Chapitre 17: La nuit ne porte pas toujours conseil

Ecrit par Plume Inspirée

Chapitre 17: La nuit ne porte pas toujours conseil 


 Seigneur ne me laisse pas faire couler mes larmes là devant elle, mes pieds tremblaient, ma gorge et mes yeux piquaient, mon coeur battait fort, j'étais comme inoptisée.


Yves se releva très vite, je ne pouvais pas rester une minute de plus là debout, je me retournai et laissa la porte de la chambre ouverte, je courru vers notre chambre, une fois dans la chambre je m'assis à même le sol et me mis à pleurer 


Yves ne tarda pas à arriver dans notre chambre, il avait à peine pris la peine de mettre sa chemise qu'il n'avait même pas boutonnée.  


- Valérie je suis vraiment désolée, ma chérie je suis vraiment désolée 


Je n'avais pas pu retenir cette envie de lui coller un gifle, je me levai silencieusement puis lui collai une gifle, puis je me mis à lui taper mes faibles coups sur sa poitrine, j'avais des larmes aux yeux 


- Yves pourquoi, pourquoi, pourquoi ?  Yves pourquoi, pourquoi tu as gâché ma vie, ce mariage a gâché ma vie, Yves pourquoi ? 


- Calme toi Val, 


Il me serra contre lui, je me débattais pour sortir de son emprise, je le repoussai, puis il me relâcha 


- Val calme toi s'il te plaît 


- Tu es un sorcier, Yves tu es malade !  Mais crois moi c'est bien la dernière fois que je vais me laisser mener en bateau par toi, je retourne chez mes parents en France, je ne peux plus continuer dans ce mariage. Je vais te laisser faire ta vie, là tu as abusé ! 


- Valérie arrête de parler sous le coup de la colère, calme toi et quand tu seras plus calme on pourra parler. 


Là je sentais que la douleur que j'avais dans mon coeur était entrain d'être remplacée par une colère terrible, je sorti de la chambre pour me rendre dans la chambre de Francine, elle n'était pas dans la chambre.  Je me dirigeai vers la cuisine, elle était là, elle avait même l'audace de préparer dans ma cuisine, elle était entrain de couper les oignons 


- Quant à toi la sorcière sors de chez moi ! Je ne veux plus te voir une minute de plus ici chez moi 


Je la tirais par la main avec force, elle laissa tomber le couteau dans l'évier 


- Lâche moi Valérie tu me fais mal à la main 


- Tu es une sorcière toi, 


Je n'avais pas tarder à déchaîner ma colère sur elle, des ma première gifle sur ses joues, elle n'eut pas le temps de répliquer quand Yves se pointa pour me retenir, cette fois ci il avait mis son pantalon et boutonné sa chemise 


- Val s'il te plaît arrête de te faire mal, calme toi je t'en prie ! 


- Moi me calmer ?  Tu me demande de me calmer Yves, je ne veux plus voir cette sorcière ici chez moi. 


- Tu me traite de sorcière j'ai tué qui tchuiiiiiip, c'est ton mari qui m'a fait venir ici moi je ne te connaissais pas avant tout ça alors arrête de me... 


Yves ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase 


- Tais toi, va faire ta valise et dégage, tu penses que c'est le moment de venir faire le bruit ici. Va faire ta valise ! 


- Bah celle qui fait le bruit c'est ta femme et non moi je te signale 


Yves lâcha ma main et poussa Valérie vers le couloir 


- fais ta valise, je suis pasteur d'une église je ne veux pas de scandale ici. 


Elle se dirigea vers la chambre pendant ce temps je me remis à crier sur Yves. 


- Pasteur tu as dis ? Tu as encore le courage de te considérer comme un pasteur. Yves c'est la fin de notre mariage. 


Yves me conduisit dans notre chambre, je ne cessais pas de lui hurler dessus, lui il restait calme. Ma tête tournait, je n'arrivais pas à garder mon calme. Yves quitta la chambre. Je ne pris pas le soin de chercher à savoir où il partait je sentais ma tête tourner, je pris mon téléphone je composai le numéro de ma mère 


- Allô Val ! 


- Sniff sniff sniff maman je vais divorcer je n'en peux plus. 


- Mais de quoi parles tu calme toi d'abord ma fille, calme toi et explique moi calmement.


Je ne pris même pas la peine de continuer la conversation, j'étais visiblement très perturbée, je coupai l'appel pour sortir continuer à me déchaîner sur Yves. À peine je sortais de la chambre j'appercevais Yves s'éloigner vers le portail avec Francine qui tenait dans la main sa valisette. 


