CHAPITRE 17: VOLEUR DE GRÂCE
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 17 : VOLEUR DE GRÂCE
**ALEX IKENA**
Loyd vient de partir avec sa meuf et nous sommes restés à nous regarder tous les 5.
Samira : Un autre échec.
John : Ce n’est qu’une question de temps.
Miguel : Nous y étions presque.
Lolita : J’ai l’impression que cette fille soupçonne quelque chose. Elle avait l’air méfiante.
Moi : Elle n’est pas assez mature pour comprendre ça. Si même Loyd qui est avec nous depuis longtemps n’a rien remarqué, elle ne le fera pas. Et
Je suis interrompu par les vibrations de mon téléphone dans ma poche et quand je regarde, je réalise que c’est le chef. Je me lève en disant aux autres que je réponds à un appel dehors. Je marche rapidement et une fois à l’entrée, je décroche.
«Moi : Allô ? »
«Le chef : J’ai vu une jeune femme. »
«Moi : (Silence) »
« Le chef : Je la veux. »
«Moi : C’est sa petite amie. »
«Le chef : Raison de plus. Deux pour le prix d’un. Débrouille toi comme tu veux mais ramène les moi. Tu as déjà échoué la dernière fois, tâche de ne pas me décevoir cette fois-ci sinon je vais sévir. »
« Moi : (Silence) »
« Le chef : J’espère que vous n’avez pas oublié qui est la source de tout ce que vous avez. »
« Moi : Non. »
« Le chef : Tant mieux. J’attends. »
Clic !
Je soupire avant de ranger mon téléphone puis je rejoins les autres. Dès qu’ils voient mon visage, ils savent immédiatement que quelque chose ne va pas.
Miguel : Qu’est-ce qui se passe ?
Moi : Il l’a vu.
John : Qui ?
Moi : La petite amie de Loyd.
John : C’est elle la source ?
Moi : (Malgré moi) Oui.
John : Ah.
Moi : Et il les veut les deux.
Eux : (Silence)
Après ça plus personne ne parle. On vide nos bouteilles et chacun rentre chez soi. Je repense à cette soirée et j’ai encore du mal à y croire. On était vraiment à ça de créer une connexion avec lui mais il a fallu que cette bouteille se renverse et qu’il décide de rentrer chez lui. Qui rentre chez lui à 1h du matin un samedi ? Qui ?
Moi : Pff.
C’est en ruminant que je me déshabille et je passe sous la douche. 10 minutes plus tard, je suis couché sur le lit et je repense à cette fille. Seigneur, on peut briller comme ça ? Comment une seule personne peut avoir autant d’énergie en elle ? J’ai presque failli me déboîter la mâchoire lorsqu’elle m’a ouvert la porte ce soir. Et ce parfum, ça peut rendre fou n'importe qui, n’importe qui a les yeux ouverts et une odorat interne. Cette petite pu la richesse à plein nez et c’est cet imbécile de MBAZOGHO là qui en profite au calme. Je commence à me demander s’il est aussi innocent que ce qu’il laisse paraître parce que je ne peux pas comprendre qu’il soit aussi inaccessible et qu’il ne sort qu’avec des filles particulières. Celle qu’il a ramené l’année dernière était complètement fermée, impossible de voir à l’intérieur comme lui, tout ce dont nous avions accès c’était son odeur mais ce n’était pas la même que Loyd. Toutefois fois, elle n’était pas négligeable. Son passage éclair a fait en sorte que l’on ne puisse pas mettre la main sur elle pour essayer d’atteindre Loyd. Cette fois-ci il nous ramène une que je ne saurais qualifier. De toute ma vie je n’ai pas encore vu une femme qui brille autant, jamais et si le chef l’a vu depuis sa position, c’est que son éclat est suffisamment fort pour qu’il puisse la percevoir de là-bas.
Moi : (Me parlant à moi-même) Il faut que tu trouves quelque chose très vite. Ce type ne peut pas te filer entre les doigts une deuxième fois. S’il ressort de ce pays sans être connecté, c’est la rue et tu le sais.
