Chapitre 18 : Les embrouilles
Ecrit par Fleurie
°°° Ariana °°°
J’ai pris les pains qu’avait ramenés Nora. Je la sens un peu gênée depuis qu’elle est arrivée. Je suis sûre et certaine que cela a rapport avec sa visite au cabinet. En plus de cela, je sens un petit courant qui passe bien entre mon beau et elle. Inutile de m’emballer, je lui parlerai plus tard.
Je leur ai faussé compagnie pour vérifier que le déjeuner était prêt. Après avoir jeté un coup d’œil, il n’y a plus rien d’autre à faire. J’ai fait du petits pois au gésiers.
Moi ( d’un regard interrogateur ) : Où est elle passée ? J’espère que tu ne l’as pas fait fuir, je te connais.
Lui ( naturel ) : Mais non Ari, je sais me tenir. Je suis après tout un gentleman. Que crois tu ?
Moi : Ah oui c’est ça vante toi bien.
Lui : Elle a reçu un coup de fil, je pense qu’elle doit être sur la terrasse.
Moi : Okay.
Au moment de me tourner, elle a fait son apparition. Son visage s’est égayé sûrement qu’elle a reçu une bonne nouvelle.
Moi : Ma belle, c’est le moment de passer à table.
Elle : Okay Ari, allons y.
Dylan s’est levé pour nous devancer, un vrai gourmand celui là. Dylan est le frère cadet de mon mari Lemmy. Cela paraîtra un peu bizarre, mais ils sont de la même mère mais de différents pères. Ce qui justifie la différence de leur nom de famille. C’est un homme très responsable et charmant. Il n’est pas de nature timide comme mon mari. J’avoue qu’au début, nous avons eu du mal à se familiariser. Ce n’était qu’une question de temps. A force de côtoyer les gens, on finit par s’y habituer.
Moi ( le taquinant ) : Alors dis que fais un notaire si chargé que toi à la maison à cette heure ?
Lui : Tout comme les salariés, j’ai aussi mon temps de pause Ari.
Moi : Hummmm
Il trouve toujours les mots adéquats à tout ce qu’on lui dit.
Nora : C’est très délicieux tes petits pois.
Moi : Merci ma belle, régale toi.
Nora : Maître AJAVON avez-vous toujours vécu ici ?
Lui : Euh oui je suis très amoureux de mon pays. Je suis né ici, j’y ai grandi. J’ai tout fait ici, et je pense que je mourrai également ici.
Moi : Il n’y a que toi pour dire de telles choses.
Lui ( regardant sa montre ) : Mesdames, je vais devoir vous laisser, j’ai une réunion dans un quart d’heure. J’ai presque oublié.
Moi : Voilà les conséquences quand on aime trop la bouffe, krkrkrkrkr.
Lui ( se nettoyant la bouche ) : C’est pas de ma faute si tu cuisines aussi bien.
Moi : Tchip j’attends celle là que tu me présenter as Dylan. Tiens toi bien, je ne vais pas te rater sur ce coup là.
Lui ( touché ) : Pas encore belle sœur, on en reparlera. Je dois y aller.
Il nous a fait les bises avant de partir. Il est revenu deux minutes plus tard pour tendre une carte à Nora.
Lui : Voici ma carte, nous n’avons jamais eu l’occasion de faire plus ample connaissance.
Nora : Okay Merci.
Moi : Hum…il y a du feeling dans l’air.
Nora ( me montrant son anneau ) : Je suis mariée.
Moi ( me pinçant la lèvre ) : Je n’ai rien dit.
J’ai laissé notre employée débarrasser la table. Nous nous sommes par la suite installées sur la terrasse, autour d’une bouteille de vin. La chaleur est un peu supportable à cette heure ci.
°°° Enora°°°
Je sais déjà que cette pointue d’Ariana se fait des idées. Elle n’aime pas du tout Ronan. Selon elle, j’ai fait le mauvais choix. Mais je suis une femme mariée et je suis éperdument amoureuse de mon homme. Aucun autre homme ne pourra changer cela. Il n’y a rien à faire. Même si j’ai des différents avec lui, ce n’est pas une raison pour aller voir ailleurs. Bref je l’apprécie trop cette dame, c’est ma sœur. Ma moitié.
