise. Finalement j’étais décontractée, peu importe le lieu j’y étais avec quelqu’un qui savait toujours me faire me sentir bien. Voilà ce que je pouvais dire de Brice. Brice savait me mettre en confiance.

 

- Madame, Monsieur vous avez fait votre choix?

 

Le serveur qui était de retour vers nous avait posé la question.

 

- On va le faire là de suite

 

Lui avait répondu Brice

 

Il avait suffit de quelques minutes seulement à Brice pour relever ses yeux vers le serveur, alors que moi je restais encore concentrée sur le menu. Je ne savais pas quoi prendre tout était nouveau pour moi sur ce menu

 

- Je vous fait signe dès que madame aura fait son choix

 

Avait lancé Brice auprès du serveur qui après cela s’était retiré

 

- Je suis gênée là, je ne sais pas quoi prendre

 

- Citron pain comment peux tu ne pas savoir quoi prendre?

 

- Kiekiekiekiekie

 

J’éclatais encore de rire. Je n’avais pas honte, Brice savait tellement me faire me sentir bien telle que j’étais.

 

- Je vais choisir pour toi.

 

- ok

 

- prends le 2 pour l’entrée

 

- Hum attends je vois c’est quoi... gambas je connais mais le lait de tigre c’est quoi encore? Maïs je connais avocat je connais.

 

- Voilà donc tu le prends et tu précises juste qu’on ne mette pas le lait de tigre. Mais qu’on te donne une vinaigrette normale. Ça sera une salade comme toute autre. Et on prend le même plat de résistance.

 

- Lequel?

 

- Une assiette de brochette mixées, poisson, viande, poulet.

 

- Oui ça me tente mais la sauce là c’est encore quoi?

 

- On ne va pas prendre la sauce. On peut commander des légumes de saison étuvées.

 

-Ok

 

- Tu as au moins compris ce français là non maman pain citron?

 

- Oh Brice arrête de te moquer de moi. Oui j’ai compris, légumes bouillies à la vapeur eux aussi pourquoi tout ce tralalas de mots

 

- Laisse les tranquille avec leur menu. Toi qui te chamaille quand tu fais  ton pain au citron dilué à l’eau sucrée

 

- Tu aimes mon plat là hein toi!

 

- Je dirais ça au bébé quand il naîtra. Voilà ce que ta maman mangeait quand tu était dans son ventre.

 

Brice avait fait signe au serveur, on avait passé nos commandes. En attendant il nous avait apporté les boissons qu’on avait demandé, avec du pain dans un petit panier.

 

J’étais tellement amusée quand j’avais vu mon verre de jus de citron, finalement Brice avait réussit à en commander pour moi, seulement c’était des bigarades à la place de mes petits citrons. Le goût n’était pas aussi différent que ça sauf que ce n’était pas bien sucré comme celui que je faisais moi même

 

- Ça va c’est bon ton jus?

 

- Non ce n’est pas assez sucré

 

Il avait fait un signe de la main, une serveuse cette fois ci s’était approchée de notre table

 

- Rapportez du sucre pour madame s’il vous plaît

 

- D’accord monsieur

 

Quelques minutes après elle était arrivée avec des sticks de sucre.

 

....

 

Tous les plats étaient bons, la conversation était relaxante et source de bonne humeur. On avait tous les deux fini chacun son assiette

 

- Tu veux quoi au dessert des citrons c’est ça?

 

- Non, toi aussi arrête un peu avec ton histoire de citrons. Bon j’ai tellement bien mangé que je ne pense pas avoir une place pour le dessert.

 

- Prends même des fruits

 

- Non ça va.

 

- Ok, comme moi je n’ai pas de bébé dans mon ventre je vais prendre du café bien fort

 

- Tu auras du mal à dormir après

 

- Oui mais ce n’est pas mauvais je vais travailler sur des rapports de laboratoire pour BTL. Je reçois bientôt un contrôleur sanitaire qui vient pour le gouvernement, tout doit être dans les normes sinon ça sera chaud

 

- Ok je vais donc aussi porter ça dans mes prières.

