Chapitre 18 : ma délivrance.
Ecrit par Dele
Ma famille, ma perte.
Chapitre 18 : ma délivrance.
Quand je me suis retrouvé hier j’ai été surprise de constater que j’étais toujours enceinte. Grande a été ma joie de voir mes deux filles à côté de moi ce matin et une dame de la soixantaine assise à quelques mètres d'elles.
Moi : Mira ?
Dès qu’elles ont entendues ma voix, en une seconde elles sont venues se jeter dans mes bras en pleurant.
Mira : (pleurant) maman tu nous reconnais maintenant ?
Moi : (pleurant aussi) bien sûr que si. Je ne peux jamais vous oublier voyons.
La vieille : bonsoir ma fille. Écoute moi bien. Si tu veux vivre et voir grandir tes enfants suis à la lettre tout ce que je te dits depuis ce matin. Tu vas faire semblant de dormir à chaque fois que quelqu’un va s'approcher de la cabane comme c'était le cas ce matin quand les serviteurs de mon mari sont venues dans l'intention de te réveiller à coup de lanière. Est-ce que tu m'as bien comprise ? Tiens bon et résiste comme tu l'as fait ce matin, qu'ils continuent de se demander pourquoi tu ne te réveilles toujours pas.
Moi : oui mais qui êtes-vous ?
La vieille : (s'adressant à mes filles) vous ne voulez plus que votre maman tombe malade et ne vous reconnaisse plus n’est-ce pas ?
Elles : oui.
La vieille : donc vous allez souvent monter la garde devant la porte pour maman comme ce matin quand je ne serai pas là et dès que quelqu’un d'autre que moi viendra dans votre direction vous le dites à votre maman pour qu'elle fasse semblant de dormir d'accord ? Et surtout ne dite rien à personne qu'elle s'est réveillée. Vous pouvez faire ça ?
Elles : oui.
La vieille : même à votre Papa ne dites rien, est-ce que vous m'avez compris ? C’est lui qui a mis votre maman dans cet état.
Moi : ne dites pas ça. Ce sont des enfants.
La vieille : si tu savais de quoi tes enfants ont été témoin depuis qu’elles sont ici tu ne serais pas entrain de vouloir les préserver de la vérité. Ma fille ton mari est le diable en personne. Lucifer là c’est ton mari même en personne. (Elle se tait et tend l'oreille) quelqu'un vient par ici. (S'adressant à moi) recouche-toi tout doucement sans que tes chaînes ne fasses du bruits. (À mes enfants) allez à votre place.
Elles s'exécutent et quelque instant après j'entends quelqu'un rentré.
Voix d'homme : elle n'est toujours pas réveillée ?
La vieille : toujours pas.
Voix d'homme : pourquoi tu t’intéresses à cette femme ? Pourquoi tu t'es porté garante d’être sa gardienne alors qu'il y a des servantes qui pourront le faire ?
La vieille : tu ne voie pas que son cas est compliqué ? Si on doit garder le secret il faut qu'on s'occupe d’elle nous même si non les gens pourront être au courant de ce que tu fais. Après l’accouchement vous pouvez maintenant passer à l’étape finale si ta conscience ne te dis toujours rien mais sache que je ne suis pas d’accord.
Voix d’homme : si tu n'es pas d'accord sa fait ton problème. Quand son mari amène les cadeaux ici qui en profite ? Ce ne sont pas tes enfants ? Ferme là et occupe toi de ce qui te regarde.
Dit la personne avant de sortir puisque j'entends ses pats s’éloignés.
Quelques minutes après la dame vient m'aider pour que je m'asseye.
La vieille : (s'adressant à mes enfants) surveillez la porte. Dès que vous voyez quelqu'un s’approcher vous m'informez d'accord ?
Mes deux bébés : oui.
La vielle se tourne enfin vers moi.
La vielle : ma fille je suis vraiment contente que tu t'es retrouvée. Tu peux m'appeler maman Koffi. On a pas eu le temps de faire connaissance le matin. Je suis la deuxième femme du féticheur qui en complicité avec ton mari veulent te détruire. C’est lui qui vient de quitter ici. Tu l’avais rencontré deux semaines après ta venue ici. Tu te rappelles le jour où ton mari t’a dévoilé ses vrais intentions ?
