Chapitre 18 : Tom AVALIGBE

Ecrit par Fleurie

°°° Maina °°°

Cela fait deux semaines déjà que Tom est sorti de l’hôpital. Ce jour où son père m’a appelé et dit qu’il était gravement blessée, j’avais eu la peur de toute ma vie. Il est en convalescence chez moi, je suis la personne qui peut bien prendre soin de lui. J’ai engagé une infirmière à domicile qui pourra bien s'occuper de lui. Depuis son arrivée à la maison, il parle peu. J’ai fait ce que j'ai pu mais il y avait rien à faire. Je vais encore essayé. Tom est un homme vertueux et de bonnes intentions. Il est trop altruiste, c'est un amour. Il est toujours patient avec moi. Il a été un bon ami, maintenant il est plus que ça. Je ne pense pas finir mes jours sans sa présence dans ma vie.

Je le vois allongé, et son regard est figé vers la fenêtre. Je m’approche si lentement et m’allonge à ses côtés. Je lui prend la main et il se tourne vers moi.

Moi : Tom que t’arrive t-il ? Je te sens si soucieux et distant envers moi ces derniers jours.

Lui : …

Moi : Depuis deux semaines tu m’adresses à peine la parole et ne fais que me sourire . Je suis ta compagne, parle moi.

Lui : Maïna je ne sais pas comment te le dire , ce n’est rien de grave , rassure toi. Je suis encore en convalescence, mais je tiens à te dire que tu es une femme formidable et a un cœur en or.

Moi : De quoi parles tu ?

Lui : Après mon accident j’ai réalisé que tu es la femme idéale dont j’ai besoin dans ma vie. Personne auparavant ne m'a traité comme toi. Tu prends tellement soin de moi depuis qu'on se connaît. Pour celà je veux te demander une faveur.

Moi : Dis moi Tom tout ce que tu veux.

Lui : Veux continuer à me supporter pour le restant de tes jours ? Veux tu m’épouser Maïna ?

Moi : …

Lui : Tu ne dis rien, ne m’aimes tu pas assez pour m’épouser ?

Moi : Je t’aime Tom et serais très heureuse d’être ta femme. Cependant il y a un problème.

Lui ( d’un regard interrogateur ) : Qu’y a-t-il ?

Je ne peux jamais lui révéler mon secret. Il m’a été interdit de me marier à qui que ce soit. Si jamais je me hasarde à me marier, je peux dire adieu à ma richesse. Et ça je ne peux jamais l’accepter. C’est le pacte, pas de mariage, mais je peux avoir des conjoints.

Moi : Tom laisse moi réfléchir et je te donnerai ma réponse.

C’est la seule chose qui est sortie de ma bouche. Je me demande bien ce que je vais lui servir comme excuse lorsqu’il reviendra sur le sujet. Je dois y réfléchir.

Je l’embrasse et il répond à mon baiser. Nous sommes restés au lit à se bécoter. J’ai même oublié qu’il a encore mal. Il se lève pour aller dans la salle de bains. J’en n’ai profité pour me lever. Je vais m’installer sur la terrasse pour prendre de l’air .

°°° Tom °°°

J’a passé un bon moment avec Maïna mais je l’ai senti très préoccupée une fois que je lui ai fait ma demande en mariage. On aurait dit qu’elle me cache quelque chose et a peur de me le dire. L’expression de son visage m’inquiète beaucoup. Quoiqu’elle me donnera comme excuse, je sais très bien qu’il y a quelque chose qui cloche. Je ferai tout mon possible pour découvrir ce qu’elle me cache, pour l’instant je dois me préoccuper de ma santé.

