CHAPITRE 183: L'APPEL.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 183 : L’APPEL .

**ARSÈNE MFOULA**

Nous nous sommes mis à profit selon les paroles qu’il nous avait dites chacun pour sa part pendant plusieurs minutes. Nous avons brisé les mariages en question non seulement avec les personnes physiques que nous avons eu à côtoyer mais aussi avec tous les esprits qui d’une façon ou d’une autre ce sont liés par la masturbation, la pornographie ou encore par les liens familiaux où nos grands parents au nom de certaines traditions décident de faire de nous leurs partenaires sexuels dans le spirituel, les vieux du quartier qui un jour nous ont dit que nous étions leurs maris ou leurs femmes même quand nous étions plus jeunes et que d’une façon ou d’une autre nous l’avons accepté pensant que c’était du jeu, nous avons tous brisé et avons déclaré que nous étions à nouveau célibataire et libres de tout engagement. J’en suis venu par le même fait à briser le lien que j’ai tissé avec Leslie et elle avec moi-même si je sais que je ne tarderai pas à le contracter de nouveau mais cette fois-ci en connaissance de cause et par choix. 


Pasteur Lilian : (Après plusieurs minutes)  Après un divorce, il faut s’occuper de l’héritage que nous avons eu en commun afin de faire une séparation. Vous allez élever vos voix pour dire que tout ce que vous avez hérité et qui ne vous appartenait pas, vous le rendez afin que cela ne puisse plus parler dans vos vies et que tout ce qui est à vous que vos partenaires utilisent vous soient rendues au nom de Jésus. Élevons nos voix et prions. 


Nous sommes repartis pour une deuxième vague de prière pour rendre et récupérer nos biens afin que plus personne ne soit exploité. Pendant cette prière, Lucrèce est tombée au sol et il a dû lui imposer les mains et prier pour elle. J’ai tout de suite compris que quelqu’un était donc en train de l’exploiter spirituellement et je me suis intérieurement demandé si elle connaissait déjà les garçons ou s’il s’agissait d’un esprit de nuit. Nous n’avons pas arrêté la prière pour autant et avons poursuivi sur notre lancée.


Pasteur Lilian : (Après un moment) Une dernière fois, toujours sur ce sujet, nous allons élever nos voix et recouvrir nos grâces par le sang de Jésus afin qu’elles ne soient visibles par aucune personne qui voudrait l’exploiter à des fins malveillantes. Prions.


Je me suis souvenu de la prière que Leslie et moi faisions pour les enfants après le rêve que j’avais sur son aïeule. Nous avons tous prié pour ça, pour nous même et nos enfants. 


Pasteur Lilian : C’est au nom de Jésus que nous avons prié, nous disons tous Amen. 

Nous : Amen.

Pasteur Lilian : Gloire soit rendue à Dieu. Pour ce qui est de l’autel, il faudrait que vous soyez d’accord . Pour les personnes mariées, je suppose que vous voudriez le faire ensemble et inclure vos enfants. Pour ceux dont les enfants sont déjà en âge de prendre leurs propres décisions et sont déjà responsable de famille, il faudrait savoir s’ils voudront être avec vous ou fonder pour eux-mêmes pour leurs enfants. Pour ceux qui sont en couple mais non mariés, il faudra savoir si vous voulez le faire ensemble ou non. C’est quelque chose à prendre au sérieux. Je crois par la grâce de Dieu, que toutes les personnes non mariées ici et qui sont en couple accompliront les formalités du mariage pour régulariser leurs situations.

Alvine/ Kelly : Amen très très fort.

Pasteur Lilian : Mais si jamais ce n’est pas le cas et que certains parmi vous décident de changer d’avis.

Alvine : Il n’y a pas moyen homme de Dieu. Peut-être les autres hein, mais pas moi.

Moi : Tu t’adresses à qui ?

Alvine : Est-ce que j’ai cité ton nom ?

Moi : Combien de couple non mariés y a-t-il dans la salle ?

Alvine : (Levant les épaules) Qui sait si y a des gens qui font des choses en cachette ? 

Benjamin : (Riant) Pourquoi le gars là est comme ça ?

Paul : (Riant) C’est parce que vous le suivez dans ses délires. Homme de Dieu, poursuivez svp.

Pasteur Lilian : (Amusé) Je disais donc que si jamais vous changez d’avis , excepter Alvine.

Alvine : Voilà.


Nous avons bougé nos têtes sans relever son intervention.


