CHAPITRE 164: LE DROIT D'AÎNESSE

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 164 : LE DROIT D'AÎNÉS 

UNE SEMAINE PLUS TARD 

**ARSÈNE MFOULA**

Je suis garé du côté de Louis avec Al et Loyd qui m’ont accompagné aujourd’hui. La dernière fois à l’église après le partage d’informations que nous avons eu nous avons décidé de faire appel à un détective que Benjamin connaissait pour nous faire des recherches sur Marwane et Santos, il s’est avéré qu’il s’agissait bel et bien de la même personne. Il est remonté jusqu’à l’orphelinat à Angondje, il y avait bien un petit garçon âgé de 3 ans qui est rentré là-bas avec l’identité de Marwane MEZUI mais y est ressorti avec celle de Santos Bouka à ses 18 ans avec deux jeunes femmes pensionnaires du même établissement et de la même tranche d’âge que lui. Ils sont tous les trois sans domicile fixe mais traînent toujours ensemble car menant le même mode de vie. Les endroits susceptibles de rapidement les retrouver sont effectivement le bord de mer, près du Conseil Économique et Social et Louis où ils ont leurs habitudes. Il nous a dit que le vendredi autour de minuit, nous aurions plus de chance de le retrouver du côté de Louis alors nous sommes là aujourd’hui pour essayer de mettre la main sur lui. 


Alvine : (Souriant) C’est fou comme le temps passe vite. Qui aurait cru que nos vies auraient autant changé en l’espace d’un an.

Moi : (Souriant) Ça tu peux le dire.

Alvine : Et dire que l’année surpassée encore on nous traitait de célibataires endurcis passant leurs vies dans les boîtes de nuit.

Moi : (Souriant) Ce n’était pas faux, surtout toi.

Alvine : (Riant) Yaye on était  deux à le faire. Je me souviens d’Ebouma priant pour nous et nous invitant à l’église mais en bon petit diable que nous étions nous fuyions.

Moi : (Riant) Ebouma on te respecte mais tu ne feras pas de nous des Alléluia.


Nous éclatons de rire et Loyd assis à l’arrière n’est pas en reste.


Loyd : (Riant) C’est ce que vous lui disiez ?

Moi : (Riant) C’est Alvine qui disait ça.

Alvine : (Riant) Loyd il ne faut pas suivre. Ebouma nous gasait avec son affaire de Dieu et de l’église .

Moi : (Souriant) Il nous avait dit qu’il nous aurait à l’usure. 

Alvine : (Bougeant la tête de gauche à droite en souriant) Et l’enfoiré nous a eu. Il a fait de nous des ‘’Alléluia''.


Nous éclatons à nouveau de rire.


Moi : (Souriant) Dans le fond c’était ce que nous voulions mais nous ne le savions pas.

Alvine : Ce n’est pas moi qui dirai le contraire. (Nostalgique) Il y a un peu plus d’un an, nous étions célibataires et sans enfants puis tu as revu Leslie et boom, te voilà papa de 5 enfants.

Moi : (Souriant) Ouais et dire que cela aurait pu être un peu plus. Je me suis retrouvé père de la plus abrupte des façons.

Loyd : Tu n’avais aucune expérience ?

Moi : Non.

Loyd : Et Lucrèce ?

Voix dehors : Santos fait vite toi aussi.

Voix : Oli pardon, mon collant me gêne, si tu es trop pressée il faut t’envoler. 


Nous avons tous les trois tournés la tête dans leur direction et avons vu un jeune homme vêtu d’un collant très moulant et un haut sauté qui dévoilait son ventre perché sur des hauts talons avec deux jeunes femmes ayant des mini robes décolletés qui cachaient à peine leurs parties intimes. Elles avaient également des hauts talons et des longues perruques qui leur tombaient dans le dos. Petits sacs d’un côté et cigarettes de l’autre. J’ai eu mal au cœur en les voyant. Ce n’est pas la première fois que je vois des prostituées ou des homo, pour avoir beaucoup fréquenté ce coin par le passé, j’en ai naturellement déjà rencontré. Mais aujourd’hui c’est différent, le fait de penser qu’il s’agit des enfants dont les parents sont en train de mourir de chagrin et qu’ils ne le font pas par choix mais parce que des sorciers leur ont volé leur vie et leur identité me fait vraiment mal au cœur. Je pense à mes propres enfants et je ne peux que prier le Seigneur afin qu’il les protège.

