CHAPITRE 167: VIE VOLÉE 2.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 167 : VIE VOLÉE 2.

**LESLIE OYAME**

Nous avons pleuré pendant plusieurs minutes avant qu’il ne se calme. Il s’est allongé à même le sol et s’est recroquevillé sur lui-même avec le regard perdu dans le vide. Il faisait peine à voir.


Marwane : (Après plusieurs minutes de silence) Ils m’ont violé, c’était donc eux, c’était eux, c’était eux qui venaient à l’orphelinat pour m’obliger à avoir des rapports sexuels avec eux, c’était eux, c’était eux. 


Il répétait cette phrase en boucle comme un fou et son regard était absent, signe que son cerveau avait fait un saut quelque part dans ses souvenirs et s’est bloqué sur une ou des scènes qui se sont répétées dans son enfance. Il vient de comprendre que ses oncles ont fait de lui ce qu’il est. Je me suis assise par terre et j’ai pris sa tête pour la poser sur mes cuisses pendant qu’il continuait à répéter inlassablement cette phrase puis il s’est crispé et s’est mis à crier en serrant mon bras.


Marwane : (Hurlant) Arh, arh, ça fait mal, ça fait mal, pardon tonton, pardon je serai un bon garçon, laissez-moi. Arh maman Syntiche viens me sauver, le tonton là me fait mal, je vais mourir. Arh, arh, arh.


J’ai resserré mes bras sur sa tête et je me suis mise à lui parler en pleurant.


Moi : (Pleurant) C’est fini Marwane, c’est fini, il ne te feront plus jamais de mal, je te le jure. (Le secouant légèrement pour qu’il sorte de cet état) Marwane c’est fini (Tournant son visage vers moi) Ouvre les yeux, ouvre les yeux Marwane . (Ce qu’il fait le corps tremblant) Regarde-moi, c’est fini. Ces monstres ne te toucheront plus jamais tu m’entends ?

Marwane : (Bougeant la tête en pleurant en silence)

Moi : Ils ne le feront plus, calme toi. Nous sommes là et nous allons te protéger et t’aider à t'en sortir, tu n’es plus tout seul, nous sommes là pour toi. 


Il a positionné sa tête contre mon ventre et a serré ma robe. Au bout de quelques minutes nous entendions plus que ses gémissements avant qu’il ne s’en dorment à nouveau dans mes bras. Je l’ai regardé et il me paraissait fragile on aurait dit un petit garçon sans défense. Je n’ose pas imaginer quelle a été son enfance et ce qu’il a dû subir dans son jeune âge.  Nous sommes restés dans un profond silence pendant plusieurs minutes.


Lauria : Qui est cette maman Syntiche ?

Arsène : La fondatrice de l’orphelinat dans laquelle Marwane a grandi. 

Lauria : Vous pensez qu’elle était au courant des abus qu’il a subi ?

Arsène : Je ne sais pas trop mais j’espère que ce n’est pas le cas car cette femme est à la tête de trois structure du genre dans le pays, si jamais elle était informée et qu’elle n’a rien fait ce serait véritablement une catastrophe et

Marwane : (Les yeux fermés) Elle le savait.

Nous : (Silence)

Marwane : (Ouvrant les yeux) Depuis le premier jour, elle l’avait su mais elle n’avait rien fait. Au contraire elle nous disait de ne rien dire à personne et que c’était pour notre bien.

Lauria : (Mettant la main sur sa bouche) Ce n’est pas possible.

Loyd : C’était leur complice.

