Chapitre 19
Ecrit par Mareme Soda Thioune
- Mademoiselle Gaye ! Tonna la voix grave de notre professeur de Mathématiques
Tous les élèves se retournent sur ma direction, leurs regards me rendent encore plus gênée .
- Je te rappelle que vous êtes dans une salle de classe ! Alors, au lieu de dormir en classe, vous ferez mieux de vous concentrer
Qu'est-ce qu'il raconte ,lui aussi? Il est vrai que je me suis couchée sur la table mais je ne dormais pas .
- Je me fais comprendre ? Renchérit t-il en criant presque, ce qui me fit légèrement sursauter
- Oui Monsieur ! Excusez moi
- Bien ! La prochaine fois, ça sera la porte ! Si vous voulez dormir, restez chez vous
Je vois certains élèves qui me regardent peinés de la réaction du prof, et d'autres sourirent ne pouvant cacher leurs joies. Monsieur Faye était réputé dans le lycée , d'être un professeur sévère mais ceci ne m'a jamais dérangé jusqu'ici. En réalité, je m'en fichais un peu de comment il pouvait être. Ce qui m'intéressait ,c'était les cours qu'il me donnait. Dans son cours, il ne tolérait rien, et pour cela les élèves ne le supportaient pas ,mais comme je disais ceci ne m'a jamais dérangé. J'aime les mathématiques, et je m'en sors bien pour une élève de série littéraire.
Djeynaba qui était devenue ma voisine de table, me souffla de ne pas m'en faire en se moquant de l'accoutrement du prof ce qui m'arracha un rire.
Ce fut avec beaucoup de peine que je me suis concentrée sur le reste du cours ,à cause de ma migraine.
La sonnerie du lycée retentit marqua ainsi la fin du cours. Je me précipite de ranger mes affaires.
- Tu penses que c'est le moment de baisser les bras ! À une semaine du baccalauréat, à cause d'un idiot comme Ahmada !
- Djeynaba s'il te plaît !
En effet, depuis que je me suis confiée à elle, en la racontant mon histoire avec Ahmada, elle était remontée contre lui. Elle ne manquait jamais l'occasion de lui traiter de tous les noms.
- Quoi ? Tu sais bien que je dis la vérité ! Ce mec ne s'est pas gêné de te tromper sous tes yeux , et toi tu reste là à te morfondre.
- Djeyna, toi-même tu sais que ce n'est pas facile , je le faisais vraiment confiance , je le croyais différent. Il m'a blessé, je me sens mal, je me sens triste, trahi. J'aimerais ne plus le voir, mais c'est impossible. On habite dans la même maison, on est dans le même lycée, dans la même classe. Je suis obligée de le supporter à chaque instant. Tu penses que cela est facile Djeyna ? Terminais-je le coeur gros
- Je sais tout cela ma belle. Et je comprends parfaitement que cette rupture est loin d'être facile. Mais tu dois te ressaisir. Crois-moi, il ne mérite pas que tu souffres pour lui. En plus ,en ce moment, tout ce qui doit t'importer c'est l'examen. Je veux que tu bosses dure comme tu le faisais depuis le début. Regarde dans cette histoire, c'est lui qui sera le grand perdant ,tu es une belle personne aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur , tu as toute la vie devant toi. Alors s'il te plaît ! Arrête moi ça !
Je le regarde continuer à me sermonner ,me rendant compte de la chance que j'ai de l'avoir dans ma vie. En si peu de temps, elle est devenue si importante dans ma vie. Cette inconnue dont je me méfiais au début est devenue une amie.
- Tu as raison ! Je m'en veux d'être si sensible ,tu sais. Je devrais m'en foutre . Je m'en veux d'être si faible
- Arrête s'il te plaît ! Tu as le droit d'être triste, il n'y aucune honte à exprimer ses véritables sentiments. Tu n'es pas faible Oumou , ça prouve que tu es vraiment un être authentique. C'est bon maintenant , sèche moi tes larmes. Et souris Babe ! Tu n'as pas vu comment on te regarde ,depuis tout à l'heure .une vraie bombe ! À ton côté, je fais tâche.
