Chapitre 19: Et de un
Ecrit par ngakomal
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~~~~Mehoum Reine~~~~
- J’ai souvent l’impression de ne plus m’appartenir.
- Viens là. dit-il en me prenant dans ses bras. Je suis vraiment désolé. Mais sache que le seigneur ne fait jamais rien au hasard. Ta beauté que tu prends comme un fardeau aujourd’hui peut être bonifié demain. Qui ne te dis pas que c’est ta beauté qui m’a fait venir vers toi.
- Tu le penses vraiment. C’est mon physique qui t’as fait venir vers moi ??
- Un peu oui. Dit-il en me serrant un peu plus dans ses bras quand je fis mine de me dégager. Il me caresse le dos. Au début, tout le quartier ne parlait que de toi; et comme mon programme de cours ne me permet de rester à la maison pour te voir aussi, j’ai du mentir à ma mère que j’étais malade pour ne pas aller à l’école. Je t’ai vu sortir ce soir là… ce n’est pas ta beauté qui m’a frappé en premier mais ta tristesse et ta solitude.
- C’est vrai ? dis-je d’une petite voie.
- Oui c’est vrai.
Je me positionne encore bien dans ses bas et laisse mon esprit vaguer et m’imprégner de lui. Je ne sais pas exactement ce que je fais mais, je sens encore cette aura sombre en lui. Qui veut l’utiliser ainsi. Que s’est-il passé ? Cette ombre sombre semble vouloir ronger sa lumière voler ses étoiles et mettre à mal son existence. Que faut-il faire ? Je voudrais le sceller ou je ne sais pas quoi. De sorte de faire sortir ce mal et le protéger d’éventuelles attaques. Toujours dans ses bras, je ferme les yeux et passe du côté des esprits. Cela ne me prend plus autant de temps qu’avant. Nzeu Tchoko dit que j’apprends vite en moins d’un deux mois, je sais déjà me déplacer dans les deux mondes sans avoir besoin de réciter des cantiques au pouvoir des Dieu ou de dessiner des traits qui permettront à mon esprit de se diriger au niveau des sphères ou dimensions. Je le retrouve toujours dans sa position du lotus dans un décor de forêt dense que j’ai moi-même choisie. Je ne sais pas pourquoi ce décor depuis une semaine. Il n’y a que Nzeu que je côtoie dans se monde. Lorsque je lui ai demandé comment cela se fait ?
Il à tout simplement répondu que la nature ne m’estimait pas prête et pour ce faire nous étions dans une bulle qu’il avait créé spécialement pour moi.
- Bonjour Nzeu. Dis-je afin qu’il lève la tête vers moi.
- Bonjour Mère.
- Je ne peux rester longtemps. J’ai sentit un truck obscur en mon ami qui le ronge de l’intérieur. En le sondant, il m’a parut qu’il cherchait à le détruire et à voler ses étoiles.
- Oui. J’ai vue à travers toi. N’oublis pas mère je suis en toi.
- Oui je sais. Je fais comment pour l’aider et le protéger de loin ?
- Tu ne peux pas. En l’état actuel, il te faudrait travailler avec des plantes et écorces. Mais puisque tu ne veux le mettre dans la confidence, je le ferrais moi-même en esprit. Repart et maintient le dans tes bras.
Aussitôt, je retournais dans le monde physique.
- Tu m’écoutes reine ? qu’est ce que tu en dis ? me demande Raoul.
- Ce que je dis par rapport à quoi ?? je lui demande un peu perdue.
- Qu’est ce qu’il y a ? tu veux dormir ?? s’inquiète t-il en voulant me dégager de lui pour me regarder en face.
- Non c’est juste que cela fait des lustres qu’une personne ne m’as fait des câlins alors je profite. Qu’est que tu disais ?
Je sentais déjà une sorte de chaleur irradier de moi et se rependre en lui. Je ne pouvais me concentrer pour voir ce qui se passait à proprement dit. Mais j’avais toute confiance à Nzeu.
- Oui. Moi aussi te tenir dans mes bras m’apaise au plus haut point. Je voudrais que ceci dure indéfiniment.
- Ne raconte pas n’importe quoi? Comme une de tes copines est partie avec ton ami tu te rabats sur moi.
- Je ne raconte pas. Bref, je demandais comment nous allions faire pour les contrôles continus à la faculté ? je suis venu avec les cours.
- Je ne sais pas je verrais avec mon médecin. Si tu viens me chercher, on ira à la fac et tu me raccompagneras ici à l’hôpital avant de partir chez toi.
- Dis-moi…. tu y avais déjà pensée ??? S’étonne t-il
- Oui bien sûr… je ne veux en aucun cas perdre une année si je peux l’éviter. Je me suis trop donnée et toi aussi pour que je nous laisse tombée à cause de…. De…. De… la maladie.