Nous les avons regardés aller se mettre à un endroit où ils ont salué les autres qui étaient déjà là avant de se mettre eux-mêmes en place en interpellant discrètement quelques voitures qui passaient par là. Nous nous sommes regardés un moment avant que je ne démarre pour passer près d’eux et j’ai ralenti à leur niveau. Alvine s’est positionné de sorte à les interpeller.


Alvine : (Enjoué) Bonsoir mes beautés.


Ils se sont bousculés pour s’approcher de la voiture.


L’une d’entre elles : (Caressant le visage d’Alvine )Bonsoir mon mignon, que pouvons nous faire pour toi. 

Alvine : (Souriant) J’ai envie de me soulager et je cherche quelqu’un pour le faire.

Elle : Il n’y a aucun problème, je peux te faire tout ce que tu veux.

Alvine : (Souriant) Je n’en doute pas, mais moi je suis plutôt porté sur (regardant Marwane) 

Elle : Je vois. (Se retournant) Santi approche. (Regardant dans la voiture) Et tes amis ?

Alvine : Nous avons les mêmes tendances.

Elle : (Déçue) Ok. Santi et Pablo, je crois que c’est votre jour de chance aujourd’hui.


Les deux jeunes gens se sont approchés.


Alvine : (À eux) Nous ne voulons qu’un seul.

Santos : Vous voulez une partouze ?

Alvine : Oui, si tu peux assumer.

Santos : Il n’y a pas de problème mais cela vous reviendra cher.

Alvine : Ton prix est le mien.

Santos : (Large sourire) Voilà les choses que j’aime entendre. (Jetant sa cigarette au sol) Désolé Pablo mais pour toi ce sera une autre fois. (Aux filles) Ciao les filles, une nuit mouvementée m’attend. 

L’une : (Le giflant aux fesses) La chanceuse. Assure. 

Santos : (Souriant) Comme toujours. 


Il est monté dans le véhicule et nous a regardé à tour de rôle en insistant sur Loyd qu’il a regardé en se mordant la lèvre inférieure. 


Santos : (À Loyd) Direct mon goût.


Je vois Loyd qui recule jusqu’à être bloqué par la portière. Malgré moi, j’esquisse un sourire. Décidément Loyd ne laisse personne indifférent, fille comme garçon. J’ai démarré et nous sommes partis.


Santos : Je connais un bon hôtel où on pourrait aller sans problème.

Alvine : Nous on aime pas les hôtels, on préfère des endroits plus discrets.

Santos : En tout cas tant que ce n’est pas la plage ça me va. 

Alvine : Tu as peur des grandes eaux ?

Santos : Non. Sauf que récemment j’ai vu une sirène là-bas.

Alvine : Sans blague.

Santos : J’y étais avec un client et pendant que je m’occupais de lui, nous avons vu un homme sortir de la mer. L’eau l’a déposé sur le bord et il s’est levé pour venir vers nous. Nous sommes partis de là en courant et j’ai dit que plus jamais je n’irai là-bas. Ce salopard de Gérard était même parti sans me donner mon argent mais il ne perd rien pour attendre, je l’attends au carrefour.

Alvine : C’est qui Gérard ?

Santos : Un de mes plus fidèles clients, lui et ses amis ne peuvent plus se passer de mes services. Sans pour autant me vanter j’ai un cul d’enfer et quand on y rentre (Faisant un clin d’œil à Loyd) on n’en ressort plus. Je parie que vous n’en ferez pas l’exception.

Alvine : (Souriant) J’espère que ce n’est pas de la publicité mensongère.

Santos : Tu verras par toi-même. Mais en entendant, parlons chiffres.

Alvine : Tu veux combien ?

Santos : 150 milles pour vous trois. 50 chacun (touchant la cuisse de Loyd) Sauf pour toi mon choux, je te fais moitié prix.


Loyd s’est crispé derrière pendant qu’Al et moi on faisait tout pour ne pas rire de sa situation. 


Santos : (À Loyd) Relaxe mon choux, je ne mors pas.

Alvine : (Souriant) Il est timide et en plus c’est ça première fois.

Santos : (Caressant une fois de plus sa cuisse) Je comprends mais ne t’inquiètes pas, Santi va parfaitement s’occuper de toi (Essayant de caresser son torse mais Loyd l’a bloqué) Tu es un beau gosse, tout ce que j’aime . 


