Chapitre 17
Ecrit par Les Chroniques de Natou
La nuit avait été vraiment chaude, riche en émotions. Nous nous sommes endormis Eric et moi. Et aux environs de 6h, nous étions déjà en train de nous préparer pour le boulot. Pendant qu'il prenait sa douche, je dressais la table pour le petit déjeuner et je lui ai aussi fait un sandwich bien garni pour qu'il l'emporte au boulot. J'avais déjà sorti son costume et ses chaussures qu'il devait porter. Ensuite, je suis allée prendre mon bain après qu'il ait fini le sien. Après le bain, je m'habillais encore, tandis que lui était déjà prêt et assis à la salle à manger pour prendre son petit déjeuner. J’ai tiré un chignon avec mes cheveux, je me suis maquillée et j'ai ensuite porté mes chaussures. Je suis donc allée le rejoindre au salon pour qu'on prenne notre petit déjeuner ensemble.
- Enfin, tu es habillée. Tu en as mis du temps, dit-il.
- Je suis fatiguée, Eric. Alors, c'est normal que le réveil ait été difficile pour moi vu l'heure à laquelle nous avons dormi.
- Ouais, je comprends. Au fait, ce week-end, on ira chez mes parents pour que je te les présente. Ma mère a voyagé depuis deux semaines déjà et elle rentrera ce week-end.
- Ok d'accord.
- Mais, je dois te dire un truc.
- Oui je t'écoute.
- Ma mère n'apprécie pas le fait que je te prenne comme épouse. Dernièrement, elle m'avait appelé pour me dire qu'elle voulait me présenter à une fille. Cette fille est l’enfant d’un couple ami à eux. Je lui ai dit que j'avais déjà quelqu'un dans ma vie, mais elle refuse et veut absolument que j'épouse cette fille. Et par surprise, je découvre que cette fille c'est Rollande.
- Pardon ???? Encore Rollande ?!
- Calme-toi ! Je n'ai pas fini de parler. Je n'ai pas dit que j'épouserais Rollande. Je te veux toi et c'est toi que j'ai choisie comme future épouse. Alors, tu n'as rien à craindre. Je te le dis juste pour que tu ne sois pas surprise de la mine qu'affichera ma mère en te voyant.
- Hum, c'est mauvais signe ça !
- Je gère la situation, t'inquiète pas petit cœur.
Nous continuions de prendre notre petit déjeuner et il fallait déjà que nous nous en allions.
- Natacha, allons-y ; il est déjà 7h !
On s'est aussitôt levés et on a pris les escaliers pour se diriger vers le parking où était garée la voiture d'Eric. Nous avons démarré la voiture et nous prîmes la route ; il devait me laisser d'abord au bureau et continuer ensuite à son lieu de service.
Pendant qu'il conduisait, son téléphone sonna et il regarda qui c'était puis, il redéposa le téléphone. Une deuxième fois, le téléphone sonna et cette fois, il décrocha.
- Allô ? À qui ai-je l'honneur ?
- Bonjour Eric ! C’est moi, Cécilia.
- Oui, qu'est-ce qu'il y a?
- J'ai besoin d'argent pour les enfants
- Je t'ai envoyé de l'argent il y a deux semaines et j'ai envoyé ma petite sœur te donner les achats que j'ai faits pour les enfants. Alors, pourquoi tu m'embêtes encore ? Tu crois que je ramasse cet argent par terre ? Je dois doter ma fiancée bientôt, et je n'ai pas de dépenses inutiles à faire en ce moment.
- Ce n'est pas mon problème, l'argent que tu m'as donné est fini.
- Fini parce que tu utilises ça pour toi. Moi je n'ai pas à m'occuper de toi ! Cet argent que j'envoie c'est pour les enfants.
- Eric, si tu ne m'envoies pas l'argent que je demande, je dirais tout à ta fiancée sur nous. D'ailleurs, je l'ai vue il y’a quelques jours à l'hôpital et elle a osé porter mon enfant, la garce !
- Ton chantage à deux balles ne me fait pas peur et si tu veux l'appeler, vas-y ne te gêne surtout pas. Je vais au boulot, je n'ai vraiment pas le temps à perdre. Bye.
Eric raccrocha au téléphone et semblait refroidi après cet appel.
- C'est qui, Eric ?
