Chapitre 18
Ecrit par Les Chroniques de Natou
Lorsque Noëlle s'en est allée, je suis restée dans la chambre où était Eric. Je le regardais et je ne cessais de le toucher croyant qu'il allait se réveiller. Je continuais à lui parler en espérant qu'il se relèverait. Ce n'était donc pas un mauvais rêve, c'était bel et bien réel ; c'était bien l'homme de ma vie qui était couché là, entre la vie et la mort. J'essayais d'être forte, mais je n'y arrivais pas. Qui lui avait fait ça ? En tout cas, cette personne a su toucher là où ça ferait vraiment mal. Je voulais qu'on me dise qu'il va s'en sortir, qu'on puisse me persuader que d'ici là, il se réveillera. À un moment, j'ai posé ma tête sur son genou et je lui arrêtais la main en pleurant :
- Seigneur, je t'en supplie, aie pitié de moi ! Si c'est à cause de mes péchés ou de ses péchés à lui, pardonne-nous, je t'en prie. Ne me l'enlève pas Seigneur... Je ne pourrais pas continuer toute seule. Je t'en supplie, compassion et miséricorde pour lui. Laisse-le vivre encore...
Pendant que je parlais, Monsieur Nguélé Bernard entra dans la chambre et m'a trouvée en train d'agoniser presque.
- Madame, calmez-vous. Tout ira bien, j'en suis sûre. Je ne sais pas si vous croyez en Dieu, mais moi, je crois qu'il sortira de ce coma.
- Monsieur, merci pour tout, merci infiniment. Je vous suis entièrement reconnaissante d'avoir amené mon fiancé jusqu'ici. J'ai oublié de me présenter. Moi, c'est Natacha Mbili.
- Il n'y a pas de quoi, madame. Enchanté de faire votre connaissance, même si c'est dans une circonstance aussi triste. Tenez, voici ma carte de visite. Au cas où vous aurez besoin de soutien, ou quoi que ce soit pour que j'intervienne, n'hésitez pas à m'appeler. Demain, il faudra qu'on se voie afin qu'on puisse mener des enquêtes sur cette histoire. Je pense qu'il s'agit d'un règlement de compte.
- Ah bon ? Règlement de compte ? Mais pourquoi ? Qui lui en voulait autant ?
- Oui madame, c'est un règlement de compte parce que les agresseurs n'ont rien pris. Nous l'avons retrouvé dans sa voiture, et il y avait de l'argent sur lui, il y avait aussi ses cartes de crédit qui n'ont pas été emportées. Ses téléphones et tout le reste y étaient. Donc, je pense que dans ce cas, il s'agit d'un règlement de compte. À partir de demain, on commence à mener les enquêtes. Je suis inspecteur de police; et on vous posera des questions au cas où vous suspectez quelqu'un. D’accord ?
- D'accord, il n'y a pas de soucis. Merci beaucoup, monsieur Nguélé. Que Dieu vous bénisse !
Monsieur Nguélé est aussitôt parti, et j'ai pensé à appeler ma mère. Je devais l’informer, même s'il était un peu tard.
- Allô Ma'a...
- Natoutou ! C'est quoi mon enfant ? Pourquoi tu pleures ?
- Ma'a.....Ma... man... Ma'a... Eric...
- Natoutou, Eric a fait quoi ? S'il te plaît, calme-toi et explique-moi mieux. Là, je ne peux bien t'entendre.
- Maman, Eric est dans le coma. Il a été agressé et on l'a retrouvé dans sa voiture dans un bain de sang.
- Aïïïïeeeeeeeeeeeeeeeeeee !!! Mon Dieu !!!! Natoutou, calme-toi. Demain à la première heure, je prends le bus pour Douala. Tu es où présentement ?
- À la clinique, là où il a été admis en urgence.
- D'accord. Sois forte hein ! Sois forte, ça va aller. Demain je viens pour te soutenir.
- Ok maman. À demain.
J'ai raccroché ensuite et je continuais à parler à Eric...