Moi : oui. Comment pourrais-je oublier ? On est quel jour ?
Maman Koffi : tu es ici maintenant ça fait quatre mois.
Je parcours mon corps couvert de blessure et de poussière du regard et pose mes deux mains sur mon ventre et pleure un coup. Je regarde mes enfants et vois qu'elles n'ont que la peau sur les os comme moi.
Moi : depuis quand mes enfants sont ici ?
Maman Koffi : ça fait deux mois aujourd’hui que leur père est venu les déposés ici. Tu as des enfants adorables et par-dessus tout fortent et travailleuses. Ta fille aîné à quel âge ?
Moi : 9 ans.
Maman Koffi : tu as su bien éduquer ton enfant ma fille. Les mets que cette petite de 9 ans cuisine même certaines jeunes filles n'y arrive pas. Tout le village l'admire. Ici on pensait tous que les gens aisés n’envoient pas leurs enfants à la cuisine pire encore apprendre à cuisiner mais ta fille nous a prouvé le contraire. Tout ce que vous mangez depuis qu'elles sont venues c'est elle qui les cuisines. Tu peux être fière d'elle.
J’écoute d'une oreille distraite les éloges que maman Koffi fait de ma fille. J'ai mal mais je n'arrive même plus à pleurer. Ma douleur n'est pas physique croyez moi. Qu'ai-je fait de si mal pour mériter autant de méchancetés de la part des gens que j'aime ? Quel péché ai-je commis dans le passé pour que Dieu me punisse de cette manière ? Mon enfant va naître dans quelle condition ? Qui va s'occuper de lui ? Est-ce que ma famille sait que je suis ici et dans cette situation ?
Moi : est-ce que ma famille est venue ? Un membre de ma famille venait-il me rendre visite ?
Maman Koffi : tu es naïve à ce point là ma fille ? Tu n'arrives donc pas à discerner ceux qui t’aime vraiment de ceux qui font semblant de t'aimer ? Ta simplicité et ta bonté sont tes faiblesses ma fille. Tu as tellement bon cœur que tu penses que tout le monde est comme toi. Laisse moi te dire comment se sont comportés tes parents quand ils sont venus. Ils étaient au nombre de trois. Il y avait un seul homme parmi la délégation. Il est de taille courte. Les deux autres femmes qui l'accompagnaient te ressemblaient comme deux goûtes d'eau. L'une est élancé mince et l'autre est courte mais corpulente.
Moi : c'est mon grand frère et mes deux sœurs.
Maman Koffi : du même père et de la même mère ?
Moi : oui. Le garçon est notre aîné. Celle qui est corpulente est celle que je suis directement et celle qui est élancé est ma petite sœur, notre benjamine.
Maman Koffi : (après un soupire) Ils sont venus deux mois après ta venue ici, deux jours après la venue de tes filles accompagné de ton mari. La seule question que ton frère a posée est de savoir si tu allais redevenir lucide un jour. Quand mon mari lui a dit non, ils ont juste dit ok. OK, c’est la seule chose qu'ils ont dits et ils se sont levés. C’est ta petite sœur seule qui a demandée à te prendre avec elle pour t’amener te faire soigner ailleurs mais les deux autres y sont opposés. Elle avait même proposée prendre tes deux filles avec elle mais là encore ils se sont opposés sous prétexte que ton mari a promis prendre soin d’elles. C’est en pleurant que ta petite sœur est montée en voiture avec eux ce jour là et ils ne sont plus jamais revenu. J'ai compris qu'elle aumoins a une conscience mais qu'elle est influencée par les deux autres. Voilà comment se sont comportés ceux sur qui tu comptes.
Je regarde la vieille et commence à rire. Je ne sais même pas si c’est des larmes de regrets, de colère ou de désespoir que je verse là actuellement. Je viens de me rendre compte que personne n’était honnête envers moi. Même ma propre famille. Avec tout ce que je leur fait ? J'ai du mal à le croire. Ma propre famille ? Mon propre frère et mes sœurs sotir du même ventre ? Pourquoi vont-ils vouloir mon mal ?