- C'est Cécilia, petit cœur.
- C'est qui, Cécilia ?
- La mère des gosses! Elle me fait le chantage à chaque fois quand elle veut que je lui envoie de l'argent en me disant qu'elle te dira tout.
- Hum, elle ne sait pas que je suis déjà au courant ?
- Qu'elle t'appelle si elle veut, c'est son problème ! Elle aura ce qu'elle cherche !
On continuait notre trajet, puis on arriva à mon lieu de service et Eric me déposa :
- A toute à l'heure, petit cœur. Je viendrai te chercher à la pause pour qu'on aille manger. Ça t'arrange ?
- Oui bb, sans soucis. À plus tard. Je t'aime !
- je t'aime encore plus, petit cœur.
Il est reparti ensuite et moi je me suis dirigée vers mon bureau. Noëlle n'était pas encore arrivée au boulot. Je me suis installée et j'ai commencé à traiter les dossiers des clients. Trente minutes après, Noëlle arriva et me trouva déjà en train de bosser.
- Coucou Natacha ! T'as encore bonne mine ce matin ! C'est Toujours la grossesse qui t'embellit comme ça ?
- Hihihihihihihihihi tu ignores quoi ? T'as bien dormi, No'o ?
- Oui oui ma chérie. J'ai passé la nuit chez mon gars.
- Hum eh bah ! C'était la nuit des couples alors !
- Toi aussi, Natou ?
. - Oui Oui !
- Assshhh j'imagine ! Attention, tu es enceinte oooh. Allez doucement !
- Hahahahaha hahahahaha hahaha !
Noëlle regagna son bureau et nous continuâmes chacune notre travail. L'heure de la pause arriva et j'attendais toujours qu'Eric me fasse signe, mais en vain. Et quand j'essayais de l'appeler, son numéro ne passait pas, je m'en inquiétais. Il m'avait pourtant dit qu'il viendrait me chercher. Finalement, je suis allée en pause à la cantine de notre société avec Noëlle. On a commandé nos plats et on vint nous servir quelques minutes après. Je n'étais vraiment pas bien, je me demandais pourquoi Eric ne m'avait plus appelée.
- Natou, tu sembles inquiète. C'est quoi ?
- No'o, en fait Eric devait venir me chercher à la pause à 13h. Mais là, il est déjà 14h bientôt, j'essaie de l'appeler, mais son téléphone ne passe pas.
- Ne t'inquiète pas, il doit sûrement être en réunion.
- Ah oui, peut-être !
Après avoir mangé, nous sommes remontées vers nos bureaux respectifs et chacun reprit son travail. Entre temps, j'essayais toujours d'appeler Eric, cette fois ça passait mais il ne décrochait pas. Quelques minutes, après je reçus un appel d'un numéro inconnu, et croyant que c'était Eric, je me suis précipitée pour décrocher ;
- Allô chou !
- Bonjour, c'est Natacha ?
- Oui c'est bien moi ! Qui est-ce ?
- Je suis la mère des jumeaux d'Eric, je suis sûre qu'il vous a caché qu'on a des enfants ! Hahahahaha !
Sachez donc que je suis Cécilia et Eric et moi avons des jumeaux.
- Trop tard, ma petite ! Je suis au courant depuis. Donc, vous pensiez que c'est ça qui allait briser ma relation avec Eric ? Vous vous foutez carrément le doigt dans l'œil ! D’abord, comment avez-vous eu mon numéro ?
- J'ai ton numéro depuis, je l'avais pris dans le téléphone de ton soi-disant fiancé le soir où il m'a baisée. Tu croyais que sa bite n'est que pour toi seule ?
Lorsqu'elle m'a dit ça, j'ai imaginé la scène dans ma tête et connaissant Eric dans toute sa virilité, j'imaginais comment il sautait cette meuf et j'avais la rage !
- Écoute-moi très bien Cécilia machin truc, ne m'appelle plus jamais ! Si en m'appelant, tu croyais que je n'étais pas au courant qu'Eric et toi avez des enfants, sache que je le sais déjà et je resterais avec lui. D'ailleurs, quand tu l'appelais ce matin, j'étais à côté de lui ! Salope !
- On verra donc si Eric va t'épouser. Si moi je n'ai pas pu avoir Eric, sache que tu ne l'auras jamais comme époux. On verra !