Pasteur Lilian : Cela peut être délicat si vous avez bâti un autel commun. C’est pour cela qu’il faudra bien réfléchir. Dans le cas où vous le faites séparément, il faudrait savoir à qui les enfants seront rattachés. Et pour ceux qui sont tous seuls, et bien vous le ferez vous-même. Dans tous les cas il faudra également décidé de la portée de l’autel que vous allez bâtir. Cela impliquera juste vos enfants ou vous comptez l’étendre sur les générations futures ? Ce sont des choses sur lesquelles vous devez vous mettre d’accord. Je vais vous laisser un temps de réflexion pour que vous puissiez prendre vos décisions avant que nous ne poursuivions la prière.


Nous nous sommes regardés et des petits groupes se sont constitués pour pouvoir en parler. Leslie m’a demandé de lui accorder quelques minutes pour aller s’entretenir avec sa famille pour leur dire qu’elle ne souhaitait pas que ses parents l’intègrent. Elle est partie et est revenue me trouver.


Moi : (La regardant) Alors ?

Leslie : C’est bon. Pour les enfants je préfère que tu le fasses.

Moi : Et qu’en est il de toi ?

Leslie : Je veux le faire avec toi, si tu es d’accord.

Moi : Bien-sûr que je suis d’accord. On a déjà tout partagé ensemble et à moins que la mort ne nous sépare, je ne compte pas te laisser filer.

Leslie : (Souriant) Je ne compte pas te laisser filer non plus. 

Moi : (Souriant) Alors on le fait ensemble ?

Leslie : On le fait ensemble.

Moi : Ok. 

Leslie : Par contre j’ai une préoccupation.

Moi : Laquelle ?

Leslie : Lucrèce.

Moi : Je n’y avais pas pensé. Discutons avec elle avant de nous renseigner auprès du pasteur pour savoir si oui ou non nous pouvons l’inclure. (L’interpellant) Ma puce approche.


Elle l’a fait.


Moi : Tu as compris les propos du pasteur Lilian n’est-ce pas ?

Lucrèce : Oui.

Moi : Alors nous sommes butés sur le point te concernant ta mère et moi. Nous ne savons pas si nous avons le droit de t’inclure ou non dans ce que nous faisons et surtout si tu veux que nous le fassions ou non. 

Lucrèce : Si c’est possible, je veux être avec vous.

Moi : D’accord. Laissez moi parler avec le pasteur pour qu’il nous donne la démarche à suivre.

Leslie/Lucrèce : D’accord. 


Je me suis rapproché de l’homme de Dieu alors qu’il s’entretenait avec ses gens.


Moi : Excusez-moi une minute pasteur Lilian.

Pasteur Lilian : Oui ?

Moi : C’est possible de vous voir rapidement en aparté car j’ai une petite situation qui me tracasse.

Pasteur Lilian : Bien-sûr.


Nous nous sommes déplacés et sommes allés dans un coin de la salle.


Pasteur Lilian : De quoi s’agit il ?

Moi : En fait, je me demandais si c’était possible d’inclure un enfant qui n’est pas votre enfant biologique. 

Pasteur Lilian : Dis moi plus.

Moi : En fait il est question de Lucrèce, elle n’est pas ma fille biologique.

Pasteur Lilian : Ah bon ? Je comprends mieux la présence de l’homme que j’ai vu derrière elle lorsque j’ai posé ma main sur elle tout à l’heure et je tiens à vous en parler après ces temps. Quoiqu’il en soit, Leslie étant sa mère

Moi : (Le coupant) Justement elle ne l’est pas non plus.

Pasteur Lilian : (Fronçant les sourcils) Je ne comprends pas. 

Moi : Lucrèce n’est pas notre enfant à tous les deux. Nous l’avons en quelque sorte adopté. C’est la fille d’une femme qui nous a fait du bien par le passé et que nous avons tenu à élever après la mort de cette dernière. Son père est vivant mais ils, sa défunte femme et lui, nous avaient signé une procuration pour que nous la gardons et la traitions comme notre fille.

Pasteur Lilian : Je vois. Veut-elle au moins sous votre couverture ?

Moi : Oui. 

Pasteur Lilian : Dans ce cas, il n’y a pas de problème. La Bible nous instruit dans le livre de Lévitique, que tout ce qu’un homme possède et ce même jusqu’aux esclaves étrangers qui sont à son service sont sous la couverture de l’Éternel s' ils, mis ici pour les esclaves étrangers, de servir le Dieu de leur maître. Je ne suis pas en train de dire que Lucrèce est une esclave, juste que cela est possible dès l’instant où elle est sous votre responsabilité et que c’est son souhait.

Moi : D’accord . 

Pasteur Lilian : Il y a-t-il une autre préoccupation ?

Moi : Non, c’était juste ça. 

Pasteur Lilian : Ok. 


Nous avons rejoint les autres et nous sommes tombés sur une discussion entre Benjamin et les autres qui avait l’air d’être intrigante.


Pasteur Lilian : Y a-t-il un souci ?