 

- Camille depuis le début du repas je cherchais les mots pour le dire plus aisément mais à vrai dire c’est délicat, ce que je vais te dire n’a rien à avoir avec la grossesse même si la grossesse m’a donné la force de te le dire, je suis amoureux de toi, je suis fou amoureux de toi. Je ne sais plus que penser mais depuis Nadia, c’est la première fois que j’aime encore comme ça. Ce n’est pas un baratin de mec mais je te jure Camille tu me fait perdre la tête.

 

Il avait commencé à parler et ne s’arrêtait plus. Pour soutenir son regard alors qu’il parlait, je serrais très fort mes orteils sous la table

 

- Au début je me disais que j’appréciais ta gentillesse mais avec le temps ce n’est pas ta gentillesse que j’apprécie c’est carrément ta personne et je ne fais pas que t’apprécier, je t’aime, je te veux. Je sais que tu es le genre de femme qui lève la barre tellement haute que je ne suis même pas sure d’arriver à ta hauteur mais j’ai pris le risque de te le dire, Camille je t’aime et je veux que tu donnes une chance à notre couple.

 

Le serveur était arrivé avec le café qu’il avait demandé, pendant que le serveur déposait le café, lui il continuait à parler sans même faire attention au serveur

 

- Ce n’est pas une mesure à prendre pour le bébé, là je parle de toi et moi uniquement. Tu es la seule femme qui arrive à me procurer autant de paix. Je refuse de passer à côté de tout ça. Camille donne nous une chance je te promet de te traiter comme une reine. Je te promet de faire des efforts comme je n’en ai jamais fait jusqu’ici.

 

Le serveur s’était éloigné après avoir déposé la tasse. Brice continuait à parler, déjà que la présence du serveur ne l’avait même pas arrêté

 

- Je suis mal barré parce que tu connais mon ressenti sur le mariage mais je te promets de faire des efforts avec toi. Je te promets que je vais faire des efforts pour reconsidérer tout ça. Je veux me réveiller à tes côtés tous les jours.

 

Il s’était tût un moment puis avait rajouté d’une voix gênée

 

- Bon sang! Je n’arrive même plus à m’arrêter tellement je stresse à l’idée de t’écouter me dire non!

 

- Brice t’es nerveux tout d’un coup c’est la première fois que je te vois vraiment ainsi. Je t’ai déjà vu en colère souviens toi le premier jour

 

Il souriait à cette remarque

 

- Mais c’est la première fois que je te vois nerveux et incapable de te contrôler. Tu sais je ne vais pas te cacher je ne pouvais jamais, même dans mes rêves imaginer qu’un homme comme toi me dise des choses de ce genre. Regarde moi Brice je ne connais pas les grands resto, je sais que tu as aussi remarqué que je n’ai pas été à mesure de manger avec le couteau qu’à la limite j’ai juste utilisé la fourchette. Je n’ai qu’un bac et je suis secrétaire pas de bureau mais d’un petit secrétariat. Tu as vu toi même où je vis. Donc en fait quand j’avais commencé à avoir des sentiments pour toi, je les refoulais car je n’aime pas souffrir. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ça a été très facile que je te laisse me toucher et aller loin cette nuit là. Je le désirais très fort au fond de moi. Je m’en suis repentie après c’est vrai mais c’était le désir que j’avais.

 

Brice avait pris ma main par dessus la table

 

- Camille j’ai fréquenté des filles de riche, j’ai fréquenté des filles de pauvre mais qui s’y connaissent cependant dans les grands milieux et les bonnes manières mais je n’ai fréquenté aucune fille qui ne soit comme toi. Tu as la vraie beauté, je suis tellement heureux de savoir qu’une femme comme toi va éduquer mon enfant et de tout mon cœur je souhaite même qu’elle soit une fille et que je l’appelle Camille comme toi. Je veux qu’elle soit comme toi qu’elle connaisse la vraie valeur de tout comme toi. Ne pense plus jamais que tu ne mérite pas d’un homme bien, tu le mérites Camille et pour être franc je ne cesse de me dire que je ne te vaut pas à la cheville, que si tu me dis oui ça sera comme une faveur que tu me fais. Je me demande même si tu ne le fera pas seulement pour donner un foyer à notre enfant et non pas parce que tu m’aimes tu es trop bien pour moi.