Elle raccrocha aussitôt et j'avoue que j'étais vraiment dérangée et cela affectait même ma façon de travailler. J'ai tout de suite appelé Eric, mais ça sonnait toujours en vain. Une fois 17h arrivées, je commençais à sérieusement m'inquiéter. Comme j'avais le numéro de sa secrétaire, je l'ai appelée.
- Allô Linda ?
- Oui Allô Bonsoir !
- Linda bonsoir, c'est moi Natacha, la fiancée d’Eric.
- Ah désolée madame. Je vois qui c'est, maintenant.
- J'essaye d'appeler Monsieur Essomba Eric, mais il ne prend pas.
J'insiste depuis 2h de temps déjà, mais en vain. Il est au bureau ?
- Non, monsieur est sorti du bureau il y a 1h30 minutes. Il avait une réunion avec des partenaires d'affaires durant toute la journée et il n'a pas été joignable. Mais il a fini depuis et est sorti là vers 16h45min
- Ok merci Linda.
- Merci madame. Au-revoir !
Mon Dieu, où est passé Eric, me disais-je intérieurement ? J'avais déjà un mauvais pressentiment et j'ai même appelé ses deux numéros, ça sonnait mais il ne décrochait pas. Noëlle vint me chercher dans mon bureau pour qu'on rentre ensemble.
- Natou, on s'en va. Il est déjà 18h passées.
- Ok Allons-y, disais-je, avec une voix basse et triste.
- C'est quoi ma puce ? Toujours Eric ?
- Oui, Noëlle ! Depuis là, il ne m’a pas fait signe. D'abord, quand j'appelais ça ne passait pas. Sûrement qu’à ce moment-là, il était en réunion parce que je viens d'appeler sa secrétaire, et elle me l’a dit, c’est donc pour cela qu’il n'était pas en pause et était injoignable. Mais il y a 1h30 déjà qu'il est sorti de la réunion, donc il n'est plus à son bureau. Pourquoi donc quand j'appelle sur ses deux numéros, ça sonne mais il ne décroche toujours pas ?
- Hum, c'est bizarre ! Mais, ne t'inquiète pas trop. Il va t'appeler, j'en suis sûre. Il doit être sûrement occupé.
- Noëlle, j'ai un mauvais pressentiment. Mais bon rentrons, il est déjà 18h.
Nous sommes sorties du bureau, nous avons stoppé un taxi qui nous a laissées chacune à son domicile respectif. L'appartement de Noëlle était à 20 minutes du mien. On l'a déposée avant moi.
- Natou, tiens moi informée dès qu'Eric t'appelle hein ?
- Ok d'accord.
- Ne sois pas trop inquiète, s'il te plaît. Je t'appelle plus tard, d’accord ?
- D'accord Noëlle. À toute.
Après l'avoir déposée, le conducteur de taxi me déposa aussi devant mon portail. Je pris les escaliers qui menaient à mon appartement. Il était 19h quand je suis arrivée chez moi. Je me suis débarbouillée et je me suis faite à manger. J'insistais en appelant Eric mais il ne décrochait toujours pas.
Vers 19h 45min, j’ai reçu un appel d’un numéro inconnu. J'ai cru que c'était Eric car ce numéros était masqué, j’ai décroché ensuite :
- Allô ?
- Oui Allô madame ! On vient de voir un homme dans une voiture LAND ROVER grise, gisant dans le sang. On pense qu'il a été agressé. Il est en train de perdre beaucoup de sang et il est inconscient. On a fouillé dans son téléphone pour chercher un numéro que nous pouvions joindre, et c'est ce numéro qui est le vôtre, qui semble être le numéro qu’il a le plus appelé sur son portable.
- Pardon ??? Vous vous trompez sûrement !
- Madame, si je m'étais trompé, je n'aurais pas vu votre numéro. Vous savez au moins de qui je parle ? Cet homme porte un costume bleu marine, il est grand de taille et de teint noir. La plaque d'immatriculation de sa voiture est LDK568936T
Mon Dieu, la description était exactement identique à celle d'Eric. Mon Dieu, dites-moi que je suis en train de rêver !
- Monsieur, la voiture est à quel niveau ?
- Nous l'avons trouvé au niveau d'Akwa et nous avons appelés une ambulance qui est en train de le transporter du côté de la clinique Edimed. Retrouvez-moi là-bas.
