Chapitre 19

Ecrit par lelechu

Andy

-         Qu’est-ce que cette pute fiche chez moi Mickaelle ?

A ma question, les 2 sursautent de concert. Mika vient vers moi, déboussolée par ma réaction et Fabienne se met debout, pas le moins du monde gêné.  

-         Bebe ne sois pas vulgaire. pourquoi tu réagis comme ça ? tu la connais ?

-         Crois moi, en la traitant de pute, je suis encore gentil. Je veux que cette femme quitte ma maison dans les 2 prochaines minutes Mika et ne me demande pas pourquoi.

-         André je suis désolée pour tout ce que je t’ai fais par le passé. Intervient Fabienne. Crois-moi, si je le pouvais, je remonterais le temps. Je regrette. J’ai perdu ma joie de vivre depuis cette histoire. Je t’ai cherché partout mais personne ne savait où tu étais. Je sais que tu me déteste mais stp essaie de me comprendre, de me pardonner. J’ai changé, je te jure André. Je suis prête à dire à qui veut l’entendre ce qui s’est réellement passé ce jour-là.

-         Mais qu’est ce qu’elle raconte celle là ? Dis Mika toujours perdue.

Comme je reste silencieux, Fabienne pense certainement que je suis encore tombé dans son panneau comme c’était le cas dans le passé. Elle s’avance vers moi en ignorant royalement Mika. Cette femme est malade. Comment tu peux te lier d’amitié avec une femme juste pour avoir accès a son homme et te sentir ensuite a ton aise chez elle au point de faire des avances a son homme en sa présence ? Elle s’arrête devant moi et lève sa main pour me toucher le visage. Main que je saisis au vol et que je serre de sorte à lui faire mal.

-         Aie !

-         Ou te crois-tu au juste Fabienne ? Tu viens chez moi et tu me fais du gringue devant ma femme ?

-         Andy arrête tu vas lui casser le poignet. Qu’est ce qui se passe au juste ? Comment vous vous connaissez ? Demande Mika à nouveau

Je lâche la main de Fabienne en la jetant bien loin de moi. Elle trébuche et s’accroche au canapé pour ne pas s’écrouler. Je la laisse à peine souffler que je la rejoins et la prend violemment par le bras pour la trainer jusqu’à la porte que j’ouvre avant de la jeter à l’extérieur. Je demande ensuite au portier de l’escorter hors de la propriété. Elle crie des choses que je ne prends pas la peine d’écouter. Je me dirige vers la chambre ensuite.

-         Andy ? me crie Mika quand je passe devant elle sans lui accorder un regard.

Je ne m’arrête pas pour l’écouter. Je lui en veux. Comment elle peut être aussi naïve et laisser n’importe qui avoir son amitié et pénétré aussi facilement dans notre maison, dans notre intimité ?

-         Andy je te parle. Me crie-t-elle quand on atteint la chambre.

-         Quoi ?

-         Pourquoi tu cries ? pourquoi cette femme te met dans cet etat ? Cest qui ?

-         C’est ma putain d’ex-femme. Encore une personne dangereuse que tu laisses entrer dans nos vies parce que tu es trop naïve pour voir que tout le monde ne t’aime pas pour tes beaux yeux. Il ya des personnes méchantes dehors Mika. Quand vas-tu enfin avoir la lucidité nécessaire pour comprendre que tout le monde n’est pas comme toi ?

Elle reste silencieuse. Je me sens tout de suite mal de lui avoir parler de la sorte. En vrai c’est juste une personne merveilleuse. Elle n’est pas responsable du fait que certaines personnes soient des monstres. J’inspire pour retrouver mon calme et je me retourne pour lui faire face. Sa mine triste et ses larmes silencieuses, me donne envie de me donner des baffes. J’ai été ignoble avec elle alors qu’elle n’a rien fais en réalité. Je fais pleurer la femme que j’aime a cause d’une femme qui ma traité comme une merde il y a des années. Je suis trop bête. J’essaie de la toucher et elle recule vivement.

-         Ma puce je suis désolé. Je ne pensais pas ce que j’ai dis.

