Chapitre 16 : rêve éveillé !
Ecrit par Dalyanabil
Chapitre 16 : rêve éveillé !
Amsetou
Ai-je commis une erreur de jugement vis-à-vis de Farid. Mon cœur à un raté, je n’ai jamais pu expliquer à Ma ou Maimouna pourquoi je voulais que la naissance des jumeaux reste secrète et ne soit connus du moins de personne possible. Les mesures de sécurités extrêmes lors des visites de ma mère, ou en chez le médecin, l’achat en secret des vêtements de bébés, etc. etc… C’était instinctif, je savais tout comme je le sais encore aujourd’hui que le monde n’était pas encore prêt à connaitre l’existence de mes enfants. En choisissant de mettre Farid dans la confidence je prends le risque qu’il…quoi ? Je ne sais même pas contre quoi je les protège tout comme la seule preuve que j’ai que Jafar est vivant c’est mon intuition. Alors j’observe attentivement Farid, j’ai envie de respecte son choix de ne pas me parler de son passé parce que je crois fermement que ça ne fait pas de nous les personnes que nous sommes ou allons devenir. ça nous influence certes mais on choisit de transformer toute cette tragédie, toute cette noirceur soit en quelque chose de bien soit en quelque chose de mal. ON CHOISIT.
Impatiente je le presse « répond ? » à bout de souffle ma voix est létale quand je reprends la parole « POURQUOI ? »
« C’est que je ne comprends pas pourquoi c’est un secret et si c’est le cas » il semble réfléchir un instant « ou vous vous sentez en danger ? » la réalisation lui fait ouvrir grand les yeux. « Vous a-t-on menace ? »
Il semble réellement inquiet par cette possibilité « tu serais prêt à retourne dans ta famille pour nous protège ma famille et moi ? »
« Oui » sa réponse à fuse sans équivoque
« Pourquoi ? »
« Pourquoi as-tu ouvert ta maison à un parfait inconnu tel que moi ? Fadia ? Je veux dire que tu aurais pu tout simplement me remercier pour Fadia et me ferme la porte au nez mais non. Surement pour la même raison. »
Le silence s’alourdit dans le bureau même le vent qui entre par la baie vitrée n’y fais rien, je veux une réponse plus précise il s’agit de ma famille, de tout ce qui me reste de Jafar alors il est hors de question que je prenne un quelconque risque avec eux. S’il ne veut pas que je le foute dehors dans la seconde il a intérêt à m’en dire plus il doit le sentir car il passe nerveusement ces mains dans ces cheveux ce geste me rappelé vaguement Jafar pendant une seconde l’image de mon mari et celle de Farid se superpose devant moi je n’ai pas le temps de m’y attarde car il me ramené au présent. « Si votre question est de savoir si je prendrais le risque d’affronter ce qui m’attends plutôt pour protéger votre famille du danger alors la réponse est oui. Je le ferais parce que c’est la chose à faire. Je le ferais » sa voix monte dans les aigu, « parce que je sois damné car plus jamais je ne resterais impuissant face à la souffrance d’autrui et oui peut-être que pour vous je suis encore un étranger, quelqu’un à qui vous ne faites pas confiance mais pour moi vous êtes ma famille et je peux t’assurer qu’il gèlera en enfer avant que je laisse encore un autre membre de ma famille tombe sans me battre avant. »
Son discours est passionné, plein de convictions, la sincérité irradie de lui par vague et c’est rafraichissant, si je ne connaissais pas ma propre histoire je jurerais faire partir de sa famille, mon scepticisme s’envole ainsi que mes doutes.