Je ferme les yeux et je vois à quoi ma vie va ressembler que je suis dégoûté. Je ne peux pas finir ainsi. Je dois réussir ce coup, advienne que pourra(…)
«Félicité : Je passe ou tu iras chez ton père ? »
«Moi : Combien de fois vais-je te dire d’arrêter ça ? »
«Félicité : Pff. Franchement, c’est quoi la différence ? »
«Moi : La différence est que ce type n’est pas mon père. »
«Félicité : Si tu le dis. Alors tu iras chez le chef oui ou non ? »
«Moi : Non. »
«Félicité : Alors je peux passer ? »
« Moi : Non. »
«Félicité : Pourquoi ? »
« Moi : Parce que je ne suis pas d’humeur »
« Félicité : Mais »
Clic !
J’ai raccroché, elle a essayé de rappeler mais je n’ai pris, je ne suis pas d’humeur à coucher, elle n’a qu’à passer son chemin. Je pose mon téléphone sur la table à manger et je m’en vais dans ma cuisine me chercher une bière que je viens boire à mon balcon qui surplombe ma piscine et au-delà le magnifique paysage qui s’offre à ma vue. Je vis dans l’un des quartiers les plus huppés d’Accra dans une villa de 5 chambres avec salle d’eau et sanitaires, un WC visiteur, un cuisine, deux séjours, une salle à manger, buanderie, garde manger et deux terrasses à l’intérieur d’une barrière. Ma maison est à deux niveaux. Je vis tout seul avec le gardien qui a une petite dépendance à côté et la dame de ménage qui passe de temps en temps mais ne reste pas ici. J’ai deux grosses voitures qui son garées dans mon parking et un énorme compte bancaire garni à seulement 32 ans. Je travaille au sein de Global Invest Group comme analyste de données et oui je fais exactement la même chose que Loyd et ce depuis 6 ans. Mais je ne sais pas pourquoi on est allé le chercher au Gabon pour venir nous commander ici. Un gabonais ? Depuis quand les gabonais connaissent la technologie ? Ils quittent leur pays pour venir se faire former dans nos écoles ici au Ghana car il n’y a aucune école de renom là-bas. Le comble même de tout ça c’est que cet idiot non seulement il a fait tout son cursus scolaire dans des écoles minables au Gabon mais en plus il a été intégré dans le groupe sans qualification véritable. Après deux ans, on le dépêche pour venir être à la tête d’une équipe des personnes qui sont là avant lui et connaissent le métier mieux que lui. Ils ont eu le courage de nous dire qu’il avait les aptitudes nécessaires pour nous diriger alors que le type ne parlait même pas un mot d’anglais. Bref, quand je pense à tout ça, j’ai la rage surtout à cause de tout ce que j’ai dû faire pour me retrouver là.
La sonnerie de mon téléphone restée à l’intérieur m’interpelle mais je ne fais pas cas, la personne n’a qu’à laisser un message. Je termine ma bière et je me lève pour aller prendre une deuxième. Sur le chemin, je jette un coup d’œil sur mon téléphone et j’ai un message de Miguel.
-Miguel : Je suis en route pour chez le chef, tu viendras ?