Marwane : Oui. Tout avait commencé quand j’avais quatre ans, elle était venue me chercher à la cour où je jouais avec les autres enfants et m’avait dit qu’il y avait un monsieur qui était venu pour me voir et que si je me comportais bien et que j’acceptais tout ce qu’il allait me dire de faire il allait certainement m’adopter. (Essuyant ses larmes) J’étais heureux à l’idée de me faire adopter aussi parce que j’avais quelques amis qui avaient été adoptés un peu plus tôt et je lui avais promis d’être très sage. Elle m’avait conduit dans une pièce où m’attendait un homme qui portait une cagoule à la tête, je ne pouvais donc pas voir son visage. Quand j’avais demandé la raison on m’avait dit que c’était la procédure. Le monsieur m’avait demandé si j’allais bien avant de me donner des sucreries et des jus dans lesquels il mettait une petite poudre noire qui avait un goût particulier. Je n’aimais pas ça mais il disait que si je voulais devenir son fils, j’avais intérêt à tout manger et tout boire. Je m’étais donc exécuté et j’avais tout consommé devant lui et maman Syntiche. À la fin, il m’avait demandé de retirer mes vêtements. C’était elle qui l’avait fait et je m’étais retrouvé nu. Il avait pris une poudre qu’il avait frotté sur mon sexe, ma langue et mon anus. Il avait ensuite prononcé des paroles que je ne comprenais pas dans mon oreille puis il était parti. Il était venu deux autres fois pour refaire les mêmes choses puis plus rien. Pendant un an je ne l’avais plus vu mais dans mon sommeil je rêvais que j’étais dans une forêt et j’avais des relations sexuelles avec des animaux. Tous les matins je me réveillais fatigué avec les fesses qui me faisaient énormément gratter. Je l’avais dit à maman Syntiche et elle m’avait dit de ne pas m’inquiéter, que tout allait bien. Le jour de mes 5 ans elle m’avait dit que le monsieur qui voulait m’adopter était revenu me voir et m’avait apporté plein de cadeaux, j’étais excité comme une puce et je m’étais précipité dans la salle habituelle et il m’y attendait avec plein de jouets. Il avait dit à maman Syntiche de sortir et revenir plus tard. Il m’avait donné un morceau de viande cru à manger avant de me déshabiller. Il avait sorti un flacon dans lequel il avait trempé deux de ses doigts qu’il avait ensuite inséré dans mon anus à plusieurs reprises, je m’étais mis à pleurer et il m’avait dit que je n’étais pas un bon garçon voilà pourquoi il me faisait ça pour que je devienne une fille. Il avait insisté avec ses doigts avant de mettre son sexe (pleurant) J’avais hurlé de toutes mes forces et je l’avais supplié de me laisser mais il avait continué pendant un temps indéfini où j’avais fini par perdre connaissance à cause de la douleur. (Essuyant ses larmes) Quand je m’étais réveillé, j’étais dans la chambre que je partageais avec d’autres enfants et tous les cadeaux qu’ils m’avait apporté étaient autour de moi. Je n’arrivais pas à marcher alors je recevais des soins spéciaux pour guérir les blessures que j’avais eu. J’avais tout dit à maman Syntiche et à la femme qui me soignait mais elles avaient dit que je ne devais pas m’inquiéter et que c’était pour mon bien. À mon 6e anniversaire, la même chose s’était reproduite et ce jusqu’à mon 12e anniversaire. Cette année ils étaient venus à trois et m’avaient pris à tour de rôle. Je ne disais plus rien parce que c’était toujours la même chose. J’avais essayé à plusieurs reprises de me donner la mort mais à chaque fois, quelqu’un intervenait et j’avais su qu’il y avait des caméras dans toutes les pièces et qu’ils voyaient tout et n’agissaient pas pour empêcher ces hommes de me faire du mal. Malheureusement je n’étais pas le seul à subir des abus dans cette structure tous les enfants qui y étaient avaient chacun leur lot bien à eux, fille comme garçon et même ceux qui se faisaient soi disant adopter subissaient le même lot de la part de leurs parents. Chaque année jusqu’à mes 18 ans je recevais la visite de trois hommes cagoulés qui venaient abuser de moi contre ma volonté. Une nuit, alors que maman Syntiche s’apprêtait à rentrer chez elle, deux amis et moi l’avions menacé à coup de couteau pour lui dire qu’elle devait nous libérer et que si jamais elle ne nous laissait pas partir, on l’égorgerait. Cette même nuit nous avions quitté l’orphelinat et avions erré dans les rues en croyant avoir obtenu notre liberté pour vivre loin de ces abus. 


Il a fait une pause en fermant les yeux avant de les ouvrir.