Nous étions toujours enlacés. la chaleur de mon corps augmenta d’un coup au point où raoul sursauta.
- Mais … Reine tu es brulante. Lâche-moi. Il faut que j’appelle le médecin ou les infirmières.
- Non reste là et serre moi encore plus fort. En me promettant que tout ira bien. je n’ai besoin que de toi.
Comme je le lui avais demandé, il a commencé à me répéter inlassablement « je te le promets, tout ira bien » tout en me frottant le dos. Soudain, je suis passée à une température plus basse. Mes dents claquaient entre elles. On aurait dis que je venais de me plonger dans l’antarctique.
- Qu’est ce qu’il y reine ? lâche-moi que j’appelle les infirmières. Dit-il tremblant de peur.
Je m’accrochais à lui de toutes mes forces. Je sentais que c’étais la dernière ligne droite. J’avais bien voulu lui répondre et le rassurer mais, mes dents claquaient tellement. Une fois le processus de guérison terminée, mon corps revient à température normale. Nzeu me murmure comme dans une brume que l’opération est une réussite. Il sera protégé comme les esprits mauvais au moins pour 3 ans. Il me fait parvenir une information selon laquelle c’était un succube rencontré à une fête.
- Tu vas bien ? demande t-il. Me tenant à bout de bras. D’une main, il me touche le front et la joue. Il y une minute on aurait dit que tu t’étais transformé en bloc de glace.
- Je vais bien.
- Tu en sûr ?
- Oui. Je vais bien ….Comment était ton week-end ??
- Pas fameux… en gros j’ai bu comme un trou et mes amis m’ont déposé à la maison. Ma mère est très fâchée contre moi pour cette raison.
- Et elle à bien raison de l’être. Si j’avais été à sa place, je t’aurais donné des claques et tu les aurais bien cherchées. Depuis quand tu bois de la sorte ? la boisson ne résout aucun problème.
- Je sais ….. mais c’étais plus fort que moi.
- Promet moi une chose…. Lui demandais-je
- Tout ce que tu veux reine.
- Promet moi de ne plus fréquenter ce groupe d’ami. Leur influence sur toi est très néfaste.
- Oui. c’est promis.
Il m’a sourie très doucement et s’est baissé pour me poser un bisou sur la joue. C’est dans cette position que Michel nous est revenu suivit de près par le Docteur Adrian. Cela fessait des jours que je ne l’avais pas vue. Depuis notre baisé. La violence de son regard à arrêter mon sourire de bienvenue à mis parcours. Son ressentis me traversait le corps comme une onde. A travers elle je voyais clairement qu’il nous croyait amant. Je pense même que c’est leur présence à Michel et à Raoul qui l’empêchait de me sauté au cou pour demander des explications. Le plus bizarre dans tout ça était que son expression faciale était tout à fait neutre. Il est vrai que notre position pouvait prêter à confusion. Je ressentais en moi comme une impression d’avoir trahit sa confiance. Mais de qu’elle confiance je parle donc… Raoul se lève et va vers la chaise où il était assis plutôt.
- Tient. Tous les cours de ce trimestre. J’ai fais une photocopie de ceux que tu avais déjà.
- Merci Raoul je te revaudrais ça.
- Je sais…. Puis se tournant vers Michel. Bon on y va…
Michel cour dans mes bras et me dépose des bisous sonores. Ils disent un aurevoir à la porte et s’en vont. Le Docteur Adrian, la carte magnétique à la main, s’avance très lentement du lit. Il se pose entre nos deux yeux. Je peux voir ses pupilles se contracter sous l’effort qu’il fait pour se contenir. Il s’approche plus près et je peux sentir son halène de menthe poivrée. Je suis sous le charme. S’il venait à me parvenir qu’il y a une horde de femmes qui lui courent après cela ne me surprendrais pas. Il incarne l’idéal féminin. Je parle !!! Et qu’est ce j’en sais.
- Une seule chose que tu ne devras jamais oublier dit-il soudain d’une voix implacable et contenue. Je ne partage pas.
Sans me laisser le temps de répondre. Je ne sais même pas s’il y avait matière à répondre. Il est partit. Le temps pour moi de réaliser qu’il était déjà dans le couloir. Non mais pour qui se prend-t-il ?