Moi : vous avez un téléphone portable ? Je vais appeler ma petite sœur.
Maman Koffi : si tu passes cet appel sache que ton mari sera au courant dans les minutes qui suivront ton appel et par ricochet mon mari et là je ne pourrai plus rien faire pour toi. J'ai quel intérêt à te mentir ? Ma fille, s'ils t'aimaient vraiment et te considéraient comme leur sœur, jamais ils n'allaient partir comme ça sans poser plus de questions. Depuis deux mois aucun d'entre eux n'est venu te rendre visite pour voir s'il y a d'amélioration ou pas ou venir voir l'état dans lequel se trouve tes enfants.
Oui je sais que c'est dure à entendre mais c'est la vérité. Ces gens là ne t'aime pas et ne t'ont jamais aimé. Dieu est entrain de te montrer le vrai visage de ceux qui t'entouraient et qui faisaientt semblant de t'aimer pour que quand tu sortiras d'ici, dans cette situation difficile tu saches à qui faire confiance désormais.
Tu es seule, mais celui qui te protège saura comment t’aider une fois hors d’ici. Je suis vraiment désolée mais tu dois fuire et t’éloigner d'eux tous si tu veux vivre. Si ton mari a pu ramener tes deux filles ici en leurs faisant croire que tu es malade et que tu vas mourir bientôt, il ne mérite pas ton pardon ni quoi que ce soit de ta part. Depuis 60 jours que tes enfants sont ici, chaque matin elles sont témoin de comment ils te battent pour te donner le médicament qui te fait perdre la tête mais pourtant tu n'as jamais perdu complétement la raison.
Ma fille après toutes ces doses de ce médicament que tu as pris depuis 4 mois sans avoir perdu complétement la tête, c'est que ton âme n'est pas prêt à subir ce sort. Quelque chose ou quelqu’un quelque part te protège. À un moment donné, on a même pensé que ton enfant ne survivrait pas mais Dieu à fait son miracle.
Depuis deux semaines j'ai pris la responsabilité de te surveiller pour pouvoir te faire évader. Je mélange du somnifère au médicament qu'on te donne depuis ces deux dernières semaines pour que tu puisses dormi et Dieu aidant tu t'es finalement endormie il y a de cela trois jours parce que c'est après un long sommeil que tu as tes moments de lucidité.
Moi : (pleurant en silence) et depuis trois jours c’est hier que je me suis réveillé ?
Maman Koffi : oui.
Moi : le père de mes enfants vient leurs rendre visite au-moins ?
Maman Koffi : oui. Il vient aumoins deux fois par semaine.
Moi : et il me voit dans cet état à chaque fois qu'il vient ? Il à l'air de regretter ?
Maman Koffi : tu n'arrives toujours pas à croire qu'il te fasse ça n'est-ce pas ? Sache qu'il fait pire. Ma fille quand je te disais tout à l'heure que ton mari est le diable en personne je n'exagerais pas. Figure-toi que quand tu avais tes moments d'absences ils abusaient de toi. À chaque fois qu'il était de passage.
Moi : ils ?
Maman Koffi : oui. Lui et mon mari. C'est une sorte de rituels qu'ils font et aussi pour leurs plaisirs. S'il a pu laisser un autre homme te posséder tout en sachant que tu es enceinte de son enfant tu crois qu'il n'est pas capable de te décapiter là actuellement s'il en avait l'occasion ?
Seule mes pleurs ont répondus à maman Koffi.
Maman Koffi : Tu étais a combien de mois de grossesse avant de venir ici ?
Moi : (la voix enroué) 4 mois et demi.
Maman Koffi : et tu as déjà fait quatre mois ici donc dans quelques jours tu vas sûrement accouché. Nous allons faire semblant jusqu’à ce que tu accouches et après ça je pourrais t'aider à t’évader avec les enfants. Ce sera difficile mais on va y arriver.
