Chapitre 19
Ecrit par YadRosa
**Chief Olamide**
Je ne sais pas dans quel genre de pétrin je me suis fourré. Maëlys a découvert que je suis son père et voilà ce que je redoutais est arrivé. Laetitia a ramassé ses affaires et est partie chez sa mère à Londres. J'ai tout fait pour l'en empêcher mais c'était peine perdue.
Je n'ai pas osé me rendre chez Maëlys. Que vais-je lui dire ? Comment vais je lui expliquer ? Et par dessus le marché, Prisca est inaccessible. Ça fait huit jours que j'essaie de la contacter en vain. Hier, j'ai rencontré une pute sur qui j'ai déversé toute ma frustration. Je ne vous dis à l'état dans lequel je l'ai laissé. Elle était presque défigurée tellement je l'ai martyriser...
Ça m'importe peu.
Je suis assis au salon, mon fils Eliott n'est toujours pas rentré. Il a été introuvable toute la journée.
Soudain, j'entends les clés tourner dans la serrure. La porte s'ouvre ensuite lentement et il apparaît, vêtu comme un chien errant. Il se fige dès qu'il me voit et baisse la tête. Je remarque qu'il a un oeil au beurre.Cet enfant veut me tuer !
Moi : tu viens d'où toi ? Et tu as quoi au visage ?
Eliott : ...
Moi : tu vas répondre ou tu veux que je m'approche ?
Eliott : je... j'étais.. j'étais.. a.. avec des potes.
Moi : avec des potes... et c'est une heure pour rentrer chez moi ? Je vois très bien dans ton jeu petit insolent. Et ne penses pas que tu vas durer longtemps dans ça. Demain, fais tes valises, tu vas à l'internat.
Il a relevé instantanément la tête.
Eliott : papa mais...
Moi ( hurlant) : je n'ai aucunement besoin de ton avis. Dégage de ma vue !
Il m'a lancé un mauvais regard et s'est dirigé vers les escaliers.
Décidément, tout va de travers..
J'ai bu une gorgée de mon whisky et j'ai relancé pour la énième fois l'appel de Prisca.
Cette fois ci, ça sonne mais elle ne décroche pas. Je me demande ce qu'elle fout au juste.
**Liliane**
La cérémonie a débuté et quelques invités sont arrivés. Je ne les connais même pas. La plupart sont des collègues de Franck ou des amis à son père. Des gens riches dans tous les sens du terme. Puisque je n'étais pas au courant de tout ça, c'est à la dernière minute que j'ai fait appel à Flora mais elle ne pouvait pas venir selon ce qu'elle m'a dis. Elle a toutefois promis de m'aider pour les préparatifs et aussi qu'on se verra pour discuter.
Je suis dans ma chambre en train de m'apprêter. Qui aurait crû que je passerai de la petite villageoise à la femme d'un homme extrêmement riche...?
Je souris en terminant mon maquillage. Oui, je suis heureuse, heureuse parce que j'entame une nouvelle vie avec un homme merveilleux.
Ma porte s'ouvre.
Moi : maman, je sais, je sais... on m'attend... ne t'inquiète pas, j'ai presque fini. Ne te fâche pas.
" Ce n'est pas ta mère"
Je me retourne, étonnée. C'est la mère de Franck qui se tient au pas de la porte, un colis en mains.
Que vient-elle faire ici ? J'espère que ce n'est pas ce que j'imagine... Elle va pousser, je vais me cogner la tête contre le rebord de la table et perdre connaissance. Ensuite elle va m'étouffer à l'aide d'un coussin : tout ça parce qu'elle ne veut pas que j'épouse son fils.
Je sais que c'est idiot d'imaginer ce genre de de chose mais il faut s'attendre à tout. Déjà qu'elle ne m'aime pas... Je fronce donc les sourcils, sur mes gardes.
Elle : je..je voulais qu'on parle avant que tu ne descende. Au fait je veux m'excuser.
Elle a dit quoi ?
Elle : je reconnais que j'ai été très désagréable avec toi. Je ne sais pas ce qui m'a pris et je tiens sincèrement à me faire pardonner. Tu es une bonne fille et je sais que tu feras une merveilleuse femme pour mon fils.
