Chapitre 17: Crash
Ecrit par Missladj
CHAPITRE 17: CRASH
ZACH
Je me dirige au bureau rapidement, je ne fais pas attention aux feux tricolores je roule avec vitesse. J’ai eu une matinée riche en émotions avec les filles, enfin ce sont elles qui était surtout très émotive. Je crois qu’elles se sont entendues sur le fait que ce soit Sandos qui est enceinte et que c’est Makana qui ressent les symptômes. Ce qui est sûre et fort heureusement cela a annulé notre escapade dans une clinique d’avortement. Je les ai laissé seules entre “soeurs” pour me rendre au bureau sans que Sandos n’est tenté par tous les moyens de me faire promettre de ne rien dire à Hervé de sa grossesse. Je ne lui ai rien promis, mais j’estime que c’est à elle de parler à son mari de son état.
J’arrive au bureau rapidement et me dirige directement dans le bureau de Hervé.
Moi (entrant sans frapper): Yo, tu as entendu la nouvelle?
Hervé: Bonjour d’abord, de quelle nouvelle on parle?
Moi: Oui bonjour, la mort du ministre.
Hervé: Il y a un ministre qui est mort? Tu sais depuis ce matin je travaille sur un cas particulier donc je n’ai même pas accès aux nouvelles. Quel ministre est mort?
Moi: Notre ministre... de la justice il a été retrouvé mort dans son hotel en Ouganda. L’information tourne en boucle sur toutes les radios et au journal télévisé.
Lui: Ca m’étonne que le chef n’ai pas attiré l’attention de tout le monde sur ça, normalement il devait tous nous regrouper pour en parler, enfin la police du Rwanda devrait faire son enquête aussi.
Moi: Peut-être qu’il est très préoccupé par la situation... tu sais ils étaient proches...en tout cas je vais de ce pas dans son bureau pour avoir plus d’information.
En même temps l’alarme retentit dans tout le bâtiment, tout le monde se précipite pour sortir des différentes pièces et nous nous retrouvons dans la grande cours et nos regards convergent tous vers l’entrée du bâtiment. Il y a différents types d’alarmes au bureau et celui qui vient de sonner veut dire que quelque chose de grave c’est passé et qu’on a besoin de l’attention général. Après une bonne minute, le chef nous rejoint à son tour avec un haut parleur dans la main.
Chef: Comme beaucoup d’entre nous l’on déjà entendu, M. Justin GAHINGA ministre de la justice est mort hier en Ouganda. C’est une triste nouvelle pour nous tous et avant de continuer nous allons observé trois minutes de silence pour le repos de son âme.
Il baisse aussitôt la tête et tout le monde suit son geste. J’ai la tête baissé mais mon cerveau tourne à cent à l’heure. J’ai des questions qui viennent de tous les côtés, je chauffe d’avoir des réponses, de comprendre ce qui c’est passé. Je suis désolé pour le défunt mais c’est trois minutes semblent longues alors que j’ai besoin de parler au chef pour comprendre la situation et dans quelle mesure nous pouvons nous rendre en Ouganda pour investiguer.
Chef: Qu’il repose en paix! Pour l’heure nous allons envoyer de nos agents en Ouganda pour mener une investigation. Merci!
Certaines personnes retournent à l’intérieur du bâtiment, d’autres restent encore dans la cours sûrement pour parler du drame, le chef s’approche de moi.
Chef: Suis-moi dans mon bureau.
Moi: Bien chef.
Nous arrivons dans son bureau, il me demande de prendre place et prend place à son tour en face de moi. Il a un document marqué confidentiel devant lui. C’est d’une main légèrement tremblante qu’il me remet le document.
Chef: Ne l’ouvre pas encore, écoute moi. J’ai été bref tout à l’heure, c’est fait exprès je ne peux pas divulguer les causes de la mort du ministre. Mais nous savons déjà ce qui c’est passé. J’ai pris du temps pour faire l’annonce parce que je passais plusieurs appels afin de comprendre ce qui été arrivé et...et...
Il prend une pause, il a l’air triste? Je ne saurais décrire ce qu’il ressent actuellement mais je sais qu’il été proche avec le ministre et que sa mort l’affecte profondément.
Chef: C’est horrible, le ministre était quelqu’un de bien. Ecoute nous ne voulons pas que la cause de sa mort s'ébruite, il y a un agent qui est déjà sur place pour investiguer et c’est lui qui m’a envoyé ce document que tu as dans la main. Ouvre le!
J’ouvre le document et le parcours je regarde les photos et reste bouche bée. C’est horrible...incroyable...inimaginable. Je crois que mes yeux me jouent des tours. On parle de notre ministre de la justice là?