Jennifer : Non pasteur, nous venons tout juste d’apprendre une chose qu’on ignorait. 

Pasteur Lilian : (La regardant)

Jennifer : En fait il est question de leur trois premiers enfants qui jusqu’à présent nous pensions qu’ils étaient de la première femme de Benjamin, mais ils viennent tout juste de nous apprendre que ce n’était pas le cas mais bien ceux de Linda. 


Nous regardons Benjamin qui fini par nous expliquer une histoire rocambolesque sur la conception de leurs enfants et nous restons avec des grands yeux ébahis. Décidément ce Dieu n’a pas fini de nous étonner. J’ai moi aussi été surpris de la forte ressemble qu’il y avait entre Linda et sa première fille bien que sachant qu’elle n’avait jamais eu d’enfants à l’époque où je la courtisais mais bon, il n’y avait juste pas de mots pour expliquer cela. Après moi-même avec du recul, le cas de Lucrèce qui a plusieurs traits avec Leslie et à qui mes deux filles ressemblent fortement reste également un mystère pour moi donc je ne peux pas m’étaler sur cette question. Finalement nous nous sommes mis d’accord sur ce dont on parlait au début. J’ai dit à Leslie et Lucrèce que c’était possible et que nous devrions le faire. Le pasteur Lilian a repris la parole.


Pasteur Lilian : La parole nous dit dans le livre de Josué au chapitre 24. Après avoir rassemblé le peuple et rappelé à chacun ce que l’Éternel avait fait pour eux, il leur demanda de faire un choix et nous allons le lire dans au verset 15. ‘‘Et si vous ne trouvez pas bon de servir l’Éternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, ou les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, ou les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel. Josué 24 :15 LSG’’. Je ne vais pas vous rappeler d’où vous venez et ce que vous avez expérimenté avec le Seigneur. Chacun pour sa part a certainement un témoignage particulier de ce que Dieu a fait pour lui. Comme Josué a laissé le choix au peuple, à vous aussi je vous le laisse. Ce n’est pas obligatoire mais je vous le recommande fortement. Josué, ayant autorité sur les gens de sa maison déclare que lui et tous ceux qui sont sous sa couverture appartiendront à l’Éternel. À l’image de Josué vous allez citer les personnes qui sont dans votre maison, j’entends par là ceux que vous estimez être votre aujourd’hui et ce jusqu’à la limite que vous choisirez de lui donner. C’est pourquoi je vous invite à dire avec moi. ‘’Moi, vous citez votre nom et ma famille, ceux que vous considérez comme tel, nommez les, aujourd’hui et ce jusqu’à la énième génération, décidons de suivre le Seigneur Jésus Christ avec qui nous établissons une alliance reposant sur son sang qui a coulé sur la croix pour nous afin que celle-ci nous serve de couverture et d’appartenance. Nous lui donnons plein droit à agir sur nos vies et nous pourrons l’invoquer chaque fois qu’un dieu étranger essaiera de se servir de nous au nom de Jésus Christ, Amen !.


Nous avons répété la prière selon les directives qu’il nous a donné et chacun a prié selon ce qu’il estimait être bien pour lui et les siens. À la fin, nous avons tous dit Amen. Il nous a encore exhorté sur le sérieux et la portée des déclarations que nous venions de faire avant de prier pour nous et nous libérer. Il nous a pris à part Leslie et moi dans son bureau.


Pasteur Lilian : Je voulais vous parler de votre fille Lucrèce comme je l’ai dit tout à l’heure dans la grande salle à Arsène. En priant pour elle, j’ai vu deux hommes derrière elle. La connexion entre le premier homme et elle était celle d’un parent avec son enfant, j’ai été intrigué parce que je ne comprenais pas ce que ça signifiait jusqu’à ce qu’Arsène m’aborde pour me faire part de ce que vous n’êtes pas ses parents biologiques. J’ai alors compris qu’il s’agissait de son père. Ce monsieur est sous l’emprise des esprits mauvais. Un sort lui a été jeté et c’est ce qui agit sur sa famille et lui. Il faudra prier pour lui et si possible l’emmener afin que nous puissions l’aider. 

Moi : Nous allons voir ce que nous pourrons pas pasteur parce que je vous avoue que pour mettre la main sur cet homme ce n’est pas une petite affaire. Toutefois, nous ferons notre possible avec l’aide de Dieu. 

Pasteur Lilian : Nous mettrons cela en prière.

Nous : Amen !.

Pasteur Lilian : Le deuxième homme que j’ai vu était plutôt en train de l’exploiter. Il exploitait ses grâces. Nous avons rompu ce lien par la grâce de Dieu mais je vous exhorte à prendre soin de cette petite. Elle possède en elle la même étoile que celle de votre aïeule (regardant Leslie) et à cause de cela elle risque d’être l’objet de plusieurs convoitises par des personnes malveillantes qui arriveraient à déceler cela en elle. Je vous conseille donc de beaucoup prier pour elle et discuter avec elle pour la mettre en garde.