J’ai regardé Loyd par le rétroviseur et il en a fait autant. Ça se voyait qu’il prenait énormément sur lui pour ne pas craquer le pauvre, je n’aimerais pas être à sa place. Son regard avait l’air de dire ‘’Arsène accélère pardon, je veux sortir d’ici.’’ Et Dieu merci pour lui, on n'était plus loin de la maison. En moins de 5 minutes, j’ai klaxonné devant mon portail et le gardien a ouvert. Nous sommes rentrés et j’ai garé.


Alvine : C’est ici. Tu peux descendre. 

Santos : Je ne ferai rien si je n’ai pas encore été payé.

Alvine : Tu auras ton argent, t’inquiètes.


Nous sommes tous descendus et nous sommes rentrés dans la maison. Il s’est mis à regarder partout avant de nous fixer. Maintenant que je le voyais à une bonne lumière, j’ai pu voir qu’il avait les pupilles dilatées signe qu’il avait consommé de la drogue, les traces de rougeurs sur son avant bras indiquaient qu’il s’injectait des choses à cet endroit sans doute pour supporter son travail.


Santos : Quand est-ce qu’on commence ?

Alvine : Tu ne veux pas d’abord un verre histoire de te mettre dans l’ambiance ?

Santos : (Souriant) Toi tu es un gars du terrain. Je veux bien un verre. Quelque chose de fort.

Alvine : (À moi) Tu nous apportes ça ?


J’ai acquiescé et me suis dirigé vers le bar pendant qu’Al faisait asseoir notre invité. J’ai servi nos quatre verres et j’ai mis un sommeil dans le sien puis je suis revenu et fait le partage. Je me suis ensuite assis à côté de Loyd.


Alvine : On trinque à une nuit inoubliable.


Nous l’avons fait et avons commencé à boire. Il a bu le sien cul sec avant de frissonner.


Alvine : Un autre ?

Santos : Oui. 


Je me suis exécuté et je suis revenu lui donner son verre.


Santos : (À Alvine) Tes amis ne parlent pas ?

Alvine : Je te l’ai dit, ils sont timides.

Santos : (Faisant un bruit avec sa langue avant de porter son verre à la bouche) En tout cas. (Vidant son verre) Je peux avoir mon argent ?

Alvine : Bien-sûr. Les bons comptes faisant de bons amis (prenant son portefeuille) voilà donc tes 50 milles et un petit supplément que je donnerai plus tard si je suis satisfait.

Santos : (Sortant sa langue sur laquelle trônait un énorme percing) Toi je sens que je vais énormément t’adorer .


Loyd et moi avons sorti l’argent et nous avons tout remis à Al qui le lui a donné. Il s’est mis à compter l’argent en bâillant à plusieurs reprises.


Alvine : Tout va bien, j’espère que tu ne vas pas nous faire faux bond hein.

Santos : Plus professionnel que moi dans ce milieu ça n’existe pas. (Rangeant l’argent dans son petit sac avant de nous regarder à tour de rôle) Bon, passons aux choses sérieuses. Qui veut être le premier à goûter la Santi ?

Alvine : (Me montrant du doigt en souriant) Lui. Commence par lui.

Santos : Ok. (Me regardant) On va bien s’amuser.


Il s’est levé de son fauteuil pour marcher dans ma direction mais ça se voyait qu’il n’allait plus tenir longtemps car il avait du mal à se déplacer. Dès qu’il est arrivé devant moi, il s’est écroulé au sol. 


Alvine : Ça y est. Où va-t-il dormir ?

Moi : Dans l’une des chambres du bas.

Leslie : (Apparaissant avec des vêtements en mains) J’ai déjà préparé sa chambre. Voici les affaires.

Moi : Loyd prends ça et suis moi.


Il a récupéré les vêtements, j’ai soulevé Marwane et l’ai conduit dans la chambre en question. Il sentait l’alcool, la cigarette et le chanvre. Je l’ai déshabillé, fait prendre une douche, habillé et mis au lit. Je l’ai regardé un moment en train de dormir. Si on fait abstraction du percing qu’il a sur le nez et aux oreilles, c’est un bel homme sans ses mimiques de femmes. Je peux voir les traits de Clotaire sur son visage mais seulement en plus clair.


Leslie : (Derrière moi) C’est bon ?

Moi : Oui.

Leslie : Al est en train de rentrer.

Moi : Je viens.


J’ai monté le drap sur lui et je suis sorti.


Alvine : (Raccrochant son téléphone) Ta sœur est en train de m’appeler deux fois deux fois.