Chef: Tu comprends pourquoi personne ne doit avoir vent de la cause du décès ce serait très grave, un gros coup pour le gouvernement si cela venait à se savoir surtout qu’on parle du ministre de la justice.
Il insiste sur l’expression ‘ministre de la justice’, prend son téléphone et lance un appel.
Chef: Dans mon bureau, tout de suite!
Il raccroche le téléphone et continue.
Chef: Bien vrai que nous avons quelqu’un sur place, nous avons besoin d’un autre expert pour récupérer toutes les preuves et nous les rapporter afin qu’il n’y ai pas de fuite.
Quelque secondes après on frappe à la porte, il invite la personne à rentrer.
Hervé: Vous m’avez appelé chef?
Chef: Nous avons besoin de toi pour une mission top secrète en Ouganda.
HERVE
Je suis de retour dans mon bureau avec Zach après que le chef nous ai expliqué en long et en large ma mission. Il s’agit de me rendre dans l’hôtel dans lequel séjournait le ministre et d’une manière effacer toute trace de passage du ministre dans cet hotel à l’insu des employés et des propriétaires, ensuite dans le commissariat effacer toutes les preuves technologiques après les avoir copier. Il y a déjà quelqu’un là-bas qui s’évertue déjà à effacer les preuves physiques. Le corps du défunt est déjà de retour dans le pays aucune autopsie a été ordonné. Partout l’information passe que la cause du décès est une crise cardiaque, l’enterrement aura lieu très tôt demain matin.
Zach: Le ministre ne m’apparaissait pas comme étant quelqu’un qui ferait ce genre de choses, ça ne colle pas avec la forte personnalité qu’il avait, je l’ai vu, il dégageait quelque chose de plus “sain” je dirais.
Moi: Comme quoi on ne connaît pas une personne à 100%.
Zach: Tout de même, on l’a retrouvé dans une position tellement compromettante, à genou les fesses à l’air, son anus complètement ouvert, une overdose d'héroïne, l’homme à côté de lui mort aussi et tout laisse à croire qu’ils étaient en plein ébat et que tous les deux ont fait une overdose. Par tous les saints il n’y a rien de plus louche que cette situation on a cas se dire la vérité frère.
Moi: Plus que louche ouais! Mais qu’est-ce que tu veux? Tu seras étonné d’être surpris de voir ce que les gens que tu prends pour des “saints” font derrière les portes closes.
Zach: Tu as sans doute raison, mais je tombe pas, je suis désolé mais il y a quelque chose qui m’échappe. Ou peut-être que tu as raison, je le voyais pas comme quelqu’un...
Hervé: Ouais ça arrive même au meilleur d’entre nous.
Zach: Rend moi un service s’il te plaît je sais que tu ne dois pas mais est-ce que tu peux m’envoyer de façon très discrète et intraçable les preuves que tu auras récupéré avant de les remettre au chef?
Hervé: Bien sûre on est ensemble frère, s’il y a quelqu’un qui peut voir ce que nous simple mortel ne pouvons voir c’est bien toi.
Il me fait une tape sur l’épaule et nous éclatons de rire.
Mon coeur est en lambeau, je suis misérable depuis que m’a femme m’a quitté, mais je travail avec acharnement pour oublier un temps soit peu le fait qu’elle me manque et que j’ai besoin d’elle dans ma vie. Je sais que je suis trop émotionnelle mais je ne peux pas m’en empêcher Sandos est la femme de ma vie et ça ne me sert à rien de cacher mes sentiments alors qu’elle me le rend si bien...rendait...au passé...vu la situation. Elle n’a pas parlé de divorce, c’est encore une bonne chose, je lui donne un peu de temps histoire de prendre du recul, mais à mon retour de l’Ouganda je jure que je récupère ma femme. Mon téléphone sonne, c’est M. le député, que me veut encore celui là.
Moi: Oui vieux!
Lui: Que je suis ton ami?
Moi: Ben oui, si mon père n’est pas mon ami, qui le sera?
Lui: Bien dit fils, mais parle moi avec plus de distinction je reste quand même ton père.
Moi: Très bien, M. le député que puis-je pour vous?
Lui: J’ai un service très important à te demander est-ce que tu pourrais passer à la maison ce soir pour qu’on en parle?
Moi: Ce soir je ne pourrais pas je dois prendre l’avion dans quelques heures pour une mission. Je serai de retour dans 3 jours, si c’est très urgent je peux passer à ton bureau dans l’heure?
Lui: Oui s’il te plaît c’est trop urgent pour que j’attende ton retour.
