Chapitre 18: Enquête
Ecrit par Missladj
CHAPITRE 18: ENQUÊTE
SANDOS
Ca fait plus de trois semaines que mon mari est mort, et j’ai envi d’aller le rejoindre. Mon coeur est meurtri, je ne suis plus que l’ombre de moi-même, j’en oubli même que je porte la vie en moi. Il me manque tellement, mon plus grand souhait aujourd’hui est de le voir franchir la porte de notre maison et de me dire qu’il m’aime et qu’il ne va jamais me quitter. Makana reste avec moi depuis que j’ai appris la nouvelle, elle ne veut pas me laisser seule mais c’est exactement ce dont j’ai besoin. Je veux être seule ou avec Hervé mon ami, mon mari. Ohh pourquoi? Pourquoi ais-je voulu jouer les dures et le laisser poireauter? Maintenant je suis seule avec notre enfant. Mon bébé, qu’est-ce que je vais dire à notre bébé? Eh mon Dieu, Dieu, Dieu moi qui est toujours été un enfant fidèle, une femme pieuse, pourquoi est-ce que tu m’as fait ça seigneur? Pourquoi lui? Ma moitié? Je n’ai plus la force de continuer, je n’ai plus le goût à rien. Je veux que mon mari me revienne où que j’aille le rejoindre mais je ne peux pas continuer sans lui. La vie n’a plus aucun sens pour moi.
Makana (soulevant la couverture qui me recouvre entièrement): Ca suffit Sandos il faut que tu te reprennes, allé lève-toi, va te laver, il faut que tu manges aussi.
Moi: Makana s’il te plaît rentre chez toi et laisse moi tranquille.
Elle: Non mais tu es malade toi, tu penses que je n’ai que ça à faire de perdre du temps pour toi qui ne veut même pas t’aider toi-même? Je m’en fous complètement c’est de ton enfant que je me soucie, tu peux aller rejoindre ton mari for all I care, mais ce bébé qui grandit en toi n’a rien demandé et mérite de vivre. Hervé serait déçu ma chère. Ne me fait pas perdre encore plus mon temps lève toi ouais!
Elle me secoue pour que je sorte du lit, où je suis restée cloîtrée depuis mon retour des obsèques de Hervé il y a environ trois semaines. C’est sur un cercueil vide que j’ai pleuré mon mari, parce qu’on a pas retrouvé son corps et ceux qu’ils ont pu retrouvé ont du mal à être identifiés.
Je sors tout doucement du lit et me dirige dans la laisse de bain où elle avait fait couler un bain pour moi. Je reste dans la toilette plus d’une heure jusqu’à ce que l’eau refroidisse, me change et descend rejoindre Makana dans la cuisine. Elle me regarde de travers et continu à mettre la table pour qu’on mange. Un ange passe, puis deux, puis trois...Je me décide à parler.
Moi: Je suis désolée Makana.
Makana: Ce n’est pas à moi que tu dois demander pardon. Moi je suis là pour toi quoiqu’il arrive, mais si tu ne peux pas t’aider toi-même alors je ne peux rien pour toi. Il faut que tu sois forte. Ca fait mal je sais, je ne peux pas te dire que je sais ce que tu ressens parce que je ne sais pas, tout ce que je sais c’est que tu souffres et ça me rend triste. Hervé était aussi mon ami, on a quand même grandi avec lui donc j’ai très mal. Mais il ne faut pas qu’on se laisse aller. Il faut qu’on avance et qu’on rassemble nos forces pour le bébé qui vient. C’est prêt mettons nous à table!
On déjeune dans le silence, mes larmes coulent toujours mais je m’efforce à manger sans en prendre compte. Je pense qu’à un moment elle s’arrêteront mais là tout de suite je n’ai que les larmes qui me restent et me permettent d’extérioriser ce que je ressens.
NATH
Je suis venue voir Sandos chez elle, je viens d'apprendre qu’elle a perdu son mari. J’étais en voyage d’affaires pour quelques jours et à mon retour il y a quelques heures j’ai appris la triste nouvelle c’est aussitôt que je me suis déplacée pour venir chez Sandos. Je suis accompagnée de mon grand frère venu du Canada. Elle adore mon grand frère comme moi, la dernière fois qu’elle l’a vu c’était quand on vivait encore au Rwanda, lui vivait au Canada mais il était venu passé six mois avec nous pour un stage.
Nathan: Ca fait longtemps qu’on attend devant sa porte tu es sur qu’elle est là?
Moi: Où est-ce qu’elle...