-         C’est donc l’image que tu as de moi ? pour toi, je suis une idiote crédule qui pense qu’elle est dans un conte de fée ? J’ai quitté mon pays en y laissant mes amies. Je n’ai pas encore pu m’en faire ici parce que bien que les gens soient gentils avec moi, ils se méfient. Elle elle a fait le pas vers moi et elle a été gentil. Qu’est ce que je devais faire ? La foutre a la porte ? Comment voulais-tu que je devine que c’est elle ton ex-femme et qu’elle m’a approché juste pour pouvoir te parler ?

-         Je comprends ma puce, je suis désolé.

-         Non, c’est moi qui suis désolée. J’imagine que si tu es dans cet état c’est parce qu’elle ne te laisse pas indiffèrent. Plus de 10 ans après, elle a toujours le pouvoir de te faire perdre le contrôle de toi-même. Le pire c’est que je te comprends. Elle est magnifique.

-         Tu te trompes mon cœur…

-         Je vais occuper la chambre d’ami ce soir. Passe une bonne nuit.

-         Non bebe attends. Ecoute moi…

-         J’ai besoin de réfléchir André. Laisse-moi stp. Demain on parlera. Me dit-elle en me fixant de ses yeux larmoyants.

Je la laisse à contrecœur s’en aller. Quand j’entends la porte de la chambre d’ami se refermer, je m’assois lourdement sur le lit en me prenant la tête entre les mains.

-         Putain de merde !

 

Mika

Je me déshabille et je vais directement sous la douche pour espérer trouver un semblant de repis sous le jet d’eau. Je crois que je suis la reine des idiotes enfait. Inviter l’ex-femme de mon homme à dîner. Il faut être moi pour faire ça. C’est vrai que je ne savais pas qui elle n’était ni ce qu’elle mijotait mais si je m’étais montré un peu plus méfiante, j’aurais au moins pu me vanter de pas m’être laisser avoir facilement. Mais là, elle se pointe le matin en faisant le joli cœur et le soir je l’invite à dîner. Pourquoi est-ce que je suis aussi conne ? Pourquoi Seigneur ? Pensai-je en pleurant de plus belle. Je laisse sortir de gros sanglots qui m’épuisent par leur intensité. Je m’enroule dans une grosse serviette ensuite toute nue et je me couche en position de fœtus. Je suis si malheureuse ce soir. Les mots qu’il m’a jetés à la figure m’ont blessé profondément mais en plus je suis morte de jalousie. Cette femme a sapé toute ma confiance en moi en une journée. Je ne me sens plus en sécurité pourtant hier encore jetais sur de l’amour qu’il ressentait pour moi. Cette femme est d’une beauté époustouflante et vu comment elle a réussi à me manipuler, elle est maligne. Elle a été la femme d’Andy, elle le connaît intimement.  Il l’a aimé avant moi et pas qu’un peu d’après ce qu’il m’a raconté. Parce que c’est elle son premier amour. Ne dit-on pas que le premier amour ne s’oublie jamais ? Comment je vais pouvoir rivaliser avec une femme pareille ? Est-ce que notre amour pourra résister à sa présence ? Je rumine mes pensées pendant des heures au point d’ignorer même les appels de Rita. Si je décroche elle saura que je ne suis pas bien, elle va s’inquiéter et je ne me sens pas encore prête à me confier concernant cette histoire. Demain je la rappellerai.  A 5h30 du matin, je me redresse fatiguée de tourner dans le lit sans parvenir à trouver le sommeil. Je prends une douche et j’enfile une tenue de sport. Je vais faire un peu de jogging pour m’aérer un peu l’esprit. Je ne connais pas bien la ville donc je n’irai pas bien loin de la maison. Je sors en laissant un bref message écrit a la main sur la table pour dire a Andy ou je suis. Je n’ai trouvé aucun des repas que j’ai cuisiné sur la table. Il a pris le soin de tout ranger au frigo. Cest pour toutes ces petites choses que jaime autant cet homme. Je ne supporterai pas de le perdre. Une fois dehors, je commence à faire des petites foulées au bord de la voie bitumée. Je cours comme ça pendant 30 minutes avant de m’arrêter essoufflée. Je ne suis pas une grande sportive donc il nen faut pas beaucoup pour que je perde le souffle. Je suis a peu près 500mètres de la maison, je me met à marcher la tête complètement ailleurs. Je pense déjà à la confrontation avec Andy. Je suis confuse, je ne sais pas quoi faire. Comment sera l’atmosphère entre nous ce matin ? Pour ma part, mon ressenti est le même. Je nai toujours pas envie de lui parler. Qu’est ce qu’une femme expérimentée et moins naïve aurait fait dans ce genre de situation ? Un coup de feu et un cri d’homme me sortent brusquement de mes pensées. Effrayée, je m’arrête sans plus pouvoir avancer. Quelques mètres plus loin, je remarque un homme qui est couché au sol près d’une voiture dont la portiere avant côté conducteur est ouverte. Il se tient la jambe en gemissant de douleur et plus loin je vois un jeune qui part en courant dans le sens opposé. Un autre surgit d’ une rue à moto et le premier jeune homme saute derrière la moto puis ils partent à grande vitesse. Je réalise que le monsieur vient d’être agressé et qu’il a été blessé. Je veux spontanément courir vers lui pour lui porter assistance quand les mots d’Andy me reviennent en tête. Est-ce que je vais cesser d’être qui je suis parce qu’il y a des personnes méchantes dans ce monde ? Non je ne pense pas. Je cours vers l’homme qui essaie maintenant de se mettre debout sans succès.