Je me nomme Tom AVALIGBE, je suis policier. J’aime beaucoup Maïna, je n'ai jamais pensé que je tomberais encore amoureux dans ma vie après ce que mon ex-femme m’a fait.

~~~~~ Flash-back cinq ans plutôt ~~~~~

Je rentrais à peine du service et j’ai constaté que Virginie n’était pas dans la maison. Il était 23h passée. Que ferait une femme mariée dehors à cette heure. Ce n’est guère la première fois que ça se produisait. Je me suis dirigé dans notre chambre à coucher. Fatigué par le travail, je ne pensais à rien d’autre que de me reposer. Une fois allongé , mes pensées sont allées vers Virginie. En voulant me tourner dans le lit ma main a touché un truc bizarre . Je me suis levé pour voir de quoi il s’agissait. À ma grande surprise c’était un test de grossesse positif. J’ai d’abord sauté de joie, rien qu’à penser que je serai papa. J’ai levé les yeux pour découvrir un papier posé au chevet du lit. C’est un résultat d’examen qui confirmait bel et bien que ma femme était enceinte de quatre semaines.

Mais l’instant d’après le doute m’a envahi lorsque j'ai pensé que la grossesse était de moi. Cela fait plus d’un mois déjà qu’elle ne me laissait plus la toucher. Je faisais tout mon possible, même fatigué j’ai toujours voulu la satisfaire mais elle m’a toujours fait sortir des excuses à deux balles. J’ai été obligé de la laisser tranquille. Et maintenant elle est enceinte de son amant en étant sous mon toit. Au même moment j’ai entendu le bruit de la serrure qu’on ouvre. Elle se tenait debout à la porte les mains à la hanche.

Moi ( furieux ) : D’où sors tu Virginie ?

Elle ( m’ignorant complètement ) :…

Moi ( criant ) : C’est à toi que je parle. Tu te permets de rester au dehors et ne rentres qu'à cette heure. Tu te crois où enfin. Penses tu être encore cette jeune adolescente d’entre temps.

Elle : Le bruit Tom, ne me chauffe pas les oreilles. J’en n’ai marre de cette vie. De vivre dans cette galère avec toi. Je veux vivre comme une reine. Ce que tu es incapable de m’offrir.

Moi ( désignant son ventre ) : À qui appartient cette chose que tu as dans ton ventre ?

Elle : De quoi parles tu ?

Mes yeux étincelaient de colère. Je me suis approché d’elle et l’ai tiré par les cheveux. Elle se débattait et criait mais je ne l’écoutais plus. Je l'ai entraîné dans notre chambre avant de la pousser sur le lit. J’ai desserré ma ceinture. Je ne suis pas un homme qui bat les femmes, mais je devais lui faire peur.

Moi : Pour ton bien, tu as intérêt à me donner le nom de ton bâtard. Il y a plus d’un mois que je n’ai plus couché avec toi. Alors ne t’avises même pas à me mentir.

Elle ( soutenant mon regard ) : Tu vas me faire quoi, tu penses que j'ai peur de toi, un bon à rien de ton état.

Je l’ai giflé recto-verso. Elle se tenait ses joues déjà endolories. Je ne ressens que de la déception et du dédain pour sa personne.

Moi : Tu vas me dire son nom ou tu vas le regretter ce soir.

Elle ( en pleures ) : C’est Jules.

J’ai attrapé la table de nuit de justesse. Je n’arrivais pas à y croire. Pendant que je me tue pour lui offrir une vie meilleure, elle se la coulait avec qui, mon supérieur.

Moi : Comment peux tu tomber aussi bas Virginie, la honte sur toi. Tu m’as trompé avec mon boss , tu n'es qu’une hypocrite de la pire espèce. Tu m’as tué ( mettant les mains sur la tête )

Elle ( se levant ) : Si tu penses que je regrette mon acte, ben mon cher mari tu te fous le doigt dans l'œil. Car si c’était à refaire, je le ferai avec plaisir tchip vaurien.

Moi : Et pourtant tout c’était pas ce que tu disais à nos débuts.

Elle : Ce temps est révolu, l’amour seul ne suffit pas. Je veux le divorce.

Je me suis levé avec toute la force qui me restait. J’ai ouvert les placards et j'ai fait sortir toutes ses affaires. Elle s’était agrippée à mes pieds voulant me mordre. Mais je l'ai poussé si fort qu’elle avait cogné le mûr. Elle me traitait de tous les noms. J’ai sorti ses affaires et les ai mis dehors.

Elle : Ça ne finira pas comme ça. Aujourd’hui tu me traites comme une malpropre. Je maudis le jour où tu as croisé mon chemin Tom. Je te hais.

Moi : Tu es pire que ça, va t’en je remercie Dieu que je t’ai découvert à temps, je n’imagine même pas ce que tu me préparais. Circules avant que je ne te fasse mal. Tu auras les papiers du divorce dans la semaine.

Elle m’a bien tchipé avant de partir et de claquer le portail.

Le lendemain j’ai entamé la procédure du divorce. Tout s’est passé si vite et le divorce a été prononcé . C’était difficile pour moi au service, j’ai été obligé de demander une permission d’affectation, qui a été acceptée. Une semaine après notre divorce, j’avais appris qu’elle avait emménagé chez Jules.

J’ai souffert de cette séparation car je l’aimais cette femme. Elle m’avait profondément blessé.