- Rire ! tu n'es pas sérieuse. T'es aussi belle que moi
Du haut de ses dix-neuf ans, Djeyna est élancé de taille, un mètre soixante quinze. Avec ses belles formes typique d'une femme sénégalaise, un beau teint noir avec son beau visage. La nature l'avait bien gâté.
- N'importe quoi répond t-elle. Bon c'est demain le baptême. Je parie que ça sera grandiose
Je le toise du regard. Et elle continue
- C'est le baptême de la famille Ndoye dont on parle là. Tu sais que rien est fait au léger dans cette famille. Ça sera le baptême de l'année
- Tu es folle. S'il te plaît pour une fois vient à l'heure
- Tu parles ! Je viendrai à l'heure convenue, je ne veux rien rater.
On continua de discuter, jusqu'à qu'elle descende. Elle habitait au mamelle . À présent seule, je mets mes écouteurs , je somnolais déjà ,j'avais sommeil.
Une fois à la maison, je trouve Tata Rokhaya en compagnie d'autres personnes. C'était ainsi depuis leur rentrée. On recevait tous les jours des visites. Je me précipite de les saluer avant de m'excuser pour aller dans ma chambre. Le baptême promet d'être grandiose pensais-je.
Je monte les escaliers lasse , je n'avais qu'une hâte, prendre un bain, et aller me coucher. J'avais très sommeil pour penser à prendre mon repas. J'allais entrer dans ma chambre quand Fadilou m'interpella .
- Oui Fadilou dis-je en lui faisant face .
- Oumou comment vas tu ? Je t'ai envoyé des messages mais tu ne répondais pas. J'aimerais te parler si possible.
Je savais bien de quoi il voulait me parler. Et honnêtement, je veux juste tout oublier
- D'accord, laisse moi prendre un bain s'il te plaît.
- D'accord, je suis sur la terrasse
Moi ,qui voulait dormir, je me rend compte que c'est impossible.
Je prend un bain avant de filer ma robe en fleurette ,met mes sandales. Et le retrouve sur la terrasse en compagnie de l'autre. Pour ne pas paraître impoli, je les salue tous les deux.
- Je vous laisse dit-il avant de se lever pour partir
À présent, je me retrouve seul avec son meilleur ami. Je me sentais gênée parce que je savais ce dont il voulait me parler. Je n'avais pas envie d'en reparler mais je restai quand-même pour l'écouter .
- Oumou, je pense que tu dois savoir pourquoi j'ai voulu te parler. Oumou, je sais qu'en ce moment tu es fâchée, et que tu te sens trahi et tout. Mais s'il te plaît, rend moi service, parle avec lui. Essayez de résoudre le problème s'il te plaît. Oumou, mon pote tient à toi que tu le crois ou pas. Il souffre vraiment de votre rupture, moi qui suis son ami, j'en sais quelque chose .Il a vraiment mal.
- Il n'est pas le seul ! S'il souffre, il ne peut s'en prendre qu'à lui même. Je ne suis pas la responsable.
- Tu parles sous l'effet de la colère, et je peux te comprendre. Il a vraiment été bête en voulant te rendre jaloux. Il a fait une erreur
Ah je vois, à lui aussi il lui a sorti la même excuse. Comme quoi qu'il voulait me rendre jaloux.
Flash-back
- Bb écoute moi s'il te plaît, ce n'est pas ce que tu crois, s'il te plaît écoute moi ,laisse moi t'expliquer
- Je ne veux rien entendre, sors de ma chambre s'il te plaît ! Dis-je en essayant de retenir mes larmes qui menaçaient de sortir
Je peine à croire que Ahmada vient de me tromper avec son ex copine. Qu'est-ce qui m'a pris de croire qu'il me sera fidèle. Je l'ai trouvé bon nombres de fois tromper sa copine. Je devrais m'attendre à ça venant de lui.
