CHAPITRE 168: OPÉRATION RÉCUPÉRER LES PARENTS 1

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 168 : OPÉRATION RÉCUPÉRER LES PARENTS.1***


**LESLIE OYAME**


Nous venons d’arriver à la maison et je suis en train de tirer la tronche. La mère d’Arsène est à la maison avec ses petits enfants, je vais donc lui faire la bise avant de m’asseoir un moment avec elle, son fils en profite pour venir s’asseoir à côté de moi et poser sa main sur ma cuisse. Je ne réagis pas à cause de sa mère.


Arsène : (À elle) Tout s’est bien passé ici ?


Mme Mfoula : Comme d’habitude.


Arsène : Et les trois autres ?


Mme Mfoula : Dans la chambre de leur sœur. Lucrèce a reçu un colis et un appel de Reine tout à l’heure où c’est pour faire des photos ou c’est une vidéo, je ne sais pas. Elle m’a juste dit qu’elle partait travailler et qu’elle arrivait. Ses assistants l’ont suivie. 


Arsène : Je vois. 


Mme Mfoula : Et vous, ça a été ?


Nous : (Soupirant) C’est  difficile.


Mme Mfoula : Comment ça ?


Moi : On a appris aujourd’hui qu’un de mes petits cousins a grandi dans un orphelinat où la fondatrice les livrait entre les mains des hommes et des femmes qui venaient abuser sexuellement d’eux .


Mme Mfoula : (Écarquillant les yeux) Dieu tout puissant. Ce n’est pas vrai.


Moi : Je t’assure maman.


Arsène : Et non contente de faire cela, ils vont même jusqu’à faire des pratiques sur les pauvres enfants qui quand ils sortent de là, finissent dans des conditions misérables.


Mme Mfoula : Et cette femme est en liberté ?


Nous : Oui. 


Arsène : Elle est à la tête de trois orphelinats et passe son temps à récolter des dons pour soi disant prendre soin des enfants alors que.


Mme Mfoula : Ça c’est même qui ?


Moi : Une femme qui s’appelle Syntiche.


Mme Mfoula : Syntiche Obanssanga ?


Arsène : Oui.


Mme Mfoula : (Écarquillant les yeux) Ce n’est pas possible. Les apparences sont trompeuses. Je l’ai même croisée la semaine dernière encore, elle collectait les fonds pour faire construire une infirmerie dans l’une de ses structures afin que les enfants puissent bénéficier des soins rapidement et sur place. Elle disait que les petits enfants étaient très fragiles et ils tombaient énormément malades. 


Moi : (Révoltée) Au lieu de dire que ce sont les abus répétitifs qu’elle fait subir à ces enfants qui les fragilisent, elle vient mentir sur eux. L’infirmerie là c’est pour cacher leurs actes de barbarie et ne pas alerter les gens par des passages répétés des enfants dans une structure hospitalière.


Mme Mfoula : (Dépassée) Les gens sont vraiment méchants dehors. Cette femme est acclamée dehors ici et attire la sympathie de tout le monde. Son apparence et sa voix douce la font passer pour quelqu’un de bienveillant alors que c’est un véritable loup déguisé. Comment peut on faire preuve d’autant de cruauté ?


Arsène : Je me demande comment elle fait pour regarder ses propres enfants dans les yeux en sachant ce qu’elle inflige aux enfants qui sont dans ses structures.


Mme Mfoula : Elle n’a pas d’enfants. Du moins pas par elle-même. Si mes souvenirs sont bons, je crois qu’elle doit être stérile ou un truc du genre. Elle disait même lors d’une conférence que son désir d’ouvrir des orphelinats partait du fait qu’elle n’en avait pas elle-même. Elle avait tellement d’amour à donner qu’elle avait décidé avec son époux d’ouvrir des orphelinats afin de pouvoir donner la chance à des enfants sans défense de trouver un refuge et même une famille. Elle en a adopté quelques uns elle-même. Mais à y regarder de près, ses enfants sont très souvent impliqués dans des scandales sexuels ou des histoires de drogue.


Arsène : C’est ce qu’on te disait. 


Mme Mfoula : Il faut arrêter ce genre de femme. Et dire que ça fait presqu’une trentaine d’années qu’elle est là.


Moi : Combien de vies gâchées ? La cruauté humaine. J’espère vraiment qu’elle ne restera pas impunie.