Moi : Tu sais Ari, je ne saurais vraiment comment te remercier pour tout ce que tu me fais. Tu as eu une très belle idée en me recommandant ce docteur. Je ne suis qu’au début, mais j’ai la conviction que tout se passera à merveille.
Elle : C’est exactement le cas chérie, ne doute plus une seule seconde. Et je serai là pour te soutenir. J’attends ce jour où je serai tatie.
Moi : Tu en fais trop pour moi. Même ma propre sœur ne ferait pas pareil.
Elle ( me faisant un câlin ) : C’est pour ça que je suis là.
Moi : Ça me rassure.
Elle : J’ai une chose très importante à te dire. Je ne sais pas comment tu le percevras. Mais je le dirai de toutes les façons. Toi-même tu sais que ma bouche me démange,alors mieux je te dis.
Moi : Tu me fais peur là.
Quand elle me fait ce visage, ça n’augure rien de bon. Et il faut vraiment avoir peur.
Elle ( se massant les genoux ) : Cette Basta qui te sert d’amie n’est qu’une peste ma chérie. Elle a de très mauvaises ondes. Tu devrais arrêter de la fréquenter, et ton mari aussi d’ailleurs.
Moi ( surprise ) : Je ne te suis pas Ariana.
Elle : Elle ne m’inspire pas du tout confiance. J’ai pris le temps de l’observer et de l’analyser. Et je peux te confirmer que tu ne sais pas ce qui t’attends avec elle. Dieu ne descend pas pour nous parler, je te le dis ma sœur. Tu dois m’écouter.
Moi : Basta est ma meilleure amie d’enfance Ari. Apprendre des choses sur elle de cette manière ne m’enchante guère. Tu t’imagines ?
Elle : Pour commencer, je te conseille de la virer de ton entreprise. Tu commets une grave erreur en travaillant avec elle. Je vois trop de jalousie et de haine dans son regard. Tu es trop généreuse pour remarquer certaines choses ma chérie. Celle là n’est pas bonne.
Elle : Je crois que je vais rentrer.
Elle : Tu sais je t’apprécie tu es ma sœur. Je ne peux que te donner de bons conseils. Debarasse toi d’elle avant qu’il ne soit trop tard. Sinon tu n’auras que tes yeux pour pleurer après.
Moi ( dépassée par ses propos ) : Okay, on s’appelle.
C’est dans la précipitation que j’ai quitté sa maison. Comment est ce possible Basta ne peut jamais être jalouse au point de me haïr. Elle dit sûrement des absurdités. Mieux j’oublie.
°°° Bastath °°°
Il est très important d’avoir des connaissances dans cette vie. Je n’arrive pas à croire ce que je viens d’apprendre. Comme cela la petite Ayanda a envoûté le pauvre Ronan. Donc cette petite connaît la sorcellerie. Figurez vous que j’ai contacté une personne très efficace qui a pu m’aider. Votre copine a ensorcelé Ronan. Ce qui fait qu’il exécute tous ses moindres paroles. La première des choses que j’ai faite a été de briser sa force. Elle n’a présentement aucune emprise sur lui. Ronan est à moi et à moi seule. Je l’aurai c gars et tout ce qui appartient à sa femme. Je pense qu’il est temps de mettre mon premier plan à exécution. J’ai trop attendu, je commence par m’impatienter. Je vais juste attendre de voir le résultat.
°°° Ayanda °°°
Je me suis réveillée avec une forte envie de vomir. Je déteste cette phase de la grossesse, les nausées matinales, beurk. Je me sens de plus en plus fatiguée et faible. C’est difficilement que je me lève pour m’apprêter et aller au cours. Mes oreilles vont siffler quand Léontine l’apprendra.