Marwane : Pendant deux ans, le rêve que je faisais plus jeune était revenu me hanter. Toutes les nuits j’avais des rapports avec un homme qui avait une apparence horrible et des animaux. J’avais commencé à boire, fumer et m'injecter des choses pour ne plus voir ça dans mes rêves mais c’était impossible. La seule façon pour moi de me débarrasser de ces choses étaient d’avoir des rapports sexuels avec des hommes de façon régulière. J’avais essayé de résister et j’étais allé voir un homme dont on disait qu’il fermait la tête aux gens pour ne pas avoir des rêves effrayants comme je les avais à cette époque. Mais il m’avait dit qu’il ne pouvait rien faire pour moi, que personne ne pouvait m’aider et que je devais faire ce que les voix dans ma tête me disaient de faire. (Pleurant) J’ai à nouveau essayé de me donner la mort parce que c’était difficile mais ces voix me disaient que j’allais souffrir et que même mort ils allaient continuer, ils me disaient que j’étais leur femme et que je leur appartenais. J’avais commencé à perdre peu à peu la raison puis je me suis retrouvé au bord de mer à faire ce que je faisais et Gérard avait été mon premier client, les deux autres étaient venus par la suite. 


Nous le regardions et pleurions tous en silence. C’est tellement révoltant ce qu’ils ont fait subir à cet enfant qu’une colère sourde me saisit le cœur.


Maman Myrna : (Essuyant ses larmes) Leslie reviens (je la regarde) Fais demi tour et ne te laisse pas emporter. Dis toi bien que Dieu seul est le maître de la vengeance et de la rétribution, ne ferme pas ton âme.

Moi : (Essuyant mes larmes) Comment rester paisible quand on entend ce genre de choses maman Myrna ? Comment ?

Maman Myrna : Je sais que c’est difficile mais laissons Dieu faire, ne prend pas sa place.

Moi : (Silence)

Pasteur Lilian : Je ne pourrai jamais prétendre comprendre où me mettre à ta place pour essayer d’évaluer ce qui a pu être ta souffrance Marwane et il te faudra certainement dû temps pour te remettre de toutes les atrocités que tu as subies. Mais je peux te garantir une chose c’est que tu es quelqu’un de fort et que le Seigneur va personnellement s’occuper de toi. Ils ont essayé de te détruire mais Dieu ne l’a pas permis et ne le permettra jamais, je sais qu’il changera toutes tes douleurs en témoignages et que par ta vie, des milliers de personnes seront sauvées et transformées. Par la grâce de Dieu, nous allons être auprès de toi pour t’aider à te relever et aller de l’avant pour marcher fièrement sur la tête de tes ennemis.


Il a marché et est venu le relever du sol pour le remettre debout sur ses jambes, le dos bien droit et la tête haute.


Pasteur Lilian : C’est ainsi que le Seigneur veut que tu te tiennes. Ne baisse pas les yeux et regarde moi. Tous les actes que tu as commis par le passé, ce n’était pas toi, il s’agissait de Santos Bouka, ce personnage qu’ils ont inventé de toute pièce et lui ont donné une identité. Tu es Marwane MEZUI et c’est cette vie que tu vivras désormais, nous allons t’aider à la retrouver, d’accord ?

Marwane : D’accord. 


Il l’a serré dans ses bras avant de le faire asseoir sur sa chaise. Marwane a ramassé son acte de naissance et la photo de ses parents, il s’est mis à les regarder à nouveau. 


Marwane : (Regardant à nouveau Arsène) Pourquoi m’ont-ils fait ça ?

Arsène : (Silence)

Marwane : Je veux savoir leur motivation.


Arsène a regardé le pasteur qui lui a donné l’aval pour poursuivre et a repris la parole.


Arsène : Ils ont agit de la sorte pour punir ton père de s’être rebellé et de n’avoir pas voulu perpétuer un mal qui se produisait depuis plusieurs générations dans votre famille. Je t’ai dit que les cinq hommes sur ces photos étaient cousins n’est-ce pas ? (Il acquiesce) Eh bien ton père avait découvert lors d’un rituel que la famille de Leslie était tenue en esclave depuis des années par les autres et le rituel c’était pour qu’il puisse aussi le faire en même temps que tes trois autres oncles mais il avait refusé et avait même voulu les libérer parce qu’il trouvait cela injuste. Seulement ton grand père et les autres ne lui avaient pas pardonné ce refus et pour lui faire payer, ils ont tué ta mère et lui ont fait porter le chapeau avant de l’envoyer en prison et faire tout ce qu’ils ont fait avec toi pour lui faire du mal. 

Marwane : Gérard a le même nom que mon père, ils sont donc frères ?