3 jours plus tard
SANDOS
Je suis avec Makana chez moi. Ca fait 3 jours qu’elle reste à la maison en fait depuis le jour où j’ai trouvé Zach chez elle. Je ne voulais pas la laisser seule chez elle et j’avais des ouvriers qui devaient venir faire quelques réparations chez moi donc je l’ai supplié de me suivre ce jour et heureusement qu’elle a accepté sur le champ, je ne me voyais pas lui expliqué que mes pressentiments que quelque chose de mal va se passer sont revenus. J’essaie de paraître normale, mais le sentiment va crescendo, il atteint son summum et je ne sais pas si je pourrais tenir sans lui dire et ainsi l'alarmer.
Makana: Je pense que tu devrais appeler Hervé pour lui dire que tu es enceinte. Il a le droit de savoir. Tu sais je les ai pardonné hein. Tu devrais en faire autant. Tu es plus spirituelle que moi et pourtant tu as le pardon tellement difficile.
Moi: Ce n’est pas juste ça Makana, Hervé c’est mon mari, toi tu es ma soeur, il est l’autre face de cette pièce que nous formons et il a osé s’en prendre à la personne la plus proche de moi. Je vois plus loin que ça et je ne lui fais pas confiance pour ma sécurité. Je l’aime mais j’ai besoin d’un peu de temps pour me remettre.
Makana: Je comprends ta peine, mais il faut pardonner tu seras plus légère le bon Dieu ne met rien sur ton chemin que tu ne puisses supporter fait lui confiance. Je te conseille d'appeler ton mari pour qu’il rentre à la maison. La vie est trop courte pour avoir tout ce genre de soucis. Le mec a fait une erreur mais il t’aime et Dieu vous a fait cadeau d’un enfant à mon avis tu devrais en profiter au lieu de le repousser. Souvent on a notre bonheur juste devant nous mais on se force à chercher trop loin.
Moi: Eh ben finalement les rôles ont changé.
Elle: Il faut être à deux doigts de mourir pour te rendre compte que la vie est vraiment éphémère et il faut la mettre entre les mains de Dieu. Je vis mal ce qui m’est arrivé mais ma conviction que Dieu me garde me permet d’avancer chaque jour.
Moi: C’est bon tu as gagner je vais l'appeler.
Elle: Non, mon intention n’est pas de gagner et ne le fait surtout pas parce que je te le demande, je t’ai juste donné mon avis. Il faut le faire parce que tu le veux réellement. Sinon tu le feras pour les mauvaises raisons et ça ne sert à rien.
Elle a raison j’aime mon mari et ce qu’il a fait me fait mal mais il a quand même passé du temps à me demander pardon mais je n’ai rien voulu entendre. Ces derniers jours j’ai une forte envi de l’appeler pour qu’il revienne mais tout de suite après j’enlève cette idée de la tête et me dis que je ne devrais pas. Mais avec le sentiment et l’enfant qui grandit en moi j’ai plus que besoin de lui. Je bondit du siège là où je suis assise et prend mon sac à main qui était sur la table à côté.
Moi: On y va!
Makana (en se levant à son tour): Okay...mais on va où?
Moi: Il est presque 20 heures, il doit déjà être de retour à la maison, on va le voir je vais lui demander pardon de rentrer à la maison dès ce soir.
Quelques minutes plus tard on arrive chez Zach, la lumière est allumée il y a quelqu’un. Makana sonne, j’attends impatiemment sous le porche les mains tremblantes. Zach ouvre la porte après plusieurs sonneries effrénée il est torse nue en short le corps mouillé, on dirait qu’il sort tout droit de la douche.
Zach (étonné): Les filles! Euh...entrez donc!
On rentre dans la maison et le sentiment de danger est plus fort, trop fort.
Zach: Donnez moi une seconde les filles je m’habille rapidement et reviens vers vous. Je dois sortir et je ne veux pas être en retard.
Il court dans sa chambre, pendant ce temps Makana tout à son aise prend la télécommande et allume la télé à la chaîne du journal. Elle suit les infos avec intérêt, je n’arrive pas à me concentrer sur la télé mes mains tremblent. Pourquoi Hervé n’est pas encore sortit me voir. Zach ne l’a pas dit que je suis là?
Makana (augmentant le volume de la télé): écoute ça, il y a eu un crash d’avion il y a quelques minutes à peine.
Présentateur: d’après la police sur les lieux il n’y a aucun survivant dans le crash de Air Uganda 789 en provenance de Kampala...
Zach (en fixant et s’approchant de la télé): Non...non...
Il prend son téléphone et lance un appel. Mais qu’est-ce qui se passe?
Moi: Zach où est Hervé? Je voudrais lui parler c’est urgent.
Il ne répond pas et s’éloigne pour parler à son interlocuteur et revient encore vers nous très agité. Là je commence sérieusement à m’énerver.
Moi: Mais Zach arrête de bouger une seconde et DIT MOI OU EST MON MARI?
Zach (avec un air désolé): Il était dans Air Uganda 789.