Je n’ai même pas fini de parler que la porte s’ouvre sur Makana. Ah ouais! J’avais presque oublié que ces deux là sont des soeurs siamoises.
Makana: Nath ma chérie ça va? Entre donc....Bonjour monsieur...
Nathan: Nathan...Nathan KIGURU pour vous servir.
Pendant que je me fraye un chemin dans la maison Nathan salut Makana. Je vois qu’il est déjà sous le charme. J’espère qu’elle ne va pas me voler mon frère aussi.
Je vois que vous ne comprenait pas pourquoi je n’aime pas trop Makana alors je vous explique. Lorsqu’on vivait encore ici à Kigali dans le temps, Sandos et moi étions les meilleurs amies du monde. Elle a vécu chez moi pendant près de deux ans lorsque ses parents sont retournés vivrent en Mozambique. Vu qu’elle voulait poursuivre avec le programme belge et que nos parents respectifs étaient proches il n’y a pas eu trop de problèmes pour qu’elle reste chez nous jusqu’à la S6 (terminale). On faisait tout ensemble, on était dans la même classe, on sortait ensemble, on mangeait ensemble, comme les meilleures amies du monde quoi, puis Makana est venue et tout à changer. Elle est venu à partir de la S4 (seconde). La première année elle trainait avec des filles de notre classe qui était “westaf” (“ West African” c’est comme ça qu’on appelait ceux qui venaient de l’Afrique de l’Ouest) comme elle, on causait tous ensemble mais elle traînait plus avec les autres filles. L’année qui a suivi soudainement Sandos et Makana se sont trouvées des points commun et se sont rapprochées. Elles se parlaient tout le temps au téléphone, à la sortie des cours elles restaient ensemble jusqu’à ce que nos chauffeurs viennent nous chercher. Sandos a alors commencé à aller passer les weekends chez Makana. Vous imaginez ce que j’ai pu ressentir en ce moment là. Je me sentais seule et délaissée par ma meilleure amie. Malgré le fait qu'on faisait souvent des sorties toutes les trois et que Makana venait aussi souvent chez moi, il y a eu quelque chose qui a cliqué enter ces deux là et une très grande complicité est née. J’ai essayé de passer derrière Sandos pour m'approprier Makana lorsque celle-ci est allée en vacance d’été en Mozambique pour trois mois. Je passais plus de temps avec Makana, je faisais tout pour qu’elle et moi soyons plus complice encore qu’elle l’était avec Sandos. Mais j’ai fais tout ça pour rien dès que Sandos est revenue de vacances les choses entre elles sont redevenues comme avant voire pire. J’avais tellement mal que je me suis décidée à rester dans mon coin finalement, mais avec les filles c’étaient impossible elles m’incluaient toujours dans leurs plans. Voilà pourquoi je ne porte pas Makana dans mon coeur, elle m’a volé ma meilleure amie.
Makana nous installe et monte appeler Sandos. Lorsque Sandos voit Nathan son visage s’illumine.
Sandos: Nathannnn! C’est toi? Oh mon Dieu ça fait tellement longtemps. Je suis si contente de te voir. Tu es là depuis quand?
Nathan: Je suis arrivé hier seulement....
Moi: Eh ohhh! Je suis là.
Sandos (me prenant dans ses bras): Désolé ma chérie, comment vas-tu?
Moi: Je vais bien mon coeur et toi? Toutes mes condoléances, je reviens d’un voyage d’affaire comme ça et j’ai appris la choquante nouvelle. Je n’ai pas de mots Hervé était ton mari, il était aussi notre ami. Il va terriblement nous manquer.
Sandos: Merci...merci beaucoup, ton attention me touche.
Nathan: Je te présente mes condoléances ma chérie, je ne connaissais pas forcément ton mari mais je compatis à ta perte, qu’il repose en paix et que Dieu l’accueil dans son paradis.
Makana (nous rejoignant à son tour): J’ai apporté à boire. Sandos pourrait tu faire le service s’il te plait, j'aimerai aller au toilette rapidement.
Nathan (s’adressant à Makana): A votre retour madame....
Makana: Makana
Nathan: A votre retour Makana j’aimerai qu’on prenne quelques minutes pour prier pour le repos de l’âme de notre ami et mari Hervé.
Sandos: Toujours égale à toi même tu mets Dieu devant tout. Tu m’as tellement manqué.
