Chapitre 19
Ecrit par Riri
Je suis au bout de ma vie Maman a disparu. Dix jours sont passés et toujours aucune trace d’elle. C’est comme si elle s’était volatilisé dans la nature. Inutile de préciser dans quel état d’esprit je suis.
Je flippe et j’imagine des scénarios improbables. Maman où est tu ? Es –tu au moins toujours vivante ? As-tu été kidnappée ? Qu’est ce qui s’est passé ?
Incapable de rester sur place et seule j’ai finis par quitter l’auberge. Je squatte dorénavant dans la maison du père de Birane. Son paternel n’a pas trouvé d’inconvénient à ce que je reste là un moment. Birane et moi avons cherché partout. Nous sommes allée voir la police mais RAS. Il n’y a rien aucune nouvelle. Rien de rien.
-Ayna tu es encore assise face à cette fenêtre. As–tu au moins mangé ?
-Comment veux-tu que j’ai la force d’avaler quelque chose quand j’ignore tout de l’endroit où maman se trouve ?
-Certes tu as raison je te le concède mais je suis sûre que peu importe l’endroit où ta mère se trouve elle aimerait que tu t’alimente un peu. Tu as tellement maigris. Ce n’est que dix jours on la retrouvera
-Oui il le faut pour toi c’est juste une semaine quelque jours pour moi on parle d’une éternité. Je veux ma mère. Si jamais elle est morte je veux pouvoir me recueillir sur sa tombe. C’est le fait de ne pas savoir qui me tue le plus.
-Je viens de penser à un truc et si on allait voir la tante de Ndeya peut être qu’elle sait quelque chose
-Jamais je n’irais voir cette sorcière même si elle est au courant de quelque chose ça m’étonnerais quelle nous aide
-L’être humain est imprévisible. Ah oui je ne t’ai pas dit Idriss DIALLO a déposé sa démission à la banque.
-Ne me dis pas que tu lui parles à ce rat d’égout ?
-Ayna je ne te réponds même pas si tu veux qu’on aille investiguer chez la tante de Ndeya .Tu te nourris et on y va. Dans le cas contraire continue par te morfondre comme si c’est ce que ta mère t’a inculqué.
Il a raison Birane même si je souffre le martyr actuellement je n’ai pas le droit d’abandonner. Je suis la fille d’Assya FANN et si il y a une chose que ma mère m’a appris c’est de ne jamais jeter l’éponge même si c’est la douleur semble insurmontable. On ira voir cette sorcière de Soukheyna et on verra ce que ça donnera.
J’ai pris le sandwich que Birane m’a préparé et je m’efforce à le manger même si dans ma bouche ça a plutôt un goût de carton.
-Tu es sûre que c’est ici ? La maison semble inhabité il n’y a personne
-Attend je me renseigne dis-je en descendant
-Tu as fait vite dis donc alors ?
-La dame n’a pas perdu du temps. Soukheyna à déménager avec Ndeya à Liberté 6 enfin tu comprends j’espère
-Bien sûr c’est magnifique répliqua Birane avec ironie.
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Le trajet de la cité Cambérène à Liberté 6 s’est déroulé dans un silence lourd. Autant j’étais plongée dans mes réflexions autant Birane semblait loin.
Avec mille précautions la voiture se gara devant cette maison dans laquelle j’avais vécu les plus belles années de ma vie. Comme un diaporama les images de maman, Ndeya et moi rigolant aux éclats défilaient dans ma tête. Cette époque était maintenant révolu il fallait que je fasse preuve de courage pour affronter ce qui m’attendait.
-Tu veux que je vienne avec toi ?
-Oui stp je ne sais pas si je pourrais assumer. C’est plus dur que je ne le pensais.
-T’inquiète on sonne, on lui parle et ensuite on se barre.
J’ai inspiré un long moment avant d’appuyer sur la sonnette d’entrée. La maison était toujours la même à part la peinture du portail signe d’une récente rénovation. Il nous a fallu attendre quinze avant que la porte ne daigne s’ouvrir sur une Ndeya chelou.
Elle semblait avoir perdu dix kilo et avais perdu ses beaux cheveux long. Elle avait le regard fuyant et semblais avoir de gros problèmes.
-Bonjour Ndeya ta tante est là ?
-Oui suivez-moi dit-elle en fuyant mon regard.
-Salam aleykoum mon enfant. Nagadef ?
-Heu Bonjour Tantie je vais bien Hamdoullah et vous ?
-Mon fils Sante yalla et ton père il va bien ?
Hého je suis là avais-je envie de dire mais Soukheyna faisant semblant de pas me remarqué. Bon elle veut jouer à ça .On verra bien. L’essentiel c’est de savoir si par hasard elle savait ou ma mère était.
-Ma tante il va bien Dieu merci. En fait je suis venu vous voir avec Ayna FANN parce qu’on a besoin de votre aide.
-Mon fils cette fille Ayna il ne faut pas traîner avec elle. C’est un enfant pas fréquentable. Ma Ndeya chérie en a fait les frais. Mais bon puisque tu es venu jusqu’à moi dis-moi en quoi une vieille dame comme moi peut être utile ?
-En fait ma tante je voulais te demander des renseignements par rapport à Maman Assya la mère d’Ayna. Elle à quitter l’auberge dans laquelle sa fille et elle logeait depuis dix jour et elle est introuvable. On a fouillé partout mais rien ne semble signalée sa présence. Tu es notre dernier recours.
-Donc Assya a disparu ? Tu en es sûre ? Vous l’avez cherchez partout tu dis ?
-Oui mais rien aucun résultat
-Je suis triste mon fils c’est une mauvaise nouvelle tu m’annonces là. Même si Assya et moi n’étions pas proches je l’aimais beaucoup. Je suis désolée pour toi ma fille. Si tu as besoin de quoi que ce soit n’hésites surtout pas.
Tiens elle me voit enfin la fameuse dame. Et puis pourquoi elle parle de ma mère comme si elle était les meilleures amies de la terre. Hypocrite !
-Non badiène (Tante) merci de votre sollicitude mais je ne manque de rien Alhamdoullilah.
-D’accord ma fille. Bon mes enfants j’aurais voulu vous aidez mais j’ai des courses importantes à faire. Je suis désolée pour Assya je ferais aussi mes enquêtes. Si je trouve un truc je vous ferais signe. Ndeya ma chérie vient raccompagner les invitées.
Très diplomate dans sa manière de nous congédier. C’est vraiment une grande comédienne.
Ndeya avais toujours ce regard fuyant. Elle nous a ouvert la porte et en refermant elle à lancer un ‘’ Je suis désolée pour tout ‘’ à peine audible.
-Ayna rassure moi je ne suis pas le seul à avoir trouvé Ndeya bizarre. C’est comme si elle avait été changé.
-Oui ses cheveux ont changé et puis c’est comme si elle a perdu du poids. Bref tu vois je t’avais dit que cette dame ne nous dirais rien de bon.
- Elle n’est vraiment pas croyable votre tata Soukheyna là. Et puis elle avait l’air un peu trop gentil. Et je n’ai pas aimé sa manière de parler de ta mère comme si elle n’était plus de ce monde.
- Moi plus rien ne m’étonne venant de cette dame