Arsène : Chaque chose en son temps, nous ne pouvons pas agir sur plusieurs fronts de peur de dépenser de l’énergie et n’atteindre aucun but.


Moi : La simple idée qu’elle puisse encore avoir le temps d’infliger ça à des innocents me révolte.


Arsène : Je sais mais pour l’instant on ne peut rien faire si ce n’est essayé de faire des recherches approfondies sur ses activités et suivre ses faits et gestes.


Mme Mfoula : C’est déjà quelque chose. Avoir des éléments de preuve l’incriminant.


Moi : Comme par exemple mettre la main sur les enregistrements qu’elle a en sa possession.


Mme Mfoula : Il y a des enregistrements ?


Moi : Oui. Du moins l’orphelinat à Angondje possède des caméras donc je pense qu’il y a forcément des images des choses horribles qu’ils infligent aux enfants.


Mme Mfoula : Trouver ça en effet sera un grand plus.


Nous avons continué sur le sujet avant que je ne prenne congé d’eux un moment pour aller prendre une douche avant que les filles ne se réveillent et que je ne m’occupe d’elles. Ce faisant je passe par la chambre de Lucrèce où elle est effectivement en plein tournage d’une vidéo sous l’œil attentif de ses frères. Nous l’avons finalement laissée travailler avec sa tante et ça va faire une semaine. J’ai dit que je vais observer pendant une période, si je constate des changements négatifs dans son attitude ou que ses résultats scolaires ne s’améliorent pas, je vais arrêter ça. Dans tous les cas nous avons un deal toutes les deux et elle-même sait. 


Je les laisse et je vais dans ma chambre où je me déshabille et vais sous la douche. À mon retour Mfoula est dans la chambre, j’attache mon visage et je vais dans le dressing 


Arsène : (Me suivant en souriant) Tu tires toujours la tronche bébé ?


Moi : Tchuip.


Arsène : (M’enlaçant par derrière) Ma Douce.


Moi : (Essayant de le repousser) Mfoula laisse moi tranquille.


Arsène : (Resserrant son étreinte en me faisant un bisou dans le cou) Bébé ce sont tes petites sœurs non ?


Moi : Les sœurs de qui ?


Arsène : Les sœurs de ton frère ne sont pas tes sœurs ? Je voulais juste aider la famille.


Moi : (Me retournant pour le regarder) En leur proposant de venir vivre ici ? Tu es sérieux? Tu veux prendre deux inconnues dont tu ne sais strictement rien pour venir les loger dans la maison où j’ai ma petite fille de 16 ans et des garçons de 7 ans.


Arsène : Tu étais prête à accueillir Marwane non.


Moi : Ne les compare pas Mfoula, Marwane c’est mon frère contrairement à ces deux filles. Je ne veux pas des filles qui se baladent nues dans ma maison.


Arsène : (Souriant) Tu as peur qu’elles t’arrachent ton homme avec leurs formes généreuses ?


Moi : (Le toisant) Surtout ne te gêne pas hein, ne te gêne vraiment pas.


Je le pousse et j’essaie de le dépasser mais il me rattrape et me serre dans ses bras en riant.


Moi : Mfoula laisse moi.


Arsène : (Souriant) Non.


Moi : J’ai dit de


Je ne termine pas ma phrase qu’il m’embrasse en pressant mon corps contre le sien. Il le fait de telle sorte que je ne tarde pas à sentir son érection dans son pantalon et moi-même je suis toute émoustillée. 


Arsène : (Mettant fin au baisé) Voici ce que tu arrives à provoquer en moi Leslie. Tu le fais sans aucun effort. Il suffit que je pose mes yeux sur toi et c’est bon. Tu ne sais pas comment je me fais violence chaque jour pour ne pas te sauter dessus quand je te regarde. Les autres femmes ne comptent pas pour moi aussi belles soient elles, elles sont toutes insignifiantes car à mes yeux tu es et resteras la plus belle de toutes. Tu m’entends ?


Moi : (Touchée) Oui.


Il m’embrasse à nouveau en mettant moins de pression mais nos sens sont encore en éveil donc ça redémarre très vite. Il met un autre terme à ça en sortant complètement de la pièce après m’avoir dit qu’il m’aimait. C’est toute étourdie que je m’habille et sors du dressing. Arsène n’est pas dans la chambre mais je souris toute seule en pensant aux paroles qu’il m’a dites et à ce qui vient de se passer dans le dressing. Je trouve même ridicule ma petite crise vis-à-vis de ces deux filles quand je repense à tous les actes d’amour et de fidélité de mon homme à mon égard. Comme s’il pouvait vraiment me tromper avec ces filles franchement. Il revient dans la chambre et on se regarde.


