chapitre 17

Ecrit par Djamila Diallo

 Bonne lecture à vous 

Jaina : ne fais pas cette tête, ta maman sait ce qu'elle fait.

Chérif : quand tu dis que tu reviendras en tant que la mère de l'unique héritier, tu fais allusion à qui au juste ??? Je veux dire de quel fils parles-tu puisque tu en as deux.

Jaina : c'est vrai que j'ai deux fils, mais chez ton père, j'en ai qu'un seul et c'est toi !

Chérif : quoi ? Je te signale que papa n'a pas que moi comme fils de ce fait, je ne comprends pas comment tu comptes faire pour les mettre à la porte. Et qu'est-ce qui te fait croire que je serai l'unique héritier de papa ?

Jaina : tu poses beaucoup trop de questions chérif, tu penses que ta maman est bête peut-être ?

Chérif : non, pas du tout, c'est juste une question, je sais que tu n'es pas bête, je voulais juste savoir comment tu comptais t'y prendre.

Jaina : dis-moi, tu sais toujours imiter la signature de ton père ?

Chérif : oui, pourquoi ?

Jaina : rien, je te dirai le moment venu et surtout ne raconte rien de tout ça à quelqu'un d'accord ???

Chérif : d'accord !

Chérif ignorant les intentions de sa mère accepte de garder le secret et deux semaines après Rachid meurt mystérieusement dans son sommeil sans que son épouse Rokia avec qui il vivait ne se doute de quelque chose.

Le surlendemain matin :

- Hussein ! Hussein ! Hurlait Rokia dans tous les sens en pleurant

- oui, mère ! Qui y a-t-il ? Répond Hussein en sortant de la maison ignorant la raison pour laquelle Rokia l'appelait

Rokia : dépêche toi s'il te plaît !

Aussitôt Hussein répond à l'appel de Rokia en descendant énergiquement les escaliers

Dans la chambre de Rachid :

Hussein : qui y a-t-il ?

- c'est ton père, il ne se réveille pas, j'ai tout fait, mais impossible, j'ai l'impression qu'il lui est arrivé quelque chose, dit Rokia en larme.

Hussein posa sa tête sur la poitrine de son père pour voir si son cœur battait et il remarqua toute suite qu'il était mort, car il ne respirait plus et son cœur s'était arrêté et ne voulant pas attirer l'attention des voisins, il décida de ne rien dire à Rokia et alla chercher de l'aide pour conduire son père à l'hôpital ce qui fut fait.

Arrivé à l'hôpital, les médecins confirment le décès puis, ils présentent leurs condoléances à Hussein avant de transférer le corps à la morgue.

Hussein était choqué et complètement démoraliser, il alla s'asseoir sur un banc à côté en se demandant comment annoncer cette triste nouvelle à la famille et au moment où il allait sortir son téléphone de sa poche pour appeler Hassan, sa tante et Rokia arrivèrent dans cet intervalle de temps

Aicha : comment va-t-il ?

Pas de réponse

- Hussein, c'est à toi que je m'adresse comment va ton père ?? Répète Aïcha confuse

Il soulève la tête timidement les yeux embués de larmes et dit qu'il était mort la chaleur gela d'un seul coup Rokia.

- quoi ??? Attends Hussein tu n'es pas sérieux là ! Dis-moi que ce n'est pas vrai, dis-moi que c'est une mauvaise blague je t'en supplie ! Dit Aicha avant de s'écrouler par terre en pleurant à chaudes larmes

- non, mais ce n'est pas possible, il y a forcément erreur quelque part, j'étais avec lui hier et il n'était pas du tout malade, il se portait bien, comment ça se fait qu'il soit mort ? Dit Rokia perdue puis elle se met à pleurer aussi

- j'ai enterré mon papa il n'y a pas longtemps et me voilà aujourd'hui encore en train de pleurer mon unique frère Sniff ! Pourquoi seigneur ? Pourquoi ? Qu'avons-nous fait pour mériter de telles punitions ? Poursuit Aicha en pleurant

- vient tante on rentre et essaye de te calmer s'il te plaît, j'ai appelé Hassan, il est avec grand-mère, dit Hussein en tenant sa tante par le bras.

À la maison Aicha et sa mère étaient inconsolables. Les grands voulaient faire l'enterrement le même jour, mais Hussein demanda à ce qu'ils attendent Lamine son autre frère, le fils de Rokia et ils acceptèrent.

Le lendemain, ce dernier est arrivé très tôt le matin et dans l'après-midi l'enterrement fut fait.

Jaïna n'est non seulement pas venue aux funérailles et n'a pas appelé non plus pour présenter ses condoléances à la famille endeuillée, elle est restée dans son coin comme si Rachid n'avait jamais fait partie de sa vie auparavant.

Deux mois plus tard au domicile de Rachid :

- tante, que viens-tu faire chez nous ? Dis-je les poignées sur les hanches ?

- je suis venue accompagner Malick voir sa sœur jumelle, me répond-elle

Moi : ah ouais ! Il s'est passé quelque chose ?

Elle : il est courant pour Halima.

Moi : c'est toi qui l'as tenu au courant ?

Elle : oui, je t'expliquerais plus tard dis-moi Hussein est là ?

Moi : oui, il est au balcon, tu veux que je l'appelle ?