Moi : Elle a raison. Allons je te raccompagne.


Je l’ai fait jusqu’à sa voiture, il est déjà plus d’une heure du matin.


Moi : Merci pour ton aide et fais moi signe dès que tu rentres.

Alvine : (Me faisant une accolade) Sans faute. On se tient informé pour la suite et prend bien soin de ton beau frère. 


J’ai esquissé un faible sourire et il a grimpé dans sa voiture pour partir. Je suis rentré trouvé Leslie et son frère au salon. Ce dernier passe la nuit ici vu qu’il n’a aucune contrainte chez lui. Il ira d’ailleurs avec nous demain matin à l’église car nous avons convenu de l’emmener chez le pasteur Lilian une fois que nous l’aurions trouvé. Il nous disait que s’il y avait des esprits derrière sa condition il lui ferait une délivrance. Reste à savoir comment nous allons faire pour le convaincre de nous suivre à l’église à son réveil. Je ne sais même pas encore comment nous allons commencer pour lui dire qui nous sommes et pourquoi il est là. Un grand merci à Al qui a su jouer le jeu pour nous permettre déjà de l’emmener ici. 


Leslie : Loyd m’expliquait comment vous avez fait pour le ramener ici.

Moi : C’est Al qui a fait tout le boulot. Vue comment Loyd était crispé et moi déconcerté, nous n’aurions pas pu faire grand-chose sans lui. (Souriant en regardant Loyd) Et apparemment tu lui as tapé dans l’œil.

Loyd : (Faisant un signe de croix) Le sang de Jésus sur moi. Je n’ai pas arrêté de me dire que je devais laver le corps, les choses de la malchance comme ça.

Moi : (Souriant) C’est ça quand on est beau, on attire tout.

Loyd : Hum.

Leslie : Tu as déjà fait un message dans le groupe pour dire que tu l’as retrouvé ? Histoire que tout le monde sache et que le pasteur se prépare à nous recevoir.

Moi : (Sortant mon téléphone) Je le fais. 


J’ai écrit le message et nous sommes allés nous coucher lorsque j’ai reçu l’appel d’Abess me disant qu’il avait rejoint sa Reine et son héritier avant de me dire que je lui devais 70 milles. Leslie m’a fait part de ses impressions lorsque nous étions au lit. Elle nous a vu rentrer et a écouté notre conversation. Elle disait qu’elle avait coulé des larmes en l’entendant parler de la sorte et elle n’a pas pu s’empêcher de voir Marwane comme Loyd vu qu’ils ont sensiblement le même âge même si ce dernier prendra ses 28 ans dans bientôt. Je lui ai dit que j’avais eu le même sentiment en le voyant et que j’étais tout aussi triste qu’elle. On espère juste que Dieu pourra faire quelque chose pour lui et le sortir de cette vie. Après cela, nous avons prié et avons dormi. Le lendemain nous nous sommes réveillés et avons discuté avec le pasteur Lilian qui m’a appelé très tôt après avoir lu mon message. Il m’a dit qu’il nous attendait à l’église à 10h. Il est 8h du matin et nous attendons que Marwane se lève pour prendre le petit déjeuner ce qu’il ne tarde d’ailleurs pas à faire. Il avait l’air perdu et surpris de nous voir là.


Santos : (Se grattant la tête) Euh, bonjour.

Nous : Bonjour.

Santos : Excusez-moi de vous déranger, j’aimerais rentrer chez moi mais je ne trouve pas mes affaires.

Moi : Oui, nous les avons mis en lieu sûr. Je vais te les remettre après le petit déjeuner, c’est d’ailleurs toi que nous attendions.

Santos : (Confus) Euh.

Moi : (Me levant) La table est par ici. 

Santos : (Ne comprenant pas) Euh, d’accord . 

Moi : Au fait, nous ne nous sommes pas présentés. Je m’appelle Arsène, voici Leslie ma femme, Loyd que tu as vu hier et nos enfants Lucrèce, Aimé et Amour. 

Santos : (Souriant à leur endroit) Enchanté.

Moi : Les enfants, lui c’est tonton Marwane (il a eu le regard trouble) Le petit frère de votre mère.


Cette fois-ci il a écarquillé les yeux en me fixant j’en ai fait de même. Leslie nous a interrompu en nous disant d’aller manger. Il a hésité un moment avant de nous suivre. Nous l’avons assis à côté de Loyd et nous avons pris le petit déjeuner. Il n’arrêtait pas de nous regarder à tour de rôle en silence et n’a rien dit jusqu’à la fin du repas. 