Je lis et je ne réponds pas. Je n’ai pas l’intention d’aller me faire crier dessus et me faire rappeler que tout ce que j’ai c’est grâce à lui. J’ai une mission et je sais ce que je dois faire. Je retourne m’asseoir où j’étais et je me laisse prendre par mes souvenirs. Je suis né dans un petit village au Nord-Est du Ghana de deux parents cultivateurs. On n’était pas riche mais on s’en sortait avec le peu que nous avions mes parents, ma grande-sœur et moi. Mes parents sont tous les deux morts en forêt attaqués par un animal sauvage non identifié alors que j’avais tout juste 4 ans et ma sœur 8. Après l’enterrement, j’avais été récupéré par le petit-frère de mon père qui était marié et vivait en ville avec sa femme et ses deux filles. Ma sœur était partie avec la sœur de ma mère. On ne pouvait pas rester ensemble, on ne nous avait pas laissé le choix. A mon arrivée en ville, tout allait bien, à tout du moins les 3 premiers mois, puis progressivement j’étais devenu le garçon de course. Ma tante disait que j’étais fort car j’avais grandi au village, je pouvais parfaitement faire les tâches de ménages. J’avais fini employé de maison sans rien comprendre et ce pendant 4 années. Je ne partais pas à l’école comme les autres pourtant le budget pour ça était donné. Le truc c’est que mon oncle ne restait quasiment pas au pays, il travaillait d’après ce que j’avais entendu aux usa et il rentrait de temps en temps à la maison pour un ou deux mois avant de repartir. Il n’était donc pas au courant du traitement que je subissais et je n’osais pas parler de peur de me faire renvoyer de la maison. Puis un jour j’avais été au mauvais endroit au mauvais moment. J’avais surpris ma tante en plein ébats avec l’ami de mon oncle dans leur lit conjugal. Apparemment je n’aurais pas dû car la semaine qui avait suivi je m’étais retrouvé tout nu dans le lit d’une de mes cousines avec l’information selon laquelle je voulais abuser d’elle. Mon oncle qui rentrait de voyage le jour même m’avait lui-même surpris alors après une correction de taille qui m’avait presque brisé la mâchoire, je m’étais retrouvé ni plus ni moins qu’à la rue avec pour seuls vêtements, ce que j’avais au corps.
J’avais erré dans les rues d’Accra en mendiant mon pain. J’ai dormi sous les ponts, sous les étales du marché, dans des maisons abonnées pendant 3 ans. Puis un jour avec d’autres jeunes nous avions décidé d’aller cambrioler la maison d’un grand type qui était apparemment hors de la ville avec sa famille. Nous étions 5 et j’étais le plus jeune. Naturellement, le coup avait foiré car avant même que nous ne pénétrions dans la maison, nous avions été chopés et ligotés. Les deux gardiens qui étaient là avaient appelé le propriétaire qui leur avait dit de l’attendre avant de prévenir la police. Le lendemain il s’était pointé et après nous avoir vu, il avait appelé la police pour leur dire que des jeunes gens s’étaient infiltrés dans sa maison et qu’il avait pu les neutraliser. Chose étrange qui s’était passé était qu’il n’avait livré que les 4 autres en disant que moi j’étais son neveu. Chose qui était naturellement un mensonge mais à ce moment là je ne savais pas pourquoi il l’avait fait. Un autre truc étrange était qu’il avait décidé de me garder avec lui en disant effectivement à qui voulait l’entendre que j’étais son neveu venu du village. Même sa femme et ses 4 enfants avaient eu droit à cette version. Cet homme avait décidé de changer ma vie en m’élevant dans sa maison comme son enfant. J’avais eu droit à tout ce dont ses enfants bénéficiaient et même au-delà car il avait fait de moi son bras droit au grand dam de ses deux fils biologiques qui se plaignaient du traitement privilégié qui était le mien. J’avais pu rattraper mon retard scolaire et j’étais même allé aux Etats-unis pour mes études supérieures. Je pensais avoir une place toute assurée dans l’une des 4 entreprises qui étaient les siennes mais seulement à mon retour j’étais tombé des nues. D’abord, il m’avait dit que non seulement je n’intègrerai aucune d’elles car elles étaient pour ses enfants mais aussi que je devais me débrouiller moi-même pour trouver un travail. Bien que ne comprenant pas pourquoi, j’avais essayé de relativiser en me disant que ce n’était pas bien grave, qu’il avait déjà fait beaucoup pour moi. J’avais un diplôme sérieux et donc je pouvais parfaitement trouver un emploi sans son aide.