Je suis tellement étonnée que je n'arrive même pas à bien respirer. Elle est allée se faire un lavage de cerveau ou quoi ? Comment peut-on changer aussi rapidement ? Il y a à peine quelques heures, elle refusait de venir à cette cérémonie et maintenant...
Elle : tu veux bien pardonner à ta belle mère ?
Moi : je..
Elle a pris un air déçu.
Elle : je comprends que tu me garde rancune. Ce n'est pas grave ok ? Je l'ai bien mérité.
Elle a déposé le colis et s'est retournée comme pour partir.
Moi : non, maman, attendez s'il vous plaît.
Elle m'a refait face et je me suis levée. Je l'approche ensuite.
Moi : je vous pardonne maman. Je ne peux pas vous garder rancune.
Un sourire a illuminé son visage et elle m'a serré dans ses bras. Tout ça est un peu bizarre mais bon, peut être qu'elle a fini par entendre raison.
Quelques minutes plus tard, elle et moi descendons dans le salon où se trouvent les invités. Je suis surprise de voir que le nombre a augmenté. Tous les regards sont tournés vers nous et un silence radio s'installe. Je suis un peu gênée qu'autant d'yeux soient posé sur moi. Franck et son père sont à une table. Ils font les grands yeux lorsqu'ils me voient arriver avec ma belle mère.
Franck s'approche ensuite et sa mère mets ma main dans la sienne et nous sourit avant de rejoindre son mari. Il arque un sourcil et je devine sa question.
Moi( souriante) : on a fait la paix !
Franck : wooo, ça c'est bien ça. Je suis content que ma mère t'ait enfin accepté.
Moi : aussi.
Il se met à me contempler et je baisse la tête. Il sourit, me prend par la taille et me conduit ensuite à la table où se trouve mes beaux parents. Mes petits frères et mon père sont déjà installés. Mon père me lance un regard fier et je suis aux anges.
Il n'a jamais été bavard ni trop démonstratif donc j'ai appris à interpréter ses gestes.
Je me rends compte que ma mère n'est pas dans mon champ de vision.
Moi : maman est où ?
Franck : ton oncle est arrivé. Il était au portail donc ta mère a décidé de le conduire à l'intérieur.
Moi : ah, d'accord !
Je suis assise près de Franck et il n'arrête pas de me dévisager. Ma mère arrive ensuite accompagné de mon oncle. Je sais qu'il va posé des questions concernant Prisca et je compte bien continuer par mentir. Franck va à leur rencontre et il l'installe près de mon père.
Peut être que je m'imagine des choses mais j'ai l'impression que ma mère est pâle. Pfff j'ai une imagination vraiment débordante. Les salutations se font tout comme les présentations et mon beau père annonce l'ouverture de la cérémonie de fiançailles. Je suis toute excitée !
**Stéphane**
Depuis qu'on a fait sortir Henri de la clinique est que je les ai amené chez moi lui et Flora, je me sens bizarre. J'ai l'impression d'être une autre personne. C'est vrai qu'il n'est pas encore habitué à nous. Sa mère et moi avons décidé d'y aller lentement avec lui. Il n'a pas arrêté de demander d'après sa "mère", la dénommée Mélanie. Flora a tout de même réussi à inventé une histoire bidon à laquelle il a crû tout en se méfiant bien sûr.
Je me souviens de l'expression de son visage ce jour là. Il avait plissé le front en inclinant légèrement la tête en avant. Ça m'a fait rire parce que je fais pareil lorsque je ne suis pas convaincu de quelque chose.
Aujourd'hui, il s'est couché plus tôt que d'habitude. Flora et moi en profitons pour discuter un peu. Depuis qu'il est là, nous n'avons pas encore eu le temps de parler sérieusement elle et moi.
Nous sommes assis sur le balcon, contemplant les étoiles.
Moi : ça va ?
Elle tourne légèrement la tête dans ma direction.
Flora : oui, ça va et toi ?
Moi : c'est bizarre d'être papa ! Je.. il me ressemble tant...
Flora : je sais. Moi même je n'arrive pas encore à l'assimiler. Lorsque je le prends dans mes bras, lorsque je le berce pour qu'il s'endorme, il y'a un flot de sensations qui se déverse en moi. J'ai l'impression de rêver.