Moi : merci maman Koffi. Mais pourquoi faites vous ça ? C’est pourtant votre mari qui…
Maman Koffi : (m’interrompant) depuis 40 ans que je suis dans cette maison, j'ai vue mon mari détruire des centaines de vies mais c'est la première fois que l’âme de quelqu’un ne se plie pas à ses volontés. À chaque fois que tu as tes moments de lucidité, la première chose que tu demandes c'est : je cite (où sont mes enfants ?). Je suis aussi une mère et une femme et je vois ce que tu subis au quotidien. Je sais que mon mari se rendra compte de mon implication dans ton évasion d'ici mais je n'ai pas peur des représailles.
Je me suis tue toutes ces années parce que j'avais des enfants en bas âge et j'avais peur de ce qu'il ferait à mes enfants si je m'opposait à ces pratiques obscènes. Mon mari n'est pas différent du tiens. C'est avec la complicité de trois de mes coépouses que tu vas pouvoir t'enfuir donc prie pour qu'il ne se rend pas compte de notre plan jusqu’à ce que tu accouches.
Moi : c'est quoi l’étape finale dont vous parliez à votre mari tout à l’heure ?
Elle se tue un moment et remue la tête.
La vieille : prie juste tous les dieux pour que ça n'arrive pas.
Dit-elle avant de prendre congés de moi.
Pendant deux semaines nous avons jouer au jeux de maman Koffi jusqu’à ce que je rentre en travail. Mon défunt mari est venu trois fois pendant ces deux semaines et à effectivement abusé de moi comme maman Koffi me l'avait dit. Le dégoût que j'ai en ce moment pour Élie est sans nom.
Quand je suis rentré en travail, c’était impossible de leur caché que je suis réveillé et était lucide. Maman Koffi avec l'aide d'une dame m'a aidé à donner naissance à mon garçon Alan Ekoudayo BOLADJI. C'est étant enchaîné que j'ai donné naissance à mon fils. Je lui ai donné le prénom Ekoudayo par ce que c'est lui qui m'a donné le sourire dans l'enfer que je vivais au quotidien. Pour la première fois depuis que mon cauchemar a commencé c'est sa venue au monde qui m'a redonné le sourire.
Durant les deux semaines que je suis resté lucide à l’insu de mes persécuteurs, il ne passe pas une minute sans que je ne maudisse Élie BOLADJI.
Maman Koffi a prévu notre évasion pour cette nuit mais on ne savait pas que mon mari et le féticheur avait d'autres plan en tête.
**** Flash-back ****
J'ai accouché il y à 5 heures de temps environ. j'ai mon fils couché sur ma poitrine et ses deux grands sœurs assises de part et d'autre de moi entrain de contempler leur petit frère quand le féticheur rentre accompagné de deux gaillards. Maman Koffi rentre après eux.
Maman Koffi : (se mettant à genoux devant son mari) je t'en supplie ne fait pas ça. Elle vient juste d'accoucher. Laisse là profiter de ces enfants cette nuit et demain tu feras d’elle tout ce que tu voudras pitié.
Charlatan : c’est son mari même qui à donné le feu vert. Quand il fera jour il viendra récupérer ses enfants. Arrête ton cinéma et prend lui le bébé des mains. Tu amènes aussi les deux grandes avec toi. Leur père ne veut pas qu'elles soient témoin de ça.
Ainsi dit, les deux gaillards viennent m'arracher mon fils des mains et le remet à maman Koffi qui pleure impuissante face à mon sort. Est-ce que j'avais encore la force de lutter ? Je ne faisais que pleurer. Je vois qu'ils veulent passer à leur étape finale. Veulent-ils m'égorger ? Qu'ont-ils prévu faire de moi ? De toutes les façons je le découvrirai dans les minutes qui suivent.
Le charlatan : (s'adressant à moi) jeune dame, je n'ai rien contre toi. Sache que c'est la volonté de ton mari. La seule faveur que je peux te faire c'est de te libérer de tes chaînes pour que tu puisses serrer tes enfants dans tes bras pour une dernière fois.