Quant à Noëlle, elle s'est d’abord arrêtée chez moi pour prendre ce que je lui avais demandé de m'apporter. Arrivée à mon appartement, au moment où elle voulait ouvrir la porte de chez moi, elle vit une lettre sous ma porte. Elle l'a prise pour la lire et il y était écrit : << Natacha, ce n'est que le début, je vais te détruire ensuite >>. Elle était étonnée et se demandait qui est-ce qui avait pu bien laisser un tel message de menace devant ma porte. Elle prit le papier et le mit dans sa poche. Elle entra dans ma chambre, prit le nécessaire et ressortit de chez moi en refermant la porte à clé. Quelques minutes après, elle arriva chez les Bélinga pour annoncer la nouvelle et déposer la voiture d'Eric chez ses parents. Quand elle est arrivée, le gardien a ouvert le portail pour qu'elle puisse entrer avec la voiture d'Eric. Une fois garée, elle sortit.
- Bonsoir madame, dit le gardien.
. – Nestor, bonsoir.
- Votre voiture ressemble à celle du fils du patron, j'ai cru que c'était lui.
- Oui, c'est la voiture du fils du patron que je suis venue garer ici. Ton patron est où ? Et ta patronne ?
- La patronne a voyagé depuis deux semaines et Monsieur venait de sortir avec une jeune fille là. Je ne sais pas qui c'est.
- Qui est donc là ?
- C'est la fille du patron.
- Ok d'accord.
Noëlle alla toquer à la porte pour que Doriane, la petite sœur d’Eric, aille ouvrir la porte.
- Toc- Toc- Toc ! Doriane ! Doriane !
Doriane descendit pour ouvrir la porte.
- Ehh bonsoir Noëlle ! C'est comment ? Tu viens ici rarement, qu'est-ce qui t'a pris ce soir ?
- Ça va un peu Doriane. Tes parents sont où ?
- Ma mère a voyagé, je crois que mon père est dans sa chambre. Quand je suis <<back>> du <<school>>, il était dans sa chambre.
- Mais le gardien vient de me dire qu'il est sorti !
- Ah bon ? Je ne sais pas hein ! Depuis là, je ne l'ai pas vu.
- Voici les clés de la voiture de ton grand frère, il faudra bien les garder. Sa voiture est dans votre garage.
- Ékié ! Lui-même est où ? Et pourquoi c'est toi qui viens garer sa voiture ici ?
- Doriane, ton frère a été agressé. On l'a trouvé dans sa voiture mourant; il a été poignardé dans le ventre et près du cœur. Mais heureusement, le cœur n'a pas été touché. Actuellement, il est admis aux urgences dans une clinique.
- Quoi ????!!!! Mon grand frère ? Eric ? Nonnnnn! Nonnnn! Noëlle, ne me dis pas ça, je t'en prie.
- Doriane, sois calme stp. Pleurer n'est pas la solution en ce moment. Habille-toi, on va à la clinique.
Noëlle et Doriane prirent la route pour l'hôpital et elles arrivèrent à la clinique aux environs de 22h30. Je somnolais un peu, la tête posée sur les genoux d'Eric, et soudain on toqua à la porte : c'était d’abord Noëlle qui entra, ensuite Doriane suivit juste derrière elle. Doriane vit son frère couché et éclata en sanglots.
- Eric !!!! Mon frère, qui t'a fait ça ? Je t'en prie, réveille-toi ! Pardon, réveille-toi ! Je vais dire ça à maman de quelle façon ?
Pendant qu'elle pleurait, la réceptionniste entra dans la chambre et nous dit :
- S'il vous plaît, ne criez pas trop fort, il y a d'autres malades à côté. Calmez-vous, tout ira bien.
- C'est compris, répondit Noëlle.
Doriane était inconsolable, elle pleurait à chaudes larmes et ça me poussait à pleurer davantage. Mais non, je devrais être forte pour Eric et notre bébé, j'avais décidé de ne plus pleurer et de gagner cette bataille en priant. Noëlle vint vers moi et me remit la bible et les autres choses qu'elle devait m'apporter.
- Tiens Natou, voilà tout ce que tu m'as demandé. Je t'ai pris un peu de yaourt et un chawarma à la supérette d'à côté. Il faut que tu manges au moins.
- Non, je n'ai pas faim.
- Ce n'est pas pour toi que tu manges, mais n'oublie pas que tu es enceinte aussi.
Doriane s'était calmée un moment et elle me regardait attentivement. Sûrement, elle se demandait qui j'étais pour venir me mettre aux côtés de son frère.
- Bonsoir, me dit-elle.
- Bonsoir, Doriane.
- Vous me connaissez ?