Je me suis déjà faite examinée par un gynécologue. Tout a été fait aux frais de Ronan. Il est prêt à assumer tous les frais à condition que je ne dise rien. Tant qu’il s’occupe bien de moi le reste viendra. Il sera à moi, je le sais au plus profond de moi. Le monde est rempli de femmes. Alors lorsqu’on trouve un homme, il faut le garder, sinon on va te l’arracher.
Après ma toilette, je me suis apprêtée pour aller au cours. Soudainement, j’ai eu envie de manger quelque chose. J’ai ouvert le frigo pour en fait sortir un pot de yaourt et des raisins. C’est avec appétit que je me suis mise à savourer mon petit déjeuner en harmonie . Mais comme on ne peut pas manger en paix, voilà qu’elle apparaît.
Maman : Bonjour ma puce, t’as un de ces appétits ce matin.
Moi : J’ai simplement faim maman.
Maman : Et ça te fait quoi de répondre à mon Bonjour jeune fille ?
Moi : J’aimerais manger en paix s’il t pl…
A peine ai-je prononcé cette phrase, que j’ai été prise d’une forte douleur. Elle est si forte et douloureuse que je ne peux même plus me redresser.
Maman : Qu’il y a-t-il Ayanda ?
Moi : Mon ventre aïe aïe j’ai mal.
Maman : Laure s’il te plaît appelle le docteur.
Moi : Maman fais vite s’il te plaît.
Maman : Détends toi ça va aller d’accord.
Laure : Il est en route.
Maman : Aide moi à la faire monter.
°°° Léontine °°°
Nous l’avons conduit dans sa chambre pour l’installer sur le lit. Le docteur n’a pas tarder à venir. Après les salutations, il l’a examiner pendant un instant. Ensuite il s’est tourné vers nous.
Lui : Laissez nous seuls.
Laure et moi sommes sorties sans plus attendre. Je suis morte de peur. Je prie sans cesse pour que rien de grave ne lui arrive. Il est enfin sorti une dizaine de minutes plus tard.
Moi ( allant vers lui ) : Comment va-t-elle ?
Lui : Ce n’était qu’une légère crampe. Mais elle va mieux à présent.
Son visage me donne l’impression qu’il me cache quelque chose.
Moi : Il y a-t-il un problème docteur ?
Lui ( ajustant ses lunettes ) : Euh oui, Léontine je ne sais pas comment te le dire. Mais tu vas être grand-mère. Ayanda est enceinte.
Moi ( criant ) : Elle est quoi ?
Lui ( sûr de lui ) : Elle attend un enfant.
Moi : Okay. Merci docteur.
Lui : J’ai prescrit une ordonnance que j’ai laissée sur la table.
Moi : Au revoir docteur.
Ayanda enceinte ? À son âge sans un seul diplôme et c’est la grossesse qu’elle se permet de prendre ?
Elle va m’entendre.
Je pense qu’il faut que je me calme. Je risque de commette un double meurtre. Après des vas et viens, je me suis enfin décidée à entrer. Elle est en éveil, son regard est rivé vers la fenêtre.
Moi : Ayanda, c’est quelle honte tu nous fouts comme ça hein.
Elle : …
Moi : Ton père est porté disparu depuis des mois. La seule chose qui t’importe ce sont les garçons, hein. Tu n’as aucun diplôme c’est cette vie qui te plaît ?
Elle : Maman tu me fatigues, nous avons assez d’argent pour ne rien manquer jusqu’à notre mort. Alors pourquoi tout ce bruit.
Moi ( choquée ) : Tu t’entends parler ?
Elle : Je suis fatiguée, j’ai envie de me reposer laisse moi.
Moi : Je pense que es devenue complètement folle. Tu n’entends plus rien. Dis moi qui est le père de cet enfant ?
Elle ( impassible ) : Tu n’as pas besoin de le savoir
Moi ( insistant ) : Qui est l’auteur de cette grossesse Ayanda ? Je suis ta mère et j’exige une réponse.
Elle : …
Moi ( hors de moi ) : Tu vas parler ou je t’en colle une.
Voix : Elle n’a pas besoin de te le dire, je sais qui est le responsable. Et je vais te le dire.
Je me suis retournée pour lui faire face.