-         Attendez je vais vous aider. Lui dis je en passant son bras autour de mes épaules pour qu’il prenne appui sur moi. Ce n’est pas aisé parce qu’il est grand et musclé mais nous y arrivons.

-         Merci. Je viens d’être agressé par ce un type. Je me suis arrêté parce que j’ai eu l’impression d’avoir un pneu crevé et quand je suis descendu, il a surgit de nulle part.

-         Il vous a tiré dessus ? Je demande bêtement alors que j’en ai déjà la preuve devant moi.

-         Oui pourtant je n’ai pas opposé de résistance. Putain ça fait un mal de chien.

-         Ne vous en faites pas. Je vais vous conduire à l’hôpital le plus proche. Dis je affolée

-         Hé ! Ne paniquez pas comme ça. La blessure est superficielle. La balle n’a pas traversé l’os.

Je fais une pause pour le regarder et je remarque quil est vachement mignon le type.

-         Vous êtes médecin ?

-         Je suis chirurgien. J’exerce dans une clinique pas très loin d’ici. Je rentrais à la maison après avoir terminé ma garde mais je pense qu’il vont me revoir plus tôt que prévu. Vous pouvez conduire ?

-         Oui bien sûr. Quel est Le nom de la clinique ?

-         Nicolas de Myre, c’est juste à 2 rues plus loin.

Je me fige. C’est la clinique où travaille Fabienne.  On s’en fout. J’espère qu’elle ne me cherchera pas des noises si on se croise parce que sinon elle ne me reconnaîtra pas.

-         Oui, je connais. On y va

Je monte rapidement dans la voiture et ajuste le siege a ma taille avant de démarrer. Je le regarde de temps en temps dans le rétroviseur et il narrete pas de grimacer de douleur. Heureusement nous arrivons à la clinique au bout de quelques minutes et il est vite pris en charge par ses collègues. Nous sommes conduits dans une salle ou une infirmiere lui fait un pansement. Quand je suis rassurée sur le fait, qu’il est hors de danger, je demande à prendre congé mais il me retient en prenant la main. Nous posons tous les 2 nos yeux sur nos mains jointes, il retire immédiatement sa main en s’excusant.

-         Désolé. Svp comment vous appelez vous ?

-         Mickaelle Eliam. Et vous ?

-         Harry KABORE. Je tiens à vous remercier de m’avoir porté assistance. Vous avez été courageuse. Comment je peux vous témoigner ma reconnaissance ?

-         Ce n’est pas nécessaire. Je n’ai rien fait de spécial. Vous en auriez fait autant si vous étiez à ma place.

 

Harry

Je la regarde parler et je la trouve adorable avec son petit air timide. Tout a lheure je nai pas vraiment pris le temps de l’observer mais maintenant que la douleur a la jambe me lance moins, je remarque que cest une femme dune tres grande beauté . Je m’apprêtais à lui demander son numéro de téléphone quand ma sœur est rentrée en trombe  dans la salle.

-         Harry ça va ? Qu’est ce qui s’est passé ?

-         Je vais bien Fabi. Plus de peur de que de mal. Ne t’en fais pas. Mais je dois une fière chandelle à cette courage jeune dame. C’est elle qui m’a conduite ici.