Connaissant Nathan on prie pendant une bonne heure et finissons par passer toute l’après-midi avec Sandos et Makana, malgré mes obligations au travail j’ai voulu passer du temps avec Sandos c’est la moindre des choses. Elle semble aller mieux, même si par moment elle à l’air lointaine et la tête perdue dans ses pensées. Je n’imagine pas la douleur qu’elle doit ressentir d’avoir perdue un être aussi cher.
Nathan de son côté ne perd pas de temps à faire les yeux doux à Makana. Il ne faut pas que je le laisse aller plus loin dans ses intentions celui là.
Moi: Makana je voulais m’excuser aussi de ne pas avoir été là pour toi pendant que tu te remettais de ton enlèvement. Tu sais les élections se préparent et au niveau du gouvernement on vit tous sous une pression insupportable mais on doit faire avec. Néanmoins je n’ai pas arrêter de penser à toi. Tu as vu que je t’ai envoyé des messages de support de temps en temps.
Makana: Oui je comprends et j’ai vraiment apprécié tes messages. Tu as été là pour moi à ta manière et celà n’est pas négligeable que Dieu te bénisse.
Moi: Tu as fait des tests pour voir si tout va bien? Que tu n’as pas attrapé de maladies transmissible...après...ce qu’il t’a fait?
Makana: Nath tout va bien. Je vais beaucoup mieux et à l’heure actuel je n’aimerai pas me rappeler de ce mauvais souvenir.
Moi: Je m’excuse je ne voulais pas raviver de mauvais souvenir. Les filles je veux juste que vous sachiez que même si je ne suis pas présente physiquement je pense à vous dans mon coeur. Dorénavant je ferais tout mon possible pour être plus présente pour vous.
Sandos: Ma chérie on comprend je t’assure. Et on apprécie énormément tes gestes même si tu penses que ce n’est pas assez pour nous ça compte beaucoup.
Moi: Merci ma chérie. Il commence à se faire tard on va demander la route.
Sandos (triste): Déjà? Attendez au moins de dîner avant de partir. Votre présence me fait tellement de bien que je n’ai pas envi que vous partez. Nathan on a encore tellement de choses à se dire. S’il vous plaît restez encore un peu après le dîner vous pourrez rentrer.
Moi: On aurait vraiment voulu mais il faut encore que je fasse un saut au bureau pour régler quelques affaires urgentes.
Nathan (s’adressant à moi): Ben...vas-y t’occuper de tes affaires, je ne vais pas refuser l’invitation à dîner de jolies demoiselles. Quand tu arrives à la maison appelle moi je te rejoins en taxi plus tard.
Moi: Tu es sûre?
Nathan: Oui, de toute façon si tu retournes au bureau je serai seul à la maison à ne rien faire autant rester ici avec les filles.
Makana: Nathalie tu peux me déposer chez moi, c’est sur ton chemin, ma voiture est au garage et je dois prendre quelques habits s’il te plaît?
Moi: Bien sûre, avec plaisir.
Elle monte pour se changer tandis que Nathan s’assoit confortablement. Lui et Sandos se lance des regards complices et avant que je ne me rends compte il s’approche de Sandos et pose sa main au dessus de son genou.
Nathan: Ta copine Makana est magnifique il faut que tu me parles d’elle.
Sandos (avec un large sourire): Tu ne changes pas hein?
Lui: Ma chérie j’ai changé je suis quelqu’un de très sérieux maintenant et ta copine là ne me laisse pas indifférent après je veux juste apprendre à la connaître on ne sait pas ce qui va en sortir on peut finir bons amis comme toi et moi où plus qui sait?
Sandos: Toi et moi on est pas de bons amis parce que toi quand tu quittes le Rwanda tu nous oublis. Mais pour ce qui est d’apprendre à la connaître pourquoi vous ne prenait pas ma voiture et tu l’accompagnes chez elle pour qu’elle prenne ses affaires?
Nathan: Ah ouais! Ca c’est ma Sandos ça. Nath vas-y je gère le reste.
Je reste sur place, le fixe intensément pour qu’il comprenne mon mécontentement et quitte la maison dans un claquement de porte.
ZACH
Il y a des choses bizarres qui se passent dans ce pays. Je suis entrain de faire une enquête personnelle depuis la mort du ministre de la justice. Il fait nuit et je suis dans mon bureau devant le mur où j’ai collé plusieurs photos de victimes morts récemment, du ministre, de mon meilleur ami Hervé, des articles de journaux relatant de l’évolution des élections et au centre un grand point d’interrogation.