 

- Brice je veux de tout mon cœur pas seulement pour l’enfant mais pour moi même, je t’aime.

 

Des larmes coulaient de mes yeux, alors que je continuais de parler

 

- Mais Brice la nuit dernière c’était une erreur. Cela fait 5 ans que j’ai pris l’engagement de marcher dans la sainteté.

 

- Ça veut dire quoi Chérie? Tu ne te marieras jamais c’est ça?

 

- Non pas ça, je n’aurais jamais de rapports sexuels avec un homme avant qu’on ne se soit marié. Ça fait 5 ans que je marche ainsi dans la sainteté. Et je sais que pour toi c’est à peine envisageable une telle relation. Je ne sais pas comment le dire, je t’aime moi aussi je suis folle amoureuse de toi mais je ne peux pas briser ma part dans mon alliance avec Dieu. C’est cette alliance qui m’a toujours mise à part jusqu’à aujourd’hui, Dieu m’a toujours donné des choses que je ne mérites pourtant pas. Brice, même mon boulot c’était en dehors de mes capacités et Dieu me l’a quand même donné imagine! Tout ça c’est grâce à mon alliance avec Dieu, alors je refuse de le rompre en vivant dans la fornication. À côté de ça il y a le fait que je veux un couple qui marche selon la parole de Dieu, être avec moi va vouloir dire que tu dois t’engager à connaître le Seigneur. Aller avec moi au culte, rencontrer mon pasteur. Brice je connais ton style de vie et je ne sais pas si c’est juste de ma part de te demander ça.

 

- J’aime tellement ta force de caractère Camille. Je veux que notre fille ait la même. Je veux vraiment qu’elle soit une femme de principes tout comme sa mère

 

- C'est un garçon je sens ça

 

- Non je pense que c’est une fille, elle s’appellera Camille Taty

 

Ça nous avait décontracté de tout, lui autant que moi, avions éclaté de rire.

 

- Mince mon café s’est refroidit, je ne vais plus le prendre.

 

Il avait fait un signe de la main. Le serveur était venu vers nous

 

- L’addition s’il vous plaît

 

- D’accord monsieur!

 

Les minutes qui suivaient, il avait déposé l’addition. Je voyais Brice sortir  des billets de 10.000 frs. Dans ma tête je me disais, quoi? ce petit repas là avait coûté combien?

 

Il déposait l’argent dans le panier et le serveur quant à lui s’éloignait avec le panier. Je n’avais pas pu me retenir

 

- Quoi ne me dis pas que tout cet argent c’était pour ce repas?

 

- Camille sérieux tu es spéciale quoi! Tu ne peux pas faire semblant d’être moins étonnée?

 

- Kiekiekiekiekiekiekie

 

J’avais éclaté de rire au même moment que lui

 

Le serveur était de retour, dans le panier il y’avait 8.000 frs ainsi que des pièces. Brice avait pris le billet de 5.000 frs pour le ranger dans sa poche et avait laissé le reste au serveur comme pourboire.

 

Il m’avait pris par la main et nous sortions du restaurant. Une fois proche de la voiture, il ne s’était pas empêché de se moquer de moi

 

- Je pensais que tu allais prendre le pourboire du serveur toi qui boudais de la facture!

 

- Ahahhahaahahh non je fais à peu près le même travail que lui. Et plein de gens me laissent des monnaies ça m’aide même pour les déplacements parfois figure toi. Alors je sais ce que ça fait ce geste. Je sais me mettre à la place du serveur. Mon problème c’est son patron il n’avait qu’à revoir ses prix.

 

- Kiekiekiekiekie tu es folles Camille!

 

Installés dans la voiture, Brice n’avait pas encore dit ce qu’il pensait de mes conditions. On avait roulé sans en parler à nouveau. On parlait des gynécologues et de bébé.

 

- Au fait j’ai dit à Dorcas qu’elle sera tata et franchement cette fille, elle m’a sorti des histoires bizarres. Genre ah mais maintenant mon rêve d’être la belle soeur de ya Camille tombe à l’eau comme tu as eu une copine qui plus ait est enceinte.

 

- Oooooooh Dorcas je pense que c’est pour cette raison qu’elle ne m’écrit plus hein

 

- Ahahahhaha elle fait son deuil de pas pouvoir être la belle sœur de la spéciale ya Camille!

