Chapitre 18
Ecrit par YadRosa
**Franck**
Ça n'a pas été facile ces derniers jours. Je n'arrête pas d'être confronté à l'entêtement de ma mère et je ne sais vraiment plus quoi lui dire pour lui faire entendre raison. Même mon père est déçu par son comportement.
Si j'ai décidé d'accélérer les choses avec Liliane c'est parce que ça commence à être mal vu qu'elle vive chez moi sans que nous soyons mariés et je ne voudrais pas porter atteinte à sa dignité. Elle est trop pure pour être mal jugée. De plus je n'arrive pas à supporter de l'avoir près de moi sans pouvoir la toucher.
Je me suis dis que je ne pouvais pas attendre jusqu'à aujourd'hui avant de rencontrer ses parents. Ça ne se fait pas ainsi. J'ai donc trouver le moyen de les rencontrer à son insu et j'ai été très satisfait après notre entretien. Ce sont des personnes simples avec pleins de principes. De ce cas, je dois bien faire les choses et en ce concerne la droiture, je peux dire que je suis un homme droit.
Aujourd'hui devant les hommes Liliane est ma femme et d'ailleurs si on y réfléchit bien nous sommes déjà mari et femme. Puisque selon nos coutumes africaines, dès que je donne la dote, elle est à moi mais vu l'avènement du système européen, il faudra attendre encore le mariage civil et consor.
Pas de souci, je peux attendre encore quelques jours de plus. Tant que je l'ai à mes côtés toute la vie, ce n'est pas quelque jours d'attente de plus qui vont changer quelque chose à cela.
Je discute donc des dernières choses à faire avec mon futur beau père et mon père. Ce soir il y aura une grande réception à la maison. Je vais montrer à tous ceux que je connais qu'elle est ma femme. Oui, celle que j'ai choisis.
Son père paraît être un homme intègre et j'aime ça.
Papa : nous vous présentons encore une fois nos excuses pour tant de précipitation.
Papa Liliane : ne vous en faites pas. Nous comprenons parfaitement. J'ai appelé mon frère et il est en route. Dès qu'il sera là on terminera cet entretien et on prendra les présents.
Papa : ça nous va. Merci à vous.
Nous nous serrons les mains lorsque Liliane revint accompagnée de sa mère.
Je suis très heureux. Heureux de l'avoir choisis, elle. Elle et aucune autre.
**Maman Liliane**
Moi : Oumou je vais très mal. C'est aujourd'hui les fiançailles de mon fils et cette... cette..
Oumou : calme toi ma chérie, calme toi. Il y a plusieurs moyens pour séparer un couple donc arrêtes de te tracasser.
Moi : je sais mais... ça m'énerve beaucoup trop.
Oumou : pourquoi tu n'es pas partie avec ton mari ?
Moi : tu es sérieuse là ? Lui et Franck ont décidé que la cérémonie se déroulera chez Franck donc mon mari est allé chercher les parents de cette sorcière. Tu me vois monter dans la même voiture que ces villageois ?
Oumou : je n'approuve pas ton comportement.
Moi : tu es tombée sur la tête ?
Elle se redresse dans son fauteuil et me fait mieux face.
Oumou : non. Si tu veux atteindre cette femme, tu devras changer d'attitude. Comporte toi comme la belle mère aimante et attentionnée. Sois à ses petits soins. De cette manière, tu auras plus de chance de l'atteindre et personne ne te soupçonnera.
Je n'avais pas vu les choses sous cet angle.
Moi : je crois que tu as raison..
Oumou : évidemment que oui. Fais toi belle et va à cette cérémonie. Sois là pour ton fils.
Moi : d'accord mais ça sera un peu difficile de jouer la comédie.
Oumou : tu peux le faire. Dans trois jours on ira voir le charlatan. Il t'aidera à nouveau mais cette fois ci, ne fais pas de gaffe !
Moi : ne t'inquiète pas pour ça. Il n'y aura pas de gaffe. Je sais déjà ce que je peux faire pour les séparer.
Oumou : très bien !
On s'est mise à rire en se tapant dans les mains.
Je suis ensuite monté dans ma chambre me préparer. J'ai un rôle important à jouer, dès à présent...
**Prisca**
Dix jours que je suis dans ce trou à rats. Je ne sais pas ce qui se passe, j'aurai dû être sortie depuis mais les jours se sont succédés et voilà aujourd'hui dix jours...
Je vais tuer Lucas ! Il se fou vraiment de ma gueule. Depuis le jour où je l'ai appelé, rien. Absolument rien.