- Oui, Éric me parlait souvent de toi. Tu es sa petite sœur, non ? J'ai deviné tout de suite quand je t'ai vue rentrer.
- Ok. Vous êtes qui ?
- C'est Natacha, la fiancée de ton frère, répondit Noëlle à Doriane.
- Ah donc c'est de vous que mon grand frère me parlait et il disait qu'il viendrait nous présenter sa fiancée ?
- Oui Doriane ! Mais tu peux me tutoyer.
Elle se leva, vint vers moi et me serra fort dans ses bras en pleurant.
- Merci d'être là pour mon frère. Merci beaucoup, Natacha.
- Chuuuuut... Ne pleure pas, Doriane. On doit être forte, ok ? Il va s'en sortir. Toi, reste ici le garder quelques minutes. Je sors un peu, j'arrive.
- D'accord.
Je suis sortie pour essayer de manger un peu et Noëlle me rejoignit à la salle d'attente.
- Natou, quand je suis allée chez toi tout à l'heure, en ouvrant la porte, j'ai vu une lettre et quand je l'ai ouverte, voilà ce qui était écrit à l'intérieur.
J’ai pris le papier et je l'ai ouvert; j’ai pu y lire : <<Natacha, ce n'est que le début... >>
- Qui peut bien te vouloir du mal? Si Carine était encore vivante, j'aurais dit que c'est elle. Mais elle est morte, quel ennemi as-tu encore ?
J'ai pensé directement à Cecilia, la mère des jumeaux ; et si c'était elle qui était l'auteur de cette lettre ?
- Je crois que c'est la mère des enfants d'Eric qui est à l'origine de ça. Elle m'a appelée ce matin me menaçant en me disant que si elle n'a pas pu avoir Eric, je ne l'aurais pas aussi.
- Hum mamaaa, tous ces combats pour toi seule?
- Ça ne me fait pas peur, mais je veux savoir si c'est elle qui est à l'origine de l'agression de mon homme.
- Par contre, je suspecte aussi Rollande. Car elle non plus, n'a jamais voulu te voir avec Eric.
- De toutes les façons, Monsieur Nguélé et moi parlerons demain, il m'a laissée sa carte de visite. C'est un inspecteur de police.
- D'accord.
- Il faut que tu rentres, Noëlle. Va te reposer. Il y a boulot demain.
- Et tu resteras ici ? Non, on rentrera ensemble. Je vais dormir chez toi.
- Avance-toi alors, prends les clés, j'arrive... Merci beaucoup No'o ; sans toi je me serais évanouie.
- Dieu est au contrôle, ça va aller Natou. Sois forte, ok ?
Je l'ai serrée fort dans mes bras et elle est ensuite allée dire à Doriane qu'elle s'en allait. Nous n'étions plus que deux, Doriane et moi dans la chambre aux côtés d'Eric.
- Doriane, tes parents sont où ? Tu les as informés?
- Non, pas encore Natacha. Mon père n'est pas à la maison, je vais essayer de l'appeler.
Doriane appela leur père, elle lui annonça la nouvelle qui le fit crier de telle sorte que j'entendis son cri me parvenir du téléphone jusqu'à moi. Doriane lui a donné le nom de la clinique et le numéro de chambre. Quelques temps après, le père d'Eric entra et vit son fils couché dans cet état, il resta muet, ses yeux étaient humides et rouges. Il était sur le point de pleurer, mais se retint puis il sortit un moment. Doriane quant à elle, avait déjà informé sa mère. Lorsqu'elle apprit la nouvelle, elle se mit à pleurer en criant. On aurait cru qu'elle devenait folle. Elle était censée prendre l'avion le lendemain pour arriver.... C'était vraiment douloureux. Je ne cessais de regarder Eric, de le toucher pour qu'il réagisse mais il ne faisait aucun geste...
Quelques temps après, le père d'Eric rentra dans la chambre, il sortait du bureau du docteur et semblait très abattu. J'ignore ce qu'il avait entendu dans le bureau du médecin, mais de toute façon ce n'était pas une bonne nouvelle. Il se dirigea vers moi, et me dit :
- Excusez-moi, je ne t'ai pas saluée lorsque je suis entré tout à l'heure. Ça été un véritable choc pour moi....
- Il n'y a pas de quoi, monsieur. Je vous comprends parfaitement. C'est un choc pour nous tous. Prenez place, s'il vous plaît (en lui cédant la chaise).