 

- Kiekiekiekiekie

 

- Bah c’est elle qui sera la plus heureuse le jour où nous viendrons t’épouser alors!

 

Cette remarque de Brice avait fait manquer un battement brusque à mon cœur. Ils viendront m’épouser... alors il était d’accord pour mes conditions?

 

Il continuait à rouler en silence, une fois devant notre parcelle, il avait garé.

 

- Ce genre de relation ça sera ma toute première fois, mais je t’aime et je veux donner une chance à notre relation. Tu vas m’apprendre à apprécier une femme au delà du sexe, te connaissant je sais que tu vas y arriver. En ce qui concerne les autres dispositions concernant la grossesse, et ta situation en famille je vais d’ici demain voir mon père et aussi ma mère pour les annoncer la nouvelle et nous viendrons voir tes parents pour reconnaître être responsable de tout mais aussi pour que je me présente à lui comme ton fiancé. Je ne sais pas comment ça se passe mais mon père me dira. Alors va se poser le problème de ton déménagement. Pas de sexe avant le mariage et donc on fait comment dans une même maison? A toi de me dire Dame Camille la femme des principes!

 

J’avais posé mes mains sur mon visage , puis Brice avait repris à parler

 

- Ahahahahahaha bah à toi de me dire parce que je peux déjà te dire que je pourrais pas partager la même chambre que toi sans oser te toucher impossible avec toute l’attirance que j’ai pour toi.

 

- Je te comprend on va réfléchir sur tout ça et on trouvera une éventuelle solution qui nous permette d’observer nos engagements. Mais je peux te rassurer que mon père ne me chassera pas de la maison ça ne lui ressemble pas donc je peux rester ici jusqu’à ce que les choses prennent une forme plus stables entre nous.

 

- Non, je ne veux pas. Je ne veux pas venir ici te voir ou voir l’enfant. Dans ma famille on ne m’a pas appris comme ça. Tu peux par exemple rester chez ma mère le temps d’avoir l’enfant , le temps qu’on se marie et s’installe ensemble?

 

- Oui pourquoi pas! Mais bon nous allons voir tout ça plus tard. Là je suis fatiguée j’ai sommeil.

 

- Ok. Fais moi pendant ce temps un budget de tes besoins mensuels sur un papier je passerais prendre demain à ton travail. Ton manger et le reste tu es enceinte ce n’est plus à ton père de te nourrir en attendant qu’on vienne te chercher. N’oublie pas aussi de prendre une permission pour aller voir le gynécologue.

 

- D’accord je ferais tout ça.

 

- pense aussi à parler à papa pour qu’il s’apprête à nous recevoir qu’on on viendra te chercher.

 

- D’accord. Brice je suis fatiguée sérieux c’est trop de choses à la fois que tu me dis de faire

 

- Autre chose ce week end on ira chez maman elle fait un repas ça fera 45 jours que Junior nous a quitté

 

- Oooooh mon chéri je suis désolé, comment le prends tu?

 

- Je ne saurais trop te dire mais ça va aller je pense. En tout cas tant que tu seras à mes côtés. Tu pourras rencontrer Dominique, elle attend juste ce repas pour rentrer. Je lui ai déjà parlé de toi et de la grossesse. Elle a hâte de faire ta connaissance.

 

- Moi aussi j’ai hâte en tout cas. J’ai aussi hâte de voir maman et Cathy que j’apercevais juste à la veillée.

 

Brice avait passé sa main sur mon cou, il me caressait le cou avec douceur, ce moment m’avait fait tellement du bien et procurer beaucoup de paix

 

- Je t’aime Camille madame citron pain

 

- Tu n’es pas sérieux Brice! Tu as la pagaille toi!

 

Quand j’avais pris congé de lui, j’avais comme l’impression de rêver. J’étais donc fiancée comme ça de but en blanc? C’est à peine si j’avais imaginé que les choses se passeront comme ça. Ya Cynthia qui depuis le salon m’avait vu entrer dans la parcelle, était sorti pour m’accueillir

 

- C’était comment ce dîner en amoureux?