- S'il te plaît écoute moi, tu comprendras.
- Ne me touche pas ! Qu'est-ce que tu veux que je comprenne après t'avoir vu me tromper sous mes yeux
- Je voulais juste te rendre jalouse, je voulais juste te piquer un peu pour que tu saches que tu m'as blessé. Oumou je sais tout, je sais qu'il ne sait rien passé avec Ass Malick ,j'ai été con en croyant que tu m'as trompé. Je m'excuse, j'ai douté de toi, mais comprend moi je ne pouvais pas savoir. Je me suis laissé emporter par la jalousie . Oui ! j'avoue maintenant que j'ai été jaloux. Je m'excuse. Je sais que tu m'as vu l'embrasser mais ce n'est pas ce que tu crois.
- Arrête de me rabâcher avec tes '' ce n'est pas ce n'est ce que tu crois '' s'il te plaît ,arrête ! C'est bon ! Tu m'as fait assez mal comme ça !
- S'il te plaît, désolé . Pardonne moi !
- Je ne peux pas ! Je n'en peux plus. J'en ai pas la force. C'est fini ! Nous deux, c'est fini !
- Ne dit pas cela s'il te plaît, donne moi une seconde chance. Oumou je m'excuse . Ne gâchons pas cette relation à cause de mes bêtises. Oumou ?
- Ahmada, c'est bon ! Je ne peux pas. Sort s'il te plaît.
Cette fois-ci, je ne pouvais plus retenir mes larmes. Je me détestais de pleurer devant lui. Il ne méritait pas mes larmes.
- Je ne sais plus quoi te dire, j'ai fait n'importe quoi, j'ai merdé. J'ai été gamin à vouloir te rendre jalouse. J'ai eu tord en ramenant mon ex ici. Je suis désolé. S'il te plaît essaie de me refaire confiance. Je tiens vraiment à toi.
- Je suis désolée mais c'est fini
- Tu es sûr que c'est ce que tu veux ? Me demande t-il avec la voix tremblante. Pour une fois je le vois comme ça. Je voulais lui répondre non mais je me ressaisi aussitôt . Je ne pouvais pas. Et peut-être même il joue de la comédie pour que je sois attendrie
-Oui ! Répondis-je d'une voix inaudible
Il sort et me laissa dans la chambre ,le coeur meurtri.
Fin flash-back
- Fadilou, je suis désolée mais je ne peux lui reparler. Nous deux s'est fini mieux qu'on le comprendra, mieux on va passer à autre chose
- Vous risquez de vous faire du mal !
- C'est la meilleure des choses ,crois-moi. Il était clair qu'on était pas fait pour être ensemble
- Ne dit pas cela !
- Fadilou, ça devrait se terminer ,c'est comme ça.
- Dommage que vous en êtes arrivés là. Bon je vais te laisser te reposer tu dois être fatigué
-Je ne te le fais pas dire ! À plus tard !
#Ahmada Djamil Ndoye
Cela me tue de la voir, chaque jour si près de moi sans pouvoir lui parler. Je me rend compte maintenant que je l'ai perdu. Et je m'en veux
Quand elle m'a dit que c'est fini. J'ai cru rêver. Je ne me suis senti jamais mal pour une fille.
- Alors ? Dis-je en retrouvant mon meilleur ami
- Elle a campé sur sa décision
- Qu'est-ce que je t'avais dit, que ce n'est pas la peine de lui parler
- Ne laisse pas ta fierté prendre le dessus
- Boy, ce n'est pas une question de fierté, je comprends juste que c'est fini entre nous.
- Tu t'avoues vaincu ,je ne te savais pas comme ça bb répond t-il avec la voix d'une fille
- Crétin !