C’est ainsi que j’avais déposé mon dossier dans tous les endroits que je pensais susceptibles de me prendre et j’avais passé plusieurs entretiens. Après 6 mois de chômage, j’avais revu mes prétentions à la baisse en allant déposer mes dossiers dans des entreprises de moyennes envergures et j’étais même allé jusqu’à offrir mes services pour rien. Mais personne ne voulait de moi. Après un an et demi ainsi, quelqu’un m’avait dit que mon dossier avait été mis sur liste rouge et tant que ce véto n’était pas ôté, même le boutiquier du quartier n’allait jamais m’embaucher. À la question de savoir qui avait fait une telle chose, le nom de mon bienfaiteur était sorti. Je n’en croyais pas mes oreilles et je refusais de croire à une telle sottise. J’étais allé à la maison pour le lui dire et sa réaction m’avait encore plus choqué. Nous étions à table quand je lui avais fait part de cela.
Moi : (Sur le ton de la rigolade)Tu peux croire que les gens disent partout que c’est toi qui a demandé de ne pas m’embaucher ?
Lui : Oui. Parce que c’est la vérité.
Moi : ( Ayant mal entendu) Hein ?
Lui : J’ai dit que c’est exact.
Moi : (Silence)
Lui : (Me regardant droit dans les yeux) J’ai personnellement et volontairement dit à tout le monde de ne pas t’embaucher.
Moi : (Confus) Mais pourquoi ? Je croyais que tu avais payé mes études pour me voir travailler plus tard. Tu n’as pas cessé de me dire que je ne devais pas te décevoir et j’ai bossé comme un dingue pour être le meilleur partout. Alors je ne comprends pas. Pourquoi ?
Lui : Parce que rien n’est gratuit en ce bas monde.
Moi : (Silence)
Lui : Tout a un prix et il est temps que tu paies le tien.
Moi : (Après un long moment) Que dois-je faire ?
Lui : Voilà que tu commences à comprendre. (Se levant de table après s’être essuyé la bouche) Je t’attends dans ma chambre à minuit tapante, ne sois pas en retard.
Il était parti et m’avait laissé tout seul au salon en train de réfléchir. J’avais imaginé plein de scénarios dans ma tête sauf celui auquel je devais être confronté. Sa femme était hors du pays et ses enfants chacun dans sa maison depuis qu’ils avaient pris les postes qu’ils occupaient. J’étais donc le seul qui restait encore à la maison. À l’heure indiquée, j’étais allé frapper à sa porte et la fraîcheur qui émanait de l’endroit me laissait sans voix. La porte était glacée, on aurait dit que c’était une chambre frigorifique. Une voix à l’intérieur m’avait dit de rentrer et quand je l’avais fait, j’étais tombé sur la scène d’un énorme serpent qui pondait des œufs à l’intérieur desquels sortaient des liasses de billets. La tête de cet animal était celle de mon bienfaiteur et de toute évidence il s’était transformé en serpent.
Ce jour j’avais vomi jusqu’à mes tripes avant de me chier dessus tellement c’était effrayant et horrible. D’aussi loin que je me souvienne, j’étais sorti de cette maison aussi vite que mon cerveau avait pu me faire percuter ce qui se passait. J’étais sorti de là sans chaussures en hurlant comme un fou sans rien prendre de tout ce qui m’appartenait comme effet. J’étais retourné dans la rue pour y vivre car j’avais décidé de couper les ponts avec cette famille mais c’était mal le connaître. Peu importe l’endroit où je pouvais me cacher, il arrivait à me retrouver et me demandait de rentrer à la maison. C’était comme s’il y avait des caméras dans chaque coin de la ville pour me traquer mais cet homme avait fait mieux, il s’était connecté à mon âme avec tous les présents qu’il m’avait donné de sorte à ce qu’il pouvait voir et ressentir tout ce que je voyais s’il le décidait. J’avais essayé de résister jusqu’au jour où il m’avait dit dans un de mes rêves que si ce n’était pas moi, ce serait ma famille. Il avait commencé avec ma petite amie de l’époque avec laquelle j’avais le projet de me marier. Elle