Chapitre 18

Ecrit par R.D

<< pour chacune des bonnes raisons de mentir, il y'a des bonnes raisons de dire la vérité >>

Boubah

J'ai l'impression d'étouffer. Je ne sais plus quoi faire ni comment réagir. Le pire c'est que j'ai vraiment l'impression qu'elle est entrain de se payer ma tête.

Sinon comment expliquer la facilité avec laquelle elle me l'a annoncée ? Elle semblait même heureuse de cette situation.

De toutes ma vie, de toutes les copines que j'ai eu, aucune ne m'a dit être enceinte de moi parce que je prends toujours mes mesures.

J'avoue qu'avec elle je me suis laissé aller. Elle est tellement bonne que je ne me suis pas posé de question là dessus. Pour moi, c'était juste un pass temps comme toutes les autres.

D'habitude il me fallait juste tirer un coup pour passer à autre chose. Mais comment expliquer que ça fait pratiquement deux mois que je ne couche qu'avec elle ?

Même quand j'ai envie d'aller voir ailleurs, je ne trouve pas une personne capable de me satisfaire comme elle.

Mais le désir qu'on ressent pour une personne n'est en rien suffisant pour se marier avec cette dernière.

Qu'en sera t il de nous si on décidait de s'unir ? D'ailleurs tout ce que je sais d'elle, C'est qu'elle fait son Master cette année. À part ça, Je ne sais rien d'autres et je n'ai jamais voulu rien savoir.

Maintenant comment dois je réagir face à ça ? Si je l'aime ? Non je ne l'aime pas. Elle, c'est purement sexuel et je ne me vois pas me marier avec une femme que je n'aime pas.

J'avais décidé d'en parler avec Ibrahim. Il m'a demandé d'assumer mes erreurs jusqu'au bout. Qu'il ne me demandera jamais de me marier avec elle, mais il ne m'encouragera jamais à renier mon enfant.

Je dois reconnaître que Fatima a un effet plus que positif sur lui. Il a changé complètement et semble maintenant avoir la tête sur les épaules.

Mais si lui il a pu avoir son compte dans ce mariage, qu'en est il de moi ? Mounas est une fille matérialiste et jusqu'à lors ça ne m'avais jamais dérangé étant donné qu'elle faisait mon compte.

Et maintenant ? Que suis je censé faire et dire ? Je n'arrive même plus à me concentrer au boulot tellement j'ai la tête ailleurs.

Karim a essayé de savoir ce qui se tramait mais j'ai préféré ne rien lui dire au risque d'entendre la phrase fatidique “je te l'avais dis “.

Quand il me voyait tourner autour d'elle, il me demandait de ne rien faire que je regretterais par la suite. Mais moi je ne l'entendais pas de cet oreille. Je ne voyais que le plaisir que je pouvais tirer de cette bonne créature et maintenant je dois reconnaître que je suis dans un sacré merdier.

Aujourd'hui j'ai prétexté une fausse maladie pour ne pas aller au boulot. Ibrahim m'a demandé de venir passer du temps chez lui mais si je savais qu'elle était là, je jure que je serais rester chez moi.

Moi : Salam !
Fatima : wasalam ! Boubah, comment tu vas ? Ça fait plaisir de te voir.
Moi : le plaisir est partagé dis je en m'asseyant.

Elle a renfrognée les sourcils en regardant son amie mais elle n'a pas fait de commentaire.

Lorsqu'elle s'est éclipsée pour se rendre à la cuisine avec son mari, C'est là que mounas a ouvert sa grande gueule. Et dire qu'elle porte mon enfant, pour moi c'est une poisse.

Mounas (ton ironique) : maintenant tu me suis ? T'inquiète pas. Personne ne prendra ta place. Moi : si tu n'as rien à dire d'intéressant, mets la en sourdine.

Avant qu'elle ne réponde, fatima était déjà de retour avec un plateau.

Fatima : je crois que tu connais déjà Mounas n'est ce pas ?
Moi (gêné) : elle était là, la dernière fois au dîner n'est ce pas ?
Mounas : apparemment tu n'est pas si bête que ça riposta t elle.

Je vais la tuer si elle continue à me manquer de respect de la sorte.

Fatima : pourquoi lui parle tu comme ça ? Ce n'est pas poli toi aussi.
Moi : non ce n'est pas grave.
Mounas : si on ne peut plus blaguer.

Heureusement pour moi qu’ibrahim est venue me tirer de leurs filets.

Je l'ai suivi jusqu'à la terrasse en haut, pour qu'on puisse parler en toute intimité.

Ibrahim (taquinant) : Mounas a le sang chaud apparemment.
Moi : stp, ne me pompe pas l'air avec elle.
Ibrahim (rigolant) : en tout cas, il faut être sacrément coriace pour te mettre dans cet état. Si ce n'était pas toi, Je serais aller la féliciter. C'est la première femme qui te mets dans cet état. J'ose croire qu'elle doit être spéciale.
Moi (énervé) : si tu m'as appelé pour te payer ma tête, Je préfère m'en aller dis je en me levant.
Ibrahim : cesse d'être grincheux. Le boubah que je connaissais ne prenais pas tout à coeur comme ça.
Moi : eh beh, ce boubah là n'existe plus alors. Cette fille a le don de me sortir de mes gonds. Le pire c'est que j'ai l'impression que cette situation lui plaît.
Ibrahim : non mais qu'est ce que tu crois ? Elle a eu un jeune de surcroît qui gagne bien sa vie. Pourquoi ne va t elle pas être contente ?
Moi (me tenant la tête) : pour une fois je regrette d'avoir suivie mes pulsions.
Ibrahim : on n'est plus au temps des regrets. Ce qui devait arriver est arrivé. Mais si tu veux savoir une chose, il faut faire très attention aux filles matérialistes. N'est ce pas tu m'as dis qu'elle l'est ?
Moi : pire même que matérialiste. ‘si au moins elle était comme ta femme, j'aurais pu envisager l'épouser. Mais tu imagines ce genre de femme comme épouse? Je vais faire crise cardiaque avant mon heure.

