Chapitre 15 : Parce que…

Ecrit par Dalyanabil

Chapitre 15 : Parce que…

 

Farid

 

Après près de vingt heures de vol, une heure de bateau parce qu’avec le climat pas moyen d’emprunter le jet ou l’hydravion, je suis fatigué, nerveux, impatient, quand je débarque sur le petit port de la petite île ou Amsetou Mahmoud a élu domicile. C’est une île au milieu de nulle part, enfin presque elle est proche de la maison plus proche que Londres. Je fais un signe de la main à mon chauffeur avant de débarquer mon énorme sac à dos style militaire au dos, la fraîcheur de l’eau me donne envie de me baigner, le bleu azur de m’allonger à l’ombre un cocktail à la main et de somnoler. Après ses six mois intensifs d’entrainement ça ne serait de refus, sur le quai m’attend un jeune homme basané, d’au moins un métré quatre-vingts, les cheveux bouclés, le sourie avenant. 

 

« Salam, moi c’est Malick tu dois être Farid ? » Il me tend la main en me saluant.

 

« Oui. »

 

« Laisse-moi t’aider avec ça » il a déjà la main sur mon sac quand je le retiens d’une main

 

« Non t’inquiète ça va. » Je suis certes très fatigué mais je peux encore porter tout seul mon sac.

 

Il m’observe un instant avant d’hocher la tête et de prendre la direction vers une petite voiturette de golf « tu as fait un bon voyage ? »

 

« Il était fatiguant. C’est toujours ainsi ? » Je lui demande vraiment curieux.

 

« Non c’est le climat, ces derniers temps il ne permet pas aux clients d’arrivé directement sur l’île. »

 

« Les clients ? » Ma surprise doit se ire sur mon visage car il s’arrête et pour la deuxième fois laisse m’observe en silence sauf que cette fois-ci son silence est plus long. Me suis-je montré trop curieux ? Ma question n’est-elle pas légitime ? De quel genre de clients parle-t-il ? 

 

Ne me sentant pas coupable je soutiens son regard, la réponse que je finis par obtenir à ma question est « HUM ! »

 

Il prend le volant avant d’ajouter « je laisserai à A le soin de te donner les informations nécessaires, on y sera dans un quart d’heure. »

 

Durant tout le trajet il n’a plus pipe un mot ce qui m’as laissé le loisir d’observe mon nouvel environnement. Si je devais me fie à ce que je voyais je dirais que c’est une île prive de plus ou moins mil cinq-cents mètre carré avec une utilisation à des fin privées, pas beaucoup d’autochtones, sur la plage est construit le petit ponton sur lequel le bateau qui m’as déposé a amarré, juste à côté se trouve aussi deux autres de taille moyennes dont je ne distingue pas bien les noms. Une fois qu’on s’éloigne de la plage principale on peut observer au loin quelques cabanes très espaces je suppose plus ou moins grandes en fonction de la taille des familles qui les occupes sur la gauche. La route qu’on emprunte une fois sortie de la plage est pavé et bordé de gazon, de divers arbres fruitiers : Mangues papayers, palmiers, de fleurs : des roses, d’hibiscus, de tournesols, d’orchidées… Tout émerveille j’ai une pensée pour le jardinier royale Saïd lui qui se vante toujours d’entretenir le plus beau des jardins s’il voyait ça ? Je suis tellement perdu dans la contemplation des environs que je ne me rends pas comptes que nous sommes arrivées. 

 

Je descends de la voiturette, fait un tour sur moi-même avant de lâché « WAOUH » suivi d’un sifflement. Effectivement je suis dans une cour intérieure entoure seulement d’un bâtiment principale construit en U, au milieu il y’a une grande fontaine d’au moins un mètre de haut, ici aussi les roses, orchidées, tournesols sont savamment disposés pour crée un effet lumineux et agréable à l’œil. L’entrée par laquelle on vient d’entrer est une arche carrée qui clôture parfaite la forme en u du bâtiment. Ce qui est impressionnât c’est le fait que l’ensemble n’est ni trop haut ni bas. Ici et là on y trouve des bancs et à l’ombre sur la véranda des sofas en rafia aux cousins de couleurs bariolé. Nous traversons la cour et je me retrouve à l’accueil qui est décore dans style paisible et chaud. Derrière le comptoir se trouve un jeune qui doit avoir 18 ans tout au plus, ils échangent quelques paroles avec Malick avant que celui-ci ne me demande de le suivre.