était morte sans que l’on ne puisse connaître la cause sur son lit les yeux ouverts. Puis il s’était attaqué à ma sœur et son fils qu’il m’avait aidé à retrouver quelques années plus tôt. J’avais reçu un coup de fil de ma sœur me disant qu’elle était à la maison avec l’enfant. Je n’étais pas stupide, si je continuais à faire la forte tête ils allaient y rester. Je n’avais donc pas eu le choix que d’y retourner. Après avoir fait semblant pendant les deux jours où ma sœur était à la maison, j’avais fini par lui demander ce qu’il voulait et il m’avait dit que je devais rentrer dans son groupe, que toute ma vie, il m’avait préparé pour ça et dès qu’il allait mourir, j’allais le succéder. C’était ça ma part d’héritage. Il m’avait dit qu’une fois rentrée, toutes les portes me seraient ouvertes. Par contre si je refusais, ma famille et moi devrions y rester pour pouvoir rembourser nos dettes. Dos au mur, j’avais accepté et en un rien de temps ma vie avait changé. J’étais rentré dans une initiation qui m’avait ouvert les yeux sur le monde spirituel. J’étais capable de voir, de sentir et même entendre des choses que d’autres personnes ne pouvaient pas capter. Puis un jour j’avais fini par me transformer en serpent, la chose que je redoutais le plus car à cette étape, le sang humain était demandé et je ne voulais pas le faire, je préférais m’arrêter dans l’apport de nouveaux adhérents, c’est ainsi que j’avais fait rentrer John, Miguel, les deux filles qui était avec nous en boîte et la folle qui m’a appelé tout à l’heure. Je faisais aussi dans le vol des destinées des individus en échange d’un objet, une somme d’argent ou une parole dite à propos dans laquelle je soutire l’accord de l’individu. Quand je m’étais transformé, j’avais réussi à maintenir ma position en apportant toujours plus d’énergie, la seule personne que j’ai tué jusques là c’est la femme de mon oncle qui m’avait maltraité et oui, je ne l’avais pas oublié celle là. Mon oncle et ses deux filles sont vivants mais plus pauvres que je ne l’étais. J’avais bien voulu me faire la petite connasse qui avait comploté avec sa mère pour me faire chasser de la maison mais j’avais calmé mes ardeurs car malgré tout c’était mon sang et je ne voulais pas faire dans l’inceste.
Parallèlement, j’avais été rappelé par plusieurs entreprises dans lesquelles j’avais passé des entretiens et mon choix avait été porté sur la boîte dans laquelle je travaille. Tout allait bien pour moi, j’étais en route pour prendre la tête de l’équipe quand j’ai été pris au dépourvu par l’arrivée inopinée de Loyd, il y a deux ans. J’avais cherché à savoir qui il était spirituellement parlant pour comprendre comment il avait fait pour se retrouver là mais je n’avais rien pu voir, sa vie était invisible. La seule chose à laquelle j’avais eu accès c’était son odeur, il sentait bon, tellement qu’il était évident qu’il avait sur lui quelque chose. Le chef avait pu sentir son odeur par mon canal et il nous avait dit qu’il le voulait, il voulait être connecté à lui pour voler son énergie qui suffirait à alimenter la secte pendant un bon moment. Nous avons tenté d’établir une connexion avec lui en vain. Ce type, je ne savais pas d’où il sortait. Les gabonais, partout où j’ai pu mettre le pied, ont toujours eu la réputation d’être de bons vivants. Faisant la fête comme personne et consommant énormément d’alcool. Mais celui-ci je ne savais pas si c’était un gabonais ou non. Il ne fumait pas, ne buvait pas, ne couchait pas les femmes et ne sortait même pas si ce n’était pas pour aller à l’église ou chez la famille Dumelo, cette vieille peau d’Anastasie là aussi ne perd rien pour attendre car elle est en grande partie responsable du fait que Loyd ait une vie réservée à toujours le bloquer chez elle pour faire je ne sais quoi. Nous avons même