Elle : écoute, je ne sais pas ce qu'elle prépare encore, mais je suis sûre que ce n'est rien de bon, Hussein doit faire attention à lui.

Moi : de qui tu parles ?

Elle : Jaïna, il parait que pendant tout ce temps elle était au village, je suis sûre qu'elle prépare quelque chose.

Moi : ce n'est pas possible mon Dieu si ça se trouve les doutes de Hussein sont fondés.

Elle : comment ça ?

Moi : tante, il se passe ici des choses pas normal et Hussein pense que c'est Jaïna qui est derrière tout ça

Elle : ah ouais ? Que ce passe-t-il ?

Moi : mon beau-père est mort mystérieusement et juste après son enterrement Hassan a commencé à se plaindre des maux de ventre et hier j'ai entendu Rokia dire à Hussein que son fils aussi se plains des maux de ventre.

Elle : tu veux dire que Hussein pense que Jaïna est responsable de la mort de son père ainsi que ce qui arrive à ses frères ?

Moi : oui, il est convaincu que c'est elle qui a tué son père, tu sais elle en voulait beaucoup à son mari pour l'avoir répudié et abandonner à son sort.

Elle : je crains le pire dans cette famille ma chérie, je crains surtout pour Hussein, parce que laisse moi te dire que Jaïna ne recule devant rien, elle est bien capable de tuer pour arriver à ses fins.

Moi : pourquoi tu dis que tu crains pour Hussein ? Tu penses qu'elle pourrait lui faire quelque chose ?

Elle : je ne sais pas, mais je pense que si elle avait la possibilité de lui faire du mal, elle l'aurait fait depuis longtemps, tu ne crois pas ?

Moi : oui, mais la grosse question que je me pose, c'est pourquoi elle s'en prendrait à Hassan ? Il est de loin différent de son grand frère.

Elle : oui, mais tu sais parfois l'ennemi passe par des personnes qu'on aiment pour nous atteindre, c'est peut-être le cas de Hassan, Jaina a peut-être essayé sur son frère et comme elle n'est pas parvenue à l'atteindre du coup, elle passe par son petit frère.

Hussein était au bout du fil avec son ami au balcon quand soudain, il aperçoit Jaïna venir avec ses valises accompagner de son fils chérif et sans plus attendre Hussein raccroche le téléphone puis descend en vitesse pour les empêcher de rentrer :

- Chérif, où comptes-tu aller avec ta mère ? Dit Hussein sur un ton sec en se pointant devant lui.

Chérif : eh bien ! Comme tu peux bien le voir, j'installe ma mère ici, ça pose problème ?

- Chérif, ta mère peut rendre visite à tes sœurs si tu le souhaites, mais elle n'habitera pas dans cette maison, rétorque Hussein sur un ton dur

Chérif : la seule personne qui pouvait m'en empêcher est morte et tout comme toi, je suis aussi son fils et j'ai tout à fait le droit d'inviter qui je veux dans ses propriétés.

Hussein : j'avoue que tu as le plein droit d'accueillir qui tu veux chez ton père, mais je te rappelle que c'est ton papa lui-même qui l'avait mis à la porte. Et puisque tu ne l'as pas ramené de son vivant, ce n'est pas après sa mort, tu vas le faire.

Chérif : tu n'es personne Hussein pour m'interdire quoi que ce soit, j'ai décidé d'installer ma mère ici et je vais le faire.

Hussein : écoute Chérif, je n'ai aucune envie de me disputer avec toi sur ce, prend ta mère et partez d'ici, parce que quoique tu fasses, je ne la laisserai pas habiter dans cette maison.

- visiblement Hussein tu n'a pas compris mon message, dit Jaïna en croisant les bras.

- bien sûr que j'ai compris ton message Jaina, tu avais dit que si mon père n'est pas avec toi, il ne sera avec personne d'autre n'est-ce pas ? Eh bien il est mort, il n'est ni avec toi ni avec Rokia, tu veux que je te félicite ? Répond Hussein

Jaïna : je suis heureuse de savoir que tu sais à présent avec qui tu as affaires.

Hussein : tu ne me fais pas peur !

Jaïna : ça je le sais !

Hussein : alors écoute moi très bien, tu peux tuer tous les membres de la famille si tu veux, mais si tu touches à mes frères, ce sont tes enfants qui vont payer le prix.

Jaina : parce qu'on t'a dit que c'est moi qui détiens la vie de tous les membres de ta famille ?

Hussein : je sais pour mon grand-père, je sais que c'est toi qui avais empoisonné la nourriture ce jour-là pour me tuer et malheureusement, c'est lui qui a  mangé à ma place.

Chérif : de quoi il parle maman ??

Jaina : ne l'écoute pas mon chéri, tu vois bien que ton frère est fou, il ne sait pas ce qu'il raconte, tu penses réellement que si j'étais responsable de la mort de son grand-père, il m'aurait couvert pendant tout ce temps ?

Hussein : je n'ai pas porté plainte contre toi parce que je n'ai pas de preuve, mais si jamais tu touches à mes petits frères, tu peux en être sûre que tu perdras aussi tes enfants.

Jaina : est-ce une menace ?

Hussein : prend-le comme tu veux, mais si j'enterre mes frères, tu enterreras aussi tes enfants.

Jaina : ...

Merci de m'avoir lu bisous


Les Frères Consangui...