 

On traverse des couloirs et de dédalles qui pourraient rivalise avec ceux du palais par leur tentures, les plafonds haut, les œuvres d’arts muraux… Bref tout respire le luxe sans être ostentatoires. On pénètre dans une deuxième cour interne où là sous mes yeux, en contre bas s’étend des sortes de cottages individuelles, semblable à ceux que j’ai vu sur la plage. La distance entre chacune d’elles doit donner à leur occupant l’intimité dont ils ont besoin sans pour autant complètement les isolés. La majorité de ceux-ci font face à la mer ce qui doit leur donner un accès privatif à la plage. J’ai l’impression d’avoir pénètre une sorte de voute temporels et de m’être retrouve dans une sorte de village médiéval pense avec une architecture atypique et exécute de main de maître. Tout est calme, je vois des gens entrés et sortir, personne ne se presse, des rires d’enfants me parviennent. Au loin je crois reconnaitre une star de cinéma dont le film à fait un carton avec son fiancé qui n’est autre que le chanteur de country le plus populaire de tous les temps. D’un air ahuri je me tourne vers Malick ensuite reporte mon regard sur le couple avant de demande d’une voix atone : « c’est quoi cet endroit ? »

 

« Un hôtel » j’entends plus que je ne vois le sourire sur ces lèvres « Nous accueillons une vingtaine de personne à la fois, nous leur garantissons l’anonymat le plus complet, une sécurité à toute épreuve et pleins d’activité à l’intérieur de l’île pour ceux qui veulent explorer. Pour simplifie un lieu de retraite très selecte pour une clientèle tout aussi selecte. » Il ne me laisse pas le temps d’enregistre ce qu’il vient de dire avant de lancer « allez viens A t’attend »

 

« Entrez » complétement perdu dans l’admiration de ce lieu, je n’ai pas remarque que nous avions atteint le bureau de Amsetou, ma belle-sœur peut-être mais ma future boss pour sûr.

 

« Je suis dans la salle juste en face quand tu as fini viens me trouver. » Il ouvre la porte, me pousser à l’intérieur avant de la refermé.

 

La pièce dans laquelle je viens d’entrer est situé tout au bout du U en intérieur, sur ma droite se trouve une grande baie vitrée qui s’ouvre directement sur une pergola face à la mer, d’ici on peut presque entendre le bruit des vagues s’écrasant sur la plage, la pièce est meuble dans un style très minimaliste dans le coin donnant sur la pergola se trouve une table basse en bois avec deux fauteuils au couleurs neutre avec un grand pot de plantes vertes et quelques tournesols qui dénote par leur éclat. Sur ma gauche une aire de jeux avec des yeux parsemé par ci par là, comme si les enfants à qui ils appartenaient, allaient revenir d’un moment à un autre en plein milieu de la pièce se trouve un grand bureau incurvé sur laquelle est parsemé quelques papiers, sur le cote il y’a deux écrans sur laquelle on peut apercevoir des graphiques et des fichiers Excel, juste en bas il y’as une imprimante, derrière se trouve une bibliothèque remplie de libres et Amsetou est assise en plein milieu le regard levé sur moi.

 

« Tu as fait le tour ? » Sa question me prend un peu au dépourvu, je ne sais pas depuis combien de temps elle m’observe.

 

« Désolée mais cet endroit est... » je marque un moment pour trouver le mot adéquat « impressionnant. »

 

Elle sourit flatter « merci. Quand mon mari a disparu je voulais un endroit loin du monde ou pansé mes blessures, établir un plan de guerre sans devoir subir le regard plein d’attentes des autres sur comment vivre après avoir perdu l’amour de sa vie subitement. » Elle a murmuré ces paroles mais dans le silence de son bureau elle n’a pas besoin de parler plus fort, sa douleur irradie littéralement d’elle, la tristesse qu’elle dégage est telle qu’on croirait que c’était juste hier et pas plus de quatre ans. Je ne sais pas quoi lui dire pour la soulager un peu, les formules telles que je ne peux qu’imaginer ta peine me semble tellement hors de propos que je garde le silence. « Assieds-toi » elle sourit légèrement le yeux voiles de larmes pendant quelques secondes elle n’était pas avec moi.

 

« Merci je ne voulais pas te rappeler de mauvais souvenirs ? » Je sais que je n’ai pas de raisons de m’excuser mais ça me semble la chose à faire.

 

« Non, ce n’est pas toi, » elle secoue la tête comme pour chasser les souvenirs qui menacent de la submerge et m’adresse un sourit plus chaleureux quoique toujours teinte de tristesse. « Et ce séjour à Foumban ? »

 

Je sais qu’elle n’as pas besoin que je lui face un compte rendu détaillé des six derniers mois, je sais par ‘T’ qu’elle s’est tenu au courant de tout au fur et à mesure. Alors je lui donne une réponse concise « oui, je n’ai pas appris, et la construction de ta maison est complétement finie encore quelques finitions et tu pourras la meubler »

 

« Hum » elle hoche la tête 

 

« Tu vas le faire à distance ? »

 

« Oui, grâce à la projection 3D de la maison c’est déjà fait, la plupart des meubles ont déjà été commandé et sera livres dès que j’aurais le feu vert de ma mère, certains éléments de décor partiront d’ici via un conteneur et avec la visio conférence et le soutien de Ma je sais que je n’ai pas d’inquiétude à me faire. » Elle fronce les sourcils avant de rajouter « du moins pas trop et puis si une fois sur place il y’a un truc que je n’aime je n’aurais qu’a le changer. »

« Tu délègue beaucoup ? » Elle m’observe en silence, c’est clair que posé comme ça ma question à l’air accusatrice « je suis désolé… heu ce n’est absolument pas un reproche » je marque une pause parce je perds mes moyens « je suis juste curieux »