« Non. » Comment je lui explique que ce danger que je sens n’est pas concret, à ma porte. Comment je lui explique que ce que je fais est plus préventif ? J’avale ma salive, ferme les yeux une seconde avant de me lancer « Non on n’est pas en danger, du moins pas dans l’immédiat. » Il ne semble pas totalement convaincu « je vais brutalement honnête avec toi, je n’ai pas de raison de pense que nous sommes en danger tout comme j’ai toutes les preuves prouvant la mort de mon mari » je m’arrête parce juste comme ça j’ai envie de courir m’enferme dans ma chambre et de pleure tout mon soul tellement Jafar me manque
« He tu n’as pas d’explication à me donner. Tu ordonnes et j’obéirais c’est tout. »
« Je sais. Je sais parce que ça reviendrait à te traiter comme un employé or ce n’est pas ce que je veux » j’inspire c’est douloureux mais j’ai envie de lui en dire plus « Jafar. Mon mari a disparu il y’a cinq and déjà dans un crash d’avoir pour tout le monde même sa famille il est mort mais je n’y crois pas. De tous les détectives que j’ai engagé Smith est celui m’a apporté des résultats concrets et je n’ai jamais été aussi proche de découvrir la vérité. Très peu de personne savante pour mes enfants pour eux, pour le monde je suis une veuve pleurée qui refuse la réalité. »
« Un jour je te promets je te raconterais mon passé et mes raisons de le garder secret pour l’instant et peut-être qu’à ce moment-là je trouverais les mots nécessaires pour te dire à quel point je te suis reconnaissant de m’accepte ici même si j’en doute un peu. » Il est gagné par l’émotion et sans que je ne sache pourquoi moi aussi, « dis-m ’en quoi je peux être utile et je suis ton homme Amsetou. »
Je souris, « commence déjà par m’appelé A si tu veux. Malick t’attend surement dans son bureau alors vas te repose on parlera de la fonction que tu occuperas demain au petit déjeuner. »
D’un coup comme si prononce le mot avait fait apparaitre ces signes, je vois ces yeux tirés, les rides sur son front, ces yeux rouges Ya Allah comment ai-je pu passer à côte aussi longtemps ?
Il proteste « C’est bon je peux encore… »
Je me levé du bureau dont je fais le tour en me dirigeant vers la porte « ne discute tu dois être vraiment off vas-y » je souris devant son air un peu buté Elias fait la même chose quand je lui dis non j’ai toujours pensé que lui et Farisa tenait ça de leur père.
« Merci A, je ne te décevrais pas. »
Fadia
De la fenêtre de la cuisine cacher derrière une plante géante j’ai une vue imprenable sur le bureau de A, je le voir tenant à l’entrée échanger quelques mots avec elle, rire avant de se diriger vers le bureau de Malick. Il porte un jean noir et une chemise en flanelle blanche, ces cheveux sont coupé ras et même si je ne le vois que de loin il est encore plus beau que dans mes souvenirs. Si je m’écoutais mon corps je serais déjà en chemin pour lui parler, j’ai envie de tout savoir de son voyage, ce qu’il a vue, ce qu’il à manger, à qui il à parler ? Je veux écouter le Song de sa voix, revoir la couleur de ces yeux, le sentir. Je ferme les yeux et fait appel à mes souvenirs, je peux presque le sentir comme s’il était là devant moi, mon cœur à un raté, j’agrippe la branche que j’ai écarté n peu plus fort en poussant un soupire d’extase en me mordant l’intérieur de la lèvre inferieur. Le fracas du pot sur le sol et les rires de May me sortent de ma rêverie.
« Soub-an Allah. » il y’a de la terre partout, j’ai encore en main une partie de la fougère qui est maintenant étale sur le sol, Ya Allah fait qu’il ne m’ait pas entendue, je jette un coup d’œil à l’extérieur et aucun signe de lui. May rie de plus en plus fort
« Damn girl tu l’as dans la peau. » Je la regarde confuse, bien sûr qu’elle m’a vue regarde dehors mais sait-elle qui ?