Moi : Tu vas prendre ta douche ?


Arsène : Oui. Maman s’apprête à partir.


Moi : Je vais la rejoindre.


Arsène : Ok. 


Il essaie de passer mais je l’enlace par le dos pour l’immobiliser.


Moi : Je te présente mes excuses par rapport à mon attitude vis-à-vis de ces filles. J’avoue que quand j’ai vu leurs atouts physiques, j’ai douté de moi et j’ai pris peur surtout en sachant leur mode de vie. Je suis désolée.


Arsène : (Se retournant et me faisant un câlin) T’es pardonnée ma Douce et ne t’inquiètes pas, quelque part je suis flatté que tu sois jalouse, cela veut dire que tu as peur de me perdre.


Moi : C’est vrai.


Arsène : Mais est-ce qu’elles peuvent rivaliser avec une femme qui m’a montré toute sorte de folie ? Qui a failli me tuer à plusieurs reprises ? M’a fait voyager dans le temps pour y découvrir des choses de son passé? A réussi à hypothéquer ma vie et celle de ma famille? Et même à cause de qui je suis allé en prison ?


Moi : (Faible sourire) Non.


Arsène : (Souriant) Tu vois donc que tu n’as rien à craindre. Si tout ça n’a pas réussi à me détourner de toi, ce ne sont certainement pas deux grosses paires de seins ou de fesses qui le feront.


Moi : Non.


Arsène : De plus quand j’ai vu là, ça ne tremble même pas comme pour toi. (J’ai élargi mon sourire pendant qu’il faisait vibrer mes fesses) C’est petit mais c’est puissant.


Moi : (Éclatant de rire) C’est le xxl (boisson) ?


Arsène : (Riant en continuant à me faire trembler les fesses) Exactement.


Moi : (Me détachant de lui en riant) Mieux je pars d’ici. Je pars libérer la femme d’autrui. 


Arsène : Tu devrais plutôt songer à donner son bain à ton homme.


Moi : (Riant, près de la porte) Esprit de fornication, je te chasse de cette pièce. 


Il s’est mis à rire et j’ai rejoint sa mère qui était déjà prête. J’ai appelé les enfants pour lui dire au revoir et je l’ai accompagnée jusqu’à sa voiture. Le repas était déjà prêt, j’ai juste réchauffé et j’ai fait la table. Quand Mfoula est redescendu nous sommes passés à table avant de raconter avec les enfants pour savoir comment ils ont passé la journée. À l’heure du coucher, nous sommes allés au lit.


Arsène : Si jamais ces filles acceptent de se faire aider et reviennent vers nous, on les installera à l’appartement comme ça ce sera plus proche de l’église et elles auront accès plus facilement aux programmes.


Moi : D’accord .


Arsène : Par ailleurs, si jamais ces gens se déplacent ce week-end comme Marwane nous l’a dit et que nous allions récupérer tes parents, il faudra aussi penser à envoyer quelqu’un à Dragage pour prendre tes grands frères et les ramener au 9 avec leurs compagnes.


Moi : Je n’y avais pas pensé mais je crois que tu as raison et je pourrai personnellement aller les prendre avec l’aide de quelqu’un sans qu’ils n’opposent une résistance. Par contre avec mes parents, si jamais ils me voient, je doute qu’ils viennent car d’après l’appel que maman avait passé l’autre jour à Loyd, on leur a dit que j’étais une sorcière et que je voulais leur ôter la vie sans compter nos antécédents, ce sera un échec forcément.


Arsène : Je pense que le plus à même de les persuader de rentrer c’est Loyd vu que c’est le seul en qui ils ont encore confiance. Nous trouverons quelqu’un de neutre pour les accompagner mais c’est lui qui ira.


Moi : D’accord . 


Arsène : On prie ?


Moi : Oui.


