Chapitre 17 : Qui suis-je ?
Ecrit par Dalyanabil
Chapitre 17 : Qui suis-je ?
****Samia****
Le trajet jusqu’à Foumban c’est fait dans un silence total,
je voyais bien que mon frère était perdu dans ses pensées. J’ai beau n’avoir
que douze ans j’ai été témoin de la haine de maman vis-à-vis de Ma’a, de tous
les coups fourrés. Ah et le nombre de fois où ma mère, Rachid ou Arouna m’ont
frappé car je refusais d’accomplir leur sale besogne, où j’ai dû dormir le
ventre vide, les punitions comme allez chercher l’eau à la source très loin
alors qu’on a dans notre concession le nécessaire.
Je me souviens d’une dispute particulièrement violente
entre mes parents. C’était quelques jours avant la mort de papa, je jouais dans
le quartier et tout à coup j’ai eu envie d’aller au petit coin, le genre qu’on
ne peut pas retenir en plus on jouais à cache à cache mais j’ai été stoppe net
par les réclamations hystériques de ma mère. « je veux ce qui me reviens
de droit Souley » Qu’est-ce qu’il lui revenait de droit avec qui
discutait-elle je me suis rapprochée, ils étaient assis dans la cuisine maman
dos à la porte et papa devant le repas qu’elle lui avait servis mais qu’il
n’avait jusque-là pas encore touché. Ils n’ont pas remarque que quelqu’un était
rentré, je le vois repoussé devant lui l’assiette de pomme sauté avec dégoût et
regardé ma mère avec encore plus de dégoût « qu’est-ce qui te revient de
droit Ramatou ? Ne suis-je pas ici ? Financièrement manque tu de
quelque chose ? Est-ce que j’ai déjà manqué à mes devoirs paternels ?
Et ceux de mari ? » papa à parle sans crié mais dans chacune ses
paroles on sent de la colère, de la frustration. « Alors mange. »
L’ordre est tombé comme un couperet mais papa n’as pas réagi « Souley, tu
m’as tout pris quand tu as décidé d’épousé une autre, une prosti… » Le
poing de papa à atterri sur la table avant qu’elle n’ait pu finir et lui qui
est toujours si calme à crier « Manque lui de respect et à l’instant tu
rentres chez tes parents. » « Ce n’est pas parce que je ne peux pas
l’insulté devant toi que je vais la respecté, c’est une … je la vois se taire
devant le regard meurtrier de papa, JAMAIS JAMAIS JE NE VAIS TE LE PARDONNE.
J’ai vu mon père se crispé avant de se penche en avant « tu veux parler de
PARDON, qu’est-ce que tu ne vas pas me pardonné ? D’avoir épousé la femme
de ma vie malgré tes manigances ? Que j’ai assumé une grossesse qui
n’était pas de moi pour t’éviter d’être lapidé par tous ? De ta méchanceté
gratuite vis-à-vis d’Amina alors que la seule chose qu’elle a faite c’est
d’être tout ce que tu n’as jamais été une épouse, une mère pour tes
enfants ? J’ai vu maman bondir pour le frappé en criant « JE VAIS TE
TUE »
Je suis partie en courant car ce que je venais d’apprendre
était juste incompréhensible ça voulait dire quoi une grossesse qui n’était pas
de lui ? Que l’un de nous n’était pas l’enfant de mon père ? Mais
qui ? Quelques jours plus tard Papa est mort d’un violent accident de la
route et à amener avec lui mon innocence d’enfant. Le jour où j’ai enterre mon
père j’ai compris deux choses : Premièrement, ma mère avait mis sa menace
à exécution, ne me demande pas comment je le sais c’est tout deuxièmement il y a
des personnes dans ce monde pour qui la méchanceté est une seconde nature et ma
propre mère est l’une d’elle.
Nous sommes arrivés vers deux heures trente du matin je
sais que tout le monde dors alors grande est ma surprise quand nous sommes accueillir
par celle que je suppose être Jamila. Elle nous a donné le salam. « Entré,
vous avez fait bon voyagez ? ». Mongwé ‘’T’’ la regarde comme si elle
avait une corne sur la tête « Il est trois heures Jamila, tu fais quoi
débout ? » elle se tourne vers moi pour me prendre à témoin « Tu
as vu les Camerounais avec l’exagération ? elle regarde son mari et secoue
la tête Quel trois heure Tariq, regarde ta montre. » Elle nous traverse
pour sortir sous le regard ahuri de mon frère, je me retiens d’éclaté de rire
« et tu vas où? » c’est à son tour de le regardé comme si il avait
une corne sur la tête « prendre vos valises, allez-vous assoir je viens
m’occupé de vous » elle n’as même pas fait un pas que Mongwé ‘’T’’ la
retiens pas le bras « non non toi tu restes là, je vais les prendre. »
Elle a l’air encore plus stressé que moi une fois qu’on est
seule, et les yeux de mon frère, son sourire quand elle a ouvert : elle
m’as l’air tellement gentille.