 

Je m’étais carrément jeter dans les bras de ma sœur

 

- Ya Cynthia Brice m’aime, il m’aime et ils viendront avec ses parents parler de tout ça et en attendant je vais peut être vivre chez sa mère. Mais pour nous deux c’est confirmé nous sommes ensemble il m’aime. Même qu’il est très amoureux de moi je l’ai senti quand il parlait ya Cynthia tu te rend compte?

 

- Camille j’ai toujours su que tu allais rencontrer un homme qui te donnera de l’honneur. Tu as tellement marché dans l’intégrité et la sincérité que c’était inévitable ma petite sœur. Je suis très contente pour toi. Mais dis moi tu as fait comment avec les couteaux et les fourchettes là bas.

 

- Hum longue histoire on va dans la chambre je t’explique.

 

 

         Le lendemain

 

    **dans la tête de Brice**

 

J’allais profiter de mon déjeuner de toute à l’heure avec maman pour lui parler de la grossesse de Camille.

 

Me savoir en relation avec Camille me redonnait envie de vivre. Depuis la mort de mon fils, je faisais tout comme une machine je ne savais même pas si j’avais encore une leitmotive à la vie. Maintenant Camille et le bébé étaient ma leitmotive. Ça me donnait envie de me battre et de foncer. J’avais aussi fait un message à Gérald concernant sa proposition en ce qui concernait leur réseau d’entrepreneurs.

 

« C’est bon gars, je suis partant pour vous rejoindre que faut t-il faire maintenant? »

 

J’allais à nouveau devenir père, je n’allais pas laisser cette fois ci mon enfant sans aucune protection. J’avais subi une fois cela m’avait permit de tirer la leçon. Il fallait que je protège Camille et le bébé. Gérald m’avait dit qu’en dehors de bénéficier des mentors dans l’entrepreneuriat et les investissements, j’allais aussi bénéficier des initiations qui m’aideront à être plus assis et avertis spirituellement. C’est ce qu’il me fallait en tant que chef d’entreprise et aussi chef de famille. Car depuis hier j’envisageais sincèrement d’épouser Camille.

 

De moi même je pouvais me passer du mariage combien même j’étais amoureux, mais me passer du mariage revenait à dire que je n’allais plus jamais avoir le privilège de ressentir Camille tout près de moi comme cette nuit là. Ça je n’allais pas le supporter, je n’aimais pas seulement sa personne j’aimais tout chez elle. Tant j’aimais passer du temps à parler avec elle, j’aimais aussi sentir sa présence plus intimement.

 

- Pitsou je déjeune avec maman, tu prends ta pause non?

 

- Oui je prends ma pause je fais une course au casino rapidement

 

- Ok ça tombe bien. Passe au secrétariat prendre un papier chez Camille et prendre de ses nouvelles. Je l’appellerais plus tard.

 

- D’accord

 

Je lui tendais 2.000 frs pour son taxi.

 

—-

 

Je trouvais maman déjà installée entrain de prendre une salade de fruits de mer

 

- Marceline tu as commandé sans m’attendre?

 

- Ah mais Monsieur l’heure c’est l’heure hein tu sais bien que je suis stricte sur ce coup là

 

- Ahahahhaha maman toi franchement tu es une femme de fer quoi!

 

J’avais fais signe à mon tour à la serveuse et passé ma commande

 

- Samedi je t’ai dit que je viendrais avec une amie?

 

- Oui tu me l’as dit c’est encore qui cette amie?

 

- Bon pour être franc et direct c’est ma fiancée je pense que je vais l’épouser

 

- Sérieux?

 

- Depuis quand la connais tu?

 

- Depuis mon arrivée donc vers Avril et elle est enceinte!

 

- Ah mais toi tu m’annonce tout en un coup comme ça! Pourquoi me l’avoir caché depuis ce temps chéri? Mais c’est une très bonne nouvelle tu sais! Félicitations mon chéri je suis vraiment contente pour toi!

 

- Merci maman, je voulais être sûr avant de t’annoncer quoi que ce soit.