~~~~~ Fin du flash-back ~~~~~

Un an après je l’ai croisé dans un supermarché où elle me demandait pardon. Et voulait que je retourne avec elle. Mais pour moi l’eau a coulé sur les ponts , et j'ai avancé. Aujourd’hui, j’ai rencontré ma perle Maïna. Je suis tombée amoureuse d’elle le premier jour où j’ai posé mon regard sur elle. Je désire faire d’elle mon épouse . Car elle m’inspire confiance et me prouve chaque jour que j'ai eu raison de l’avoir dans ma vie, chaque jour à mes côtés.

°°° Louna °°°

J’ouvre les yeux et constate qu’il fait un peu frais ce matin. Je m’étire paresseusement dans le lit. L’horloge accrochée au mûr affiche 10h, ai-je autant dormie ? Cette chambre est jolie, les mûrs sont peints en bleu ciel, c’est la couleur préférée de Lilly. Elle a ajouté une touche blanche, c’est juste parfait, et tous les meubles sont également en blanc.

Je me lève d’un bond du lit et je ressens une fatigue. Je m'approche de la fenêtre de ma chambre pour lever le rideau avant de l’ouvrir. De là où je suis, je peux avoir une belle vue sur le quartier. A voir le temps qu’il fait, je peux dire qu'un orage s'annonce. Je vais dans la salle de bains me débarbouiller la figure. Je sens un petit creux, je ne sais pas ce qui m'arrive exactement. Mais ma venue dans ce pays me donne vraiment plus d’appétit. Est-ce le changement de l’environnement, je ne saurais le dire. Je pense que je dois d’abord me préoccuper de quoi me remplir le ventre, avant de prendre une douche proprement dite. Après avoir fait ma petite toilette, je vais à la cuisine histoire de manger quelque chose. La maison est si calme, je parie que les amoureux font une grasse matinée, lol.

C’est samedi aujourd’hui en plus, il y a de quoi. Il n’y a pas grande chose dans le réfrigérateur, je fais rapidement une salade de fruits pour trois personnes et un smoothie pour moi. Je m’installe à la cuisine et commence par manger, lorsque je sens une présence derrière moi. Je me retourne et Oh My Gosh qu’est-ce que je vois !

Il est debout devant moi, il ne porte qu’un short et un débardeur. Il est grand de taille et a un beau teint clair. Il est élancé avec de larges épaules, il a un physique super sexy et est musclé. Je sais que je délire mais ne vous emballez pas je dois dire les choses telles qu’elles sont. Et aussi rassurez il ne me plaît pas, loin de là c’est le gars de ma sœur. Il me tire de mes pensées par sa belle voix.

Lui ( souriant ) : Bonjour Louna, comment te sens tu ce matin.

En plus il a un sourire très remarquable et craquant.

Moi : Bonjour Bryan je ne pensais pas te voir debout à cette heure.

Lui : Je suis venu prendre un verre de lait pour Lilly. A toute à l’heure.

Moi : Attends tu peux lui remettre ceci aussi.

Je leur sers rapidement leur salade de fruits et met le tout dans un plateau et lui remet ça.

Lui : Merci.

Il est parti et je ne me suis pas empêcher de mâter son postérieur. Mon Mourad est mieux que lui, je lis déjà dans vos pensées ( rires ). En parlant de lui je dois l’appeler, je suis certaine qu’il s'inquiète sans aucune nouvelle de moi. Je lance l’appel et il décroche immédiatement.

Moi : Allô mon cœur, bonjour on dirait que tu attendais mon appel.

Lui : Oui ma belle, comment vas ma princesse ?

Moi : Très bien, c’est pour te dire que je suis bien arrivé. Tu m’excuses pour hier, j’aurais du t’appeler mais j’étais trop fatiguée.

Lui : Je comprend, je te connais Louna, tu n’as pas à t’en faire pour ça. J’ai une course à faire, on se rappelle plus tard Okay. Bisous.

Moi : Okay.

Clic.

Je finis et vais prendre mon bain. Une demie heure plus je suis prête. Aujourd’hui j’ai envie de faire un tour à la plage, mais avec le temps qu’il fait, je ne crois pas que cela soit une bonne idée. Lilly est enfin sortie de sa chambre. Elle a plutôt proposé qu’on aille faire des courses pour la maison. Ma sortie à la plage attendra une autre fois.

Nous sommes tous au supermarché. Je ne sais pas ce que fait Brian avec nous. Il est supposé rester à la maison et nous laisser entre filles. Bref, mieux je ne dis rien. Après une heure à pavaner de rayon en rayon, on a fini par tout acheté et nous sommes rentrés. On a passé un bon week-end ensemble, c’était super cool.