Il leur donne l'ordre d’ôter mes chaînes. Ce qui fut fait et j’ai d’abord pris mon bébé dans les bras. C'est les larmes au yeux que je l'ai bénie en lui faisant de petit bisou un peu partout en prenant soin de graver son si doux et innocent visage dans ma mémoire parce que c'est apparemment la dernière fois que je le verrai. Ensuite j'ai pris Mira et Annah dans les bras.
Moi : (murmurant dans les oreilles de Mira) écoute moi Mira et ne parle pas. si vous sortez d'ici, tu iras voir maman Koffi et tu lui diras de te remettre le bébé. Attache le bien au dos et fuyez d'ici. Prend Annah avec toi. Ne vas pas voir ton papa et mes sœurs où mon frère tu m’as entendu ? Si tu vois ma famille ou celui de Papa fuyez. Ne les laisez pas vous voir ou vous attrapez.
Mira : (pleurant) nous irons chez qui alors ?
Moi : demandez de l'aide à ceux que vous allez rencontrer sur la voie. Quelqu'un va vous aider.
Le charlatan : qu'est-ce que tu mumures dans les oreilles des petites ? (S'adressant au gaillards) aller lui prendre les enfants.
Ils viennent m'arracher mes enfants qui pleurent et s'agittent dans tous les sens.
Moi : ne pleurez pas. Annah suis tout ce que ta grand sœur te dira de faire à la lettre. Mira ne fait jamais confiance à personne. Prend soin de ta sœur et de ton frère. Tu es responsable d'eux à partir d'aujourd'hui.
Elles étaient déjà sortie de la cabane. Je les entends pleurés de loin. Je tombe sur mes genoux et pleure en maudissant Élie.
Les deux gaillards me relève et me déshabille. Nu comme un ver de terre, ils me mettent assise et tailles tous mes ongles qu'ils rassemblent dans une calebasse. Ensuite ils me rase les poils pubiens, celui des aisselles et arrache quelques poils de mes narines qu'ils ajoute dans la calebasse qui contenait mes ongles. Ils attaquent ensuite ma tête et la rase complètement.
Assise en pleure, j’étais impuissante face à mon sort. Quand les gaillards ont fini de me raser la tête, le charlatan prend un morceau de lame sur laquelle il commence par marmonner je ne sais quoi en tenant ma tête. Après quelques paroles inaudibles, il commence par me faire des scarifications sur le crâne et au même moment l'un des gaillards passe je ne sais quoi dans les coupures qu’il me fait sur le crâne.
Intérieurement je commence par prier Dieu en implorant sa protection et sa miséricorde sur mes enfants où qu'ils se dirigent actuellement car moi mon sort est déjà scellé. Ma tête commence à chauffer et tout mon corps s'en suit. On dirait qu'ils me mettent du piment partout sur le corps.
Moi : (pleurant et priant à haute voix) Seigneur prend pitié. Protège mes enfants et reçoit mon âme. Pardonne moi mes péchés et reçoit moi dans ton royaume. Seigneur, seigneur, seigneur, seigneur....
Ne cessais-je de répéter quand soudain le tonnerre gronde et sa foudre s’abat sur la cabane. La scène s’est passée en une fraction de seconde, tellement vite que je n'en revenais pas. Je regarde autour de moi et ne vois que les ruines de la cabane. J’étais debout comme un niais entrain de me demander ce qui venait de se passer quand maman Koffi attrape mon poignet et me tire au milieu des décombres de la cabane.
Maman Koffi : (nouant un pagne à ma taille) tiens ce sachet (dit elle en me remettant un sachet) passe derrière cette maison (en pointant du doigt une maison en terre battue) et va rejoindre tes enfants sur la voie. Fuis et ne te laisse pas attraper. Passez dans la brousse. Évitez les grandes voies jusqu'à ce que vous atteignez le goudron.
Elle ne se répète pas avant que je ne prenne mes jambes à mon coup pour aller rejoindre mes enfants afin de sauver ma peau.
Ma vie de fugitive commença cette nuit là avec un bébé de quelques heures dans les bras et sur le point de perdre la raison parce qu'ils avaient presque fini leurs salles besognes.
#nikê #chro
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