Une semaine plustard
~~~Sabine Blairon ~~~
Ce que les gens pensent de moi m’ont toujours indifféré au plus haut point. Il est beau de critiquer et de salir les autres tant que vous-même n’arrivez pas à les atteindre tant sur le plan social, financier que familiale. J’appelle cela simplement de la jalousie camouflée. Je sais bien la détecter parce que je la pratiquais autre fois. Je regarde ma cousine-ami pour propagande familiale-, prendre encore un peu de cuisse de poulet à la crème sur un nid de pommes. Elle mange on dirait qu’elle avait fait des jours de traverser du désert. Aucune classe !!! et c’est elle qui voudrais que je sorte avec elle dans les soirées et autres… vraiment je n’aime pas la honte… avec les caviars qu’on sert là-bas c’est la souillure assurée. Si vous pouviez la voir, je vous jure vous en trembleriez de rire. Emmitouflée dans un gros cabagnago du parti au pouvoir largement grand pour elle, elle est affalée sur le divan en face de moi et porte son plat en dessous de son menton. Heureuse encore qu’elle utilise une fourchette !!!
- Hein sabina… tu dis quoi ?? tchoua tchoua tchoua(son qu’on mache). Je voudais venir comme ça je pourrais aussi me détendre.
Se goinfrer oui ? Mais je pense que pour elle détente rime avec nourriture.
Dieu le bien fait avec toute la quantité de nourriture qu’elle avale elle ne prend pas un gramme.
- Désolé pour cette fois, je n’ai pas pris deux invitations. La prochaine soirée de gala où on nous invitera mon mari et moi je prendrais la peine de demander un deuxième pour toi. Dis-je certaine que je ne pourrais le faire. C’est indescent. Je t’ai fait venir aujourd’hui pour avoir de tes conseils.
- Tchoua tchoua tchoua. Depuis quand tchoua tchoua tu as besoin des conseils de tchou tcgoua quelqu’un.
- Depuis aujourd’hui. Répondis-je presque exaspérée. Le bruit qu’elle fait en mangeant et parlant en même temps me tape sur les nerfs. Tu devrais finir ton repas avant que nous n’entrions dans le vif du sujet.
- Moi ça ne me dérange pas hein. Tchaua tchaua.
Je m’en serais doutée de toute façon. Leur mère ne leur a pas appris qu’on ne mange pas la bouche ouverte ?? Les problèmes !!! J’ai une envie grandissante de l’insulté mais comme elle est susceptible comme le string d’une jeune vierge, je n’arrangerais pas mes affaires. J’ai besoin de connaitre la procédure à suivre dans cette famille de ouf pour marier ma fille sur le plan traditionnelle. J’ai été surprise d’apprendre que le jeune garçon avait demandé à ma fille de lui faire parvenir la liste de sa dote. Il est vrai que malgré tout mon bruit la dernière fois qu’il était venu, il avait dit en tout et pour tout… « Madame, je ne suis là que parce que mon père là demandé. Je ne suis pas dupe. Aussi bien que vous le tenez par vos cuisses mon père me tient. Alors si nous en venions droit au but. J’ai mieux à faire qu’entendre vos couinement ». je suis passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel avant de me ressaisir. S’il pensait que c’est en me traitant de truie qu’il pouvait me faire reculer, il s’était foutu le doigt dans l’œil. Je lui ai dis que je voulais qu’il épouse ma fille. Il a répondu « soit » et il est partit. Deux jours plus tard mon Bébé me dis qu’il veut la liste de la dote. La seule chose que je crains est qu’il ne soit maniable ni pour moi ni pour ma fille.
- Où est la petite tchoua tchoua rêve. D‘habitude, c’est elle tchoua tchoua qui s’occupe de moi thaoua tchoua quand je viens chez toi choua tchoue
- Fini ton repas, je te dis. On en reparlera après.
- Je suis ton enfant, Sabina ? parles-moi bien. Et si je ne parle pas on reste comme ça comme çalà???
- Tient !!! on allume la télévision. je mets quelle chaine ????. dis-je sur un ton jovial. Bien sûr rien en ce qu’elle disait ou fessait ne prêtait à la rigolade.
- Novelas ….. oui c’est bien…
J’ai zappé et nous sommes tombées sur « la patronna ». Nous regardions la télé en silence, lorsqu’à un moment, elle s’arrêta de mastiquer. Je suppose qu’elle avait fini de manger et porte son plateau de service pour la cuisine. De toute façon il ne reste plus que des os. Je reviens au séjour et reprend place. Soudain les yeux toujours fixés sur l’écran, elle tend le bras pour saisir son plat.
- Mama ! la nourriture des gens disparaît dans ta maison ?
- Ne raconte pas de bêtise. J’ai porté ton plat à la cuisine. Tu avais fini je pense.
- Il manquait mes os. Tchuip c’est la plus bonne partie labas. Murmure-t-elle en pliant le visage de mécontentement.
- Excuse-moi. Je ne savais pas. Dis-je pour ne pas tirer de long en large. J’ai besoin d’elle et qu’elle se mette à péter un câble pour des os n’arrange pas mes affaires