Nous : D’accord homme de Dieu.

Pasteur Lilian : Ok, c’était ce que j’avais à vous dire. Allez vous reposer chez vous et on se revoit demain au culte par la grâce de Dieu. 

Nous : Amen. 


Nous nous sommes levés et nous sommes partis de là. Nous avons rejoint les autres et nous nous sommes tous dit au revoir. Je suis rentré avec les miens chez moi et nous avons tous pris une douche, grignoté vite fait avant de nous mettre au lit pour un sommeil réparateur, nous en avons grand besoin. Lorsque je me suis réveillé, la nuit était déjà tombée et je me suis tourné de sorte à ce que je sois en face de Leslie. Je l’ai regardé dormir une trentaine de minutes avant qu’elle ne finisse par se réveiller et tombe sur moi en train de la fixer. 


Leslie : (S’étirant tel un chat) Bonsoir.

Moi : Bonsoir ma Douce. Tu as bien dormi ?

Leslie : Oui et toi ?

Moi : Tel un bébé.

Leslie : D’accord . Tu es debout depuis ? Il est quelle heure ?

Moi : Depuis une trentaine de minutes ( Regardant la montre à mon chevet) Il est 20h. 

Leslie : Seigneur ! On a vraiment dormi.

Moi : Oui. Il fallait qu’on le fasse pour récupérer nos forces.

Leslie : Ce n’est pas faux. 

Moi : Dis moi tu sais si Lucrèce connait ou non les garçons ?

Leslie : (Après un moment) Oui. Elle n’est plus vierge.

Moi : (Après un moment) C’est ressent ?

Leslie : Non. Cela date de l’époque où nous étions encore à Atsimi-Tsoss. Le cadre dans lequel elle a grandi et l’entourage qu’elle avait a malheureusement fait en sorte qu’elle découvre cela très tôt. Si je me fie à l’opinion que j’ai d’elle par rapport aux choses que j’avais observées chez elle à cette époque, je dirai qu’elle l’a fait entre ses 13 et ses 14 ans. J’avais déjà eu à lui porter main à cause de cela avant d’avoir une discussion sérieuse avec elle. Depuis, elle a arrêté. Du moins je le crois. Depuis ce jour, je n’ai plus rien ressenti allant dans ce sens venant d’elle .

Moi : Si je comprends bien, c’est pour ça que tu étais constamment sur son dos quand on avait commencé à se fréquenter ?

Leslie : Oui. J’avais peur qu’elle retombe dans les mêmes travers.

Moi : Et maintenant ?

Leslie : Maintenant je suis beaucoup plus tranquille car de ce qu’elle m’a montré ces dernières années, elle m’a prouvé qu’elle a mûri et que je peux lui faire confiance.

Moi : Je vois. Alors le monsieur qui l’exploitait viendrait de cette période où elle fréquentait des garçons ?

Leslie : Je pense que oui. 

Moi : Le pasteur Lilian a dit un homme et Lucrèce est encore une enfant. Si on se fie à cela, serait il possible qu’un adulte ait abusé d’elle par le passé ? 

Leslie : J’ai bien peur que ce soit le cas. Avec toutes les choses que j’ai entendu dans ce quartier. Les hommes et même les femmes sont sans fou ni loi et n’hésitent pas à avoir des rapports sexuels avec des mineurs. Mais présentement je préfère ne pas y penser au risque de maudire de tels individus. 

Moi : (Soupirant) Dieu merci, ce lien a été et laissons cette personne entre les mains de Dieu.

Leslie : D’accord.


Un silence s’est installé entre nous durant lequel nous étions en train de nous fixer dans les yeux.


Moi : (Sur un coup de tête) Épouse moi Leslie.

Leslie : (Surprise) Oh. 

Moi : Je suis sérieux.

Leslie : Comment ça ? Tout d’un coup comme ça ? Et en plus tu n’as même pas de bagues.

Moi : Je vais t’en acheter une dans les plus brefs délais.

Leslie : (Se levant du lit) Dans ce cas nous en reparlerons à ce moment là.

Moi : Hum. Et où vas-tu ?

Leslie : Me soulager.


Elle s’est dirigée vers la douche avec ses béquilles et quelques minutes après mon téléphone s’est mis à sonner. 


« Moi : (Décrochant) Allô ? »

« Voix : Allô Monsieur Mfoula ? »

« Moi : Oui. »

« Voix : C’est Clotaire MEZUI à l’appareil… »




SECONDE CHANCE