Je me jettai sur le fauteuil toute épuisée, j'étais emotionnellement épuisée, j'étais fatiguée, c'était trop. Je plaçai mes deux mains entre mon visage :

- Seigneur ça y ait j'abondonne, je m'arrête là, je préfère garder l'image de la divorcée que souffrir ainsi. Si tu vas me rejetter juste à cause de mon divorce alors rejette moi seulement. Je ne vais plus supporter dormir une nuit de plus dans cette maison, si la France était juste à côté je serais en route là maintenant. Seigneur aide moi je n'arrive plus 


Je me remis encore à pleurer, je criais fort comme une petite fille, j'avais très mal au coeur. 


Il ne s'etait pas écoulé une heure que je vis la porte de la maison s'ouvrir c'était Yves qui était de retour seul. Il s'assit dans le fauteuil en face de moi, 


- Val arrête de pleurer comme ça tu vas te rendre malade 


- Malade tu dis ? Bein c'est ce que tu m'as rendu oendant tout notre mariage tu m'as rendu malade, estomac, maux de tête c'est à ça que c'est résumé ce malheureux mariage. Mais tu peux être sûr de ne plus devoir faire semblant ma décision est prise je divorce.


- Val tu veux prendre une telle décision sous la colère ? Je sais que je n'ai pas de raison à avancer je ne suis pas défendable mais une épouse ne déserte pas son foyer, de surcroît tu es une chrétienne, divorcer aujourd'hui voudra dire que tu ne te remariera plus en tout cas pas de mon vivant, s'il te plaît calme toi et reprends toi


- Tu es fou,  Yves je viens juste de me rendre compte que tu es fou et égoïste à la fois et c'est sur que tu es sorcier aussi 


Je m'étais levée pour me rendre dans la chambre. Mon téléphone n'avait pas cessé de sonner. C'était maman, elle m'avait manqué 15 fois. Je restais assise dans le lit. Yves entra dans la chambre avec son téléphone à la main 


- C'est ta maman, je ne sais pas si je dois décrocher ou pas 


Il avait l'air embarassé, 


- Maintenant tu ne sais plus quoi faire ? Bah décroche et dis lui que tu viens juste de détruire la vie de sa fille. De toute les façons je viens déjà de lui dire que je ne serais plus avec toi alors pas étonnant qu'elle essai de te joindre aussi.


 Yves s'assit dans le lit, plaça ses deux mains contre son visage, on aurait dit qu'il était vraiment désolé. Mais là c'était la goutte d'eau de plus, le verre avait débordé rien dans son attitude ne pouvait plus réussir à me faire changer d'avis. J'avais tellement emmagasiné.


Vers 18h, Yves sortit, avant de partir il se leva devant moi puis lança d'une voix faible 


- Je vais là où il y a ton exposition pour aider les filles à fermer. Ne te dérange pas repose toi 


J'avais même oublié cette histoire d'exposition, j'avais bloqué mon téléphone depuis les appels de maman, je suppose que les filles n'avaient pas cessé de me joindre en vain, sûrement elles avaient aussi pu parler à Yves pour lui dire que je n'étais pas joignable. Je ne sais pas quel mensonge il avait avancé encore. Je ne le répondit même pas je restais juste silencieuse. Pendant qu'il s'éloignait pour se diriger vers la sortie de la chambre, je m'adressai alors à lui:


- Au fait ton autre petite copine aussi était là bas à l'exposition tu vois de qui je veux parler non ? 


Sans rien dire il sortit de la chambre.


---------------------


Je n'avais pas pu sortir de la chambre depuis, du coup je ne savais même pas si Yves était revenu seul avec les affaires ou bien soeur Florentine aussi était là. Il était 21h, j'avais faim je sortis enfin de la chambre pour chercher de quoi manger dans la cuisine, je pris du pain que je beurra et un verre de jus. Je m'installai pour manger j'étais assise là au salon, Yves y était depuis, il n'arrivait pas à me fixer dans les yeux. Là j'avais un peu retrouvé mon calme. J'avais toujours mal mais j'étais redevenue séreine. Je mangeais mon pain puis un moment je le posa dans le plateau en face de moi. 


- Tu as nuis à ma vie et tu ne t'es pas soucié une seule minute de ce que tout ce que tu faisais pouvais me faire. Je ne sais pas si tu m'avais vraiment aimé ou si c'était juste de la comédie que tu jouais. Mais moi contrairement à toi, je ne vais pas nuire à la tienne. Nous allons divorcer en silence, sans faire de bruit je vais retourner chez moi en famille. Je ne sais même pas si tu es vraiment un serviteur de Dieu mais je refuse d'être la personne qui fera entrer un scandale dans ton ministère alors, je préfère aller en silence je ne dirais pas aux gens ce qui s'est passé.