°°° Nourath °°°

Je viens à peine de finir mes exercices matinales. J’adore le sport. Ça me permet d’être non seulement en forme, mais aussi d’éviter certaines maladies. Et tant que je l’accompagne de mets saints le tour est joué. J’essuie la sueur qui perlent sur mon front et sors de la salle de gym. Je vais dans notre chambre prendre une bonne douche.

Je ressors une heure plus tard. Oui ne me regardez pas comme ça, je prend tout mon temps pour m’apprêter. Je me souviens que je dois rencontrer Amanda une amie à moi pour les derniers détails de son mariage. Je prend mes clés de ma voiture et prend la direction de sa maison. Une fois devant sa demeure je sonne. Il a fallu plus de dix minutes avant que le gardien ne se pointe. Qu’il m’énerve ce vieux, et c'est chaque fois le même scénario. Sans aucun mot à son endroit, je le dépasse et vois ma Amanda assise sur la terrasse. Je me dirige vers elle on se fait la bise et elle nous conduit dans la salle de séjour.

Moi ( regardant autour de moi ) : Waouh on dirait que tu as rénové la maison. Que c’est beau, d’où as-tu déniché ces merveilleux objets d’arts ?

Elle : Nourath, merci c’est l’œuvre d’une professionnelle. Elle a nouvellement ouvert son entreprise. Et elle est parfaite dans la décoration et les objets que tu vois. C’est elle qui a tout fait. Tout le monde parle de son entreprise THE BEST FOR ALL.

Moi ( toujours émerveillée ) : Ça ne me dit rien Amanda, mais je confirme qu’elle a du talent. J’aurai besoin de ses coordonnées pour en faire autant avec ma maison. Tu sais que je change tout par an non. En plus notre anniversaire de mariage approche. Je ferai une surprise à Said.

Elle : J’ai tout ce dont tu as besoin. Laisse moi me changer. Nous irons chez le fleuriste et passer chez la dame en dernière position.

Moi : Okay.

Elle est monté et est revenue une demie heure plus tard.

Nous avons faire les courses et nous sommes à présent devant l’entreprise THE BEST FOR ALL. Elle est située au quatrième étage. Tout est vraiment magnifique par ici, tout est en style européen. Après que la secrétaire nous aie annoncé, nous franchissons le seuil du bureau de la dame.

Elle : Bienvenue dans notre entreprise mesdames ( désignant les chaises ), prenez place s’il vous plaît.

Nous : Merci.

Elle : Madame Amanda, que me vaut l’honneur de votre visite ?

Amanda : Madame NDIAYE, comme vous le voyez je ne suis pas seule. Mon amie ici présente a vu le travail effectué dans ma maison. Ce qui fait que nous présentes dans votre entreprise.

Elle ( nous tendant des catalogues ) : Tenez voici quelques photos dessus décorations que nous offrons.

Moi : Vous avez ce dont j’ai besoin, tout est parfait Madame NDIAYE.

Elle ( prenant un carnet ): Je vois ( le tendant à Nourath), notez y votre adresse et votre numéro de téléphone. ( Vérifiant dans son agenda ) Nous passerons demain voir les lieux avant de commencer le travail. Et nous discuterons ensuite du reste.

Moi : Okay merci

Nous sommes serrés la main. Amanda et moi avons quitté les lieux. Une fois rentrée je me suis affalé sur le lit, j’ai besoin de me reposer.

Le lendemain, comme convenu, la dame est arrivé avec certains de ses travailleurs. Ils ont fait leur inspection et ont relevés je ne sais quoi dans leurs carnets. J’avais déjà choisi le genre de décoration que je veux. Après plus de trente minutes, ils ont enfin fini.

Elle : C’est beau chez vous Madame BELLO.

Moi : Merci, alors quand allez vous commencer les travaux ?

Elle : Nous attendrons votre accord.

Moi : L’événement aura lieu dans deux trois mois. Je vous ferai signe une semaine à l’avance .

Elle : Ça marche Madame BELLO.

Moi : On peut se tutoyer, appelle moi Nourath.

Elle ( souriant ) : Maïna à ton service . En plus je suis ta voisine. Je ne vis pas loin de toi.

Moi : Okay je vois ( lui serrant la main) on se dit à bientôt.

Et elle est partie. Je suis allée à la cuisine voir ce qu’on peut préparer pour le dinner.

Louna : Mon destin