Je n'ai même pas attendu qu'il finisse sa phrase que j’ai tout de suite raccroché. Comme j'avais un kaba sur moi, j'ai tout de suite porté des sandales, je suis sortie en refermant ma porte à clef et j'ai pris les escaliers en courant. J'ai tout de suite appelé Noëlle en pleurant :
- No.... No... No'o.... Noooooo... ëlle…
- Allô Natou, pourquoi tu pleures ?
- Eric.... Eric est mourant.
- Quoi ? Attends calme toi.
- Je suis en train de venir te prendre avec un taxi, descends déjà pardon.
- Ok ok. Je descends.
J'avais pris un taxi, nous sommes ensuite allés prendre Noëlle qui m'attendait déjà en bas et 10 minutes après nous étions déjà à Bonapriso du côté de la clinique. Je suis descendue rapidement oubliant que j'avais laissé Noëlle dans le taxi. Arrivée dans la Clinique, je me suis dirigée à la réception, c'est une jeune femme qui y était ;
- Bonsoir !
- Bonsoir, madame !
- S'il vous plaît, on m'a appelée me disant que mon fiancé vient tout juste d'être conduit dans cet hôpital.
Pendant que je parlais avec la dame, un monsieur se dirigea vers moi.
- Bonsoir, madame !
- Bonsoir, Monsieur !
- C'est moi qui vous ai appelée par le numéro du monsieur qui est aux urgences en ce moment. On a pu l'identifier car il avait sa pièce d'identité dans la poche de son costume. C'est bel et bien monsieur Eric Essomba, c'est ça ????
- Oh mon Dieu ! Oui c'est lui !
J'ai éclaté en sanglots, je n'arrivais pas à croire tout ce qui m'arrivait. J'aurais souhaité qu'on me dise que je rêve. Noëlle me rejoignit après avoir payé le taximan. Elle me prit dans ses bras en pleurant, elle aussi.
- Natou, je t'en prie, sois forte. S'il te plaît ! Il va s'en sortir.
. - Madame, calmez-vous, Dieu fera un miracle, dit le monsieur.
- Nooooooonnn..... Nooooooonnn ! Je vous en supplie dites-moi que je suis en train de rêver ! No'o..... Mon Eric... Aïeeee! S'il vous plaît, dites-moi que ce n'est pas mon fiancé qui est ici...
Oui, j'aurais voulu qu'on me pince un seul instant pour me dire que tout ceci n'était qu'un rêve et que mon chéri allait bien. Pourquoi moi, me posais-je la question ? Noëlle et le monsieur essayaient de me consoler, mais en vain. J'étais déprimée, affolée, tout avait basculé en si peu de temps dans ma vie. Tout mon monde semblait s'écrouler, je n'arrivais pas à croire qu'après cette belle nuit que nous avions passée, les choses auraient mal tourné.
- Aïiiiiiiie ! Noëlle, dis-moi que je rêve pardon, je t'en prie réveilles-moi.
Noëlle ne pouvait s'empêcher de pleurer elle aussi, car j'étais dans un état déplorable, j'étais anéantie, désespérée... La dame de la réception me regardait avec beaucoup de pitié et comme je m'étais assise à même le sol tellement je ne savais comment exprimer ma douleur, elle se leva, prit une bouteille d'eau minérale et vint vers moi :
- Madame, calmez-vous je vous en prie. Ça porte malheur de pleurer comme ça. Prenez cette bouteille d'eau et buvez un peu d'eau. Ça vous fera du bien.
Je n'avais besoin de rien ! Une seule chose que je voulais, c'est mon Eric. Je voulais le voir. Comment allait-il ? Était-ce grave? Je me posais autant de questions. Le monsieur me regardait et voyait que je semblais me sentir un peu mieux, mais la désolation se voyait dans son regard. Quant à Noëlle, elle me fit asseoir sur les chaises qui étaient à la salle d'attente. Eric était admis aux urgences sous soins intensifs et j'attendais impatiemment le médecin qui était de garde qui se chargeait de lui. Quelques minutes après, je vis le médecin venir vers nous.
- Bonsoir monsieur Nguélé Bernard, c'est bien vous qui avez conduit monsieur Eric Essomba dans cette clinique, c'est ça ?