Je sais ce qu'elle veut dire parce que je ressens la même chose qu'elle. Même en étant au boulot, je ne cesse de penser à lui. J'ai l'impression d'être dans un rêve, un doux rêve...
Moi : il faut qu'on lui dise !
Flora : c'est trop tôt. Attendons encore un peu.
Je me suis tourné complètement sur le côté de sorte à pouvoir la regarder dans les yeux.
Moi : je comprend que tu as peur de sa réaction mais ce n'est qu'un enfant. Plus vite on lui dira, mieux ça sera. Certes ça sera un peu difficile pour lui de comprendre mais je suis sûr que ça va lui passer.
Flora : hummm.
Moi : fais moi confiance ! Je...j'ai décidé qu'on aille à Paris tous les trois.
Elle parue étonnée.
Flora : Paris ? Mais pourquoi ?
Moi : pour faire plus connaissance. Tu sais, ça fait des années que je ne me suis plus donné des vacances et j'ai besoin de me reposer. Ça sera chouette, puisque c'est les congés, ça n'affectera pas les études d'Henri. On fera juste une semaine.
Flora : bon ok.
Je ne m'attendais pas à ce qu'elle accepte aussi facilement. Depuis quelques jours, je sens qu'elle s'est radoucit. Elle n'est plus aussi agressive qu'à notre première rencontre.
Moi : il faut aussi que...
Flora : que ?
Moi : qu'on parle de nous.
Flora : tu veux qu'on dise quoi ?
Moi : tu te rappelles que je voulais qu'on discute avant toute cette histoire ? Au fait il faut qu'on prennes une décision pour notre bien et aussi celui d'Henri.
Flora : je comprends.
Moi : je... je veux.. t'épouser.
Elle s'est redressée et s'est levée. Elle a ensuite fais quelques pas vers la barre de protection.
Flora : écoute Franck, je sais que tu es très excité à cause du fait que tu as découvert que tu es papa mais ne t'emporte pas trop s'il te plaît.
Moi ( plissant le front) : comment ça ?
Flora : toi et moi savons très bien que c'est impossible qu'on se marie. Regarde comment tes parents ont réagis lorsque nous leur avons montré Henri ? Ils étaient furieux parce que tu as eu un enfant avec une prostituée. Je ne veux pas être tout le temps rabaissée ou humiliée à cause de mon passé.
Moi : mais...
Flora : laisse moi terminer. Je ne veux pas non plus me marier avec toi juste parce que je t'ai fais un enfant. De nos jours, on ne se marie plus pour ça. On peut partager la garde de l'enfant. Il faut aussi que tu saches que je ne vais pas rester ici indéfiniment. J'attends juste qu'on trouve un moyen pour informer Henri, qu'il s'adapte et on discutera avec nos avocats respectifs..
Non mais, elle est devenue complètement folle.
Moi : je ne te comprends pas. À peine qu'on retrouve notre fils et tu veux encore nous séparer ?
Flora : on ne sera pas séparé, c'est juste une garde partagée.
Moi : ça revient au même ! Écoute, que tu refuses de m'épouser je peux comprendre. Peut être que je me suis trompé et que tu n'as aucun sentiment pour moi mais de là à dire que je vais accepter une clause ridicule qui me fera voir mon propre fils seulement quelques fois, là tu te trompe lourdement.
Flora : je...
Elle a réussit à gâcher ma soirée. Je suis en colère, en colère contre elle, contre moi...
Moi : n'en rajoute pas s'il te plaît. Je n'accepterai jamais ça. Je n'ai pas eu la chance de voir naître mon fils donc je refuse de ne pas faire partie entière de sa vie à présent. Sur ce, bonne nuit !
Je me suis levé, et je suis monté directement dans ma chambre. Hum, c'est la première fois que je demande une femme en mariage et voilà qu'elle refuse. Je suis blessé dans mon égo non seulement parce que je ne m'attendais pas à cette réaction de sa part mais aussi je me sens comme un idiot. Oui, un idiot parce que je suis tombé amoureux d'une femme qui n'a aucun sentiment pour moi..