****Jamila****
Je n’ai pas voulu écouté Ma’a quand elle m’as recommandé
d’aller me couché car ils allaient arriver vraiment tard et qu’elle allait
resté. La vérité est que je voulais le voir, je ne pouvais pas juste attendre
jusqu’au matin et je voulais aussi voir Samia ça va de soi. Je lui ai demandé
des nouvelles de Douala, ses études waouhhhh elle est tellement pleine de vie,
tellement différente, je la sentais un peu nerveuse au début mais plus
maintenant. Tariq nous a rejoint, j’ai servi à dîner, des pâtes Bolo et on a mangé
dans une ambiance conviviale. Ne sachant pas quel chambre lui plairais je les
ai tous fait pour qu’elle ait le choix. Quand ça été fait nous lui avons souhaité
bonne nuit et ensemble nous sommes allez dans la nôtre.
Je ne sais pas pourquoi mais je me sens gène, confuse il
vas dans la salle de bain pour prendre une douche moi j’en profite pour me mettre
au lit. Je suis tellement contente de l’avoir à nouveau, nos conversations
jusqu’à pas d’heure, il m’a montré comment voir en streaming les séries sur
internet mais je ne l’ai pas fait ça n’aurait pas été pareil, pas sans ses
commentaires, je sourie en secouant la tête « tu rêves…, » je lève
les yeux vers lui « définir rêvé ? » il a déjà enfilé son pyjama
« avoir la tête dans lune » je fais la moue et souris de plus belle
« tu m’as manqué » le sourire qu’il a disparaît, il grimpe sur le lit
se couche à côté de moi sans me quitté des yeux
« sérieusement ? » je réponds sans hésitation « oui »
il soupire en gardant son air sérieux« Un jour Jamila, je te demanderais
de me dire exactement ce qui te manque quand je ne suis pas là » il m’as
ouvert ses bras « Maintenant viens ici, je suis fatigue salam mouhalaikoum
Jamila. » Je me suis réfugié dans ses bras avant de lui répondre « walaikoum
Salam Tariq ».
****Ramatou****
Que dire, dois-je encore me présenté résumons ce que vous
savez de moi. Je suis Ramatou Amadou épouse Nsangou et absolument tout ce qu’on
vous a dit sur moi est vrai. Je suis égoïste, ambitieuse, et méchante parce que
je suis intimement convaincu que c’est la seule manière de réussir, d’avoir ce
qu’on veut. Je n’en ai cure que les gens m’aime ça sert à quoi de toute façon ?
L’amour est le sentiment le inutile que je connaisse en
plus il tue ? OUI OUI rarement physiquement certes mais il tue l’âme et
quand vous n’avez plus d’âme vous n’avez plus de scrupules.
Après avoir passé des années à manipule, rusé pour m’en
sortir je me suis laissé pris au piège de ce sentiment, Noudir avait vingt ans
et était de loin l’homme le plus beau sur lequel j’ai jamais posé les yeux son
seul défaut : il était pauvre. Tellement qu’il ne survivait que grâce à la
charité de tous les gens du quartier et au fait qu’il était honnête et
travailleur. Comme une idiote je me suis laissé séduire, les six mois qu’a duré
notre relation on été les six mois les plus heureux de ma vie. Il m’a adouci, j’ai
presque tout arête : les hommes, les boites de nuits, le vol pour lui. J’étais
prête à me convertir en une femme au foyer, il allait finir sa formation de
mécanicien et venir demandé ma main à mes parents mais tout à change quand un
groupe de prêcheurs sont venus de la Mecque. Je l’ai vu prendre ses distances
ne plus me touche, passé plus de temps à la mosquée il est allez jusqu’à rompre
avec moi me disant qu’il était retourne vers d’Allah et que je devais faire
pareil, que si on était destiné à être ensemble alors on se retrouvera. Je n’en
revenais pas, quelques jours après il s’est envole pour étudie le Coran et la sunna
à Médine et moi j’ai découvert que j’étais enceinte.
J’ai essayé de me faire avorté mais l’ayant déjà fait plus
d’une dizaine de fois par le passé Baba me l’as fortement déconseillé à moins
que je ne sois prête à y passer moi aussi. J’ai dû trouve une solution qui s’est
avère être mon mari et j’ai juré que plus jamais on ne me reprendra à faire la
gentille ou plutôt devrais-je dire la conne. Le fait que je n’aime pas ne
voulais pas dire que je ne voulais pas être aimé et malgré tous mes fétiches et
dieu seul sait combien je n’ai jamais pu être aime de mon mari. Jamais il ne m’as
fait l’amour de lui-même, Amina m’as tout pris avec son air de sainte nitouche
si seulement elle pouvait savoir à quel point je la hais. Qu’elle profite bien
de sa trêve la prochaine fois que je vais lui tomber dessus ni elle, ni aucun membres
de sa misérable progéniture ne pourront se relève.
Il sonne cinq heures du matin, je me suis levé déjà toute
habillé d’un pagne noir fleuri et d’un pull je me sers du deuxième pagne comme
d’un voile je pars dans mon arrière cours et y prends un poulet que je coince
sous mon aisselle gauche, une fois dans le salon je vérifie que j’ai l’argent
comptant y compris les 5 Fcfa je sors et ferme derrière moi. Je prends le
chemin qui mène chez Baba car il est temps, qu’il en rajoute une couche Arouna
et Rachi deviennent de plus en plus incontrôlable et ça c’est quelque chose que
je ne peux pas me permettre.