- Oui docteur, c'est bien moi. Mais voici sa fiancée juste à côté de moi (en me pointant du doigt)
- Ah, bonsoir madame !
- Bonsoir, docteur !
- J'ai besoin de vous deux dans mon bureau tout de suite, s'il vous plaît.
Nous nous sommes levés monsieur Nguélé et moi et nous nous sommes dirigés dans le bureau du docteur.
- Prenez place, s'il vous plaît, dit le docteur.
On prit place et j'avais hâte que le médecin parle enfin.
- Docteur, est-ce que mon fiancé va s'en sortir ! S'il vous plaît, rassurez-moi. (En pleurant)
- Calmez-vous madame, dit le médecin.
- Je ne peux pas me calmer, Docteur! Dites-moi s’il va s'en sortir.
Le médecin me regardait et semblait compatir à ma douleur.
- Votre fiancé a reçu des coups de poignards dans le ventre, et pas loin du cœur ; il a perdu beaucoup de sang. Monsieur Nguélé l'a emmené, mais un peu tard. On l’a mis immédiatement sous soins intensifs mais il ne réagit pas. Il est dans un coma profond. Ce sera un miracle qu'il sorte de là ou alors nous espérons qu'il réagira tôt.
- Nooooonnn non noooonnn.... Eric!!!! Aïeeee nooooonnnnnn !
- Madame, ça ira, me dit monsieur Nguélé.
- Docteur, je peux au moins le voir ? S'il vous plaît ?
- Oui, allez-y. Prenez le couloir de la droite, chambre 320.
Je suis sortie du bureau du docteur, Noëlle me suivait, et quand je suis arrivée devant la porte 320, mon cœur battait la chamade. J’ai posé ma main sur le poignet de la porte et je me demandais dans quel état est-ce que j'allais le trouver. J’ai pris quand même mon courage à deux mains et j'ai ouvert la porte, Noëlle était derrière moi. Mon Eric était couché, torse nu, un pansement au niveau du torse. Des appareils ayant des fils reliés à lui. Des fils dans ses narines, d'autres collés à sa poitrine, une perfusion à son bras, et sa tête était bandée... Je me suis précipitée vers lui en tenant sa main et je me suis mise à lui parler en pleurant à chaudes larmes.
- Bb, c'est moi, ton petit cœur... Tu ne peux pas me laisser, s'il te plaît. Ce n'est pas le moment. On attend un bébé et on aura tous les deux besoins de toi. Tu ne peux pas me faire ça. Qui a pu te faire ça ? Qui t'en veut autant ? Qui m'en veut ? Lève-toi Eric, s'il te plaît. Dis-moi que ce n'est qu'un mauvais rêve, je t'en supplie....
Je ne cessais de lui parler, j'étais inconsolable... Noëlle quant à elle était d'habitude forte mais là, elle-même ne pouvait s'empêcher de pleurer. Elle était derrière moi, sa main droite sur mon épaule gauche.
- Noëlle, il va s'en sortir, n'est-ce pas? Dis-moi qu'il va s'en sortir, s'il te plaît.
Noëlle me répondit en pleurant :
- Oui ma puce, il va s'en sortir grâce à Dieu, je te promets. Dieu est le Dieu des cas impossibles. Ne perds pas la foi, s'il te plaît.
Qu'est-ce Dieu voulait bien m'enseigner à travers toutes ces épreuves ? J'ai perdu celle qui était supposée être mon amie, Carine ; et j'étais sur le point de perdre mon homme. Est-ce que Dieu voulait me ramener à la prière par toutes ces épreuves que je traversais? Toutes ces questions me taraudaient l'esprit. Il était 21h et il fallait que Noëlle aille informer les parents d'Eric, vu que les Belinga sont les amis à ses parents (Ngantsop).
- No'o…
- Oui, Natou !
- Vas avec monsieur Nguélé, il te montrera là où la voiture d'Eric est restée garée. Tu la conduiras jusqu'à la maison de ses parents et tu les informeras de la situation actuelle, je t'en prie.
- Ok, j'y vais de suite.
- s'il te plaît No'o, prends mes clés, vas chez moi. Prends-moi ma bible, mon huile bénite au chevet de mon lit et un autre kaba dans ma penderie.
Noëlle s'exécuta et alla aussitôt...
Écrit par #Natacha_Victoria