- Qui êtes-vous, s'il vous plaît ?
- Je suis Natacha, monsieur.
- Papa, c'est la fiancée d'Eric qu'il devait venir nous présenter.
- Ah d'accord ! Enchanté, ma fille. Dommage que ce soit dans ces conditions qu'on se voit pour la première fois.
- Enchantée de même, monsieur.
15 minutes après l’arrivée de papa Belinga, Rollande aussi faisait son entrée à l’hôpital où on se trouvait. Les deux vinrent séparément pour qu’on ne soupçonnât pas qu’ils étaient ensemble au moment où Doriane appelait son père.
Rollande me regardait d'un mauvais œil, elle me toisait du regard. Mais je ne m'occupais pas d'elle, c'est mon homme qui était ma priorité en ce moment. Quelques temps après, elle est partie. Papa Belinga est resté avec nous. Lorsque 23h sonnèrent, il était temps de partir car la clinique interdisait aux garde-malades d’y dormir. Il y avait des infirmières pour veiller sur les malades. Nous sommes donc sortis de la chambre Doriane, papa Belinga et moi. Ils m'ont déposée chez moi et sont ensuite partis. J'ai regagné mon appartement et Noëlle était venue m'ouvrir la porte. Nous avons prié cette nuit et nous nous sommes endormies vers minuit et demi. Lorsque vint le matin, c'est avec beaucoup de mal que je me suis levée pour aller au travail. Quant à Noëlle, elle était rentrée tôt chez elle pour se préparer pour le boulot. À 7h 30, j'étais au bureau, Noëlle y était déjà installée. J'étais tellement mal en point que je ne voulais qu'une seule chose : aller voir Éric à l'hôpital. Heureusement qu'on était jeudi et le lendemain était férié, on avait un long week-end. Vers 11h, mon chef a demandé à me voir :
- Bonjour Natacha.
- Bonjour madame.
- Nous avons un partenaire d'affaires très influent qui est venu de l'Allemagne, il a réunion avec le DG dans 30min. Tu l'accompagneras jusqu'au bureau du DG, s'il te plait. Dès qu'il arrive, enregistre toutes ses informations dans le serveur et envoie-les mois.
- D'accord madame.
- Je vois que tu n’es pas très bien depuis ce matin. Ça a l'air de ne pas aller.
- Ça ira madame, ne vous inquiétez pas.
- Tu peux m'en parler, Natacha.
, - C'est mon fiancé qui est actuellement dans le coma.
- Oh mon Dieu ! Je suis vraiment désolée. Dès que le partenaire vient, tu pourras rentrer ; je te couvrirais chez le boss. Noëlle pourra continuer le travail. Tu as mon numéro, non ?
- Oui madame, je l'ai.
- Au cas où il y'a un souci, fais-moi signe.
- D'accord madame, merci énormément.
Quelques minutes après, le partenaire arriva. C'était un monsieur très influent vu la façon dont tout le monde se mobilisait pour le saluer. Il s'approcha vers moi:
- Bonjour, madame !
- Bonjour Monsieur et bienvenu dans notre entreprise. Puis-je avoir votre pièce d'identité pour l'enregistrement, s'il vous plaît ?
- Merci beaucoup, belle dame. Sans soucis, voici mon passeport.
Je l'ai ensuite dirigé vers le bureau du DG et je suis retournée à mon poste. J'ai enregistré ses informations dans le serveur et je les 'ai envoyées à Jessica, mon chef. J'ai ensuite rangé mes affaires pour partir. De son côté, Noëlle bossait en étant concentrée.
- Noëlle, le chef m'a donné une permission de rentrer. J'y vais. On se retrouve à la Clinique, non?
- D’accord, ma puce, à toute !
Je suis partie et j'ai pris un taxi qui m'a laissée à la Clinique. Arrivée, j'ai salué la réceptionniste et je me suis dirigée dans la chambre d'Eric. L'inspecteur monsieur Nguélé devait passer pour me poser certaines questions. En attendant qu'il arrive, le médecin entra dans la chambre et me trouva auprès d'Eric.
- Bonjour, madame.
- Bonjour Docteur. Est-ce qu'il s'en sortira ?