J’ai commencé à faire les liens après la mort de Hervé, il était partit pour enquêter par rapport à la mort du ministre et à son retour son avion a explosé. Ca aurait pu passer inaperçu si je n’avais pas prêter une attention particulière à la liste des passagers qui était dans l’avion en même temps que lui. Cinq noms ont attiré mon attention, cinq personnes qui sont de haut fonctionnaires de l’état, Hervé qui est un des meilleurs hackers légal, le ministre de la justice sont tous morts subitement. En fouillant encore plus loin et en tournant toute mon attention vers le gouvernement j’ai pu constaté 13 autres personnes qui sont mortes en dehors du pays: députés, hauts fonctionnaires, policiers haut placés, tout se jouait à ce niveau là et j’ai décidé d’ouvrir l’enquête seul chez moi avec l’aide d’une personne qui m’est devenue chère avec le temps. Je prends mon téléphone et appelle la personne en question.
Moi (lorsqu’elle répond): Comment ça va?
Elle: Bien, j’ai réussi à la faire sortir du lit aujourd’hui enfin. Je suis entrain de rentrer à la maison prendre quelques affaires.
Moi: Tu veux que je te rejoignes chez toi quelques minutes? J’ai envi de te voir ça fait un moment.
Elle: Pas ce soir je récupère quelques affaires juste et je retourne on a un invité c’est même lui qui m’accompagne actuellement.
Moi: Hummm...Il t’accompagne parce que tu n’es pas en mesure de conduire seule où...
Elle: Euh....non c’est pas ça. Au fait j’y ai pas pensé. Il m’a proposé de m’accompagner pour se promener un peu et je n’y est pas vu d’objection.
Moi: Tu acceptes que des inconnus t’accompagne comme ça chez toi? Tu oublie vite Makana.
Elle: Ce n’est pas un inconnu c’est le frère de Nath, il est arrivé hier du Canada.
Moi: Très bien alors comme vous êtes ensemble je vous laisse. A plus tard.
Je ne la laisse pas répondre et raccroche le téléphone que je dépose rageusement sur la table ensuite. Cette femme est tellement naïve qu’elle m’énerve. Comment peut-elle montrer sa maison comme ça à n’importe qui? A-t-elle oubliée ce qui lui est arrivée il y a si peu de temps déjà? Je donne un coup sur la table et retourne à mon enquête. Elle ne va me pas me déconcentrer maintenant. Si elle choisit de faire confiance à tout le monde et n’importe qui c’est son problème.
Je passe une bonne heure à essayer d’ouvrir les documents que Hervé m’avait envoyé pendant qu’il faisait son enquête en Ouganda. Je lui avais dis de m’envoyer ça de façon que personne ne se rend compte qu’il a même envoyé quelque chose mais là il a fait un de ses trucs de Hacker qui fait que je n’arrive même pas à ouvrir le fichier tout court. Je ne peux demander à personne parce que je ne fais plus confiance à qui que ce soit. J’ai l’impression que tout le monde joue un double jeu. Je commence même àregretter d’en avoir fait part à Makana. Elle fait facilement confiance aux gens et cela risque de me porter préjudice.
La sonnerie de la maison retentit. Je n’attends personne. Je met un t-shirt et ouvre la porte.
Makana: Je suis désolée...tu as raison...personne ne devait connaître chez moi...
Moi: Calme toi d’abord...entre...tu n’es plus allée chez Sandos? Tu es seule?
Makana: Oui j’ai pris un taxi pour venir...euh...tu me manques... Sandos peut attendre.
Elle saute sur moi et m’embrasse fougueusement. Je l’embrasse à mon tour, mes mains se baladent sur son corps mais je met de la distance entre nous avant qu’on aille plus loin.
Moi: Est-ce qu’elle sait que tu es ici?
Elle: Personne ne sait que je suis ici.
Moi: Je ne suis pas sûre que je veux de ce genre de relation Makana je...
Ça fait quelques semaines que nous axons commencer à se voir régulièrement et à entretenir une relation intime. En réalité tout à commencer une semaine après la mort de Hervé. Elle venue me rendre visite à la maison pour me consoler et on s'est laissé aller. Après on ne pouvait plus se passer l'un de l'autre. Après le boulot avant de retourner chez Sandos elle passe me voir au bureau ou à la maison dépendant de mes horaires.
Elle commence à se déshabiller sensuellement avec un regard aguicheur, je m’empresse de fermer la porte à clé. Elle me fait un striptease qui me met dans tous mes états, je commence à être à l’étroit dans mon pantalon. Je la porte sans autre forme de procès dans ma chambre, ette nuit, elle oubliera jusqu’à son propre nom!