Puis je repris mon pain, et me mis à manger tranquillement. Yves qui n'osait plus me regarder dans les yeux me répliqua 


- Valérie, ne prenons pas de décision à la hâte sous le coup de la colère, tout le monde comet des erreurs et j'en ai commis mais je te promets que ça ne va plus se répéter 


- Tu ne changeras jamais, ce n'est pas ta première infidélité toi et moi nous le savons, c'est seulement la première fois que je t'attrape en action mais tu n'es pas à ta première infidélité et je ne peux plus continuer comme ça. Tu vois par exemple aujourd'hui l'une de tes copines Merylle s'est juste permise de venir me rendre la vie difficile. Pendant ce temps toi et une autre d'entre elles étaient entrain de souiller la maison. Rester à côté de toi implique trop gros, ça implique que je serais entrain de couvrir un faux serviteur de Dieu, et aussi entrain de me tuer à petit feu. Jusqu'ici Dieu m'a épargné,  je préfère ne plus m'enteter. Ma sagesse fera qu'en dehors de ta famille et de la mienne, personne ne saura ce qui s'est passé. Je ne pourrais juste pas le cacher à mes parents car connaissant mon père il n y a que l'adultère qui peut lui faire tolérer un divorce et dans notre cas il y a eu adultère, je me dois donc de l'expliquer à mon père pour qu'il me donne sa bénédiction. 


Yves se mit à genoux, mais tous ses gestes n'avaient plus un seul effet pour moi,  mon coeur était tellement meurtri 


- Valérie je t'en supplie essayons de ratrapper, comment vais je devoir le justifier. Même si on divorçais en silence un jour les gens finiront par comprendre que nous ne sommes plus. En plus je t'aime je ne veux pas être séparé de toi Val. 


Je me leva et le laissa là à genoux pour me diriger vers la chambre.


j'avais essayé de dormir, je ne savais pas trop à quel moment Yves était venu se coucher. Mais quand mon sommeil se coupa, je le vis là allongé à côté de moi, dans son pyjama sous le drap. Je vis l'heure sur la montre de chevet, il était 2h du matin je n'avais plus sommeil. Je m'assis au bord du lit, je pensais à tout depuis le début, notre rencontre avec Yves chez l'un de mes cousins, nos premières conversations,  notre amitié qui semblait être sincère. 


J'avais trouvé un ami auprès de qui je pouvais me confier sans retenu. Ma deuxième fois d'aimer. La première fois ce fut avec un garçon dont les parents s'étaient totalement opposés à notre union du fait que j'étais une africaine. Quand j'avais rencontré Yves je ne me faisais pas de rêve de princesse, je n'avais que 28 ans mais j'étais déjà très mature. Je repensais à tout ça. Les allé - retour de Yves en France qui ne cessait de se multiplier. Nos conversations au téléphone lorsqu'il était au Congo. Je n'allais peut être jamais me remettre de ce divorce mais ce mariage non plus ne pouvait pas me construire hélas ! 


Je me retournai encore pour le voir dormir comme si de rien était, comment arrivait-il à être aussi mauvais, Qu'avais je fais pour mériter un tel carma. Je retournais dans mes pensées, je me souvenais encore de ce jour où après une année de relation en cachette, j'avais enfin décidé de présenter Yves à ma famille, Eunice était folle de joie pour moi mais ce soir où Yves devait venir rencontrer les parents, je me souvenais encore de ce que mon père me disait, étant entré dans ma chambre sans frapper à la porte, il m'avait trouvé entrain de me préparer pour le dîner en famille, dîner auquel Yves était convié 


- Tu es très belle ma fille ! 


- Merci papa ( avec un sourire) 


- Tu es tellement belle, ta soeur Eunice et toi êtes tellement belles que parfois je doute d'être votre père. Je peux être fier de moi j'ai élevé des reines. 


- C'est vrai papa,  tu peux être très fier de toi, tu es un père exceptionnel et aussi un pasteur hors paire. Merci d'avoir été les deux à la fois un père, et un mentor spirituel. Merci beaucoup Papa ! 


- Val, tu sais que personne ne te presse à t'engager ? Tu sais que je ne tolérerais pas de divorce chez aucun de mes enfants ? Tu sais que je suis un prédicateur qui chérit la valeur de la famille je ne serais jamais pour un divorce est ce que tu le sais ? 


- Je le sais papa ! 


- Es Tu sure que tu veux vraiment épouser ce garçon ? Je veux dire que ce n'est pas trop pressé ? Tu es sûre de ce que tu veux ? 


- Papa j'aime Yves et je ne me vois plus faire ma vie sans lui. En plus on ne se marie pas demain hein, on a tout le temps.


- Je pense que je suis un père trop possessif, excuse moi pour toutes ces mises en garde. Mais ce n'est jamais facile pour un père d'admettre qu'un jour ses enfants quitteront la maison. Mais j'avoue que j'avais toujours su que tu seras la première à quitter cette maison, j'étais un peu préparé à ça. Bon je te laisse te faire belle moi aussi je vais filer me faire beau pour le beau fils, il faut aussi qu'il sache que le bokilo là est un papa beau goss 


J'eclatai de rire avant d'ajouter 


- Je t'aime vieux ! 