 

- Ce samedi on aura trop de chose à fêter alors, je l’aime déjà ma belle fille, surtout qu’elle va nous donner un enfant

 

- C’est vrai qu’on aura beaucoup à fêter ce samedi. Et donc comme elle est enceinte tu te doutes bien qu’il va falloir qu’on aille voir ses parents

 

- Bien sûre, on doit le faire le plus tôt possible avant que la grossesse ne soit avancée et tu sais la coutume interdit la dot d’une femme enceinte. Tu vas juste faire une présentation pour le moment.

 

- Ah bon! Mais de toutes les façons c’est trop tôt pour une dot. Dans ma tête c’est aussi une présentation qu’on ira faire mais je ne savais pas qu’il y avait des histoires de coutume de ce genre

 

- Oui, c’est comme ça, même ton père peut te le dire c’est comme ça. On épouse pas une femme enceinte.

 

- Hum le Congo et ses histoires. Mais bon épouser c’est trop tôt pour moi je veux juste qu’on aille faire un geste qui montre le respect tu vois?

 

- Oui c’est raisonnable je suis trop contente. Mais il va falloir que tu revienne à la maison parce que tu ne vas quand même pas amener la fille d’autrui se serrer la bas chez ton père hein

 

La serveuse était de retour avec ma commande et le plat de maman, qu’elle avait commandé avant mon arrivée

 

- Merci

 

Avais je dit à la serveuse qui s’était retirée tout de suite après avoir déposé les plats.

 

- Maman je sais que tu va être contrariée mais j’ai trouvé une maison et j’ai aménagé avec Pitsou et mon petit frère Karl.

 

Ma mère était vraiment une maman qui avait un grand cœur, elle n’était même pas contrariée, elle n’avait pas du tout changé de mine

 

- Je vois, je ne suis pas contrariée même si je me demande pourquoi tu as fait un si grand pas sans m’en parler. Je suis ta mère Brice et je serais toujours de ton côté. Tu peux toujours compter sur moi.

 

- Merci maman, ça me rassure que tu le prennes comme ça

 

- As tu pu équiper ta maison?

 

-Oui je l’ai équipé. Je t’inviterais un de ces quatre à la maison

 

- Hum une maison de garçons, Kiekiekiekiekie il n’y a rien de bon là bas

 

- Kiekiekiekiekie, ouais il y a les jeux Nintendo hein

 

- Mais ta fiancé ne va quand même pas vivre au milieu des garçons comme ça. Qui va l’aider quand elle aura le bébé?

 

- Bon j’ai pensé à la maison là bas. Il y a suffisamment de place. Et à vrai dire on ne peut pas s’installer ensemble avant le mariage, c’est une décision personnelle que nous avons prise.

 

- Tu sais bien que je ne vois aucun mal à ce qu’elle vienne à la maison, cet enfant qu’elle attend est chez lui et à sa part dans tout ce qui nous appartient. On l’appelle comment déjà la fille?

 

- Camille

 

- Ok donc je disais que Camille a sa place à la maison. On va juste s’organiser. J’ai hâte de faire sa connaissance. Au fait j’essaie de joindre Nadia mais elle ne décroche même pas mes appels, ça m’aurait fait plaisir qu’elle vienne au repas le samedi. Tu sais cette fille je l’ai prise comme ma propre fille même si elle ma déçue d’être partie pour un sénégalais alors que tu l’aimais mais en tant que mère je ne pouvais pas lui tenir loin de mon amour. J’aurais voulu qu’elle soit à ce repas avec nous.

 

- Maman Nadia a subit un grand coup tout comme nous tous. Chacun a sa façon de réagir face à la douleur. Par exemple Cathy a tenté de se donner la mort et Nadia compte à elle, elle se renferme sur elle même. J’ai essayé aussi de lui parler mais en vain. Dominique a fait pareil en vain. Je me dis que je ferais mieux de lui laisser le temps et après j’irais la voir pour lui montrer que je comprend ce qu’elle ressent et que nous souffrons tous de la mort de Junior.

 

-Donc tu proposes que nous lui laissons le temps c’est ça?

 

- Oui maman c’est ça accordons lui le temps de faire son deuil.

 

Le reste de la conversation portait sur tout et rien. J’avais passé un moment formidable avec ma mère. Il fallait que je passe voir papa ce soir pour parler avec lui aussi de la grossesse de Camille. Car j’avais besoin d’eux deux papa et maman pour m’accompagner voir les parents de Camille.

 

 

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