Elle se tourne avec un sourire vers Mika mais son sourire s’évanouit des qu’elle pose les yeux sur la jeune dame en question. L’expression de son visage me montre que je ne vais pas aimé la scène à laquelle je vais assister. Je connais ma sœur aussi bien que moi-même. Enfait nous sommes jumeaux mais nous avons des personnalités complètement opposées. Fabienne est rebelle et bagarreuse, pour ne citer que ça. Moi je suis plus calme et plus posé. Ma sœur n'écoute personne et n’en fais qu’à sa tête. On ne dirait pas une femme de 42 ans. D’où connaît elle cette femme et pourquoi autant d’animosité à son égard ? Je ne ressens même plus la douleur de mon pansement tellement j’ai peur de ce que ma sœur pourrait fabriquer.

-         Moi je vais y aller. Meilleur santé Dr KABORE

Je n’ai pas Le temps d’intervenir car Fabi me devance.

-         Ou est ce que tu fuis comme ca mère Theresa ? Dit elle d’un ton moqueur.

-         Fabienne ! Dis je d’un ton dur pour la recadrer mais elle continue sans un regard pour moi.

-         J’espère que tu ne vas pas pleurer. Tu es si fragile.

Quand je regarde le visage de Mika, je me dis pendant une seconde qu’elle va vraiment pleurer mais elle me surprend en adressant un sourire narquois à Fabi.

-         Comment Andy t’à appeler déjà ? Pute ?

Ça réponse déstabilise Fabi un moment.  De quoi parlent elles au juste ? Mika continue

-         Tu sais les femmes comme toi ne me font pas peur. Tu es juste une petasse sans cœur en quête d’attention et tu déteste les femmes comme moi parce que nous avons ce que tu n'auras jamais, des gens qui nous aiment vraiment pour ce que nous sommes.

-         Andy m’a aimé comme un fou et il ne pourra jamais m’oublier.

-         Descends de ton petit nuage ma poule. Tu es juste la plus grosse erreur de sa vie. La pute qu’il ne veut plus jamais voir même en peinture.

Fabi lève la main pour la gifler et Mika me surprend encore une fois en lui attrapant le poignée avec une force que je ne lui connaissais pas.

-         Ne t’avise plus jamais de lever la main sur moi sinon je ne répondrai plus de moi. Il faut avoir peur de l'eau qui dort chérie. Tu ne sais pas de quoi je suis capable pour défendre mon coupl

Elle sort ensuite nous laissant sans voix tous les 2.

-         C’était quoi ça Fabienne ? Quand vas-tu arrêter de te comporter comme ça ?

-         Tu veux prendre son parti ? Tu la connais depuis quoi ? 30 minutes ?

-         Je ne prend le parti de personne. Explique moi d’abord d’où vous vous connaissez.

-         C’est la petite amie, la fiancée ou peut être la femme d’André.

-         Quel André ? Je demande perdu.

-         Mon André.

-         Ton ex mari ? Il est revenu ?

-         Je suis sa voisine, enfin leur voisine.

-         Et pourquoi tu ne m’as rien dit ?

-         Je n’ai pas eu Le temps

-         J’espère que tu n’a pas fais de bêtises Fabi.

-         Arrête de me prendre pour une gamine stp Harry. Je suis une femme. J’ai 42 ans. Ne me parle pas comme à une enfant. Je vois que tu vas mieux donc j’y vais. Appelle moi quand tu auras fini. Je te ramènerai chez toi. Dit elle en sortant de la salle sans un regard pour moi.

Je soupire. Je sens les problemes arrivés. Pourquoi a-t-il fallu que Dieu me donne une sœur jumelle aussi bornée ? Elle est toujours impliquée dans des histoires compliquées. Et on peut jamais arriver à lui faire entendre raison. Je termine mes soins avant de la contacter pour qu’elle me ramène chez moi. Dans la voiture, nous ne nous adressons pas la parole. Elle me dépose devant chez moi. Quand je sors et que je referme la portière, elle démarre en trombe sans se soucier du fait que je marche difficilement. Je me débrouille pour accéder à ma maison et je me laisse tomber sur le fauteuil le plus proche. Les parents une crise quand ils sauront qu’Andy est de retour.

De feu et de glace