Il n'a pas pu s'empêcher de rigoler.
Ibrahim : la gente féminine demeurera toujours un mystère pour moi. Toi aussi, qu'est ce qui t'as pris de te la faire sans préservatif ?
Moi : c'est un sacré bon coup. Une vraie pétasse au lit. Le genre de femme qu'on aimerait garder sous la couette. Je ne vais pas te faire un dessin non plus.
Ibrahim : je vois le genre. Mais maintenant il te faut vraiment te décider. Soit tu tente le tout pour le tout, soit tu reconnais au moins ton enfant. Y'a t il des possibilités qu'il soit le tien ?
Moi : je n'en sais rien. Avec ce genre de femme, faut s'attendre à tout.
Ibrahim : vous avez au moins fait le test de grossesse ?
Moi : heu…
Ibrahim (étonné) : attend, ne me dis pas que tu ne l'a pas emmené à l'hôpital pour vérifier au moins ces dires.

J'avoue que sur ce coup, Je me suis vraiment comporter comme un amateur. Comment se fait il que je n'y ai pas pensé plus tôt ? Et si tout ça venait à être faux ? En tout cas il n'y a qu'une seule manière de le savoir.

Ibrahim

Je le plains vraiment. Je me rappelle qu'une fois, une de mes ex si je peux le dire ainsi avait essayé de me piéger pour me soutirer de l'argent.

Mais ça, c'était loin de connaître le con que j'étais. Dès le lendemain du jour je l'ai emmené sans qu'elle ne sache à l'hôpital et heureusement pour moi que tout ceci c'est avéré faux.

Elles sont nombreuses ces femmes qui pensent nous piéger bêtement. L'erreur d'amateur qu'on commet, c'est de ne pas chercher à savoir si c'est exacte.

Elles se mettent à nous demander des sommes exorbitante pour avorter et Comme ça c'est le pire cauchemar des hommes, On donne sans chercher à vérifier la véracité de leurs dires.

J'ai conseillé à boubs de faire la même chose. Si ça s'avère être vrai, à partir de là, il sera le seul à choisir ce qu'il fera par la suite.

Après que tous soit partis, j'ai dirigé la prière de Maghreb. Je remarque que Fatima est dans les vaps mais lorsque je lui demande ce qui ce passe, elle me dit qu'elle est juste fatiguée.

J'ai donc entrepris de l'aider à faire au moins le dîner. J'essaie de faire la Conversation mais comme réponse, ne n'ai que des hum ! Oui ! Non ! Je sais pas ! Et Dieu sait comment j'ai horreur de ça.

Elle ne s'est même pas rendu compte que l'huile avait déjà chauffer. Elle se contentait de regarder dans le vide.

Moi : non mais Fati, qu'est ce qui ne va pas chez toi ?

Elle a sursauter sur place comme si elle était à des milliers de kilomètres. J'ai balancé ce que j'avais en main avant de lui dire de ne pas brûler la et ressortir pour me rendre au salon.

Elle est venue me rejoindre quelques temps après. C'est au bout de plusieurs minutes qu'elle a daigné me parler normalement.

Fatima : pourquoi t'es tu énervé ?
Moi : ah, maintenant tu as retrouvé l'usage de ta bouche ? J'avais l'impression que tu étais vraiment ailleurs. Je te demande ce qui ce passe, et tu me dis rien. Je pensais qu'il ne devait pas avoir de mensonge entre nous.
Fatima : non mon amour ne te fâche pas. Excuse moi vraiment, juste que je me pose plusieurs questions qui me taraude l'esprit.
Moi : lesquelles par exemple ?
Fatima (hésitante) : suis je la seule à remarquer qu'il se passe quelque chose de pas net entre Mounas et Boubah ?
Moi (étonné) : pardon ?

Oui je suis vraiment étonné que Mounas ne lui ai rien dit. Le pire, c'est qu'elle ne sait surement pas que cette dernière est enceinte.

Moi : qu'est ce qui te fait dire ça ?
Fatima : ils se comportent très bizarrement. Tout à l'heure au salon, elle l'a carrément traiter de bête. Tu te rends compte ? J'avais tellement honte que je voulais creuser la terre et m'enfoncer à l'intérieure.
Moi : peut être qu'elle blaguait.
Fatima : c'est aussi ce qu'elle m'a dit. Mais franchement, insulter une personne qu'on ne connaît pas c'est une blague ?
Moi : écoute, ce n'est pas la peine de te prendre la tête avec ce genre de truc. Ils sont assez grand pour se débrouiller. As tu mis de l'eau dans la marmite ?
Fatima : oui pourquoi ?
Moi : ça te donne un air tellement sexy quand tu es inquiète. Suis moi dans la chambre, j'ai quelques mots à te dire.

C'est vrai que sur ce coup je ne suis pas totalement franc, mais ce qui ce passe entre eux ne nous regarde pas. Et si mounas est capable de lui cacher ce genre de chose, c'est que Fatima doit être très prudente vis à vis d'elle… …

PS : like. Commente. Partage. On avance seulement…

Secrets de famille