J'ai juste entendu les policiers dire que Stéphane avait porté plainte contre moi et que j'allais sûrement être jugée. J'enrage ! Je me sens sale, très sale et c'est à peine si je mange.
Je suis recroquevillée dans mon coin. J'entends soudain la porte de ma cellule s'ouvrir. Un policier apparaît, l'air sévère.
Lui : vous êtes libre !
Je pense ne pas avoir bien entendu. Peut être que c'est le fait d'avoir été enfermée trop longtemps qui me fait halluciner. Je le regarde sans broncher.
Lui : vous êtes devenue sourde ou quoi ? Je dis que vous pouvez sortir.
Moi : mais comment ? Je pensais qu'on avait porté plainte contre moi.
Lui : ah donc vous vous plaisez ici quoi ?
Moi : non mais...
Lui : écoutez madame, je n'ai pas le temps pour continuer cette discussion. Soit vous vous décidez et vous sortez soit je referme cette cellule.
Je me précipite pour sortir et je l'entends maugréer des injures. Je ne fais pas attention à lui et je sors du poste de police.
Je constate qu'une voiture m'attend à l'entrée. Une limousine pour être exacte.
Lucas...
Le chauffeur baisse la vitre et me fait signe de monter à l'arrière. Je monte et il est déjà installé. Le chauffeur démarre ensuite.
Je lui lance un regard noir et je lui donne une gifle.
Avant même que je n'ouvre la bouche, il me rend ma gifle. Elle est si renversante que je bascule contre le dossier du siège.
Il me sourit.
Lui : j'adore nos retrouvailles mon amour.
Je le fusille du regard.
Moi : tu es complètement fou. Depuis tout ce temps, je peux savoir ce que tu tramais ? Regarde comment mon teint à perdu son éclat !
Il a posé un doigt sur ma bouche.
Lui : shuuut, shuuut. Tu es enfin libre non ? C'est ça l'essentiel donc arrêtes de chialer.
Je suis très énervée mais je me contiens.
Moi : on va où ?
Lui : tu le sais très bien...
(..)
Nous sommes arrivés dans une villa. C'est ici que lui et moi nous voyons. Cet homme, je suis raide dingue de lui mais il est marié. Néanmoins nous passons de très bons moments ensemble..
On est sortis de la limousine et nous sommes entrés à l'intérieur.
Moi : pourquoi tu ne m'as pas fais sortir à tant ?
Lui : je t'ai déjà dis d'arrêter de parler de ça. Déjà commence par m'expliquer, c'est quoi cette histoire avec Stéphane ?
Il est déjà au courant, ça ne m'étonne pas.
Moi : je... je ne comprends pas non plus. Je ne savais pas que c'était lui l'homme qui avait enceinté Flora.
Il a enlevé sa veste et la jeté dans l'un des fauteuils.
Lui : tu mens ! Tu cherches à faire quoi ? Me piégé ?
Moi : non, bien sûr que non ! Je t'assure que je ne savais pas qu'il connaissait Flora. Jamais elle m'en a parlé. Lorsque j'ai découvert qu'elle était enceinte, j'ai essayé de remonter jusqu'à l'homme qui lui avait fais ça mais je n'ai rien trouvé. Il s'était enregistré avec un faux nom.
Lui : hummm. Cette femme vit à présent chez mon fils et avec son rejeton. Mon fils ne peut pas épouser une pute, ça jamais !
Moi : est-ce pour ça que tu m'as amené ici ? N'était ce pas toi qui m'as dis que tu étais à l'étranger ?
Lui : arrête ça tout de suite.. Je n'aime pas le fait que cette femme soit proche de ma famille. Pas maintenant que mon affaire devient florissante... j'ai essayé de salir son image devant Stéphane mais il reste sceptique.
Moi : je comprends. Ne t'en fais pas, je vais trouver un moyen de les séparer. Moi même je refuse que Flora s'en sorte aussi facilement.
Il a fait deux pas vers moi. Malgré son âge avancé, il reste toujours aussi séduisant.
Lui : vas prendre une douche, j'ai envie qu'on s'amuse..
Moi : n'es tu pas souffrant ? Et d'ailleurs il est où ton fauteuil roulant ?
Lui : arrêtes ton sarcasme. Tu sais très bien pourquoi j'ai monté toute cette histoire. File dans la douche, j'arrive !
Je l'ai dépassé en me déhanchant comme une diablesse. Je sens que la journée sera longue...
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