Nous l’avons fait et avons prié pour tous les sujets en cours avant de nous endormir enfin lui plutôt que moi. Je suis restée à repenser à cette journée et à tout ce que nous avons appris. La pensée de Marwane et ce qu’il a subi sont revenus à mon esprit et je n’ai pas pu m’empêcher de souhaiter que cette femme ne termine pas bien. Aujourd’hui, il avait l’air plus présent que la dernière fois. Le fait déjà qu’il ait du mal à nous regarder dans les yeux était un signe indicateur qu’il avait honte de ce qu’il avait pu faire par le passé et c’était très encourageant. Le Marwane que nous avions rencontré ici la semaine dernière qui clamait haut et fort ses exploits sexuels avec des hommes est différent de celui que nous avons vu. Il faudra certainement du temps et un vrai travail de fond pour réussir à annuler toutes ses attitudes féminines mais je sais que nous y arriverons. Quant à ses deux amies, il leur a dit ce qui lui était arrivé et qu’il avait retrouvé des membres de sa famille, en l’occurrence nous et que nous l’avions emmené à l’église où il a commencé un travail. Il leur a dit ce qu’il a vécu et que le pasteur lui a relaté mais également ce que lui-même a vomi, uriné et déféqué depuis ce matin où il a poursuivi le travail. Il leur a dit que les gens avec qui ils couchaient pratiquaient des choses bizarres et qu’ils étaient des réceptacles des esprits mauvais que ces hommes liberaient et que cela avait commencé depuis l’orphelinat. À la fin il leur a dit que si elles voulaient changer de vie et arrêter celles qu’ils avaient menés jusques là, nous étions prêts à les aider. En ce qui le concernait, il ne voulait plus vivre cette vie. Elles sont rentrées chez elles en lui disant qu’elles allaient y réfléchir en promettant de ne rien dire à personne sur sa décision de changer ni dans l’endroit où il était désormais. Mfoula leur a dit de ne pas s’inquiéter pour le logement et qu’il avait une maison suffisamment grande pour les accueillir. Dans tous les cas, on espère qu’elles prendront la bonne décision…


*QUELQUES JOURS PLUS TARD*


« Arsène : Tu me confirmes bien qu’ils ont pris l’avion ce soir ? »


« …………. »


«Arsène : D’accord. Merci. »


Clic !


Arsène : (Posant son téléphone pour me regarder) Marwane avait raison. Ils ont bien pris la route ce soir.


Moi : Tous les trois ?


Arsène : Oui. Avec d’autres personnalités. Le détective m’a fait comprendre que plus tôt, un groupe de filles de joie et gai sont partis pour la même destination. La fameuse fête aura lieu.


Moi : Pitié de ces pauvres filles et garçons, si seulement ils avaient conscience de ce que ces hommes leur faisaient véritablement en échange de quelques sous, je pense qu’ils n’auraient pas assez de larmes pour pleurer à cause de leur sort.


Arsène : Oui. Mais en ce qui nous concerne, nous pourrons agir dès demain. Je fais déjà le message dans le groupe afin que tout le monde soit informé et surtout que Loyd et Princy se mettent d’accord sur l’heure à laquelle ils prendront la route avec Marwane. Quant à nous nous irons chercher tes frères pour le 9 et allons les attendre là-bas. 


Moi : D’accord.


Il a fait le message dans le groupe et le programme a été ficellé, dès 7h, ils se mettront en route car on ne veut pas perdre du temps. Nous avons prié et avons vaqué à nos occupations jusqu’à l’heure du coucher( …)


Nous sommes en route pour Dragage Arsène, Lauria et moi, Loyd et les deux autres sont partis avant nous vu la distance. J’espère de tout cœur qu’ils sont à la maison. Lauria les a appelés ce matin pour avoir leur programme, ils ont dit qu’ils étaient à la maison et que si elle pouvait même leur faire un dépôt mobile money pour manger car il n’y avait plus rien au congélateur. Elle a dit d’accord mais n’a pas envoyé. 


Nous arrivons quelques minutes plus tard et nous trouvons les deux couples dans la maison en train de boire de l’alcool. 


Nous : Bonjour.


Eux : (Surpris de nous voir tôt chez eux) Vous faites quoi là ?


Lauria : Nous sommes venus vous chercher.


Ludovic : Pour aller où ?


Quand je pense qu’il  y a un an encore, leur simple vue m’aurait provoqué des maux d’estomac aujourd’hui, je les regarde et j’ai juste de la pitié.


Ludovic : (À Arsène)Mon beau, ça fait longtemps hein. 


Moi : (Le visage fermé) Ludo je n’ai pas de temps à perdre. Allez rapidement faire vos bagages et nous suivre. Je n’ai pas envie de me répéter.


 Ils m’ont regardé pendant un petit moment avant de se lever et aller s’exécuter…


SECONDE CHANCE