Marwane : (À moi) Je peux avoir mes affaires, il faut que je rentre chez moi.

Aimé : (Le regardant) Papa tonton Marwane c’est une fille ou bien un garçon ?

Moi : (Regardant le concerné qui était arrêté devant moi) C’est un garçon.

Aimé : Mais pourquoi donc il parle et bouge comme les filles ?

Moi : C’est parce qu’il joue un rôle.

Amour : (Regardant le concerné) Ce n’est pas un bon rôle. Tonton Marwane il faut refuser ça, c’est pas bien.


Le concerné a regardé les jumeaux et on pouvait voir qu’il était troublé. Il s’est très vite repris et a pris la parole.


Marwane : Eh bien vos parents ont oublié de vous dire que les gens comme moi existent.

Aimé : Et tu es comme quoi ?

Marwane : (Silence) 

Moi : Il est tout à fait normal et c’est un homme.

Marwane : (À moi, sur la défensive) Je veux mes affaires.

Moi : Tes affaires sont dans la voiture. 

Marwane : Et où est cette voiture ?

Moi : Dehors. De toutes les façons, nous sortons et nous allons te devancer.

Marwane : Je n’en ai pas besoin. Je veux juste mes affaires et je m’en irai.

Moi : J’insiste . (À Lucrèce) Ta grand-mère viendra vous trouver pour t’aider avec les enfants. On arrive.

Lucrèce : D’accord .


Nous leur avons fait des câlins et nous sommes sortis avec Marwane à notre suite. Une fois devant la voiture je lui ai demandé de monter. 


Marwane : Je ne sais pas à quoi vous jouez mais je n’irai nulle part avec vous. Donnez moi mes affaires et je vais tranquillement rentrer chez moi.

Moi : Je te promets que je ne te veux aucun mal et je vais tout t’expliquer Marwane.

Marwane : Je ne m’appelle pas Marwane mais Santos.

Moi : Oui, Santos Bouka. 

Marwane : Qui êtes vous ?

Moi : Je répondrai à toutes tes questions mais pas ici. Les enfants nous regardent.


Il a tourné la tête vers la terrasse et a vu Lucrèce et les jumeaux derrière. Il m’a toisé avant de monter. Loyd est monté à sa suite et Leslie et moi sommes montés devant. J’ai démarré et nous sommes partis.


Marwane : Où sont mes affaires. 


Leslie lui a remis un petit sachet dans lequel il n’y avait que son sac. Nous avons jeté ses vêtements et ses chaussures, nous avons également retiré son téléphone, la seringue et le parfum anti braquage qui étaient à l’intérieur. Il n’y a que son argent, sa carte d’identité et toutes les autres babioles qui étaient à l’intérieur.


Marwane : Il n’y a pas toutes mes affaires.

Moi : Nous avons enlevé le superflu.

Marwane : (Énervé) De quel droit vous êtes vous permis de fouiller dans mes affaires ? 

Moi : (Silence)

Marwane : Je veux descendre.

Moi : Il faut qu’on parle.

Marwane : (Élevant la voix) Je n’ai rien à vous dire. Faites moi descendre car ce petit jeu ne m’amuse plus. 

Moi : (Silence)

Marwane : Je ne sais pas qui vous êtes mais j’ai des contacts, j’ai des personnes haut placées que je connais dans ce pays et un seul coup de fil peut vous faire envoyer en prison vous et toute votre famille. Arrêtez cette voiture tout de suite et faites moi descendre.

Moi : (Silence) 

Marwane : Vous êtes sourd ? J’ai dit que

Leslie : (Grondant) Ça suffit maintenant Marwane, tu te tais.

Marwane : (Silence)

Leslie : (Le regardant le visage amarré) On n’a pas le même âge et si tu blague avec moi, je descends et je te casse bien la gueule. Si tu doutes, Loyd est à côté de toi, il est bien placé pour te le dire. Crie encore sur les gens ici je vais te montrer que je suis plus folle que toi. N’importe quoi.


Il est resté en train de cligner les yeux plusieurs fois en la regardant et bizarrement il s’est tu en s’asseyant correctement. J’ai regardé Leslie et j’ai souri. Le sang ne ment pas, ya Leslie a parlé, son frère va encore dire quoi


SECONDE CHANCE