Arsène : Oui. Gérard est le grand frère direct de ton père.

Marwane : (Coulant une larme qu’il essuie) Pour, pourquoi ce n’est que maintenant que j’entends parler de vous ?

Arsène : Parce que ça fait moins de deux semaines que nous avons découvert ton existence. Il y a juste quelques mois que nous avons découvert cette histoire et nous avons essayé de mettre fin à tout ceci mais tes oncles qui ont su ce que nous étions en train de faire, ont fait disparaitre les parents de Leslie, le couple que tu as dit avoir vu avant de me faire un sale coup qui m’a envoyé en prison. Ils ont voulu me faire la même chose qu’ils avaient fait à ton père en m’accusant de meurtre et autres mais Dieu ne l’a pas permis et mon nom à pu être lavé. J’ai tout de même fait deux mois en prison et c’est là-bas que j’ai rencontré ton père qui par un concours de circonstances a su que c’était tes oncles qui m’avaient fait enfermer et s’était approché de moi pour me raconter son histoire et la tienne avant de me demander de te rechercher et de te protéger de ces gens qui vous faisaient du mal à tous les deux et à plusieurs autres personnes. Je suis sorti de prison il y a deux semaines et je me suis mis à ta recherche pour te dire la vérité et tout faire pour te garder loin de tes oncles si tu es d’accord.

Marwane : Mon père, va-t-il sortir de prison ?

Arsène : Nous voulons le faire mais avant ça, il faudra mettre Gérard et les deux autres hors d’état de nuire vu que ce sont eux qui le maintiennent là-bas en jouant de leurs relations. Pour les arrêter, il nous faut retrouver les parents de Leslie.

Marwane : Je vais vous conduire jusqu’à eux. S’ils ne changent pas de programme, ce week-end, ils effectueront tous un voyage avec des prostituées pour une fête comme ça se passe tous les mois.

 Arsène : Ils prennent le départ pour vendredi ou samedi ?

Marwane : Vendredi soir.

Arsène : D’accord . Nous allons essayer de les surveiller pour voir ce qu’il en est de ce week-end et si c’est bon, nous agirons en toute discrétion. 

Marwane : Ok. Mais j’aimerais vous demander un service.

Arsène : De quoi s’agit il ?

Marwane : Je, j’ai mes deux sœurs qui ont grandi avec moi à l’orphelinat et qui sont dans le lot des filles qui doivent partir avec eux.

Arsène : Tu aimerais qu’on les contacte ?

Marwane : Oui. Je suis sûr qu’elles doivent être inquiètes de ne pas avoir de mes nouvelles et aussi j’aimerais que vous les aidiez aussi comme vous l’aviez fait avec moi car nous avons vécu les mêmes choses.


Nous nous sommes regardés pendant un moment avant d’acquiescer. Le pasteur Lilian lui a dit de les appeler avec le fixe de l’église et il l’a fait en mettant le téléphone sur haut parleur. Après deux tonalités quelqu’un a décroché.


« Voix de femme : Allô ? »

« Marwane : Allô Oli, c’est Marw, Santos. »

« Elle : (Criant) Santi mon Dieu où es-tu ? Ça fait des jours que l’on te cherche avec Carla et ton numéro est fermé. Tu vas bien ? »

« Marwane : Je vais bien. »

« Elle : Merci Seigneur. »

« Voix : (En fond) C’est Santi ? »

« Elle : Oui. » 

« L’autre : Santi mon Dieu pourquoi tu nous fais peur comme ça ? On n’a pas arrêté de pleurer en ne sachant pas où tu étais. On pensait qu’il t’était arrivé quelque chose. »

« Marwane : Je suis désolé les filles. »

« Elles : (En chœur) Où es-tu ? »

« Marwane : Au Beau Séjour et j’aimerai que vous veniez me chercher, je vais vous expliquer la dinguerie qui m’est arrivée. »

« L’une : À quel niveau au beau séjour ? »

Maman Myrna : (À voix basse)  À la Pharmacie. 