- Pour le moment je ne peux rien vous dire. Il a besoin de sang. Et au plus tard demain, on doit trouver un donneur de sang compatible. C'est ce qui pourra le sauver. Au plus tard dans les 48h qui suivent, on doit trouver un donneur O+ (positif).
- D'accord Monsieur, je vais demander à ce qu'on contacte ses parents de toute urgence.
Pendant ce temps l'inspecteur Nguélé arriva et se dirigea vers la chambre 320. Il me trouva assise devant Eric, entrain de lui parler.
- Bonjour Natacha !
- Bonjour, inspecteur Nguélé !
- Bon, je n'en ai pas pour longtemps. Je suis venu vous poser certaines questions. Est-ce que votre fiancé aurait des ennemis ? Ou bien avez-vous reçu des menaces où quoi que ce soit d’anormal?
Je lui ai parlé des menaces de Cecilia au téléphone et de la lettre qu'avait retrouvée Noëlle devant ma porte. Pendant que je parlais, il prenait des notes dans son laptop et s'en alla. Vers 15h30, ma mère était déjà à Douala et arriva à la Clinique.
- Natoutou, je suis devant la Clinique dont tu m'as parlée, tu es dans quelle chambre ?
- J'arrive maman, je viens te prendre à la salle d'attente.
Je suis aussitôt sortie et je suis allée la chercher. Elle me serra fort dans ses bras et on entra dans la chambre où était Eric. Lorsqu'elle le vit dans cet état, elle a commencé à se lamenter :
- Weerrr mon Dieu, pourquoi tout ça ? Ma fille ne peut-elle pas aussi être heureuse ? Pourquoi tant de combats et de souffrance ? Pourquoi Seigneur ?
- Maman, calme-toi. Eric va s'en sortir. J'ai décidé de ne plus pleurer car ça porte malheur.
- Oui, c'est vrai ma fille, tu as raison. Qu'est-ce que le médecin dit ?
- Le médecin demande qu'on trouve un donneur de sang au plus tard dans les 48h.
- Mais on ne vend pas les poches de sang ici ?
- Si, mais ils n'ont pas ce qui correspond au groupe sanguin d'Eric. J'ai appelé Noëlle mais elle ne décroche pas. Je voulais qu'elle aille informer les parents d'Eric, en espérant qu'ils ont le même groupe sanguin.
Quelques temps après, Noëlle arriva et me trouva à la salle d'attente avec ma mère.
- Bonsoir maman et bonne arrivée, dit Noëlle.
- Bonsoir ma fille, merci.
- Natacha, j'ai vu tes appels mais je ne pouvais pas décrocher car j'étais en réunion avec Jessica et le DG. Tu sais que le partenaire d'affaires qui vient d'arriver de l'Allemagne est un monsieur très influent. Alors, il veut aussi faire des dons dans certains orphelinats et des dons dans les cliniques pour les malades. Donc demain, Jessica (notre chef), moi et d'autres collaborateurs iront dans des centres hospitaliers...
- D'accord ! On doit trouver un donneur de sang O+ au plus tard dans 48h pour sauver Eric. Malheureusement, personne d'entre nous n'est O+ ici. Il faut appeler son père et sa mère !
- Ok je vais appeler Doriane pour qu'elle dise à son père de venir le plus vite. Maman Annette prend l'avion ce soir, elle sera sur Douala demain. Attends, j'appelle Doriane.
- Allô Doriane !
- Oui Noëlle. Tu es où ?
- À la maison. Je suis en train d'arriver là-bas à la Clinique même. C'est quoi ? Il y a une autre mauvaise nouvelle ?
- Non. En fait, il faut un donneur de sang pour sauver Eric au plus tard dans 48h et l'heure ne fait que passer. Demain est le dernier délai.
- Heheeeeeeeee ! Ok je vais appeler mon père tout de suite.
Doriane appela directement papa Belinga :
- Allô papa, tu es où ?
- Je suis loin, j'arrive.
- Mais comment ça tu es loin, alors que ton fils est à l'hôpital ? On recherche un donneur de sang O+ pour le sauver. Il ne nous reste plus que quelques heures.
- Euhhhh.... Euhh..... Comment ça ? Bref j'arrive.
Papa Belinga sortait d'une réunion très tendue avec papa Ngantsop et cette fois, les conditions avaient été posées. Papa Belinga devrait faire un choix ou alors les conséquences devront être pesantes.
Écrit par #Natacha_Victoria_
Texte protégé.