essayer de l’avoir par des visites nocturnes chez lui mais à chaque fois l’endroit était soit inaccessible, soit il n’y était pas, on ne le voyait pas et ce jusqu’à ce qu’il rentre chez lui. Le chef nous avait grandement sanctionné pour cet échec et j’ai manqué de peu perdre mon neveu. Quand nous avions eu l’information sur son retour, nous avons décidé d’agir et ne pas le rater. Déjà qu’on avait gardé le contact même après son départ, donc c’était beaucoup plus facile pour nous. En discutant avec lui il y a quelques semaines, il m’avait dit avoir rompu avec Janaï qu’il m’avait plus ou moins présenté l’année dernière et qu’il était censé épouser. J’étais d’ailleurs invité au mariage. cette semaine, il m’a dit être en couple avec une autre femme. J’avais hâte de la rencontrer et j’avais proposé cette sortie. Nous étions assez curieux par la rapidité avec laquelle il s’était remis en couple vu sa personnalité docile et le fait qu’il semblait ne pas s’intéresser aux femmes. C’était aussi une occasion pour nous de mettre un filtre dans sa boisson étant donné que ce n’est pas commun qu’il accepte des sorties en boite. Étant plus proche de lui que les autres, j’étais censé passer chez lui afin de rencontrer sa meuf avant le autre. Je m’étais spirituellement préparé à endormir son esprit mais j’ai été désarmé par cette fille. Le choc que j’ai eu lorsque je l’ai vue comme je l’ai dit, m’a fait me déconnecter et faire ce que je devais faire. J’ai rapidement reconnu l’odeur qui était sur Loyd les deux années antérieures et qui semblait s’être amplifiée maintenant. Cette odeur c’était la sienne car elle était bien plus forte chez elle. Je l’ai vue et j’ai tressailli. J’aurais bien voulu l’avoir pour moi mais malheureusement il l’a vue et il la veut. Je n’ai donc pas d’autre choix que de les lui offrir tous les deux. J’ai bien vu qu’ils sont tous les deux connectés, si j’attrape Loyd, je l’aurai aussi et vis-versa.
Je sors de mes pensées et je décide de lui écrire un message. Je vais récupérer mon téléphone et je lui écris.
-Moi : Yo mec, depuis hier pas de nouvelles, j’espère que madame et toi êtes bien rentrés.
-Moi : Ça te dit d’aller prendre un verre ce soir ?
J’envoie et j’attends qu’il réagisse. Il lit les messages au bout de 5 minutes mais c’est 2 heures plus tard qu’il me répond.
-Loyd : Désolé, ce ne sera pas possible.
Moi : (Tout seul) Enfoiré.
J’ai déposé mon téléphone et le gardien m’a annoncé que Félicité était au portail. Je lui ai demandé de la laisser rentrer. J’ai commencé à me déshabiller au salon et c’est tout nu qu’elle est venue me trouver.
Félicité : (Marquant un arrêt après m’avoir vu) Qu’est-ce qui se passe ?
Moi : Gagne en temps et fait ce pourquoi tu es là.
Félicité : Je ne suis pas venue pour ça.
Moi : Dans ce cas retourne d’où tu viens.
On se regarde un moment dans les yeux puis elle jette son sac sur les coussins en enlevant ses chaussures. Elle baisse les bretelles de sa robe moulante avant de la faire descendre à ses pieds. Elle se retrouve toute nue vu qu’elle ne porte rien en dessous. Elle marche jusqu’à moi et je l’attire avant de la soulever pour la poser sur les coussins et me mettre au dessus d’elle. Je sens une odeur d’homme sur elle et elle prend les devants.
Félicité : J’ai couché avec quelqu’un avant d’arriver ici.
Moi : (Arquant un sourcil)
Félicité : Il avait quelque chose que j’ai récupéré.
Moi : Ok.
Sans plus rien dire, je l’embrasse et commence à caresser son corps. Cette fille est supposée être ma petite amie mais elle a l’autorisation de coucher avec qui elle veut si ça l’enchante à condition que ce soit bénéfique pour moi et dès que je m’insère dans son intimité, je constate que ça l’est. On va donc partager cette nouvelle énergie tous les deux. J’en ai besoin car sa me changera de la frustration causée par Loyd…