- Je t'aime aussi petite ! 


Le souvenir de cette conversation me fit couler des larmes, qu'allais je dire à papa. Il m'avait pourtant prévenu. J'avais comme l'impression que les aiguilles de la montre ne voulaient plus tourner, je jettai un coup d'oeil à la montre Il était à peine 2h 30. Je pris cette fois ci mon téléphone que j'avais éteint puis je le rallumai. Des messages de maman sur WhatsApp 


<< Val depuis ton appel je suis tourmentée, ne blague pas avec le coeur d'une mère qui est loin ma fille répond moi, explique moi>>


<< Val je ne suis pas tranquille sans nouvelles j'appelle Yves il ne décroche pas explique moi ce qui ne va pas >>


<< Valérie tu sais le fait de rester là sans précision peut me rendre folle, je ne peux pas aussi dire quoi que ce soit à ton père sans avoir plus de détails alors comme il fallait que je parle à quelqu'un j'ai dis à ta soeur >>


<< Val je ne vais pas m'éloigner de mon téléphone peu importe l'heure où tu te sentiras à mesure de parler même tard dans la nuit fais moi signe >>


<< Maman me dit que tu es en larmes et lui a parlé de divorce je t'appelle en vain, mon coeur va quitter ma poitrine oh, répond moi>>


<< Valérie, si tu ne veux pas parler cmt on fait pour t'aider tu sais que tu es loin alors arrête de faire mal aux autres réponds moi >>


Il y avait plein de messages de ma soeur et de ma mère et un de soeur Florentine 


<< Je sais que quelque chose ne va pas, quand j'ai vu le pasteur venir chercher les choses à la fin je me suis fais du soucis. On se voit juste demain au culte, entre temps je vais prier pour toi cette nuit. La vente c'est très bien passée j'allais remettre la recette au pasteur mais il a m'a dit de le garder pour que je te remette à main propre quand on fera le point de ce que j'ai vendu >>


Je n'allais de toutes les façon pas arriver à dormir, peut être que maman dormait déjà mais bon je tentai quand même de faire un message 


<< Maman, Yves m'a trompé je les ai surpris dans notre maison, dans l'une des chambres de visiteurs, j'ai gardé plein de choses jusqu'ici mais là je ne peux pas sinon je vais craquer. C'est mieux qu'on divorce.  Je ne sais pas si papa pourra me le pardonner ou même me donner sa bénédiction mais je ne peux plus maman c'est trop de choses >>


À peine 15 minutes après je recevais un message de maman, cette femme n'etait peut être pas ma mère biologique mais elle avait su être une bonne maman, elle n'avait jamais eu de différence entre Eunice et moi.


<< Je n'arrivais pas à dormir Valérie, tu sais déjà ce que ton père pense du divorce et tu dois bien t'en douter que ça sera une vrai guerre entre vous deux mais moi en tant que mère en tant que femme je ne peux pas encourager que tu reste un jour de plus dans cette maison, c'est trop te demander. Lundi je t'envois le billet pour que tu rentre la semaine prochaine. Je suis de coeur avec toi si ta décision est de divorcer sache que je te soutiens. Je te connais et je sais que tu es forte si tu dis avoir craqué ça veut dire qu'il y a des choses que tu ne me dis pas >>


<< Trop de choses maman, trop de choses >>


<< Je te comprends ma grande, sache que tu peux toujours compter sur ta famille >>


La nuit avait été longue, je n'avais pas réussi à dormir depuis 2h que j'étais debout. Il était 7h Yves était entrain de s'aprêter pour le culte. Je n'avais pas la force d'aller au culte. J'avais mal à l'estomac, et j'avais cette sensation de nausée alors que mon ventre était vide, cette sensation que cause les maux d'estomac. Yves était sous la douche, je me dirigeai aux toilettes puis me mis à forcer de vomir mais je n'avais rien à rendre.


- Crrrr crouuuuu ieuuuuu ieuuu 


Rien qu'une salive lourde et amère sortait, j'avais très mal à l'estomac 


- Valérie  si tu ne te sens pas bien on ferait mieux d'aller à l'hôpital avant le culte


- Je n'irais pas au culte et si je dois aller à l'hôpital j'irais par moi même je n'ai plus besoin de toi à mes côtés. À partir de ce matin je me considère comme une femme célibataire, je reste n'est plus qu'un problème de formalité sinon toi et moi ça n'existe plus. 


J'avais enlevé mon alliance de mariage puis j'avais déposé ça sur le lavabo. Il ne disait mot mais restait debout là figé à me regarder.

Derrière les murs: l...