- Lol ! mec , bats toi ! Tu n'as pas bien vu, la fille ? Ou t'es aveugle ! .c'est une bombe, Oumou, ma parole . Je devrais tenter ma chance
Je le toise du regard, il rigole
- Connards ! Essaye pour voir !
- Je rigole mec relaxe. Mais sérieusement si tu l'aime vraiment tu devrais te battre
- Boy Fadilou laissons le temps faire les choses. Je me suis excusé tellement de fois, je vois qu'elle en a rien à faire. Elle m'a même bloqué, je ne peux plus le joindre. C'est bon, j'ai eu ma dose. Je vais garder le peu de fierté qui me reste. Cela ne me plaît pas tout ça mais je devrais m'y faire.
- Bof, on verra avec le temps. Peut-être, ça va changer
- On verra dis-je lasse
- Tu as parlé avec Ass Malik ?
- Oui, on s'est expliqué. Je ne peux permettre une amitié de longue date soit détruit pour une histoire de fille. D'ailleurs je l'ai invité pour le baptême
- C'est mieux ! Mais moi j'arrive toujours pas à croire ceci
- Qu'est-ce que n'arrive tu pas à croire ?
- Que notre cher Ahmeda Djamil Ndoye, le plus narcissique, imbu de sa personne , le golden boy du Sénégal, s'est fait largué par sa meuf. Phénoménal !
- Rire ! Boy doul ( Ta gueule !)
- Venez dinez . dit ma soeur sur le seuil de la porte
Elle, depuis qu'elle a su que j'ai trompé Oumou, elle m'adresse à peine la parole. J'ai merdé, je sais. Je me suis mal comporté mais elle doit au moins me comprendre mais elle ne veut même pas m'écouter lui expliquer. Et cet attitude me dérange, on ne s'est jamais pris la tête aussi longtemps. Elle est ma meilleure amie, son indifférence à ma personne me dérange plus que tout. Faudrait que je lui parle.
Avec Fadilou, on l'est rejoint sur la terrasse. Enfin, la maison est libre. Depuis une semaine maintenant c'est le bordel, toujours bondé de monde. Je commence à m'étouffer.
Heureusement, que dès demain ,tout sera terminé afin je l'espère en tout cas !
Sur la table à manger, j'étais en face d'elle. Je la vois fuir mon regard, ce qui augmenta ma gêne
- comment trouves-tu Oumou ,maman ? Elle est belle non
Ma soeur tout craché, elle s'est bien comment me lancer des piques .Il faudrait qu'on parle, cela ne peut plus continuer ainsi
- Toi aussi, Kinè , c'est dans le sang, ma Oumou, elle est très belle machallah. Que Dieu la protège du mauvais oeil
- En tout cas maman, je me suis fatiguée avant qu'elle accepte de se coiffer, mais maman parle avec elle, elle refuse de se faire de faux cils et faux ongles
- Oumou toi aussi, pourquoi tu ne veux pas ? Demanda ma soeur
- Rien, Safietou ,je n'ai jamais fait ceci et je pense que c'est inutile . Mais je vais faire les ongles pour une fois
- Génial, Safietou tu devrais parler dès le début .Oumou et les cils ?
- Non, pour ça, c'est hors de question
- Elle a de beaux cils ,je crois que ce n'est pas la peine. Répond ma mère en lui souriant
- En tout cas, tu es très belle comme ça dit Fadilou d'un ton charmeur pour me narguer
- Mbadou daga barder si khalébi (elle t'a séduit je parie) demanda mon beau-frère sur un ton moqueur ,faisant rire tout le monde sauf moi bien sûr
- Non grand-frère, par contre j'en connais certains qui le sont. Rigole t-il gamin qu'il est
- Maman où est papa dis-je pour changer de sujet
Suite ma question, ma soeur émet un rire.