 

Elle sourit après un long moment, s’adosse sur son siège pousse un soupir, avant de me répondre « je vais te poser une seule question avant de me lancer okay ? » J’acquise de la tête « tu as subitement quitter le Mandras pour Londres alors qu’à la fin de tes études il y’a trois ans tu a commencé comme stagiaire dans la compagnie familiale et à  grimper les échelons jusqu’au poste de vice-président » elle marque un temps d’arrêt « je veux dire un bel avenir s’offrait à toi, tu n’as pas seulement grimper les échelons pour prouver ta valeur mais tu as complètement redésigné l’image de cette société et en trois ans tu as fait d’une entreprise familiale, traditionnelle une entreprise avec une renomme internationale. Tu as été normé dixième entrepreneur les plus influents de l’année dans Forbes India et US, il y’a un an tu as rompu tes fiançailles avec la fille d’un Lord anglais qui a laissé entendre à qui le voulait que la famille royale lui aurait mis trop de pression et qu’elle n’était pas prête à mettre la burqa alors la vraie raison de votre rupture était ses indiscrétions.

 

Je suis tellement choqué par la quantité d’information qu’elle est en train de me donne que je n’ose pas parler.  « … » Mais je suis aussi paniquée qu’elle ait découvert la vraie raison pour laquelle je veux travailler pour elle.

 

« Tu es le seul héritier d’un royaume pesant plusieurs billions de livres et dont l’arbre généalogique peut être trace jusqu’à la préhistoire. Tu as un master en finance d’une des plus grandes universités du monde, de l’expérience après avoir dirigé une compagne comme Nasser industries et ton avenir semble assuré. » Elle se tait et m’observe « dois-je continuer ? »

 

« Je… » j’ouvre la bouche pour dire quelque chose mais la referme aussi sec, je ne peux pas trahir la confiance de mes parents. Je ne peux pas encore lui faire confiance avec quelques choses qui pourrait complétement détruire pas seulement ma famille, mon héritage mais aussi mon peuple. J’imagine déjà les titres des journaux « enlèvement et meurtre au sein de la famille du Mandras » Non pas encore c’est beaucoup trop risqué surtout que pour l’instant je n’ai rien pour étayer mes dires si ce n’est mon intuition. Alors je la regarde en silence si elle a découvert la vérité elle devra m’en dire plus avant que je n’admette quoique ce soit, « j’attends toujours ta question. »

 

« Ne sois pas choqué que j’en sache autant sur toi, tu n’imaginais pas quand même que je n’allais me contente des dires de Smith ? »

 

« Oui… En fait non. » Je secoue la tête en signe de négation essayant de garde mon calme.

 

Son regard perçant sur moi me donne l’effet d’être un livre ouvert dont elle connait tous les secrets « ma question est : est-tu disposé à me faire confiance et me dire pourquoi tu veux réellement travailler avec moi ? »

 

Je prends une grande inspiration avant de lâcher « je ne peux pas. Je suis vraiment désolée. »

 

Elle hoche la tête comme si elle s’attendait à ma réponse avant de sortir dans un des tiroir une farde jaune et de la posé devant moi « voilà toutes les informations que j’ai reçues sur toi. C’est un peu plus que le minimum pour ceux qui travaille avec moi et moins que le nécessaire pour tous ceux qui travaille sur cette île. J’ai respecté au maximum ton passé et ceux de tes proches. » Elle marque une pause avant de reprendre « j’ai respecté les limites non verbales que tu as fixés. »

 

Mon soulagement est tel que je me laisse tombe sur le dossier de la chaise, je pourrais mettre le fait d’être vulnérable devant elle sur mes longues heures de vols mais ce n’est pas vrai. S’il y’a une chose que je veux c’est être moi avec elle, être moi dans son monde à elle. Je ne peux peut-être pas lui dire la vérité mais je vais être sincère et je ne lui mentirais pas « Merci. » La gorge noue par l’émotion j’ai envie de dire plus que juste merci devant autant de considération et de compréhension mais rien d’autres ne semble adéquats.

 

Elle hoche encore la tête « je ne vis pas toute seule ici. » Elle marque une pause, suivi d’un raclement de gorge avant de continuer le regard toujours sur moi je me redresse. Le moment semble crucial comme si elle allait me révéler un de ces secrets « ici je vis avec ma sœur, Malick mon chef de la sécurité que tu as déjà rencontre, Fadia et mes enfants Elias et Farisa. »

 

Le choc est total et il doit d’ailleurs se lire sur mon visage. Des enfants ? Comment Smith a-t-il manqué ça ? Est-il au courant ? Pourquoi en a-t-elle fait un secret ? Est-elle en danger ? est-ce la raison pour laquelle elle vit dans cet endroit loin de tout ? « Quelqu’un vous menace-t-il ? Avec les ressources du Mandras on peut s’assurer que vous soyez protégée vous et toute votre famille. »

 

« Les ressources du Mandras ? et pourquoi ‘’On’’ fera-t-il ça pour ma famille ? et qui est ce ‘’ON’’

Survivre à l’enfer d...