« Marwane : Au niveau de la pharmacie. Dès que vous êtes là, rappelez sur ce numéro. »

« Elles : D’accord, on arrive tout de suite. »

« Une : J’espère que y a du bon là-bas hein car ça fait deux jours qu’on n’a pas travailler à cause de toi. » 

« Marwane : Je peux vous appeler pour des faux buy ? »

« Elle : La Santi Santi, toujours dans le feu de l’action. »

« Marwane : C’est moi ou bien »

« Elle : C’est toi, on arrive »

« Marwane : Ok, je vous attends. Ne me faites pas planter un arbre sinon je zappe. »

« Elles : Santos toi aussi, on a dit qu’on arrive non. On est déjà en chemin. »

« Marwane : Ok. »

Clic !

Marwane : Merci. 

Moi : De rien, on espère juste qu’elles t’écouteront et prendront la même décision que toi.

Pasteur Lilian : Par contre quand elles seront là, tu ne pourras pas lui raconter l’histoire que nous venons de te dire. Tu peux juste leur dire que tu as retrouvé certains membres de ta famille et que tu suis un programme à l’église. Le reste est un secret qui s’il est révélé mettrait la vie de plusieurs personnes en jeux, la tienne y compris.

Marwane : Je comprends. Je ne dirai rien.

Nous : Ok. 

Marwane : (Montrant les photos de ses parents et son acte de naissance) Je peux les conserver ?

Arsène : Bien-sûr, ils sont à toi. 

Marwane : Merci. 


Il est revenu s’asseoir et s’est mis à regarder les images avec les yeux brillants et des larmes silencieuses qui ont repris à couler sur ces joues. Le pasteur Lilian nous a demandé de tous sortir de la salle et de le laisser seul car il a besoin de digérer toutes les informations qu’il a reçues aujourd’hui . Nous l’avons fait et 45 minutes plus tard il est sorti du bureau en nous disant que les filles étaient à la pharmacie. Il est allé les récupérer avec Arsène et Loyd. Quand elles sont descendues du véhicule elles ont eu un choc sur l’endroit où elles étaient, les pauvres. Elles étaient littéralement vêtues comme des prostituées. Maquillage plus que voyant, longs ongles colorés, longues perruques, hauts talons avec des bouts de tissus qui ne cachaient rien de leurs fortes poitrines et grosses fesses. De très jolies filles qui se gaspillaient ou devrais je plutôt dire qu’on gaspillait de la sorte. La gêne se lisaient sur tous les visages et tous les regards étaient rivés sur elles '’les jezabel’’.


L’une d’entre elle : (Confuse) Santos qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu nous as emmenées dans une église ?

Marwane : Je vais tout vous expliquer, venez avec moi.

La même : Venir où ?

Marwane : Dans une pièce, je vais vous parler.

La même : Attend quand tu nous dis que tu as un truc pour nous c’est l’église Santos ? Tu me fais m’habiller et me maquiller pour m’emmener dans une église ?

L’autre : Lala calme toi.

Elle : Me calmer comment ? Tu ne vois pas que Santos fait ? Je me dis que ce sont les vraies choses donc ce sont les bêtises. Une église ? Sérieusement ? J’ai l’air de quelqu’un qui peut mettre ses pieds dans une église ?

L’autre : Écoutons quand même ce qu’il a à nous dire.

Elle : Je n’écoute rien. Si tu veux tu restes, moi je me casse d’ici. 


Aussitôt dit, elle tourne ses talons et se met à marcher vers la sortie.


Marwane : Carla attend.

Elle : (Continuant son chemin) Dégage Santos. Si tu veux me parler, tu sais où je dors. 

L’autre : (La suivant et la retenant) Carla attend toi aussi. Nous sommes déjà venues jusqu’ici, écoutons au moins après on part. On a pleuré pendant deux jours parce qu’on avait pas de ses nouvelles, tu ne veux pas savoir ce qui lui est arrivé ?

Elle : (Silence) 

L’autre : Allons, on écoute juste et on part. 

Elle : (Parlant à haute voix) J’espère que ce n’est pas pour nous sortir les bêtises comme quoi Dieu, Jésus ou je ne sais trop quoi là nous aime sinon je ne répondrai pas de moi. 

L’autre : Hum. 


Elles sont revenues sur leurs pas et sont allées dans l’une des salles avec Marwane. 


Arsène : De très belles filles.

Moi : (Attachant mon visage) Ne me tente pas.

Arsène : Oh ! Qu’est-ce que j’ai dit de mal ???


SECONDE CHANCE