- Dans sa chambre, tu sais qu'il ne supporte pas le bruit. Depuis, ce matin, il ne sort que pour aller à la mosquée. D'ailleurs ,je te préviens Djamil ne t'enferme pas dans ta chambre demain, comme dans tes habitudes . Tu m'entends ?
- D'accord maman ! Ne t'inquiètes pas.
La daronne me connait bien pour savoir que je ne vais même pas rester dans la maison. J'ai horreur des cérémonies. Baptême, mariage et autres trop pour moi. Vous allez vous dire et ton mariage. Bon pour ça, on verra.
Ce fut, sur une bonne ambiance qu'on a mangé. Il était vingt trois heures passés quand mon pote décide de rentrer . Je l'accompagne, comme à ses habitudes il continua à me narguer.
À mon retour, je prend un bain vite fait et descend discuter un peu avec mon beau-frère dans le jardin. Comme à ses habitudes, il me donna de bons conseils .on a toujours eu de bon rapport et j'espère que cela va continuer. En lui, je retrouve un grand frère, un conseiller. Bref on papota jusqu'à tard quand on décide enfin de se coucher.
J'allais dans ma chambre, mais une fois au près de ma porte j'ai eu une folle envie de me retourner et d'entrer dans sa chambre juste la voir. Nos chambres qui sont face à face n'arrange rien avec notre brusque rupture.
Je suis en face de sa chambre ,en hésitant si je dois entrer ou pas quand la porte s'est ouvert. Elle était devant moi, pour une fois, je la vois habillée ainsi ,en mini-short avec un top rose, avec sa nouvelle coiffure elle était juste sublime .
- Oui ? Demanda t-elle
- J'aimerai parlé à Fat kiné dis-je d'un trait. Je ne pouvais pas lui dire que je lui cherchai.
Encore ma fierté !
- D'accord ! Fat kiné répond à ton frère dit-elle d'un ton neutre avant de partir en bas, allant je ne sais où. La manière dont elle se comporte avec moi me fait mal. Elle est redevenue comme avant, quand elle venait d'habiter ici. Elle est devenue distante comme avant. Je ne sais plus si je vais supporter tout ça.
- Qu'est-ce que tu veux Djamil, je te rappelle qu'il est presque deux heures du matin
- Fat kiné, je veux te parler ! Alors s'il te plaît écoute moi
- Fait vite, il se fait tard
- Et tu ne dors pas !
- Djamil parle je n'ai pas le temps de palabrer
Tellement impolie, cette fille.
- D'accord, allons dans ma chambre
- pourquoi ne parle tu pas ici
- Kiné, t'es folle ou quoi .N'exagère pas toi aussi, tu veux qu'on parle devant cette porte !
- c'est bon, soff (chiant)
Je ne prends même pas le temps de répondre. Sinon je risque de me disputer. Je la connais bien pour savoir qu'elle est entrain de me chercher pour que je m'énerve . Mais je ne vais pas entrer dans son jeux.
- Oui je t'écoute
- D'accord mais s'il te plaît écoute moi, ne me coupe pas. Laisse moi tout t'expliquer
- D'accord, fais vite j'ai sommeil
Je ne réponds pas et commence à l'expliquer . Elle m'écouta jusqu'à la fin avant d'émettre un rire strident
- T'es folle ? Je t'explique tout et toi tu n'as rien à faire que de rigoler. Commençais-je à m'énerver
- Je me rend compte que mon frère est con. Oui, tu as agis bêtement. Ne me regarde pas comme ça, je n'ai pas peur de toi. Et maintenant, tu attends à ce qu'elle te pardonne ?
- Kiné, c'est bon sort de ma chambre.
- Ne te fâche pas frangin ,je blague mais accepte que tu as déconné
- Je sais dis-je en m'allongeant sur le lit
- Je suis désolée pour toi, ne t'inquiètes pas elle finira par te pardonner
- On verra !