Chapitre 19

Ecrit par Bernardin10

Le silence qui régnait dans la voiture, nous prouvais à quel point nous tous étions stressé.

Certains mettent les écouteurs pour cacher leur stress, l'un ne quitte pas des yeux son téléphone et l'autre chantonne une chanson apprise je ne sais où. Ils étaient tous des spécialistes mais à cet instant, nous étions presque dans la même situation.

Mais pour moi, c'était un peu plus grave. Mes mains ne cessent pas de trembler et mon coeur a battre très rapidement.

Après une trentaine de minutes à rouler, nous arrivons à destination et descendons afin que chacun occupe son poste prévue pour la mission.


— Soyez prêt et vigilant mes frères, nous interpelle Maombi, et toi Malipo, suis moi dans la maison.


Je le suivais sans broncher après qu'il ait placé un de nos hommes à la porte pour qu'il surveille et signale en cas de danger.

Arriver sur la porte qui donne sur la maison, nous l'ouvrons facilement avec la clé que nous a remis le gardien. Une arme sur la tête et une somme d'argent en ajout.

Nous pénétrons dans la maison et le tableau que nous dessinait les parents était beau à voir. Tous deux assis sur le canapé, blottis l'un dans les bras de l'autre, une bouteille de vin sur la table et un film que je dirais de "romantique" au premier regard se passait à la télévision.


— Pardon d'interrompre votre moment en amoureux commence Maombi, mais nous avons aussi un travail à accomplir.


Inquiet et apeuré, ils sautent de la chaise pour se jeter au sol tout juste à côté de la table.


— Ne nous faites aucun mal , nous dit l'homme avec une voie effrayé, je vous donnerai tout ce que vous voulez.


— Ne t'inquiète pas mon frère continue Maombi, nous sommes là que pour l'argent, ta vie ne nous intéresse pas.


Apres cette déclaration, il prend le monsieur par le col pour le conduire dans la chambre et en me demandant de les suivre.


— Surveillez la femme, se tournant vers les autres, si elle ose crier, vous savez quoi faire pour qu'elle se taise à jamais.


On montait les escaliers et je le suivais calmement comme un serviteur avec son maitre.

Arriver dans la chambre, il tend au propriétaire de la maison deux petites sacs où il s'empresse de mettre une somme colossale fait en monnaie locale, ainsi que quelques billets étrangères.


— Je me demande où il sort tout cet argent, me dis-je intérieurement, pendant que les autres souffrent de pauvreté, ils se pavanent seul dans le luxe.


Je fus sorti de mon petit nuage de contemplation par Maombi qui me jetais les deux sacs contenant de l'argent.


— Merci pour ta collaboration mon frère dit-il en descendant les escaliers, ton argent et ton obéissance vienne de sauver ta petite famille.


Je trenais les sacs derrière moi et au moment où j'arrive au pas d'une porte , je vois un petit garçon avec le visage apeuré entrain de nous espionner.

Je le faisais taire et le rassurer avec mon doigt, avant de descendre rapidement pour ne pas éveiller des soupçons.


— Je croyais que tu t'es perdu, m'interpelle sur un ton taquin un des hommes de notre groupe, j'étais sur le point de venir te chercher.


— Je suis là maintenant répondis-je, je verifiais si tout allait très bien.


— Ceci restera entre nous menace Maombi envers les propriétaires de maison, je n'ai pas besoin de revenir à nouveau vous rendre visite.


— Ne vous inquiétez pas messieurs dit la femme, prenant la parole pour la première fois, ça sera notre petit secret.


— Je l'espère bien dit-il à nouveau, on dépouille les personnes qui volent l'argent de l'État, notre travail ne consiste pas à dissoudre des familles.


Nous disons au revoir à la famille et sans tarder, nous étions dans la voiture pour rentrer chacun chez soi et voir comment partager notre butin.


— Tu as fait du bon boulot, m'interpelle Maombi lorsque je descends de la voiture, repose toi très bien, demain je t'enverai ta part sur "Orange money"


Après avoir dit au revoir à tout le monde, je sors la clé de ma poche pour ouvrir la porte de ma maison.

Les voyant s'éloigner, je pénètre dans ma maison et me jette sur le lit sans avoir pris le temps de changer mes habits et prendre ceux qui sont confortables pour dormir.

Le lendemain dans l'auditoire, je ne cessais de somnoler pendant que le professeur enseigne son cours. Chose qui n'échappe pas aux yeux de mes camarades.

Le réveil a été pénible et j'étais sur le point de sécher les cours, mais au vue des nombres de jours que je ne me suis pas rendu à l'Université ou le fait d'arrêter au milieu de la journée, je me devais de venir.


— Alors mon frère dit Ushindi en me secouant du bras, à ce que je vois ta nuit a été de nouveau pénible.


— Je ne te le fais pas dire mon frère, elle a été cauchemardesque.


— Je t'avais prévenu dit-il en me regardant dans les yeux, depuis que tu as quitté le toit paternel pour la maison de Safari, ton comportement a changé. Tu n'es plus le même et ne cesse de sécher les cours, alors que les examens approchent.


— Merci de t'inquiéter pour moi, mais sache que je serai près pour passer les examens.


Après avoir fait quelques minutes à essayer de le convaincre, il finit par me lâcher avec ses conseils et me laisser suivre les enseignements du professeur, bien que difficilement.

Le sort d'un vaniteu...