Le plus innocemment possible je réponds « je ne vois pas de qui tu parles. »
« Donc tu n’étais pas en train de fantasme sur le nouveau en plein jour. »
M****, elle sait. Je la regarde plus embarrasser que jamais. Elle sort de la cuisine et reviens avec un balai et une ramassette « allez raconter t’as le béguin pour le nouveau. »
Ce n’est pas une question mais un fait qu’elle vient d’exposer « le béguin ? »
Elle me regarde surprise l’air de ne pas comprendre pourquoi je ne comprends pas ce qu’elle veut dire avant « oh ! Avoir le béguin pour quelqu’un c’est dire qu’il te plaît. » elle pouffe de rire en secouant la tête comme si elle venait de dire une bêtise.
Moi je souris gauchement ne sachant toujours pas comment aborder la question Farid avec elle, les souvenirs d’un film qu’on vu ensemble me revient. Alors je gonfle mes épaules, monte sur la plante de mes pieds et me plie presqu’en deux comme un gorille « Farid. Bel. Homme. » J’accompagne mes paroles d’un rire idiots suivi de petits « Ouh. Ouh. Ouh. Ouh. Ouh. » Mon imitation de Tarzan nous fait tellement rire qu’on se retrouvent plie en deux les larmes aux yeux avec des cotes douloureuses.
Quand on finit par retrouve notre souffle, elle se rapproche de moi, « allez raconter, je veux tout savoir. La première fois que vous vous êtes vus, à quel point il est canon ? Tout. Tout. Tout. »
« C’est la nuit où j’ai tué quelqu’un. » J’ai sorti ça d’une traite, tête baissée, mon cœur bat à la chamade j’ai les mains moites. Elle et moi n’avons jamais eu cette discussion et franchement je ne sais pas exactement ce que A lui a raconté sur mon passé.
Elle se rapproche de moi, « tu n’es pas obligé de m’en parle si tu ne veux pas. A moi tu ne me dois aucunes explications. »
Les yeux remplis de larmes qui coulent librement sur mes joues, la voix entrecoupés je lui raconte, quand je crois que je n’ai plus de larmes à versées sur mon passé mon corps me surprend. « J’ai ramassé la brique et de toute mes forces je l’ai frappé sur la tête, » j’ai envie de lui dire que mon esprit avait pris le relais sur mon corps refusant littéralement de subir un abus de plus
J’inspire profondément avant de me lancer « quand j’ai fui l’hôtel il m’a retrouvé, ce soir-là dans l’allée j’ai cru que. Que… Les images de cette nuit me reviennent par bribes, les voix, les odeurs, la peur. » Mon cœur bat à la chamade j’ai peur de qu’elle me déteste quand je lui dirais ce que j’ai fait, qu’elle me juge, qu’elle décide de ne plus être mon amie ? Je sais que A n’as pas trahie mon secret mais j’avais envie de lui dire la vérité depuis un long moment déjà. J’ai trop peur d’affronter son regard, peur d’y lire ce qui contient.
« Je peux ? » Sa question me prend au dépourvu, je suis obligé de lever les yeux dans sa direction elle s’est rapproché de moi et ce qu’elle me demande c’est si elle me peut me toucher. C’est quelque avec lequel j’ai encore du mal surtout quand je ne vois pas le geste arrive, pleure-t-elle ou ma vue me joue-t-elle des tours ? Quand elle prend afin mes mains dans les siennes « tu as fait ce qu’il fallait pour survivre. »
Ma poitrine se vide, j’ai le souffle court, un poids dont je ne m’étais pas rendu compte me quitte et je suis envahi d’un sentiment de soulagement qui fait presque vacillé mes jambes. Je me laisse tombe dans ces bras de soulagement, complètement à cours de mot avec cette seule phrase elle as résumé ce que j’ai fait toute ma vie. « Maintenant parle-moi de ce garçon. »
Je levé les yeux « tu ne perds pas le nord toi ? »
« Oh » elle prend un air choqué « ça c’est ma réplique. »
« Et envoie moi la facture mais pour l’instant je ne parlerais que devant une tasse de lait chaud et une assiette de tes fameux cookies à la noix de pecan. »
« Vendu. »